LAI
~~~
(ourehetre tient
a
b.
tige de la vsnne,
&
fon autre
extrémité efl tirée ou poutTée de bas en haut par une
¡aule 3ttachée en cct endroit par deux chalnons . Une
trotfieme beufe, mais beaucoup plus petite que les pre–
micres' fait tourner une troifieme roue,
a
l'arbre de Ja–
quelle tient une meule qul fert
á
raccommoder les mar–
teaux
&
enclum~s.
Une quotrieme beufe met en mou–
vement la roue de la triflerie, lituée dans le
m~me
bi –
timent, 3 l'ettrémité.
On prntique une volite par oU
t'eau
de toutcs
les
beufes s'écoule
&
va rejoindre le ruiUeau.
L'arbre
be,
d'une des roues porte
a
fa circonférencc,
fig.
13,
trois rangées
á, á, d,
de dou'!.e mamooets cha–
cune ; ces mantonets rencontrant Jes queues
~,
[,
g,
de
trois marteaux
h'
; '
¡,'
les éleve; m•is
a
l'échappée de
k
denr, ils retombent fur l'enclume
1,
m,,.
L'enclumc
1,
ou,
m
,
ou
n,
efl eochatTée daos d'es
ouvertures faltes
a
des billots : ces billots font des troncs
d'>rbres de chéne cnfoncés de trois
a
quatre piés ett ter–
re, ccrclés de fer, donr les tétes font au niveau du ter–
rein .
11
y a autour d'eus un grand cnfoncemenr com–
mun ou defcendent les jambes des ouvriers affis fur les
planches
o,
mifes en travers de cer el)foocement.
Les manches des marteaux paíTent dans un coller de
figure ovale, dont les tourillons font fouteous par les
montants qu'on voir dons la figure citée; ces montans
font d'un pied en quarré folidement atTemblés par le haut
a
un chapcau
p
'1'
&
au niveau du tcrreir¡ par une autre
plece de
l~
méme folidité, fur la quelle font sttachées
des
ple~es
de fer piares, conlre lefquelles donnent les
quenes des marteaux : ceS: pieces piates fom la fon&ion
de retTort,
&
donblent pour ain!l dire le coup du mar–
rean' qu'elles renvoyeot
a
foo échappemem.
11 fuut appliquer
i
l'arbre
A
B tour ee que nous ve–
nons de dire de l'arbre R S; il n'y " de différence qu'en
oe que !'un porte trei'!.e mantooets fur chaque rangée .
11
faur obferver que les mantonrts foient dlflribués
a
nc pas élever a· la-fois les trois rnarteaux ; ce qui em–
ployeroit une force immenfe en pure perte.
11
fuut que
quand un des rnarteaux frappe,
l'autre échappe
&
que
le troifieme s'éleve Pnur cet etfet on divi-fera la circon–
férencc de l'arbre en autanr de parties ég11Ies qu'il dolt
y
avoir d"e manroncts daos toutes les rangées ; ainri
dans
e~
C:\5,
en tr( ntc-fix
panies;
&
l'on pl':lccr:t les
~noto~
n ets de. 13 feconde r•ngée de maniere qu'ils répondent
aux vmdes de la premiere,
&
les mantonets de la troi.
fiemc de maniere qu'ils répondent
au~
vuides de la fe·
conde.
On voit
a
l'cxtrémité de la -méme PI.
IV.
un four–
neun : c'e0-13 qu'on rccuit le cnivre
a
mefure qu'on te
bar.
Les tourillons des arbres !'ont portés par des couffi–
nets qui ne font qu'i\ quin'!.e pouces d'élévation au-def–
fus du nivenll de l'ufine' qni ell élevée ele lix
a
fept piés
au-delfus du tcrrein .
, Ce fom des cotfres qui s'appellent
beufo ,
qul portent
1 eou fur les aubes des roues. On liche l'eau par des
vannes,
&
les vannes fnot toiljours proportionnées dans
leurs lel'ées
a
la qnantité de rnarteaux qu'on fair tra–
vailler. Si l'on n'n
a
mouvoir que deux martcaux d'un
poids rnédiocre, l'ouverture de l'éclufc ne fera que de
deux pouces fi x lignes. Si l'on a
a
mouvoir 11-la-fnis
trois des plus gros marteaux, la Ievée de la vanne
fcr~
de quatre pouces fix
li~nes.
11
y
a un chanderon r.ercé
de deox ou rrois trous fufpendu au-JetTus des tourtllnn<
de l'arbre qu'll arrofe de gouttes d'eau qui le rafraichif–
fent : cettc précaution e(! inutite du cóté des roues · elles
font toujours mouillées
&
les rourillons auffi.
'
Le mantonet en frappant la queue du marteau
la
chalf~
devaot tui, .,nforte qo'ils fe féporent
immédlate·
ment aprcs le choc; <tinfi elle va porter ovec force for
la
piece pinte qui la renvoie avec la
m~me
force.
Lorfquc
l~ouvrier
veut arrérer fon
Olarteau,
i1
2.
un
btton qu'il place fous le manche quand il s'éleve: alors
le collier pone fur la plaque ,
&
le maotonet n'engrenc
plus .
L o queue du marteau efl couverte d'une plaque recour–
b~c ,
en
s'nrronditbnt
vers le
m:tntonel ·
l'3utre extré–
mité olfujettie detTou
le colli<r' en percée de deux trous
dam lefquels on mor des clous qu• enrrent dans une
.,fpece de coin chaifé avec force entro la queue de cene
plaque
&
le manche du martCI\U. On f:lit enrrer ce man–
che daos un collicr oval, ou il efl fixc! par d'autres coins
&
celles de bois. Les touri!lons de
ce
eollier oval por–
teot daos deux madrlers verticoux, garnis
a
cer endroit
d'uue bandc de fer percée 3 cet effet : ces rnadriers , qui'
oor quure poneos lix Iignes d'équarrilfage, fe placeot
<tlans une enraille pr:uiquée au t1lOIIUnt . C omme tls foat
T 1me
1
.
LA I
177
plus courts que l'entaille, on les reiTere par des morcesux
de boís ou des coins. Anffi
l'on peut démancher les
marteaox quand on le juge
it
propos .
Les
montants dans l'intervalle defquels les man eaus:
fe meuvent, onr deux pouces d'équarritTage; íl fonr af·
fujeni• par le chapean en haut ;
il
fleur
d~
tcrre par la
tnverfe qui porte la piecc piare,
&
dans
la
terre par une
troilieme piece.
11
cll inutile de parler de fes appuis
&
de la ma<;onnerie folide qu'tl faut pour fondement
ii
urt
chaffis :tuffi fort
&
qui fatigue autant .
V.
la-delfus l'art .
Groffis For/(<J.
L'extrémité des manches des marteaux efi en tenon
d'une grandeur con venablo .
Il y a deux forres de martcaux . Des martcaux i\ baffin
qul ne fervenr qu'3 abattrc le'
plata,
c'ell ainli qu'on
appelle les tables deOinées 2 faire le fil
d~
laiton;
le
pl us
petit pefe
20
livres,
&
le plus gros r o . Entre ces deux
limites,
ii
y en a du poius de 2.3, 2.4, 2.6, >8 livres ;
ils ont tous la
m~me
figure. La pointe de quelq ues-uns
s quatre pouces de large .
11
fert :\ battre les lames qui
fe couperont par filets pour faire le fil de
laiton
•
Des
marteanx qui ont a!Te?. la figure d'un bec de bécatTe,
&
qu'f')n appelle
mart~a11x
d:
cu1ulde,
Oll
bat avcc eeux·oi.
les ouvrages concaves . Le plus pet;t ell du poids
d~
''lngt·uoe livres, le plus gros du poids de
trente-une ;
il y en a d'autres intermédiaires: ceux de cette efpece,
dont la pointe c!l srrondie, fervent aux petits ouvrages
concaves.
11
y
a auffi deox fortes d'enclumes ; les unes arron–
dies par un bout, pour les piares ; les nutres quarrées ,
oblongucs
&
piares , pour les coucaves .
Ces enclumes fom fi xées dans un cnfoncemcnt pra–
tiqué au trona d'arbre qul les fupporte, avec des mor–
ceaux de bois retTerrés par des coins .
On voit daos nos
figures
des ouvriers qui travnillent
a
rrois forres d'ouvrages; I'un bat des pintes qu'il tienr
des deux malos, les avan9ant peu-a-peu fous le marteau
&
parallelement, de maniere que le mnrtenu frappe de
toUte fa
furface. Quand le marteou a agi de cette ma–
niere, l'ouvrier expofe fon ouvrnge
i
fes coups, de ma–
niere que ces fcconds
coups croifent
les
pren1iers.
Comme ks ouvrages plats ont été coupés 'de maniere
que pofés les uns fur les nutres ils formcm une pyrami–
de,
&
qu'lls fe batt<nt tnus tes uns
auta~t
que
le~
nu–
tres; nprCi avoir
p3fl é
fous Je rnartcau, 1ls ont pns un
accroitTement proportionné,
&
l<urs furfa¡:es fe furp>f–
fenr aprcs le travail de la
m~me
quantité dottt elles
Ce
furfatToiem nuparavant.
~uand
les
plaques ou pieces platcs ont été mnrtelées
deux fois, cotnme j'ai dit, ou les recuir, en les
range!IDt
fnr la grille du fourneau, o
u
l'on a
alhu~é
un feu clair
qui dure ordinairement une heure
&
demte. L orfque le
CUÍvre e(! rouoc
011
lailfe éteiMdre le feu,
&
l'on Oe
touche pnlnt a':Jx' pieces qu'elles nc foient refro!dies . L e
bois du feu
:l
recuire cO de faule ou de notfeuer.
Les pieces piares érnnt reftpidies , on les rebat
& .
011
les recuit de nouveau . Ces manceuvr«
fe ré1terent ¡uf–
qu'a ce qu'ellcs aient l'étcn<lue
&
I'épaitTeur requifes .
On acheve de les arrondir
ñ
la clfaillc: la cifaille de cet
3ttelier qu'on voir, mCme pl. n'a rien de p:articulier
1 ,
C'etl
ainli que l'on prépare une fourrure; une fourrure <ell une
pyramide de pi<c« batmes plores, au nombre de 3 i:o4oo,
dcOinées
a
faire des chauderons qui, tous plus pettts les
uns que les nutres , entreront les uns dans les aurres quand
ils feront achevés .
Pour cet etfet on prend quarre de ces pleces pb tes ,
ou de ces pintes -tour court, pour parler comme les ou–
vriers . La plus grande a neuf lignes
~e diamet~e.
plus
que les trois nutres . O n place celles· c•
fu~
le
~·lteo
de
la premiere dont on rabat le bord, ce qm conttent les
trots autres
&
on les martele toutes quatre
~-la-fois
•
On fe fert 'dans cette opération de marteau•
a
cuvekte,
d'enclumes pl3tcs,
&
proprcs
a
l_a convexité
CJU\>n
veut
donner. Les chaudrons
té:
r~cmfent
ea fe
tabrtquan~
,
comme o n
~
recuit les pl:ues.
Ce
tr
avail fe
n1ene:
avee
tant d'eu&itudc, que tom les
ouv
~g.esfe
fo~t
de l'é–
tendue rigoureufe que l'on fe propol
ott .Les tunds de'
chauderons fe battent en calnte,
&
la cire n'efl pas plus
doucc fou
fa main dn modcleur, que le cuivre fou le
tn3.neau d'un bon ouvrier . La htnte
qu'PU
cou~era
pour
le
61
de
ltJttoH,
n'a que quatre pouces de l1rgcur
,
&
nc
fe bl< que d'on
~ns
, fans croiCor les coup<..
.
L e morceau q01 donne un chauderon de dt> hvres pe–
fnnt, a n;,. pouces
9
lignes de fu rfacc ,
íur 3
l~¡¡nes
d'épaiUeur;
&
le chauderon fait, a
10
pouces 8 l:¡;nc;
de diamctre,
10
pouces
li~nes
de
hautcur ~
fur un
fi –
:trleme de li)\ne d'épaitfcur ; ce qui , avec la fu rface dll
fond
form~
919
pouces
&
1
li¡:;ne
9
poiots qu:1rrés de
' z
fur-