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LAN

., 'devint ün ligne ¡le raJiiement, pour privenir

fes

éga–

" remens

&

la

Cgp~r~tion.

C'efl c.e qu'ils

e~

primen¡

(on

,. fimplement el) ces termes :

FaifonJ·norts rme marqru

,

pPH.' 11<

''"111 poir¡; dlfrmir, en otolts

a'!J~IffPnt

'"

dif–

"

flrellltl (P'IIrles.

Hébr.

pen.

ne fortl' .

, L'incoové¡¡ient qu'ils vouloienr éviter avec

(oin

, étoit précj(émern

e~

que Pieq vouloit

~ e~!geoit

., d'eux. lls Cavqient

tr~s·bieo

qqe P ieu les appelloit de–

" puifi un

li~cle

&

plus a Ce

diflribu~r

par coloníe¡ d'nne

,

cont~ée

¡laos une autre,

&

jls pre!]oient ¡jes mef11res

,. pour empécher ou pour fufpeodre long·tems

l'c~écu" tion de fes volonn's .

Pi~q

confondu l<ur langage; il

" peupla ,peu-a·peu

,c~~qlJe p~ys

en y

an~chan¡

les nabí–

"

taOS

que l'ufage d'\lnq

t!l~Q1e

/4ngRt

y 3V(>it féUOiS,

,. &

que le

defagr~rqen¡

de n'entendre plus

l~s

autres

, fumilles avoit

q\¡hg~$ d.'~ller vivr~

loin d'elles ,

, L'état aél4el

d~

la terre

&

toures les l:¡ifloires con·

" bues reqdem

l~rnoignage

a l'lntentiQn qui a de bon–

" r\e heqre pansM les

/awg~'J apr~s

le d.élqge.. Rien de

, plus dig'le c\e

la fage!lo ¡livine que

q

1

~voir

d'abord

,

ernpi9Y~

pour

p~up[er

promptement les dlfférentes con.

,

tr'~~,

·le rni!Qie moyen ·qui lui fert encore qujourd'l:¡ui

., po11r y {ixer les habuans

4

en empecher la deferrion ,

, 1

l1

y a des pays fi bpm

&

i! y

~11 d~

6

difgra~i~s,

, qu

1

on quitteroir tes

un~

pour

l~s

amres,

fi

1'

ufage

,, d'une

m~tr¡e lqngq~

q'éto!t

pour fes habitl\nS ges plus

,. lllªUv;tis

QQ~ at¡

ac~e prop.re

i\

les

y

re¡erür

1

111

l'lgno"

, 1

r~ncs

des ;tutres

laH.g t¡tJ un

puiffiql moyqq d

1

averfton

, pour ¡m,ll a11tre

pays,

matgr~

les

def~vamar;e~

de la

, QO!IIPíiLaifoo.

1.,~

miracle rapporté par Mo"(Ce peuple

,

~onc

encbre 3UJQUrd'hui tallte la terre auffi réellement

, qu'au tems de

l~

difp.erQon des

enf~n~ d~

Noé ;

l'eff~t

,

~n- emb~alf~

¡ous

\~s fi~cles ,

· ,, U

q

ªQt¡~

moye(\

d~ f~ntlr

fa

jutlelfe

d~

ce récit,

,

confiq~

eQ ce que la div<rQté des

lanxuu

s'accorde

, avec

l~s

dates de Mo"ife; cette diverfité devanee

~OQ·

,. tes

1\Q$.

hifloires connues,

&

d'une autre part ni les

, PYtl!lllides d'Egypte, ni

l~s

f113rqres d'

.'\rqm\~1,

ni au·

., cur¡

rqoo.urq~nt

qui ·porte uo

cara~ere d~ v~rité,

11e

,

remo11te

ªu·d~lfus ,

1\.joli,tans ici que

la. réunion dl\

,

geor~

l\umalq

Q~ns

la ChaJdét; avant

h

<\irperfion do;s

, COIP.nies , e(! UQ fait Ves, conft>rme

~

la.

f!J~rche qu'el~

,

les pnt ¡

•nue

. 'rou¡ par¡ dG I'O.rient, les. l¡o)IImes

&

,

los am :.

!O.qt

s'~vaqce

pel\·ª ·peu vers l'Occ!c\ent,

ver~

,

le M idi

~ v

ers le N:ord. L'H,iflo)re

11'\00\{~ Q.~s.

rois

¡,

&

de

gc~nds

écab\ilfemens au cceur

&

fur les, ctnes

,. de

1'

1.\Qe, lorfqu'o11

Q'avoi~

eo.corC( aqc;,uoe con.noif·

,.

fan~e

cl'autres.

co\on.i~~

plus

r~ou\ées ~ ~ellcs·ci

n'é·

,

toi~pt

pªs

~ocore

ou

~Hes. tra~ail\oient ~

{e farmer.

"

Si les. ee

ue

lad es

chinqtCes.

&

égyptienncs Ont eu

d~

,.

tres-bo.nn~ h.el ,l.rG

plus de c¿o_nformité_

qu~ l~s

autres

,.

ave<;

le~

a

n

olen s h

ab.itans. ge

Cha.ld~

e,

par leur incli–

" natioQ fédentaire, par \eurs

figures

fyf(\b.o\iques, par

,

leurs. <;onnoil

fanc

es en

Afl.rono.mi

~,.

&

par \a pratique

, de quelqQes.

b.ea!

•.l\

ar·t

S; c'e(l pa

ree.•ql\'elles

Ce

font

tout d'tbord

étab

.lies daos

d~s.

pays.exceilef\\tl)ent bons,

,. oii

_n'~tant·

t¡aver(ées ni par les boí>

qu~

atll.eurs cou–

"

vro1en.~

\O.U\,

n\ par les

b~t.e~

qui'

troub

,loien

~

tou.s les

"

établ(lfer¡l~ns' ~

l':l,lde qes bois '

ell~s

fe

ro.nt

prompte–

" ment

11\Uitipl,iée~,

&

~:~'·ont

po.ln_t per

dl\ l'

ufage des,

,.

premre¡~~

in.ver,tions ,

I.a.

h~ute.

l\nt1quité de.

ces

t~o;:s,

, peuples,

&

leur

re~embla.Qce.

en tan\ de points, mon-.

,, tre l'u,nité; de leur origine

&

la fi.ngultere exaétitude

,

d~

l'h.iíloire·fl\lotft. 1/état des

autre~

peuplades fu t. fort

, dtfféren.t. d.e

celles. qu

) s'arrérerent de bonne-heure dans

., les.

rich~~

~ampagn.es

de 1' Euphrate, du Kian

&

du

, N1l ,

Cpnc

e~ons aJile

qrs des. f:¡,tnjlles vagabondcs qui

, ne codo_oi((en.t

n~

l,es lieux. ni· les

route~,

&

qui tom·

" bant a

l'~vaatu,~eovQ.ans.

un, p

ays miférable' orl

!0 111

,

leur manque. ,

~ojn~ J.'it.

~fl.ru

,rnen~

pour exercer

e~ qu~

,

elle~ po~vol

en~ a,~ oi~ ~e

t<

;on.u.

de. bon, pqjnt de confi–

"

flan~e

m de

reP.OS

.

po.ur

pe_rfeét_ion11er ce que le befoin

,

a~uel

po,uv

oit teu , fai

re

ln.venter ; la. modlcjté des

, moye_l\5

d~

fubjifler les m,ett_oit

fou1(~nt

aux prifes; la

, Jaloufie les emre-Mttuifoir.

~'étant

c¡u'une poignée

, de

~oQde,

un, autre

P,~toton

les 11)ettolt,

~n

fulte . C.::et–

" te v1e e!{ante

&

long·tems. incertaine, fiJ tout oubl1er;

, ce Q."cfl qu'-e:>, renouant le coiTJ.m«;.rce, aYe.c l'Orient

"

qu~

les

cho(e~

om

ch~ngé .

Les,

Got~~

&

tput- le

"

Noc~

o_'ont

e~[~. d'~tre

barbares qu'el\

fétap)jlf~n¡

,

da¡~s

la G.aule

&,

e¡¡_

lt~lie;

lps. G)l.ulois

&

les. Frapc;s.

" do1vet1t lour P.Diite!(e aux Rp mains

~

ceux-d· avoier¡¡

, été prend¡e

l~urs.

!pis.

&

leur littératnre a

Ath?:_r¡~..s.

,, La Grece

d~tl)ew;a

bru!e jufqu'a l'arrivee de Cadtl]1tS '·

, qui y porta les le,tres. P,héniciennes

Les Grecs, en;

" chan.tés de ce. Cc;.cqurs,

(e livrerent

ii

la cult;Ur.e_.

d~~

,

leuc·

lanxue,

a,

la

J::'.o~e

&

au Chant; ils ne pr;irent:

, go!lt

a

la flolitique ,

a,

l' Architeélure ,

a

la Navig_a:

LAN

10)

tíon .,

~

1'

~Ulronomie

&

a

la Pcinture, qu'apres avoir

,

voyag~ ~

Merophís ,

a

Tyr .,

& ii

la cour de Perfe :

,

ils perfeéHonnent tout, maís n'invcntent rien .

11

efl

, dor¡c

~ufj'i

maJJffeíle par l'hi11oire profane que par le

,

récit de l'jEcrililfe, que I'Orient

~Cl

la Cource com–

" q¡une des 11ations

&

des belles connoilfances . N ous

" ne v¡¡yons ¡un

progr~s

contraire que daos des

tems

, po!lérjcurs, orl la manle des couqu'c!tes a commencé

,

ii

re~onduirc

des bandes

d'occídentau~

en Afie , .

11

feroit

peut· ·~tre

Carisfaifant pour notro cunofité de

pouvolr

d!!t~rmiper

en quoi confiflerent les changemens

introdl)its

~

llabe,l dans Je langage primitif,

&

de quel–

le maniere ils y f'urent

opér~s .

11

eQ

certain qu'on ne

peut éral>tir la-def\'us rien de Colide, paree que cerre gran–

de révolmion dans le langage ne pou vant étre regardée

que

~omme

un

miracle auquel

l~~

hommes eroient fort

élolgn<s de s'aueo1ire,

11

n'y avoit aucun obfcrvateur

qui

~tit !~;~

ye¡¡¡ ouverrs fur ce phénomeoe

&

que

p~ut-etr~

m

eme

ayani< c¡é fu bit. il n'auroit laiifé oucune

prife aux

ol¡fery~¡[qns

qnand on s'cn Ceroit avifé : or ríen

n'inClrui¡ bjcr¡ Cur la n

1

uure {( les progres des faits , que

les

m~moires

formés c\'ans

le rcms d'apres les obferva–

tions,

CQpend~nt

quelqpes écrlvains ont donné lit-def–

Cus leurs peofée$ avec a11rant d'alfurance que s'ils avoient

p~rlé

d'aprcs le fail

111e~ne

1

ou qu'ils eulfem affiflé au

QOnf9il du Trh·haur.

{..e~

uns difent que la multiplication des

lanxueJ

ne

s'~(l

point

f~j¡o fu~itemen1,

mais qu'elle s'ell opérée in·

fen(iblerqenc, fQion les prlncipes confiaos de

h

mutabi–

!icé naturel!e dq lat¡gage; qu'elle

commen~a

a

devenir

feqfihle

p~ndaQt 1~

conflm(-lion de la ville

&

de la tour

de !label, qui au rapport

Q

'EuCebe

in Chron.

dura qua·

r~me

ans.; qqe les progres de ceue permutation fe trou–

ver~nt ~lórs

fi

cqnQdérable¡;, q u'il n'y eut plus moyen

de conforver l'iqtelligence o-écet!aire

a

la confommation

<l'uoe enrrepri(e qui

~lloit

clíreétement contre la volonté

d~

D.ieu,

el(

que les homm1:s furent obligés de

fo

Cépa–

rer .

V qye>;. l'intrqd,

4

l'hi(f. da ']uif s

de Prideaux, par

Samuel 1\huc(brd,

(iv.

ll.

M ais c'efl contredire

trop

form~tement

le texte de l'gcriture,

&

fuppofer d'ailleurc

cmwTle naturelle une chofe

démenri~

par

le~

etfets na–

rurels.

ardln~ires

.

L~

chapi¡re

~-

de la G ene fe commence par obferver

que par tQute

11\

terre on ne parloir qu'une

langue,

&

qo'on la

p~rloi~

de

f~

merqe

maniere ~

En<t ar(ttm. terra

labi~

«l!iHJ

&

fe<mont,~.m eo¡·umd~"',

v.

1;

ce

qu1 fem·

ble ma.rquer

1~

méme

p~QnOIICiar!on,

labii zmiu1,

&

la

m~me (

y,qtaxe,

1~ m~me

analogie,

1~ m~mes

tours,

ferm.onu.tJ>

eorum~e»! .

1\pre> cetre remarque

fonda~enta-

11) ~ en

vlfllgée

~atnm<l

¡elle par l'hiflarien facré, .'' ra·

come l'arrivée

de~

defcendans de Noé dans la plame de

S«nna~¡tr,

le

pro~e~

qu.'ils

fir~llt

d'y conCl ruire une

~ille

&

un~

tour pou.r

leur Cervir de

fignal, les maténaur

qu'il~

eruployerent

ii.

ceue conflruélion

~ il,infin~e

mi:m.e

quo

l'o~vrage

fm

pau.lfé juf<tOt'a un certam p_omt; pu!s

~pr~s

axoir remarqué" que le S.t:igneur defcendlt pour vt–

fi~er l"ou~rage

• il ajotite,

v . 67,

&

dixi~

(

D_ominus):

E.«t· unuJ eJI.

populu

J

&

1JN1h \{

L.AB)

V M

omntbus: e

.e·

pen~n,

tt¡tu

ho_t

face.re,

J!.!U

dt/i/l,e

nt

9

c

ogi.t.atiQJtibtll fuis,

'

don.ec

t ns, oper

e comp

.lta».t.

f/én.ite

ígi~m:·,

deft<nefamTI_J,

&

CONF'VND._A.}.{.1JS 181

LIN,GU AM

tOYI~m

,_

ut no11 attdtlll

unufquifi¡u~

vo,(em. pro;<im.i fui ..

N'eQ·ll

pas

bie~

d.atr

· qu'il n'y

a,~oir

qu'une

/an~11.<

jufqu'·au. momcnt ou D teu

voulut faire échou.e.r

l'en,r~ep~i('c

des hon),!lles. ,

zmum la–

.

biu"'· omnibu,J'

q¡¡.c

d~s.

qu'il l'eut

r~folu·,

fa volonté

toute·P.l).i!l)tlll<;-

~o,t ~n.

effe.l,

a¡que ita

dirvifi~

eor D om1·

1

nuJ,

v.

8.;.

que le, m,oy,en qo,'il emplo}\ao pout

cel~

fut la

· diV.i

(l.oo.

d~

la

lt>ngut

co¡nm¡me.,

confunda"?u,s.",

lrnguam

eoru

m-,

&

que. cette· confufi!Jn

fut

fu)>ne ,,

confunda-

mus

ibi?·

.

Si: cette. con,t'il fion, da, la,ngage. prilnltif. n'e!!t pas

~té

·

fubi~e.,

corA,tn"llt

~uroit;elle

f)

appé les. hom..'l!es. au pomt

de la conflater par un. monument

dur.able~

comme le

nom ' q"ui·

fu~

do¡¡né

a

certe vil le

m~ne,

B;abei

(col~-

.

fufio¡~}?:

J>t

idcirco. vo~lll_um .

ejl

nom~n.

epu.

Babel,

qrua

ibi eop.fufum, t/1.

labium,

rm.ivt

rfd! ter.r.e

,.,.

'th

9.·

co,nment

apres avoir tra.vaU ié- pendant

plufie.ur~

an.n~es

en

~o~_nc

inteli¡fl,e.nce, m

alg_r

é>les. chaog

emens. m

!enl1b~s.

9m

s m–

troduilpie,nt-daf

!s.le

langage , les

hommes.fmen~tls

tout·

3-coup. ohligés

de f

e,

féP.a~et

faure- de-

s'ent<:.DM~~

So l_es

' progrcs. de la. divl!ion, étoien t encore infent!bles la

~.e

ti·

le, ils durent,

¡·~~re ~g.al

en~

en~

le. lend<mam.;, ou s

!1

Y

etit le' lGndernain. une. ré

·v.ul

urion. exuaordina¡re qut nc

t!nt plus.

a

la progrcffio

n, d

es. altér:uions. pr,écédenres.

celte prog_reffion, doit,

~tre c:oll1pt~e- pqu~ ri~n

dans le$

,1

cauCes de, la rév,olution ;.

~·n

doit

1

la, regarder comme

' tirbite

&

comm<t miraculeuJ.b. dans.. Ca, caufe: autalll que

dans fot\ effet.

M ais