LAI
dinaire, on doit les accorder
a
plus forte raifon 1u
fu–
c
w dt /,Jit .
Le fel em:miel de
lait
produit le mcme
e"
r.etque le
p<tit-/,.it,
qui n'efl que I.e l)leme
rem~de
¡olus étendu. On peut emoloyer le premtcr avec avantage
pour les enomscs
paretf~ux
qni ne font pas en état eje
fo otenir de grandes boií):'ons . Lorfque le
poi~-l
..i!
ell
indiqué pour de pareils. (t¡jets, on peut y
fubOtt~er
cju
.fncr. dt l11it
diiTous
d~ns
une liqueur conven•ble a
l'éta~
&
aux forces du malac!e. TeOi, Aloyfius
l}fabra,
llc
b"aucoup d'autrcs auteurs le croient merveiiJeux
d~ns )~s
aff<dions goutteufes
&
rhuma¡ifm~es
; narre
au~et¡r
t)e
c roit · pa' beauconp
:1
cette propriété que fon erpéfieoce
a
con11ammern
d~mer¡ti~
.
E;<trait d'nn /crit de
.IJ1.
VuiJyamot, l)lédecin de J,-aufane,
inffrl dam le r<fHei/
ft'riodi9'" d'obfervations .de mldtcint,
&c.
poHr lt
"J•ÍJ
ie
Duembrt
1
7f6.
On di11ribue
d~ns
le royanme 110e e!pece eje placard
<>u mémoire fur la na!ure
&
l'nf~ge
dq
[t!<r• dt lait
de
Suitfe qui fe vend dans plu(jeurs villes du royaume,
&
principalement
ii
L,yon.
!
1
~11
dit dao9
e~
IJ')émoire que
ce précieux remede cor¡vient fort, Iorfqlj'on
fqup~OQ!)e
d'avoir quelqt¡es
re~es
de m¡tur yénérieqs ,
&
qn'il el!
trcs-propr¡; pour les er¡fans qui peuvent avoir apporté
o:ette ma!adie
~!l nairf~nt,
ou qui ont
fue~ ~tfelque~
nour–
rices
it~feélées .
Tout Jl)édecin
raifqnn~bl~ p~ut
alfur¡:r
ucs-po{jrivement a!! c 0 ntraire que le
Jitcr<
4•
lait
~n
un
r:meqe impujlfont
dan~
l'uq
4
dan~
)'autre .qs .
T ou¡
¡;~
qy'qn fait de la r¡ature
d,. (ucre dt lait
,
c'e!l que
c'~Cl
lft)C
tl)atiers de
1ª
cJ~(J''
des corp,s q¡u–
quclJ~ ~u
ge¡¡re ejes corps
dou~,
&:
de
l'efpece de ces
corps qui
~11
cara<frérii'ée par la prqpriété de prendre une
forn¡e cor¡crete. Le
fuer•
de
lait
e11
dil)in~ué
daits
ce~te
divili<Jn pjlr )a
mqindr~ p~nt~
a
fubir
la
rermeQt~tion
fpirluJel)f~,
&
par un
degr~
de douceur
b~ucoup
m oin–
<ir~ qu~ ~el
k
des ruares végc!taux avec lefquels il a d'ail–
l~qrs
beaucot¡p
dtaqalqgi~.
17oy•z
I?o ux , M UQUEux
&
SuGRE .
·
·
J.
,Pi
difti/11.
Le
ptti_hlaie
di!lillé a
u
bain-marif qui
a
é¡~
rnis au nqml¡re
d~s
n¡édicamens, doit etre
r~jetté
d~ns
·la !'!alfe des ¡:aux difiillées parfaitemer¡t inutilés.
CeJJe,¡:i en recommandée principalement corr¡l)'le wfm.é–
¡iq' tlf!i
m~is
oñ ' peut avaqcer' que la tres-perite quántité
?t
11epr~IT'e fubtili¡~ d~s
prir¡cipes propres dlJ
/4it
qui
slélcv¡mt avec la parrje aqueu(e daos la dillillation
1
&
qui donnent
a
J!eau' de
lait
qi!lillée une 'odeur de
lait
tr~.s-r~connoi«a~Ie,
pe
f~t¡rojt
cependam tui cqmmuni–
quer auct1ne vertu m
édicamenteufe. On doit penfer la
m~
me chofe de J'eau
diflill.ée de
I ima~ons
avec le
pttit–
lllit.;
quj efl
d·~crite
daos
!~ plupar¡ des difpenfqire¡ fous
1¡:
llOll)
d'tau
,¡,
lim11fQ'!,
&
d''!ne atur.e
e~u
plus com–
por?~,
COtll)tte foqs le DOIT'
q'tatl de la1t al{xiterr:
du
mqws
efl-1! certain que cette eau dom les autres ingré–
d ieos fi1 nt de chardon-'!iénit, la fcabieuíl:
1
la roille ·d¡:s
prés, la méhile, la me¡¡rhc
f;
nangélique
1 '
ne doi¡
fa
":ern¡
ll)~diciual~
qtJ'3 la plup1r¡ de ces p)antes
g~!
con·
~ren ~<pr
\)O p,riocipe :¡4if
&
yqlatil,
&
p,Ius
g~nérale
ment ql)e
I'e~q
de
¡a¡t
alexltcre,
~11
l!ne
pr~p~ration
fort
mal-entendue .
·
·
~e p~tit·lait
enrre daos la cornpofition de la confe–
é!io~- h~mec;
llf
et¡ eq
P."
ingrédt~nt
fort rjqicqll'.
(b)
~J\IT
YIRGI N<\L. (
Chimi!
Jl'.!at.
ml1.)
les P.hqrrr¡a–
coprf!e! ont donné ce ' oom
~ pluíi~urs
ltqueurs
r~ndues
laiteufes , c'e11·it-dire opaques
&
b!anches, · par un préci-
fc
pi!é
~I~n~
.,
~ ~r~s-l~ger, forro~
&
fufpendl) ¡laqs
J~ur
. ~lf! :
.
'
<:;elle de ces
Ilqucur~
la
plu~
coqoue ef!. 4ne ¡eintore
de benjoin
précipir~e
par I'eau. J.Jqe réf¡ne quelcQnque
1
diCfoute daos I'efprit-de-vin,
~ pr~cipitée
par l'eau
1
four- ·
niioit 'un
lait' i•irgínal
pareij
~
cclut-ci, quj q'a
pr~y:Úu
daqs llufage que par J'oqeur
agr~able
&
llacreté modé–
rée du benjoin. L e
lait virgi!''ql
du benjoiq
!!¡'¡
un
re~
rnede externe, recommandé contre les
t~ches
du v!fage;
c'e cqfmétique nla, · daos la plupart de ces c:is, ·
qu·~un
fucces t'ort médiocre'.''
Voyn
BENJOIJol , RüiNE
&
TEtNTURf: ,
.
.
.
·'
• -
Une aurre liqueur fort différente de la précédente,
&
qui' porte le nom de
!"ii
-¡nr¡.i~al
qa¡¡s
·quelqu~
livres
claffiques, dans
!~
Chjmie de Lemery, par cxemple, c'en
le vinaigri: do Satu¡ne'
pr~ciprt~
par
!'~a .
Ce
req\~de
el1
vaot~
coqrre les
darrré~, le~
éruptions
ér~ljp~Iareu
fes,
&
prefque toutes'
le~
maladies de
la
peal!. Son ufage
mdrite quelque con(ld¡lration · daos 'ia pratique,
a
caufe
de fa 'qoalité répercuffjve.
f7o>Je:t
REPERCUSSIF
&
PLQMB·.
(b) -.
.
..
.
' LA
1T,
'!!ala,ditJ
'!".¡
d_lpprdtnt
Ju,
(
MIJ. Patbolo–
P' .)
naos ne confidéroos le
lait
daos cet article qóe
ioll)me
~~ufe ~e ma!adie ~ co'!lm~ co~trituant ~
groB"if
LAI
le nombre de
eelles qui a•taquent fpécialcment cette IJioi–
tié •.ima/)Ie <Ju
gen.re)1Umain,
&
qui luí
totH
payer bien
cher líl
beaut~ ,
lesagré mens
&
toutes
les prérogativcs
qu'elle a par-deOus )' autrc. [,.es maladies les p)us corn–
mttr)~$ e~ci~~~s
par le
lait,
fonr
l
a fi•vr• dt lar¡
,
1,
/aje
rlptmd~,
/•
cailltmrnt d, lai¡
da.nsles .mame!les.
&
!•
P9il 4•
/ait ,
QQ pourroit eQcore
ajou~er
aux n¡a)adics
doo' 1¡:
~'!i.t ~11
la fource, ceJJes q¡¡'il occalioune dans
le$ .l'ofaos
~orfqt¡'il
efl altéré . Ges n¡achines déli!lares,
~VI~eS
a
{.e~e¡roÍr
les plus
l~geres
Ífl)p,re(J)oos
1
fa~jles
(
ctt
!Í)
a
S'f
pJÍ~r,
fe
refJeQt~\)t d'~l¡ord
,des vices d¡::
q!lte hqueur let¡r feule nourri.ture,
&
ell!!5 en pGrteot les
fune11~s
margues pendant to¡¡t )e cqurs d'une ¡rie Jan–
guilfaQte
&
n¡alaaive ;
qu~l!1u~.fois
ils payem par une
mo.rtpr
ompte lesdér~t¡gem§QS
d'nnj: I)Ol)r!Íee infeélte
o.utrqp
emport.éedans fes pafiions. C'e!l un fait .con-
6m¡é
p
~r I'etpérience ,d¡:
togs· l~s
jours, -que le
l~i! ~!'une
fen¡me en colere fait, dans les peJits enfans qui
le í'u–
cent, l'efie.r d
1
t¡o pr¡ifoq aélif;
&
perfonne n'ignore
qu~
l'ob11ru~ior¡
des
g.laod~s
cjt¡ méfentere,
l'~tropl¡ie,
lera–
chitis,
&c.
ne
dqivem
le
P)\IS
fouvem
~tre
imputés r¡u'i
Ull
lait
.yici~Ul[
.,
c1c
fur-tOl)t
a
cel ni qu_l efi fouri)Í par
un.e oourrice enc!!inte, qt¡i pour n'erre
p~s privé~
d'pn
ga.lll
r:ryeraen~i!'~,
.irr¡mole
cruell.eol~nt
ces innocentes VÍ•
éltrr¡es
a
fes plailirs
i!r
a
fa cupidité. Naos ne pourfoi–
vror¡s plS cette m:uiere,
p~rce
qu' elle e11
trait~e ph¡~
au
long aux articles par.ticuliers des
M~LADIES
dn
mfam;
qous nous l¡or.nerons ici
a
l'expoli.tion fuccinte des ma–
Jadies prqdujtes
imn¡édiatem~m p~r
le
.Jait
cjans les fem–
mes .
Fievrt
.r!e
Iair,
febriJ laé!ta
1
D 'abqrd que )a ¡natri–
ce a été débarrarfée par
)' accouchemen¡ de 1' enfant
q¡¡'elle
~ootenoit,
ell¡:
f~
relferre; les humeurs
Sl!!Í
s'y
étoient ramalfée, s' écoulen¡,
les fucs
oourrici~rs
qui
y abordoieqt'
de~inés
a
la oqurriture de l'enfanr' pren–
ncnt uqe atllre route; ils fe pqrtent aux niamelles',
&
Ct)OCot¡ret¡t
a
1f
former Je vrai
l~ir ~liment~UX !
t¡ien
dif~
f~eot
de
ce~t~
humet¡r teQue
&
blanchhre
q~i
y élOit
content¡e pendam la grorferfe,
&
qui n'a.voir ríen que.
de cjéfagréal¡Je aq go.ílt
&
de nuilible
a
l'enomaF; les
mamelh;s paro!troot alors ¡:onllées, cjinendues, raffer–
mie~
par le
fait
qui
en
remplit
&
dila~e
les vairfeaúx.
Sa
quamit~. a'ugmFn~e
a
chaque
infl~nt,
&
ti
l'enf~nr
en
tetant
ne vrer¡t la dtminuer,
Qll
li
-on ne
JI
exprime de
quelqt¡'
au.nef~.~ou,
les mamelles fe tendent, devienoent
dooiOt)reuf~sJ
s'eoft.amrr¡ent, le
fait
s'y épai{jjt, empé–
che I'abord
a
celui qui vient apres, qui
re~ue
ou rs:-
11e fans ttre féparé dar¡s les v;¡iOeat¡x [aqguins,
&
y
for–
me
u~e
plethore de
lait .
Cepe J!u¡neur pour Iors
étr~n
gere
dan~
)e !)lqg, rrouble, gene, dérange,
&
fans dou-
1!.!
par-Ji méme anime le
mouvem~nt
inte11in,
&
y eki–
te la
6eyr~
qq'qn appelle ponr cela
fiwrt
dt lait .
Quel–
ques autet¡rs Qnt prétendq qu
1
elle n
1
étoír qu'une fl!iie du
troubl~,
du #fqrdce <je l'accoqchemen t
~de
llagitariqn
des humcurs , obligées
d~ns
ces circon(Jances
a
fe fra–
yer
d~
nouvelles roures . C'en
~inlj
qu' Jioffman penfe
qu'elle en produite par les J!urr¡eurs qqi vont' dit-i!, de
la marrice aux mamelles,
&
qui en
irrirent
les nerfs.
(
Qe
febrib.
fy~ptumat.
¡,a.
~t .
fapie,
Jfl 'll·
toJ?t.
11. )
Mais pour faire appercevoir tout le faux
&
I'inconfé–
quem de cene alfertion, il fuffit de remarquer,
1!',
que
7errefievre ne fe manifeqe Que le trois ou quatrierne •
JO.Ufapr~~
llaccouchemem¡
2°.
qn'elle
n~
s'ql:¡[erve bien
íenfible q11e chez les perfonnes qul ne veu!ent pas allai–
ter ; les
f~rr¡mes
qui nquqirfenr eites
-ll}em~s
)e\lrs en:
f~'!~, ~n
font
prefqt¡'emie~emeqt ~~ell}ptes . C~tte
6evre
na aqouq fymptome partiaulier
ql)~
la QOIJieur teofiv e
des
m~melles ,
qui í'e conrinue JUfques fous les ailfelles,
au. dos
&
au~
épat¡les ¡ il n'ell p:¡s rare de la voir com–
p!Jqu~~
ayec h 6evre fi!iliqire ,
ª11~
fe ¡ermine orqinai–
r~m~nt
eu lfOÍs ou
qu~tre
joqrs fans
~ccidenr
fl!cJ¡eur;
bren plu•, elle fert plus que tout autre remede
a
dtffiper
le
l11it,
~
le faire paífcr; elle en procure J'évacuation
par les fueur principalemcm ·qlli fout a(fe1.
abond~ntes.
Lo;rgue la fuppreffi on des vuidanges
Ce
j OÍnt
~
cene tna–
l~c!:e,
elle en augmeme beaucQup le dangcr;
&
l'on
a
tout fujet de crainJre une mort prochaine, li J'oo obfer–
v~
en
m~me
tems pefaq¡eur ele
t~te
&
rintcm~nt d'or~i!Je; li J1qpp.re(f¡oo el1 grande, le pouls foible, peti¡, ref–
ferré',
&<
S'¡
le déJire ell confidérabk ;
& <.
elle efl
~lors
une jul1e punirion de la pluP.art des femmes, qui
fnus le
fp~cieox
prétexte d'une excelli •e délicateile ,
d'unc faoté peu fqlide, d une foible complexion, ou tfm–
plernent poqr
~viter
les peines atrachées
a
l'~tat
de nou r–
rice. refufent d'allaiter
eiJes-m~~es
leurs enfans ' fe fou–
flrayanr
par-!~
:l
une des !oís les plus facrées de la na–
ture,
&
con6ent cet eniploi
Íf11pon~n¡
&
péril!eux
ii
des
nourrices mc;rcénaires,
~
des domeniques, le plus fou-
ye~t
au graud préjudice des enfans.
Cette.