LAM
quelque~
lieux r;,.·,tifiés, comme Naxcbow, Parkoping,
Nylled. Certe ile ;; huir milles d'uriem en o7cidcnr,
&
einq du nord au fud .
.
{.. ortgrt.
29. 20-·ff·
latrtudm<
5'4·
lt-8·-n- e
D.
J.>
.
.
LA LETANI,
(Giog.
,111c.)
ancten pcuple d'Efpagne,
qni faifoit parlie de la Catlilogne d'aujourd'hui,
&
oc–
eupoit Barcelone,
&
fes en
vin-.ns. (
D.
"!-.)
L A LLUS,
f.
m .
(Hi/1. anc. M ythoTog.)
nom d'une
divinice! des anciens qui
é'ioitlnvo~~lée
par les nourrices
pour empecher les enfans de crier,
,~
les faire dormir .
C'ell ce que prouvc un palfage d'
Aul.o.nc:Hic ift•
'fUÍ
natru
tibi
Flot ftofculortrm Romuli,
Ntdriás inur lemmata
Lalli'f'" fomnif<rot modot
Srufcat p<riti:; fabulit
Simul jocari
~
difcer< .
Peut-t~tre
auffi n'étoient-ce que des cantes ou des chan–
fons qu'on faifoit ame petits enfans pnur les faire dor–
m ir.
Voy<>:. Ephe,.,lrida natur.
curi~f
Ce»turia V.
&
f7I.
LALONDE,
f.
f. (
ifift.
pat.
B ot.)
¡:fpece de jaf–
femin de l'ile de Madagafcar. 11 a
l~s
feL1illes plus gra n–
des que celui
ci'
E urape; il crolr en arbrilfeau, fans ram–
per ni s'anacher á d'aucres a.rbres .
S
a l!eur répand
un~
oqcur
merv~illeufe.
·
LAMA, f. m .
(
e.rm< de R elation. )
L es
lama.r
font
les
Pr~tres
des Tartares afiatiques, dans la Tartarie chi–
nolfe.
l is font vreu de cél ibat, font
v~tus
d'un habit par–
ticnlier , ne treUent point leurs cbeveux,
&
ne portent
point de pendans d'orci)les, lls font des prodiges par la
force des enchanremeps
&
de la magie, récicem de cer–
rain~s
prieres en moniere de chcrurs, font chargés de
l'inrlq1élion des peuples,
&
ne favenr pas Jire pour la
plilpan; yivent ordinairerncnt en communaucé, onr des
fnpérieurs locaux,
&
audelfus de tous, un fupérieur gé–
néral gn'on nomme le
dalar-lama.
C'
e.rl"lil leur grand ponrife , qui leur confere les dif–
férens ordres, décidc feul
&
defpotiquement tous les
poinrs de foi fur lefquels ils peuvenr
~ere
divifés; c'ell,
en un mot' le chef ab('olu de toute leur hiérarchie .
11
tient le premier rang dans le royaume de Tongut
par la vénération qu'on lui porte, qui efi celle que jes
princes tanares ne lui parlent
q>~'a
genoux,
&
que l'em–
perenr de la Chiue
re~oit f~s
ambalfadeurs,
&
luí en
envoie avec des préfens coufidéra!¡les. Enfin, il s'ell fait
lui-m~me,
depuis un fiécle, fouverain .temporel
&
fpi–
rituel du T ibet, royanme de
1'
Afie, dont il en difficile
d'établjr les limites. _
11
en
rcg1lrd~
comme un dieq dans ces valles pays ;
l'on vient de toute la TartJrie,
&
mt':me de l'lndoflan
luí offrir des hommeges
&
des adoracions.
11
re~oit
ton–
tes ces humiliauons de delfus un aucel, pofé au plus haur
étagc du pagode de 13 mootagne de Pontola, ne fe dé–
coL!
Y
re
&
ne fe leve Jamais pour perfonne; il (e conren–
te feulcment de mettre la main fur la rl!re de fes adora–
teurs pour leur accorder la remiffion de leurs pécl!és.
11
contere ditférens pouyoirs
&
dignités
llUX
lamas
les
plu; diltingués qui l'entouren¡; mais dans ce
gr~nd
nom–
bre, il n'en admet que denx
cen~
au rnng de fes difci–
ples, ou de fes fuvoris
priyilégié~;
&
ce· de\)
X
ccm vi–
vcnr daus les honneurs
&
1opulencc, par la foulc d'a·
dorareurs
&
de préfens qu'ils
re~ojvent
de tontcs pvcs .
L orfquc le graud
lttma
vieot
i1
mourir, 0 n ell perfua–
dé qu'il renalt dans un aucre corps,
&
qu'il ne s'agit que
de trouver en quel corps il a bien voulu prendre une
nouvelle mitfance; mais la découverte n'erl pas diffi–
!'ile' ce doit etre'
&
c'en toujours dans le corps d'un
JCUI~e
l,.,a
privilé~ié
qu'on entretie¡u
aupre~
de lui;
&
qu'tl a par
la
puill~nce
défigné fon fucceaeur fecret au
m omeot de fa mort .
<:es
faits
abrégé~,
que nous avons puifés dans les
metlleures fonrces
l
doivent fervir
a
poner nos ré6exions
fur
l'éten~ue
de< luperfiitioos 'humaines,
&
c'ell le fruit
le piu unle qu'on puilfe retirer de l'érude de l'Hifloire.
(D.
J . )
LAMA , (
Glog.
anc.)
onclennc ville de la Lulitanie'
su pays des Veuons, felon Pcoloméc;,
liv.
!l.
cbap. v.
Quelques-uos croient que c'ell
Lamlgal,
villa¡¡_e de Por–
tugal, dans .la province de Trallos-rnortes, a
7
licues
nord de Guarda.
(D.
J .)
L
IANAGE , f. m.
(llfarin< . )
c'erl 1<;: travail
&
la rnsnreuvre que foot les matelors ou mariniers· pour
entrer dans un pon
&
daos une rivicre, ou pqur en for–
tir' fur·totlt lorfque l'etttrée en en difficile .
LA
.i\!
LAMANEUR,
f.
m -
(Mari>u.)
pilote
laman<ur •
L ocman . Ce fonc des pilo¡es praciques des ports
&
d.,;
entrées des riv ieres, qm
y
font leur rétidence,
&
que
l'on preod pour )'entrée
&
la funie de ces endroits ,
lorfqu'on ¡¡e les connolt pas bien , ou qo'il y a des dan–
gers on des bancs qu'il
f~ut
éviter . L'ordoncan¡:e de la
marine de 1681,
liv.
IV
Jit.
lll.
naire des pilotes
Ja–
man•urt,
de leurs fonéHon , de !'examen qu'ils doivent
fubir avant d't:rre
r~us,
de leurs falaíres, de lenrs pri–
vileges,
&
des peines
.au~quelles
il
Con~
cpndamnés,
fi
par ignorance ou par méchanceté íls avoient caufé la
perte d'un bAtimenr, qu'ils ieroient chargés de condui–
re . Voici comme l'ordonnance s'expliq ue a ce fuj et,
art. xviij.
,
Les
lamann¡rJ
qui par ignorance aoront
, fait échoper un bfttiment,
f~ront
condamnés au fouet,
&
privés pQur jamais du pilotage;
&
~
J'égard de ce–
'' lui quj aura m31icieufemenr jetté un n.avire lur un bnnc
1 ,
ou rocher, ou
~
l_a c6te, il Cera puni du dernier Cup.
, plice,
&
fon corps :¡uaché
a
un mit planté pres
Id
,, lieu du
naufrag~
, .
LAMANTIN,
m .mati,
f.
m.
(Hift. nat.)
animal
amphibie, qui a été mis au no mbre des poitfons par
plufieurs naturalilles
1
&
qui a été regardé comme
Ut}
quadrupede par ceux qui l'om mieux pbfervé, Cet ani–
mal a J:>eancoup de
r~pport ~
la vacbe marine,
&
au
phoca ou yean de mer; il paraje qu'il doic palfer com–
me eux ponr quadrupede , Le
lama!ltin
a depuis djx juf–
qu'á quin•e piés de longueur.
&
mcme davantjlge,
&
fix ou fept pjés d!' largeur; il pefe depuls foixanre dix
jufqu'a
c~nt
oq deux cem livres; on préceud
m~me
qu'
il
s'en erouve du poids de neuf cene livri'S. La
tl~te
elt
oblongue, ronde; elle a que)que relfemblaoce avec celle
d'un b<:euf; mais
1~
rpuffte ell moins gros,
&
le men–
ton en plus épais;
l~s
yeux font pe¡its;
il
n'y a que de
petits trous
a
l'endroic des oreilles; les levres font gran–
des; il forr de la pouche deux deucs longues d'un am–
pan,
&
grolfes commP, le ponce
¡
le col en tres-gros
&
fort-court ; cet animal a deux brRs courts, rerminés par
une force de nagenire compofée comme une main de
cinq doigcs qqi ¡'ennent les um aux aunes par une for–
te membrane,
&
qui ont des
on~les
couns: c'etl
a
cau–
fe de ces forres de rnaios que les Efplguols ont appellé
cet 30itna1
manatu
ou
manati ;
il n•y a auc:une apparen–
ce de piés
a
la par¡ie pnllérieure du corps qui elt rer–
minée par une )arge queue . Les
lamawtin.,r
fetnc:-11es ont
fur la poitrine denx rr.ammelles arrondies; celles
d'u~
individlj long de qwuor?.e piés neuf pouces,
~volent
fept
pouces de diametre,
&
quatre pouces d'éléyation; le
marnmelon étnit long de deux ou rrois pouces d'éléva–
tion,
&
avoic un pouce de diametre . L es parties de la
)!énération reílen¡blem ;\ cclles des amres quadrupedcs,
ll<
meme
a
celles de l'hmnme
&
de la femme. l,a peau
¡:lu
lamantin
efl épailfe, dure, prefqu impénétrablc,
&
revetue de poils r3res, gros ,
&
de coqleur ccndrée ou
melée de gr's
&
de brun.
Cct
anin,~l
broure l'hcrbe commune
&
l'algue de mer
fur les pords de !'eau f.n en fort;r; on prétend qn'il ne
peuc pas marchar,
&
qu'étaut engagé dans quel..:¡L¡e an–
fe, d'oñ il ne puiae pas fonir avec le reflu ,
il
demeu–
re fur le Cable, fans pqu voir s'aiJer de fes bras; d'autre•
alfurem qu'il marche, ou au moins qu'il fe tra!ne fur
h
terre; il Jette des !armes; il
(e
plaint lorfqu'on le tire
de l'eau;
il
a un cri, il foupire; c'cll
:l
cau
le
de cette
(one de l¡¡memation qu'il a été oopellé
ltmp11tiv;
co
~<!~
milfemenr efi bien différent du chnnt ; ceFendant on croit
que cet a11imal a
dopn~
lieu
~
la fable de iirennes ; lorf·
qu'il porte fes petits l'ntn; fes bras,
&
qu'i~tl
le Y<?it hors
de l'eau avec fes man¡elles
&
fa tétt;, on pourrol! peuc–
ccrc }· appercevoir quelques qpports avec la fi gure chi–
mérique des ilrennes.
~e
/amqntin
nime l'ean fraiche;
auffi ne
s'élo~ne-t·il
guere des cOces; ''" le tro uve a
l'embouchure des grandes rivtercs, en divers lieux de
!'
Afrique, daos la mer ¡Quge,
da.nsl'lle de
Madagafc~r ,
a
Manaar pres de Ceylan , aux tles Moluques, Phthp–
pices, Lucayes,
&
Amilles , dans la \iviere des
Am~'l.onnes · au Brclfil,
a
Surin~m,
an Pérou,
&c.
Cet am–
rnal en' timide.
il
s'apprivoife fucilerneot; fes principaux
enoemis fom 1'e crocodile
&
le requin
¡
il pone ordinai–
rement deux petits a-la-fois; lorfqu'il les a mis bas. il
les approche de fes mamelles avec fes bras; ils fe laif–
fent prendre avec la mere, lorfqu'elle n'-a
pa~
encare!
ceífé de les nonrrir . La chair du
(amantin
erl tres-bon–
ne
a
rnaoger, blanche
&
fort faine: on la com p>rc pour
le gm1t
il.
celle du
'(C3U,
mais elle efi plus ferme
¡
f~
graiífe ell uoe forte de lard qui a jnfqu' ñ quatre d01gt
d'épaiíf~ur,
ou en f.lit des lardons
&
des
bar~es
poor
1~
autres viandes; on
le
m•nf!e fondo fur le pam commc
d!i beurre;
il
ne fe; rancie pas fi ai[ément que d'a;ltres-
¡;raif,