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LA

I

. · Au rclle, comme

i1

faut que dans

toutes les partics

de e<:tte machine le mou vemene foit doux ,

on

doir les

tcnir b1en grailfées.

On voit d'efpace en efpace derrierc les 61ieres, des

montaos

10

avec de chcvilles; c'ell-13 qu'on accroche

les paquers de fil de fer 3 mefure qu'il fe font.

Le

pl~n

fur leqnel la tenaiUe pofée ell incliné. Sur

ce plan ti y a deux portions de fil de fer en are, qui

dére.rmioe la quantité

d.e

fon ouverture : par cene pré–

cautlon elle n'éohappc jamais le fil de fer.

On voit,

figur•

~>.,

la renaille

&

fas attac::hes: c'eíl:

eru<or~

elle qo' on voit

figur•

23

¡

a

ell fon profil;

b,

u~~

P•ece quarréc ou entre

1:1

queue de la tenaille,

&

qui

d•nge fon mouvement entre les jUipelles;

e,

la

cié

qui

arrere fa queue daos la piece qt,:trrée •

La

fi.~l'r•

24 efl une piece qui s'sjune aux anaches

de la tennille; ', cette

piec~;

f

&

g,

autre~

pieces d'af–

femblage.

On

voir,

figur•

25'.

Pt. III.

en

A

le delfus d'un four–

neo.tt;

en

B

la grille; en

C

les creufers .

Le

s

figuru

>.6

&

~

7

font les tours

a

creufet

&

a

ca–

larte.

Le rene, ce font les différens innrumens de la fon–

derie dom nous avons parlé .

t ,

emet o u pince 3 r:tn–

ger

le

creufet;

2,

3,

attrappe ou pince;

4,

havet;

r,

bouriquet;

6,

paleue;

7,

tenaille doubk;

8,

polichinel–

le; 9,

10, 11,

divers ringards;

1 2,

13 , pinces; 14,

t:f,

autres

rin~ards

ou fou¡gons;

16 ,

batte.

Voici l'état des échantillons qu'un namralifie, qui vi–

fire une manufaétura telle que celle que nnus venons de

décrire , fe procurera.

t,

de la calamine brute, telle

qu'on la tire de

13

mine;

1.,

de la

e<~laminc

calcinée

&

pr<!te

a

erre broyée;

3,

du cuivre rouge;

4.

du vieux

cuivre;

4,

de la tutie;

r,

du cuivre de l'épailfeur dont

on coule les

tables;

6,

du cuivre batru;

7,

de

terre

a

creulet brote, préporée

&

recuite.

Avant l'3onée r

5'95'

on ban oit tous

les

cuivres

3

bra<;

en

15'95'

les batteries furent invemées . La premiere fur

établie fur la Meufe . L 'inventeu r obtint pour fa machine

un privilege exclulif. Cene machine renverfoit les éta–

bliffemens anciens des tondeurs

&

batteurs dd cuivre;

car quoique ces martiners ne fuOent

p~s

en grand nom–

bre, <!!le faifolt plus d'ouvrage en un jour que dix m3-

~ufaéturiers

ordinaires n'en pouvo;ent fairc en dix jours.

L es fondeu rs

&

batteurs anciens fongcrent done

3

faire

révoquer le

privil~ge;

pour cet effet

ils alfcmblé-tous

leurs ouvriers avec leurs femmes

&

leurs enfans;

&

a

b

tc!re de cene muhirude , vl!tue de leurs habirs de

travail, ils :¡llerem

a

Bruxellés, fe jetterent

3\IX

piés de

!' Infante l fabelle, qui en eut pitié , aacorda une

r6com~

penfe

a

l'inventeur des bntteries.

&

permir

a

tout le m on–

de de conll:ruirc

&

d'ufer de cette machine.

11

n'y a pas deux partís

3

prendre avec les invenreurs

de machines utiles ; il

faut, ou les récompeofer par le

privilége cxclulif, ou leur accorder une fomme propor –

tioonée

3

leur travail, 3UX frais de leurs expériences,

&

:1

!'milité de lcur invenrion; fans quoi il faut que l'ofprit

d'indufirie s'éreigoe,

&

que les arts demeurem daos un

ét3!

d'en~ourdilfemenr.

Le

privil~ge

exclulif

el!

une mnu–

' 'aife chale , en ce qu'il renraim du moins pour un tems

les avamages d'unc m3chine

il

un feul particuticr, lorf,

qu'ils pourroient l!rre érendus

a

un grand nombre de ci–

toyens, qui tous en profireroient .

Un autre

~nconvénient,

c'eCl de ruincr

ceu~

qui s'oc–

cupoieor; avanr l'invention, du meme genre

de

tr:lvail,

qu'ils font forcés de quirter; paree que lems fr3is fonr

les ml!mes,

&

que l'ouvrage bailfe nécclfairement de prix :

done il faut que le gouvernemenl acquierre

a

fc;s dépen•

tomes les machines nouvclles

&

d'une urtliré roconnue ,

&

qu'il les rende publiques;

&

s'il arrive qu'il ne pnilfc

pas faire cene dépenfe, c'en qu'il y a eu

&

qn'il y a

encare que!que vice d3ns l'admiriillration , un d6faut d'é –

conomie qu'il fam corriger.

Ceux qui rérléchiffcnt ne feront pas médiocrement

~ronués

de voir la cal3mine, qu'ils prendront pour une

terre, fe métall!for en s'unilfant all cuivre rouge,

&

ils

ne maoqueronr pas de dire, pourquoi n'y ouroir-il pas

daos la nature

d'autre~

fubrlances propres

i't

fu bir la mé–

me transformJtion en fe combinam avec l'or , l'argent, le

mercure? Pourquoi Jlart n'en prép3reroir-il pas? Les pré–

tentions des AlchymiOcs ne fo nt done pas mal fondées.

11

nly

a pas plus de

5'

ou

6

ans que ce raifonnement

~roit

fans r6ponfe; mais on 3 découverr depuis qlle la

calamine n'étoit qu'un compofé de tcrre

&

de

~inc;

que

c'erl le 1.inc qui s'unir au

cuivr~

rougc, qui changc fa

cou\eur

&

qui

au~meme

fon poids,

&

que le

laiton

ren–

tre pans la clalfc de

tou~

les altiages artificiels de p\ufieurs

mé¡aux différcn< .

- ·

·

·

·

To"'• /)('.

LA

I

Si le euivre rouge devient j3une par l'addition de ltt

calamine, c'd t que le ·¿jnc en d'un blanc hleuitre

&

qu'il n'eíl: pas· difficile de concevo1r eomment un biaoc

bleu!tre fondu avec une couleur rouge, doune un Jaune

verdO.tre , tel qu'on Jc remarque au

laiton.

La merveille que les ignorans voye1·t d3ns t'union

de

la calatnine au cuivre rougc ,

&

les efpérancrs que

les~

...

Alchymifle; fondenr lur le 1.ine, s'é vanoui.lfem done aux

yeux d'un homme un peu inflruit.

LAITRON,

f.

m . (

/-lifl. nnt. Bot. ) fotubm,

genre

de plante :l

flcur, compo(ée de demi fieurons, portés

ehacun fur un embryon,

&

foutenus par

\lO

c:1licc épais .

qui prcnd une figure prefque conique en meurilfant . D ans

la fuire les embryons deviennent ces femeuces garnies

d'aigrertes

&

auachées

a

la couche . Tourncfon,

b '.ft.

r<i h•rh. Voy•:t

PLANTE.

Des

t

3

efpeces de

lnitrons

de Tourueforr, ou des

1

r

de Boerhaave, j'en décrirai deux

génér:~les,

qui fon t

les plus commuoes ,

&

qui d'ailleurs fom employées Ct1

Medecine , le

/nitro,.

•·udf!

ou

lpi1uu;:,

&

)e

lt~itron

dotiX

ou

,,,;.

Le

laitroH

rud•

ou

lpim11x

ell appellé

fonebm a.fPu

par

G~rard

&

autres

;fonebw afP•r, /,nniatw

par Tour–

uefort

J.

R . H . 474;

fonchru mino•·, lnciniofui

,

fpino–

f•I

par

J.

B.

1..

1026;

en anglois

th• prid:ly fow·thifll•.

Sa rad ne en fibreufe

&

blanchitre; fa

ti¡¡

e

t:Cl:

creufc

angulaire, caonelée, baure d'environ deux p1és

&

char–

gée de feuilles, donr les plus b31fes fon r

lon~ues,

roides,

dcntelées par les bords, d'un verd foncé,

luif.~otcs ,

gar–

nies d'épines, piquantcs. L es

feUJiles q ui croilfem fur

la

tige ,

&

qul l'enviro onenr pour ainli dire, onr deux

arcilles

rondeletr<S,

&

fonr moins coupées que ks icuil–

les inférieures. Ses fleurs croilfent en grand nombre au

fommet de la tlge; elles funr compofées de dcrni·flen–

rons

&

relfemhlent

a

celles de !3 denl de !ion, ¡nais

elle<'fonr plus perites

&

d'un ja11ne plus pale . La parrie

inférieure des pérales elt

pnnach~e

de pourpre . Elles font

placées dnns des

cnlie~s

écailleux

&

longuets . Elles dé–

génerent en un duvet, qui conrienr des fe menees me–

nues

&

un peu applaties.

Le

laitron Jo,x

ou

,,.;

, que le vulgairc appellc

la–

reron doux, palms

d~ luvr~ ,

fe nomtne eo

Hotaniqne~

[onch11s l.rvÍI

1

{Gnthus

ltuinintru, lati(oluts,

.fonchu_s la–

ciniatNJ, Hon .fPinofHI;

en anglois,

tb• jmoutb fo1JJ·!bifll•.

Elle poulfe une rige

il

trois piés c!e .haut, .crcuk,

t~n­

dre

&

cannelée. Ses feuilles font umes, !rifes

&

fa ns

piquans, denrelées daos leurs bords, remplies d'un fue

lnireux, rnngées alrernativement, les unes attachées

Je

longues queues,

&

les nutres fans qucues . Ses fleu rs

nailfent aux fomrn irés de

la

rige

&

des

b~nches

p!l.r

bouquCIS

a

dcmi-fleurons, jaunes, quclquefoJS b!ancs.

Quand ces tleurs fonr palfées ,

il

leur !bqcedc des fruit

qui renfermenr de perites femences oblnngues, brunes,

rougc3tres,

onrn

ies

chJct~ne

d'uoc

ni)$reue..

.

.

C es deux

7.zi~

r·oiii

tleurrlfenr on

Mar

&

Jurn; tls crOJ[–

fenr par-tour, daos les blc!s, daos les

vi~\lObles,

ft¡r les

lovées

&

k

long des chemins.

n

rendent ' q¡¡and

o~

les broye, un fue laiteux

&

amer.

lis cooriennent un

peu de fe!, femblable

3

l'oxxf.~l

dbphorétique de [3la,

qilfous dans beaucoup de foutre; d'ou viem que les Mc–

decins attribnel\t

ii

ces plantes des

propric!¡é~

ndoucilfan–

res, nfralchilfante$

&

1\lOdc!remeor

fond~nres;

mnis

le~

jardiniers curicux les regnrdent comme des herbos pul–

lulanres, nuifibles, qu( prennenr pnr•tOU! racine ,

a

cau–

fe de lcurs fcmenceS

a

aigrcttes; de fortC qu' ils

llC

ccf–

fcnt de les arracher de lenrs jardin; pour le< donner at1

bétail, Jeque! s'en accommode :\

merv~illo.

t

D .

J.)

L AITRON ,

(

llifat. med.) laitron

ou

la~e~011

doux,

polaiJ

d~ Jievr~ ;

laitron

ou

/a,~ron lpin~H~'C,

&

pctit

laitran

ou

r.rrc-cré'p•

.

Ces plantes font G<liT\ptéc

par–

mi les

rnfralohicr.~otes

deninées

a

l'ufagc iméricur. Elles

fonr peu d'nfage. (

b)

LAIT

UE ,

f.

f, (

/-/i/1.

nat.

B.ot.

)

ln,éluc",

gcn~e

de

plante

a

fleur' compofée de plulieurs drtni-(lenrons'

pon és chacun fur un embryon,

&

fourenus par un ca–

lice écailkux, grelo

&

oblong.

L~mbryo.n

d"v1ent

d:~.ns

la

fu ;re une fo•nence garnic d'unc aigreue. AJo Ütc7. :1ux:

caraéteres de ce genre le port de la plante elltiere . Tour–

nefort,

l nft. r•i herbari,e. Voyn

PLANTE.

L e mor de

laitrtc,

en fran'

<ojs

comme en la.rin, ''ient

du fue

l~iteux

que. ceue.

pl~

n.re

rép3nd, quand on In.

rompr . T ournefort co mpte

~

3 efp

eces de

(aituu,

&

13oer–

ha3Ve

5'5',

doo.r,

la plílpar1 !bm cultivées,

&

les aurres;

fom fauv ogcs.

L 3

laitr¡i:

quo l'oo cultive

&

que 1'-on forme, erl trcs–

V3~iée

en grolfellr, en coulenr, ou

~n

figuro. Elle e(\

blaoche, noire, rouge, pommée,

cré

pue , Hfe ,

décou~

pée. De-l:l vlem le oon:tbrc é te(t.du

<,!.e;

(e,s

diff~rcnte%

z

L

tlf~c-