LA
1
1l'liere, 1t
fe~onde
& la noiÍieme table, font bonr¡es
&
fe con[crvent.
11
y
a
des pierres d'u!}e qoalité li
paniculier~,
que
pendAn! [ept
a
huit JOUrS
il
faut tOUJOUrS
f~cr.ifier
la
f~<;on
de la premiere
J::~ble.
Chaque
moul~
travaille !OUS les trois jours'
&
le
m~l!le
moul~
[ore
:lJli
rabies
qu~
l'on fond pendant vin¡:t.qua–
tre heures, c'cll-i-c!ire
ii
lix tab\es par fome
1
ou
p
une
ubl~
par
fm¡ro~au
tO!ltes
d~
douze heure> .
Quand \'enduit ne peut plus fupporter de fonte, on le
détache
de
la pierre avec des dragées de cuivre que l'on
rrouve c!ans l'arctot, ou les cendr\!> de la fonrc : cette
opération s'appelle
aigNifer la pierre .
On aiguife la pierre de la
tr~at¡iere
fu ivante .
Ü!l
fixe
nne barre de fer coudée dªt¡s la ¡nortoife de
l'e~trérni¡é
du fupj10rt du maule; un g¡and lévier
1
ftg.
11,
efl ap–
pliqué a cette barre.
11
ef! mobile
~
il
etl pareillemeqt
perc~
d'un trou rond
~
l'eqdroit ou pa!fe une cpeville
Gttachée au milieu de la tenaille . <:;ett\! tenaille fe joint
au challis de fer,
~
par
conf~quen~
a
la pierre
d~
def,
fus, par le moyen de deux
crqch~t~
&
q'~qQu~
que l'on
arre
te
f01tement .
L'ettrémué du levier efl [enue fqfpendu par
un~
epa\
ne; elle porte plulieurs pi¡ons ou !1on fait entn;r d\!s cro–
chets. Des hommes
app!iqu~s"
a
c~s
OrQchets
pourr~nt
&
rirent alternativemep\
1~ l!!vi~r
;· ce levier entralne la pierre
qui fuit fon moqvement,
&;
les
g¡>\g~~s
arraahent lo
pl!l ~
!re . C ependant d'aut¡es
quvri~rs
tournent
13
pierre, lui
font faire des
reyolutio.nsfl!r
elle-rq~(\le,
eqfoqe qqe le
frottement
a
li~u
f\¡r !O.U!e 1¡ furfac\!.
·
L orfque les
dr~g~es
& le fr<me111en.t ont pulvérifé le
, ieux plhre,
oq
q;ttoi.e
l~s
pierres, on les laye
1
on re–
rnet un nouv\!1 eqduit,
&;
le tr'
\va.ilrep.reqcj.
D< la
fowt~.
c;•ect l'habitude du travail qui apprend
1
connoltre aq fquqeur la bqñne fijr¡on .
Alo.rsla flam–
rne ell
léger~,
éa
coul~ur
charge; elle
devi~m
d'un bleu
eh
ir & vif;
&
il s•en
él~ve
une pareille
de~ ~r~fets
quand on les \q\\fvafe ,
Lorfqu_e le;
!IJ~Iªl
ell prét
a
jetter, on prépare le mout.,
en pofaut
a,v~c
fo.inles. ba.rres qui
llétenuineron~
la di–
menlinq de la
t~bJe.
La longueo.r ell
a
d•fcrétion ;_fon
épai(f~ur
o.rdiqaire efl de trois lignes;
fa
largeur de cjeux
t;té
8
s
l!l~· po':\c~
t{ais. \lgne>, & fun
poid~
d'enxir9.n
8r
a
7
l¡vres.
Les
la,<Í\e~
de;.
fe~
pofées, on
f~rm~
le moule; on le
j oiot
;\V~
fa(ce; oo l'inclioe
~
on retire le areufet
dq fou¡neau o\t ón
~
l'a mis qu.atre .... cinq heure>
a
roug(r avan1 que de fondre; on.
a.
un fecoo.d
Q~eufet,
OJl
~ ~pt;~
fva.fe\a
mati~r.;;
on- <;,n
~c~rce
les.
ordor~s
1~ q~(fes ~
l.es. cendres; on tire les aunes creufets di!
fo,nrnt;!\U,, do o,.t on, tranfvafe
~ga,lemen~
la
m~.tiere.
daos
1~
!"1\me
fecond creufet ;. o¡;¡ <;-ontitme.}.ufqu'au l¡uitieme
creQfet .•
Ló~Cqv.~
le creufet du jet contient la
m~tiere
eje
e~~
.ho.itcreure~s
de fourueau' on faifit celui
ci
avec la
t~n:\1,1 1<:¡ d9u.~.l~,.
o''· le, porte vers le. maule,_&. l'on, coul.e
une;
1ao)e.
A
u,
me·me mo"'en.t
W\
ou.vrl~(·
court au treuil, tour–
ne,
~eleve.
le. maule &. le met da,ns fa fituation horifoQ.–
tale ;, áP.res, quoi contiti,ua)u
"C!.e
tour[\.e~,
& la pic;rre de
deap¡t.s étaut
ar~ctée,
il
éép~re
celle de de
(fu~,
&
le
fotldeur
av~c
une tenaille tire la table cqulée qu'il a
gr~n.<!.
foin d'ébarber .
-
·
· -
·
"' L,e.
m~me
maule fert, comme lai. dit,
3_
fondte. les
v o.l.."
~:ililss."que
fourniifent les trois foprneaux,;'
&
dans
l'int.e&~!\.11¡:.
d'une jettée
a
l'autre Qn,
r~pare
le mople .
l\
,iri.fii~y
ti'
\rP.i~
fourneaux, huit. creufm. daos. chacui:t;
ce~ ~pit
creufets fe vl'rfent dans un feul , & celui-ci four–
ni~ fl:l)~
table; ce
·q~i
fait trois tables popr les tr_ois four,-.
~;~aau)(
& pour les 'l(ipgt-quatrc creufets.
'En.
réparant
!e
t:llo~¡e;_
on le
rafralchit.avec.dela fjente
de vache ; pour cela on. en, écarte \es
lam~s
de fer qui
ll,ét~r.minoient
les ·di1nen)ipns de la table . On les remet
et~(uite
en place;,
011-
bp~i;Jif
les. vuides qu'clles
·p~uv.eiit
ta•rrer avec de la tiente de vache . On abar la pierre de
derrus ' on refcrmé le .
moule~··an
le réinclinc . & l'on.
coule .
· • · ' · ·
· ·
·
Q~and le~
trois.
ta~¡~ d:uns:_.fotH~, ont
été jettées., on
neuote
&
1
on raf¡ptcht"' encare le . maule; on. repofe
les pierres l'uue fur l'aut¡e
f~Q.~.\es
ferrer , & or¡ les .con-.
vre ovec
t~ois
on
qu~lfe.g(olfes couv.~l-tures
de laine, afia,
de les ten1r chand'<_S P9Ur la fonte fuivanre qui fe fait
9ouze heures
apr~s.
,·- ·
~
· · ·
·
'
On obferve
ªu.lft,
c;le
teni~;
les portCIS & les
fen~tres
de la fonde_rie
b)~n. f~niée~,,
fo;ule.
"le.nt, pe!lda
!l.t.qu'on ,
coule; enfmte QO 0\
l.Y.reles . por.¡es ,
Les ouvricrs tieonen!
1
le
!>
0
~t.
de
leur~ .
eravates _entre
!<urs denrs, foit. qu'ils, t¡anfv.aCent, foit, qu'ils coulent;
!ls a¡nonificnt ainG
~~ cl¡_~leur. d~
l':iir qu'ils ·refpirem •.
LA I
17)
Apr~s
avoir tranfv lfé le cuivre fondu du creufct de
fourneau dans le creulct de jettée , le fondeu r prend deux
bonnes jointé\!5 de
b.
compofition de ca\amine
&
de
charbon qui remplit un bacquet, lef met dans le crcufet
qu'it
vi~nt
de VQider,
&
p1r-de(fus cela
la
poupe de mi–
traill~;
puis il replace le creufet nu fourneau, ou il refle
ju[qt¡'a ce que les ¡ables foient jet¡ées, c'efl-ii-dire envi–
ro!) une demi-heure ; on en falt autant
:1
tous les autres
creufets de fourneau
ii
m~fure
qu'on les en tire. Le vieux
cuivre en s'échanffan! devicnt ca(fanr & s'affai(fe bien
mieux, \orfqq'on travaille.
il
recharÍer le creufet
¡_
c'eft
ce .¡u'on appc\lc
an¡ol/ir le
~uiTJre;
e
contraire arrlve au
cuivre roop,e.
Les rabies étant fituées
&
le moule prt'paré pour la
fon!e fuiv•nte, on revient aut fo11roeaux d'ou
\\>n
re–
tire les
cr~uf~ts
les uns apres les autres pour achever de
les charger,
~;e
qui fe fait en remettant par-defius le vieux
culvre déjafort échat¡ffé, beaucoup de calamine de com–
pofition qqe l'on ema(fe avec le fourROO;
a
quoi l'on
ajoute le cuivre rouge que l'on enfonce dans la cala–
miqe en fqppant fortement avec la palette' pour cer ef–
fet on ailujettit
&
\'on tient droit le
~reufet
avcc la pin–
ce
coudé~
&;
le
bourtqu~t.
Chaque creufet coargé, on le replace au fourneau,
on
l'y
arrange, on repare les on-z.e trous du foud du
foqrneaq qui fervent de foufllet: un débouche ceux qui
peuvent fe trouver bouchés, ou l'on
r~met
de l'argllle
a aeux qui funt trop agrandis; en un mor on acheve
cornme pqur la prern(ere fonte . On fait d'abord peu de
feu, du-mQins pendant les dcqx pr<mieres heures,
~pres
lefquelles le fondeur prend de la enlamine de compoli–
tion dans qn panier, & fans
d~placer
les
creufet~,
il en
jette fur Qhacun une ou deux
polgn~es;
cela remplit
1
1
efpace caufé par l'affairrernent de>
matie~es.
D'al\leurs
il
y a une dofe de matiere pour ebaque creu(et,
&
il
fau\ qu'elle y entre ou tout de fuite, ou
~
del
int~rv•l
les de 1ems di(érens.
Si un
creuf~t
vient alors
ii
Cl\rrer, on le retire & 011
k
r~mplac~
par .;;el11i qui a fervi
~
coule( les cables ,
paree qu'il ell encore rouge & difpofé
:i
fervir; mais
lorfque
le~
huit
creufet~
font ¡.lacés &
attaché~ ,
s"il en
ca(fe un, on ne dérange plus
ri~n
¡
la. table
f~
trouve
alors
d'11n
rnoindre poids.
&
plu~
courte .
On attife en p(emier tieu en mettont au fou(neau une
manne dt;- charl)o.n qui co}ltient
200
li~r(S
pefant.
On
commence por cboilir les plus gros mo.rceaux qu'oa
couche fur les bo¡ds du
creufe~;
quand on a formé de
ceqe
mani~re
U.!
e efpe-:e de plaocher, ou jette le rene
dq charbon
fa.ns. aucltne anention, &. l'on. couvre au¡
.
d~ux
tiers \a l;>puch.e dn (ourneau, quclques hcure; aprh
on lui donn,e' com,me difent les ouv ricrs.,
a
manger.
d~
la petite houillt,
QU du
ch~rbon
de terre meno ,
C'efl entre Q.euJ¡, & trois hcures. de- \'apres-.n¡idi qu'on,
COU!e;
a
cinq heures, \es creufets font tOUS n111gés; fur
)~S
dir_ heures OD don,ne
a
manget'
OUX
f®rneaut.,
&
la feconde fot¡
tc.fefait
a
dcux heute>
&
demie' 0\l,lrois
heures apres minuit, c'el\-3.-dire qu'il
y
a to¡¡jo.urs
eu~
viran doq¡e. hcurc;s d'une iettée
3
une aULre-.
L e farnedi. ou la., veille des grandes
fét~s,
apre.s 111.
fonte ou JCt.téc:, on.
cl:l.arg~ ~
l'on attife, commc. li l'on.
devoit couler la nuit. furva¡ne; mais fur les q
_uat.reil.
citlq
heures. du fQir, les fot\Peurs. ne font que f(r•mer
exnél-e~
' mcm les bouchcs, d_es fot¡rneaux qui font bieu allumés
~
ils. ne lai(fc;nt d'autc.e ou.v.c:rture que
~elle
qui ell au cen–
tre
di\, couvercle . Cette onverturc efl d'c.nv.iratl, d'nn
papee & demi ele d;a_met_re . le tO)lt fe
tie.nten cet état
¡ufqu'au lundi fuiva¡H •. Sur les
r·
heures d.u. marjo les
· fondeurs nniv'<'lt '· & r.auirnent· le feu
Rar
de- nouveaQ
. charbon ;_fott aéljon a
ée,é·
r.
foible pendant tour \'inrer–
valle qqi s'eft. éco_ulé<, que le trl_vai.l,efl quelqnefois t-reh
• peu avancé, & qu'il
(nut.
forccr pour rattraper le c.oucs.
des fontes- accoutum4c:s .
Le
rra
vail de la
~oderie
demande une.attention pref–
que
continu~llc,
foit pour
~t~ifcr
& Cotlduitc le. fcu, en
:
otlvrant
&
ferm~nt
"tes rc(gitres., folt, pour aigni fer le<J
· picrres,
y
appliqner un
mmv.elcnduit, couper & débi–
ter les rabies du-poids requis . C
'e.llau mntrre foudeur
a_
· reg\er toutes ces chpfes
~·
il a pour aide-dcux
a1U re?
ou-
vriers; & qupiqu' il. n'y, ait, que. tro>s hotn rnes. par Con–
' qerie, chaque
m;¡nuf."a~ure
a du-moins deux
fouderi~s ,
; dont les uuv.ricrs. VOllt de \'une
ii
l'autre , lrnfque
la
ma–
~
oce,uvre le requiet.t , com¡ne lor(qu'il
s'~gir.,.
d:aig.ui.fer \es
. pierres ou de. couper les . rabies . ·
·
L es
a
utres .ouvriers font employés ou
.au
·m~ulin
ou
• au b\utoir,
&
l'on emprunte leur fecours .dallli l'occalion.
,
La paie o u m altre fol)dcw:
en,,plu~ for~ qn~:cc:Ue
de..
· fes aides ,
.
"
Qn;