Table of Contents Table of Contents
Previous Page  187 / 792 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 187 / 792 Next Page
Page Background

LAI

~~~

(ourehetre tient

a

b.

tige de la vsnne,

&

fon autre

extrémité efl tirée ou poutTée de bas en haut par une

¡aule 3ttachée en cct endroit par deux chalnons . Une

trotfieme beufe, mais beaucoup plus petite que les pre–

micres' fait tourner une troifieme roue,

a

l'arbre de Ja–

quelle tient une meule qul fert

á

raccommoder les mar–

teaux

&

enclum~s.

Une quotrieme beufe met en mou–

vement la roue de la triflerie, lituée dans le

m~me

bi –

timent, 3 l'ettrémité.

On prntique une volite par oU

t'eau

de toutcs

les

beufes s'écoule

&

va rejoindre le ruiUeau.

L'arbre

be,

d'une des roues porte

a

fa circonférencc,

fig.

13,

trois rangées

á, á, d,

de dou'!.e mamooets cha–

cune ; ces mantonets rencontrant Jes queues

~,

[,

g,

de

trois marteaux

h'

; '

¡,'

les éleve; m•is

a

l'échappée de

k

denr, ils retombent fur l'enclume

1,

m,,.

L'enclumc

1,

ou,

m

,

ou

n,

efl eochatTée daos d'es

ouvertures faltes

a

des billots : ces billots font des troncs

d'>rbres de chéne cnfoncés de trois

a

quatre piés ett ter–

re, ccrclés de fer, donr les tétes font au niveau du ter–

rein .

11

y a autour d'eus un grand cnfoncemenr com–

mun ou defcendent les jambes des ouvriers affis fur les

planches

o,

mifes en travers de cer el)foocement.

Les manches des marteaux paíTent dans un coller de

figure ovale, dont les tourillons font fouteous par les

montants qu'on voir dons la figure citée; ces montans

font d'un pied en quarré folidement atTemblés par le haut

a

un chapcau

p

'1'

&

au niveau du tcrreir¡ par une autre

plece de

l~

méme folidité, fur la quelle font sttachées

des

ple~es

de fer piares, conlre lefquelles donnent les

quenes des marteaux : ceS: pieces piates fom la fon&ion

de retTort,

&

donblent pour ain!l dire le coup du mar–

rean' qu'elles renvoyeot

a

foo échappemem.

11 fuut appliquer

i

l'arbre

A

B tour ee que nous ve–

nons de dire de l'arbre R S; il n'y " de différence qu'en

oe que !'un porte trei'!.e mantooets fur chaque rangée .

11

faur obferver que les mantonrts foient dlflribués

a

nc pas élever a· la-fois les trois rnarteaux ; ce qui em–

ployeroit une force immenfe en pure perte.

11

fuut que

quand un des rnarteaux frappe,

l'autre échappe

&

que

le troifieme s'éleve Pnur cet etfet on divi-fera la circon–

férencc de l'arbre en autanr de parties ég11Ies qu'il dolt

y

avoir d"e manroncts daos toutes les rangées ; ainri

dans

e~

C:\5,

en tr( ntc-fix

panies;

&

l'on pl':lccr:t les

~noto~

n ets de. 13 feconde r•ngée de maniere qu'ils répondent

aux vmdes de la premiere,

&

les mantonets de la troi.

fiemc de maniere qu'ils répondent

au~

vuides de la fe·

conde.

On voit

a

l'cxtrémité de la -méme PI.

IV.

un four–

neun : c'e0-13 qu'on rccuit le cnivre

a

mefure qu'on te

bar.

Les tourillons des arbres !'ont portés par des couffi–

nets qui ne font qu'i\ quin'!.e pouces d'élévation au-def–

fus du nivenll de l'ufine' qni ell élevée ele lix

a

fept piés

au-delfus du tcrrein .

, Ce fom des cotfres qui s'appellent

beufo ,

qul portent

1 eou fur les aubes des roues. On liche l'eau par des

vannes,

&

les vannes fnot toiljours proportionnées dans

leurs lel'ées

a

la qnantité de rnarteaux qu'on fair tra–

vailler. Si l'on n'n

a

mouvoir que deux martcaux d'un

poids rnédiocre, l'ouverture de l'éclufc ne fera que de

deux pouces fi x lignes. Si l'on a

a

mouvoir 11-la-fnis

trois des plus gros marteaux, la Ievée de la vanne

fcr~

de quatre pouces fix

li~nes.

11

y

a un chanderon r.ercé

de deox ou rrois trous fufpendu au-JetTus des tourtllnn<

de l'arbre qu'll arrofe de gouttes d'eau qui le rafraichif–

fent : cettc précaution e(! inutite du cóté des roues · elles

font toujours mouillées

&

les rourillons auffi.

'

Le mantonet en frappant la queue du marteau

la

chalf~

devaot tui, .,nforte qo'ils fe féporent

immédlate·

ment aprcs le choc; <tinfi elle va porter ovec force for

la

piece pinte qui la renvoie avec la

m~me

force.

Lorfquc

l~ouvrier

veut arrérer fon

Olarteau,

i1

2.

un

btton qu'il place fous le manche quand il s'éleve: alors

le collier pone fur la plaque ,

&

le maotonet n'engrenc

plus .

L o queue du marteau efl couverte d'une plaque recour–

b~c ,

en

s'nrronditbnt

vers le

m:tntonel ·

l'3utre extré–

mité olfujettie detTou

le colli<r' en percée de deux trous

dam lefquels on mor des clous qu• enrrent dans une

.,fpece de coin chaifé avec force entro la queue de cene

plaque

&

le manche du martCI\U. On f:lit enrrer ce man–

che daos un collicr oval, ou il efl fixc! par d'autres coins

&

celles de bois. Les touri!lons de

ce

eollier oval por–

teot daos deux madrlers verticoux, garnis

a

cer endroit

d'uue bandc de fer percée 3 cet effet : ces rnadriers , qui'

oor quure poneos lix Iignes d'équarrilfage, fe placeot

<tlans une enraille pr:uiquée au t1lOIIUnt . C omme tls foat

T 1me

1

.

LA I

177

plus courts que l'entaille, on les reiTere par des morcesux

de boís ou des coins. Anffi

l'on peut démancher les

marteaox quand on le juge

it

propos .

Les

montants dans l'intervalle defquels les man eaus:

fe meuvent, onr deux pouces d'équarritTage; íl fonr af·

fujeni• par le chapean en haut ;

il

fleur

d~

tcrre par la

tnverfe qui porte la piecc piare,

&

dans

la

terre par une

troilieme piece.

11

cll inutile de parler de fes appuis

&

de la ma<;onnerie folide qu'tl faut pour fondement

ii

urt

chaffis :tuffi fort

&

qui fatigue autant .

V.

la-delfus l'art .

Groffis For/(<J.

L'extrémité des manches des marteaux efi en tenon

d'une grandeur con venablo .

Il y a deux forres de martcaux . Des martcaux i\ baffin

qul ne fervenr qu'3 abattrc le'

plata,

c'ell ainli qu'on

appelle les tables deOinées 2 faire le fil

d~

laiton;

le

pl us

petit pefe

20

livres,

&

le plus gros r o . Entre ces deux

limites,

ii

y en a du poius de 2.3, 2.4, 2.6, >8 livres ;

ils ont tous la

m~me

figure. La pointe de quelq ues-uns

s quatre pouces de large .

11

fert :\ battre les lames qui

fe couperont par filets pour faire le fil de

laiton

Des

marteanx qui ont a!Te?. la figure d'un bec de bécatTe,

&

qu'f')n appelle

mart~a11x

d:

cu1ulde,

Oll

bat avcc eeux·oi.

les ouvrages concaves . Le plus pet;t ell du poids

d~

''lngt·uoe livres, le plus gros du poids de

trente-une ;

il y en a d'autres intermédiaires: ceux de cette efpece,

dont la pointe c!l srrondie, fervent aux petits ouvrages

concaves.

11

y

a auffi deox fortes d'enclumes ; les unes arron–

dies par un bout, pour les piares ; les nutres quarrées ,

oblongucs

&

piares , pour les coucaves .

Ces enclumes fom fi xées dans un cnfoncemcnt pra–

tiqué au trona d'arbre qul les fupporte, avec des mor–

ceaux de bois retTerrés par des coins .

On voit daos nos

figures

des ouvriers qui travnillent

a

rrois forres d'ouvrages; I'un bat des pintes qu'il tienr

des deux malos, les avan9ant peu-a-peu fous le marteau

&

parallelement, de maniere que le mnrtenu frappe de

toUte fa

furface. Quand le marteou a agi de cette ma–

niere, l'ouvrier expofe fon ouvrnge

i

fes coups, de ma–

niere que ces fcconds

coups croifent

les

pren1iers.

Comme ks ouvrages plats ont été coupés 'de maniere

que pofés les uns fur les nutres ils formcm une pyrami–

de,

&

qu'lls fe batt<nt tnus tes uns

auta~t

que

le~

nu–

tres; nprCi avoir

p3fl é

fous Je rnartcau, 1ls ont pns un

accroitTement proportionné,

&

l<urs furfa¡:es fe furp>f–

fenr aprcs le travail de la

m~me

quantité dottt elles

Ce

furfatToiem nuparavant.

~uand

les

plaques ou pieces platcs ont été mnrtelées

deux fois, cotnme j'ai dit, ou les recuir, en les

range!IDt

fnr la grille du fourneau, o

u

l'on a

alhu~é

un feu clair

qui dure ordinairement une heure

&

demte. L orfque le

CUÍvre e(! rouoc

011

lailfe éteiMdre le feu,

&

l'on Oe

touche pnlnt a':Jx' pieces qu'elles nc foient refro!dies . L e

bois du feu

:l

recuire cO de faule ou de notfeuer.

Les pieces piares érnnt reftpidies , on les rebat

& .

011

les recuit de nouveau . Ces manceuvr«

fe ré1terent ¡uf–

qu'a ce qu'ellcs aient l'étcn<lue

&

I'épaitTeur requifes .

On acheve de les arrondir

ñ

la clfaillc: la cifaille de cet

3ttelier qu'on voir, mCme pl. n'a rien de p:articulier

1 ,

C'etl

ainli que l'on prépare une fourrure; une fourrure <ell une

pyramide de pi<c« batmes plores, au nombre de 3 i:o4oo,

dcOinées

a

faire des chauderons qui, tous plus pettts les

uns que les nutres , entreront les uns dans les aurres quand

ils feront achevés .

Pour cet etfet on prend quarre de ces pleces pb tes ,

ou de ces pintes -tour court, pour parler comme les ou–

vriers . La plus grande a neuf lignes

~e diamet~e.

plus

que les trois nutres . O n place celles· c•

fu~

le

~·lteo

de

la premiere dont on rabat le bord, ce qm conttent les

trots autres

&

on les martele toutes quatre

~-la-fois

On fe fert 'dans cette opération de marteau•

a

cuvekte,

d'enclumes pl3tcs,

&

proprcs

a

l_a convexité

CJU\>n

veut

donner. Les chaudrons

té:

r~cmfent

ea fe

tabrtquan~

,

comme o n

~

recuit les pl:ues.

Ce

tr

avai

l fe

n1ene:

avee

tant d'eu&itudc, que tom les

ouv

~g.es

fe

fo~t

de l'é–

tendue rigoureufe que l'on fe propol

ott .

Les tunds de'

chauderons fe battent en calnte,

&

la cire n'efl pas plus

doucc fou

fa main dn modcleur, que le cuivre fou le

tn3.neau d'un bon ouvrier . La htnte

qu'PU

cou~era

pour

le

61

de

ltJttoH,

n'a que quatre pouces de l1rgcur

,

&

nc

fe bl< que d'on

~ns

, fans croiCor les coup<..

.

L e morceau q01 donne un chauderon de dt> hvres pe–

fnnt, a n;,. pouces

9

lignes de fu rfacc ,

íur 3

l~¡¡nes

d'épaiUeur;

&

le chauderon fait, a

10

pouces 8 l:¡;nc;

de diamctre,

10

pouces

li~nes

de

hautcur ~

fur un

fi –

:trleme de li)\ne d'épaitfcur ; ce qui , avec la fu rface dll

fond

form~

919

pouces

&

1

li¡:;ne

9

poiots qu:1rrés de

' z

fur-