LAN
lt
coora¡¡c de s'tppliquer
~
cclle< qui leur ptomettent le
plus de.fccouu dtns le< gonre<
d'~mde
qo'ils oot em–
bra!f~s
p1r ¡;out ou par
!:
nécdlité de leur ét:tc.
~a
1••.{•<
•llem>odea qnantité deb "" ouvrag
fur le
IJ~o!t
public, for la ,
1
édecine & toutes fes
dépendt.o~,
fur
1hl–
floire n>turelle, principtlemeot fur la
M~!~llurgte .
La
/4".·
l"""gloifea dos richeúe immenfes en ta•tde
1\lath~matht
qucs, de Phyfique
&
de Commorce. L1
la."l'"
italieo–
ne otfre le champ le plus vaOe
i
1• belle llltértture,
t
J'étude des Arts &
a
celle de I'H Oo're¡ mais la
/a,gu<
fran~oife,
malgré le¡ déclamf.tious de ce
u
qui en cen–
fur<nt
13
marche pédente,
&
qui loi teprocheot fa mo·
notoo'e,
fa
prttendue pauvrcté,
fes
anomalies perpétuel–
les , • pounant des c.b<fs-d'ceuvrd dons prefque tous les
genres. Quels trlfors que les mémllires de l'ocadémie
ro)'lle des
ciences, & de celle des Belles-leures & ln–
fcriptions
!
&
li
l'on ¡ette un coup·d'reil fur les écri–
vains marqués de notre nadoo, on
y
trouve des philo–
fophes & des géometres du premier ordr< , des g13ods
rnétlphyliciens, de fn{e<
&
lsboricu~
antiquaires, des
on liles , habiles, des jurifconfuhes profoods
des
poetcs
qui om
illutlr~
les Mofes
fran~oifcs
3
l'égal des Mo–
fes ¡¡recques, des orateurs fublimes
&
path~tiques,
des
poliuques doot les vues honorent l'htlrnanité .
i qoel·
quiJutre
langu<
qOe
la latine devient jamai•
l'idiome
commun des favans de I'Europe, la
'""X"'
franyoife
doit avoit l'honneur de cette préférence: elle a M¡a les
fulfrages de tootes les CIIUts oü qo la p>rle prefque com–
mc
a
V
erfailles; &
il
ne fam
P"'
do•uer que ce goth
uoiverfel ne foit d\1 autanr aux richurfes de ootre litté·
rature, qu'ii
l'in8uence de notre gottvemcmem fur
la
politlquc géuérllc de l'Europe.
(B . E. R.
lt/.)
LAIIGUE
.<.NG LOI E,
(
Gramm.)
elle erl moitiS pu–
re, moins daire, molos correéle que Jn
lnn(tu
fran¡;oi·
fe,
m~is ¡:1~5
r.iche, pl01s épique & _plus
énergiq~e
¡
o'erl
ce qu1 a
ta~c
dtre
3
un de leurs poctes, · du-moms ave:
.efprit :
A
wcixhty
B~llioJJ
of one f/rrliwg
/ine ,
D raWil to fr<Hchwir<, sbou/J tbrougb ow< pdg< sbint .
Elle empruntc de toutcs les
/~•.
sus
,
de toas les arts,
& de toutes
les fciences, les mots qui lui font nécef·
f•ires, & ces mots limt bicntót naturaliíés dans \loe na–
don hbre
&
(avante; elle admet les tranfpofirioos & les
inverfioo< rles
/,,1.""
grecque
&
latine, ce qui lui pro–
c ure la pocíie du rlyle & l'harmonie En6n l'anglois a
l'avantage fur toutes les
'""X"",
pour
In
fimplicité •vec
laquelle les tems & les modes des verbes fe formem.
<.:e
fut en
1362,
qu'Edouard
111.
rlntua, de coucert
avec le
p3rlelnl!nt,
qu'3.
l'avcnir
d:m~
les cours de judi–
camre,
&
d1ns les aéles publics, on fe ferviroit de lJ
lan–
~··
ngloifo
311
lieu de
lo
la11g11<
fnn~oife
ou norman–
<le,
qni étoit en voguc .1cpuis Guillanme le conquéram.
(D . ']
)
LANCUE
rRIIN~O ISE ,
(
Gramm.)
il me íemble qoe
le ouvragcs
fn~ois
f1its fous le fieclc de L '>uis
XIV .
t~nt
en
prote
qu'en vers, ont e n
ib•Jé
auunt
qu'aa–
cun no1re c!vénement, :\ dooner
ii
la
langu<
dans !aquel–
le
ils font écrits, un
a
grand cours. qo'elle parta•e avec
lo
~·"'J'"
latine,
IJ
gloire
d'~tre
cene langue que
les
nounns apprennenr par une convemion
tacite pour fe
pouvoir cnrendre. Les ¡cunes gen< auxquels on donne
en Europe de l'éducac:oa , conooilfent auonnt D efpréaut
la Fomoine
&
Moliere , qu'Horace, Phédre & Téreoce:
. ':-• clarté,
l'ordr~ ,
11
¡unerre , la pureté des termes,
donm~ucnt
le fran\OIS des aurre;
langun
& y répandent
un a;:rément qui pl:úr
a
IDOS
les peupies . Son ordre
dan<
l'c~preffinn
des penn<es, le rend ñ cile; la ¡unerre
en bann•t ks métaphores outrées; & fa modeOie imer·
dit tout <mpl i des termes gro llicrs ou
obfc~ncs
.
L~
latín
411111
lo
miliS
brav t
r bon1titttl,
M<~is
1< lré1r11r franfoit
tttHt
trt
rtJPdll.
Ce¡>endam, ¡e ne crois
pas
qu'a cet
(lflrJ
notre
'=·
Í
Ju
a1r en .
elle-m
eme
un
D\""~30t:l~e
p:unculier
fur
les
•"!.'!"
anctcnnes. L es
Grecs
&•le Romaios parloiem
cootormément
i
leurs mreurs; noos parlons
t
ninri
que
les
outre~
pcuples moderne , cooformtment aux nOue. ;
&
ks d·lftren: of•ges que l'on flit d'intlrumens p:ueils
ne ch>ogem ncn
3
leor
oa~ure,
& ne les reodent poim
fnpérleurs ll'S uns aux outres.
On doit chérir
12
clarté, puifqu'oo oe pule que pour
tre emendu, & .qlle !OUt difcours en dellioé par
fil
na–
re,
i
commumquer les peof6es & les íeo ·mcns des
hommes; ainli la
'""f.Sit
frawF•if<
tnériu: de grandes
loUJo¡¡es en cene ptone; m ·s
q~elque
précieufc que foit
LAN
ls cl•rté ,
i1
n'eíl pas to u¡ours
D~«O•ire
de ls porter . u
dernW,r degré de
1
fen• itudc/.
&
¡e crois que c'erl n
U't
lor . 0Jns l'orig_in
d'une
·'•t;•t.
tour
le ml!rite do
llifcours
s
dO
rans doute fe boroet-li . La difficulté
qu' n uouve:
i
s' éooncer el ircme:nt,
tiit
qu'on nc:
chcrche d•os ces premiers commencemens qu'! fe
fair:e
bien cntendre, en fuil•ant un ordre ftvere d•ns lo con–
nrutlion de fes phrafes . On s'cn rlent done
lor
a
u r.,on$
de p3rler le' plu
communl'S
&
1
plu
nilves, paree
que l'onJigeoce des exprerlion , ne lailfe poilll de choi
il
rnire entre elles ,
&
que la limplicité .in long
~·'
ne con–
noit poim encooe les tOUIS, les déli , tdlc:o, les variété
& les ornemcns du difcours .
Lorfqu'unc
''"'?."'
a
f"lit des pro¡;res cllnfidérobles,
qu'dle
'en enrichie, qu'elle " acqUt de lo digllllé
de
la 6nerfe, & de l'a ondnnce,
il
faut favuir n¡Oultr
1~
clarté do nyle plufieurs autres perfe:lillnl qui entreno en
concurrencc avcc elle, la pureté, la vh•acité, la noblef–
fe, l'harmonie, la force, l'élé¡¡ance ; mais comme ces
qualué; font d'un genre différent & quclquefois oppo·
íé,
il
faudroit le< facrifier les unes aux
a
uores, fnivnm le
fh¡ot
e
le; occafions. TamOt il conviendroit de préfércc
IR clorté
a
la pureté du nyle; &
tamOt l'harmooie
la
force
QU
l'élégancc , donneroiem quelque atteime
!
la
ré¡;ularité de la conOrutlion; témoin ce vers de Racioe :
]e r'aimois Íllro.¡iallt, t¡u'mf!ai·j< fait
jiJih
l
D ans notrc profc néanmoins
ce font
les
regles de
la connrutlion, & non pas les príncipes de l'harmonie,
qni déddent de l'•rr•ngemem des motS : le génie timi–
di:! de notre
lm•1u~,
ofe rnrement
enuc:prcndte.
de
riel\
fuirc contre les regle¡ , pour attcindn·
des beautés otl
il arriveroit, s'il étoit
moin~ fcrup111eu~.
L'arfcrvirfemtnt des anicles auquel la
laHgNe frallfOÍ–
[<
ell foumi[e, ne lui p1s permet d'adupter les
invcr–
fions
&
les tranfpofiunns htincs qui fom d'un
ú
grand
anmage pour l'harmooic. Cependant
comrne
le
re–
marque
M .
l'abb~
du Bos, les phra[es
fran~oifes
auroicm
encore plus de beíoin •de l'inverfion pour devenir
har–
monieufes , que les phrafes la1ines n'en avoicm bcfoin;
une moitié des ¡nots de notre
lan,{••
en
t.ermin6e par
des voyelles; & de ces voyelles, 1'< muet eU la f<ulc
qui s'élide cootre la vovelle qui peur commenccr le mot
fui va oH: on prononce done bien fans peine,
filie
•ima–
bl<;
on•is les nutres voyelle5 qui o'e s'élident pos contrc:
la voyelle qui commcnce le mm fuivam, amenem des
rencomres de íons
défa~réablcs
dans la prononciqtion.
C.s reocontres rompenr fa cominuité, & Mconcertent fon
harmonie; les expreffious fuivames fom ce mao
•:tis ef–
fet}
i'•miril abmsdotrwlt; la fi<rtl •pulmu, l'omcmi
iáo
Jtr•,
&c.
N
ous fenrons
li
bien que la collifion du Con de
CC$
voyelle' qui s'entrechoquent , en déíagréable
dan~
la
prooonciation,
~ue
nous faifons fouvcnt de vains efforts
pour l'éviter en proíe,
&
que les re¡¡tes de notre poc–
lie la défendent.
Le.
latin aa
contra~re
évite aifo!menc
cette collilion
3
l'aide de fon inverfion,
a
u lieu que le
fran~ois
troovc raremenr d'autre rerfource que cellc
d'O–
ter le mor qui corrompt l'hannonie de fa phrafe.
11
en
fouvent obligé de facrifier Jlhormonlc
;\
l'~ner¡:ie
du'
fens, ou l'énergie du feos
il
l'harmonie; ríen n'crl plus
difficile que de cooferver au fens &
i
l'harmooie leurs
dro'ts refpetlifs, lorfqu'on
~crit
en
fran~ois,
tant on
trouve d'oppot.tion entre lcurs
intér~ts,
en compofaor
dans celte langue.
Les Grecs abondent daos leur
lm<g llt
en lerminaifons
&
en inflexions; la n tre fe borne
a
tour
abté~er
pac
les articles & fes verbes auxiliaires. Qui ne voit que
le; Grecs avoieot
plus
de génic & de
f~coqdiré
que
nous?
On
a
prouvt ao
mDt
ls
CRtPTtOli que lo
l~rii&He
{rtt11fOifr
étOÍt moins propre
3U
0
yJe lapidaire que
itS
la•gun
grecques & latine. j'ajoute qu'cllc n'a poiut en
partage
1
h21monie imitati••e, &
les exemplcs en font
rores dans les mellleurs autcurs; ce n'cll
pos
qo'elle n'ait
dilféreos toos pour ll'S divcrs fcntimens; mais fouvenr
elle oe peiot que
f'!'<
des rappom tloignés & preíque
tou¡ours la force d'imiration lui manque . Que fi en con–
fervant fa clarté, fon
él6~ance
&
(l
porcté, on par–
venoit
a
loi doooer la vérué de l'imiution . elle réoni–
roit fans contredit de
tr~s-gra.nda
beautés.
Daos les
ldllg,us
des Grecs & des Romains , ehaqoe
mot avo1t une hlrmonie reglée, & il pouvo
1
t
s'v
ren–
conuer une grande imiution des
fons •vec les 'objets
~u'il f~lloit
exprimer; anm dans les bons oovrages de
1
ami~uité,
l'on trouve des deíctip • ns
puhétique~,
pici–
o
d itmgl'S, llodis que
la.laAg•u fr•trJ
••1•
o'a¡am
poo(
u
te