LAI
hon de bois, m1is be1ucoup moins épais il
u~
faut pas
qu'il couvre cnrierement la furface du lit dt \a calomi·
ne. Sur ce lit de charbon, 011 en érencl un fecond
de
ca
lamine , ronr femblable au premier; fur celui
-ci,
un
lit de charbon'
&
ainfi de ruire ,
jufqu'~
ce que levo–
·,ume que l'on veur caldner foir épt1i!"é.
11
faQt obferver
de ménager a-travers ces lirs J'ouverture de la chemi–
née. On calcine cornmunément quatorze :\ quinze cem
pefant de calamine ii-Ja fois; on y cmploie quarre
car–
des & demie de hois, & ii -pcu-pres une bonoe de char–
bon,
OU
une voiture de
.lf
V3UX Oll
18 queues,
;i
deuX
mannes la queue; ou, pour parlcr plus exaélemeot, le
charbqn d'environ
fix
cordes de bois.
La pyramide etanr tormée, on y met le; feu; il
faut
veiller .:\ fa conduire : le fcu trop poufTé, brOte la ca13-
m ine ou la calcine rrop; pas alfe2 poufTé, ello demeure
fous forme de minerai . C'cfl · l'habitude d'un travail
journalier' qui apprend
a
l'ouvrier
a
connoltre
le vrai
poior de la calcinario11. On retire
les premiers lirs
a
mefure que le procédé s'avance; ils ont fouffert depuis
huir jufqu'il douze
heure~ d~
feu.
L orfque la calamine efl calcinée
&
refroidie, on
11
nertoye, c'efl-:1-dire qu'on en fépare les pierres
&
3l\trCS
fubflane<s érrangeres; on la porte daos un magafin bien
[ce,
d'oií on la tire enCuite pour
l'écrafe~
&
la réduire
en poudre.
On voir daos nos Planches ,
fig.
2.
une pyramide de
calamine en calcinarion;
fig .
3·
la bafe de la pyrami–
de;
fig .
4, de la cala.mine calcin6e,
fir,.
r.
de la cala–
mine apporr6e de la mine
&
pr~re
a
~tre
mife en pyra–
mide .
On
m~le 1~
calamine de la monragne de Lembourg
avec celle de N amur; la premiere s'achere route calci–
née
&
ne110yée: elle efl plus douce
&
prcduir davan–
rage qu<
cell~
de Landcnne ; mais les ouvriers la rrou–
,·enr trop gra{(e, défuut qu'ils corrigent par le mélange
avec celle de LerRbourg. Saos ce correélif
les onvra–
~es
qu'on feroir fe noirciroienr
&
fe décralferoienr avec
peine . Lorfque nous écrivions ce; mémoire, la calami–
ne de . Let11bourg fe vendoir ro
f.
le cent pefant, ou
2f
liv. de France le mille, reudu
a
V ifer oií on la me–
ne par ch.arroi's,
&
de V i(et r Jiv. le mille pour la rranf–
porrer par b;lteau
a
N amur, oií elle revenoit par con–
.flquem
a
30.
livr~
de France.
Cette calamine do N amu.r n'c!l pas touto ni \Odjnurs
de
la
m~
me qualiré; le foodeur en fair des effais . Pour
cet effer,
il
mer fur
6o
livres. de. calam,ine de Namur,
If
i
20
livres de calamine de 6embourg; il
fait écra–
fer
&
palfer le tout au bluroir; il
y
ajoure
3f
livres de
rofeue ou cuivre rouge,
&
3f
Jivres de vieux cuivre
ou mirraille; ce qui doit donoer une rabie de 8
r a
87
livres. nes la premiere fonte,
¡¡
trouve
la
proporrion
qu'il
doi~
garder entre fes calamines, tant que celle de
Namur dure.
T.,.ituration dt la
e
alamín<.
C ette opération fe fait
par le moyen d'un moulin; ce m.oulin efl compofé de
deui
m~u.Jes
roulanres
l,L
,ji~.
f·
PI.
11.
dont les effieux
font
fil(é~
:i
l'arbre vertical
M, N,
qu'un cheval dont
OD
mafque la vae fuit mouvoir . Ces l"Qeules portcnt rur
un gros bJoc de pie¡re
P·,
qui efl en\e(ré; ce bloc efl
revéru fu(
Con
pourtour de do11ves de bois
S, S, S,
ar–
rétées avec des morceaux de fer,
&
des appuis de bois
R,
le rouril.lon d'en-bas
N,
ro
uro~
daos une crapaudine
de fome, enchHfée en un morbre quarré, placé au cen–
tre du bloc; le tourillon d'en-haur
M,
fe meut en un
fommier- du
b~rlmenr,
&
efl arreté en
V,
par
deu~
bou-,
lons qui traverfeut le fommier .
L'ouvrier employé au moulin remue conrinuellement
la calamine avec une pelle,
&
la chafTe fous
les meo–
fes : le cheval doir Faite quatre tours par minutes,
&
moudre 10_ mefures par jour; chaque mefure. de
r
f
pon–
ces
6
lignes de diametre en-haut,
&
de 13 pouces
6
li–
gues daos
le fonds, fur
r
3
pouces, de hauteur. Cette
mefure ou efpece de baquer cerclé de fer, conrient r
ro
liv.
&
lfs
20
mefures font
3000.
liv. ce poids efl le rra–
vail ordinaire.
Le meme mvulin. mout·quatre• de ces n¡efures de terre
a
creufer daos une heurc,
&
rrois mefures de vieux creu–
fet : mariere cuite
&
plus dure. On écrafe auffi lix man–
nes de charbpn de bois daos le méme
inter~alle
de rems;
&
ces fix mannes fe réduifent
a
trois manncs de char–
bou pul vérifé. Les pierrcs qui formenr ce moulin (onr
tirées des carrieres voitines de Namur; elles (onr tres-.
dures, d'un grain fin
&,
bien piqué; les meules. s:ufent
peu : bien choifies
&
bien. t.ravaillées, elles
fervent 40
a
ro
ans. Lo bloc fur
lequ~J
elles portcnr
&.
qui fait la.
piare-forme, dure b-eaucoup moins .
LAI
I73
.
Blutt-ge de
1~
talam;ne.
L a C3lamine
&
le charbon
érant écrafés ou moulin, nn les pafTe au blll[oir
A, B,
fig.
6.
PI,
1l.
C'etl un cylindre conflruit de plufi eurs
cerceaur atfemblés fur un
arbr~,
&
cou verrs d'une éta–
mine de crin;
iJ
efl enfermé dans une C1Íffe
e, /'),
pO–
fée fur de5 rraverfes
&
incliné de
1/,
en
E.
11
a une ma–
nivelle qui le fair mou voir; le Con ou les parries grof–
lieres qui pcuvent pafTer au-rravers de J'éramine tombent
en
F,
&
le gros
&
le fin
f~parés,
s'a¡nafTent defTous le
bluroir; la matiere
a
t~mifer
efl en
G,
&
l'ouvrier qui
efl au bluroir la fait tomber d'une main dans la rré mie
H,
qqi la coqduit daos le bluroir, randis que de l'aurre
main il meqr la manivelle. Les deux fonds du tambour
étant ouverrs, le gros defcend vers la planche
E,
.t'ou
on le ramafTe pour le reporter au moulio; la calamine
pa(féc; ou blutoir efl en poudre tres,fine .
l,a
calaminc de Lemt>ourg pafTée au blutoir
&
pref–
fée daos un cube d'un pouce,
a
pefé
!
011ce
1
gros
19
grains;
11(
la
m~
me quantité de Namur, a pefé
1
once
o
~ros
24
grains; Jeur di!férence étoit do
67
grnins ;
celle de L embourg étoit d'un jaune fort p1Je,
&
celle
de Nafllur d'un jaune tiranr fur le
roug~,
roures les dcux
pul vérifées.
D.
e
1
'alliage de 6o \iv. de calamipe avec
3f
liv. de
vieux cuivre
&
~r·
liv ,
de roferte, il provient
lf
a
t7
livres d'augmemation, non compds l,arco, matiere qu'on
fép~re
des cendres par des
leffi ves, comme on le dira
ci-npres
..
Seé!.
Jl[.
Fondaie.
Une fonderie efl ordinairement
compofée de trois fourneaux
A, B,
e,
fix_.
7, PI.
l.
conflruirs dans un maffif de
m~~onnerie
E, F,
fig.
8.
PI. 111,
enfoncés de maniere que;
J~s
bouches
c;le
ces four–
neaux D¡, ne foient que de ¡rois
a
quarr~
pnuces plu>
élevées que le niveau du terrein. Ü11 pratique en-avant
deux fofTcs
G, H,ftg,
7·
&
8. de 1
pi~
neuf pouces de
profondeur, ou J'on jerre les cendres, ordures,
&
craf–
(es qui prnviennenr de la fufion.
11
y a rrois mo,ules
1, K, L ,
fig,
ej.
PI.
l.
qu'on
manreuvre avec des pinces,
&
qu'on ouvre
11(
ferme all
moyen du treuil
M, N.
Sur la roue
N,
s'enveloppe une
~o¡de
qui vient fe
rouler fur le tour
O
.
11
y
a une cifaille
p, fig .
10,
qui fert
3.
couper
&
a
difl ribuer le cuivre .
~1
y a un mortier enterré qui fert
~
fuire. des paqucts
de vieux cuivre. Pour cer effet on érend fur fes bords
un morceau de vieux cuivre le plus large
&
le plus pro–
pre
~ cont~nir
le refle de la "mirlaille; on bat bien
~e
tout · \'on en fo¡me ainli unc> efpece de pelote de cali–
bre
~u
creufet : les ouvriers appellent cene
~elote
ou bou–
Je,
pottpe.
La poupe pefe env!ron
4,
liv¡es.
11
y a un bacquet qm conttent la cal•mne.
Des amas de rofette rompue par morceaux, d'un pon–
ce
ou denx en quarré ; une palerre de fer pour· enfoncer
la rofetre dans la calamine,
&.
banre le tour daos le
creufet .
-
~
n ·
inflrumen~
appellé
la
m~e ,
pour
l'"lélange~
la ca–
lamme avec le charbon de b01s. pulvé_nfé: on Jette le
tour daos le creu(e(,. (oir avec des pellcs' foit
a
\a main:
Trols lirs amour des fburncaux, pour les fo.ndeurs qm
ne quittent Jeur ·travail que le
fam~di
au foir.
.
,
11
faur que la horre
1',
fig .
8.
PI. 1
~L. d~
la
c;h~mmce
dépa{(e le. bpn( du ·folfé
H,
afin que_ ce qui s'exhale
des creufets fuive Ja fumée des f<l.U(lleauX •
Des moules pour fonner les creufcrs.
D es couvercles pour les fou¡neau<.
L es inflrumens de la
pote~ie.
Des pinces pour arranger
le~
creufets daos les. four–
neatu '· exportee le charbnn o u
il
faur, v.ers les bords
des creufers; on
le~.
appelle
p;nceJ
o u
et1t~tJ.
'
Une pince coudée pour rerircr
les creufets, les ma-
nier
~
traofvafer la m·u iere d'un creu(et dans u.o aune ,
les redrefTcr :. on J'appcl le
a:trape .
.
Une pince ou erner dro1L, pour remer la rabie du
monJe
&
J'ébarbec tour de fuire, lor/que la marierc s'efl
extrav;fée emre les lomes de fer ·
&
le
pl~tre.
Un fom:gon."
pou~
attifer le feu,
&
emaffer.
13.
calami–
ne daos le
cr~ufet .
Un crochet qu'on employe
a
différens
ufag~s;
il s'op–
pelle
havet.
Un caillou plat,. en, forme de cifeaux,, emmanché de
bois, pour rirer les !'raffes
&
les
ccod~es,
du. creufer, Jorf–
qu'on vuide la
m~uere
du
creufe~
ou
el!~ e~
en fufion,
daos celui d'oií on doir la conler daos le rnoule. On
appelle cet
in~rument
le tiout
_
'
.
Un. bourlquet pour conrenjr les bronches de la renOII–
Je, lorfqu'il s'agit de renir
a
plomb le creufet qu'on
c.harge .
Une