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LAM

graiífes ; .on trouve olans la téte

~u

lama>Jtln,

q?atre pier–

res de d1ffé rentes grollcurs, qm relfemblem a des os:

elles font d'ufage en Medecine.

On tue le

lamantin

tandis qu'il pa1t fur le bord d.es

rivieres; lorfqu'il efl jeune, il

fi:

prend au filet. D aos

le cominem de 1'Amérique, lorfque les pecheurs voicnt

cet animal nager

a

fleur d'cau, ils lui jettent depuis leur

barque ou leur canot. des harpons qui tiennent

a

une

corde mcnue mais forte. Le

lar(tantin

étant bleffé, s'en–

fuit: alors on lkhe la carde

a

J'extrémité de laque

JI

e

e!l lié un morceau de beis ou de Jiege, pour l'empé–

cher d'etre fubmergée entierement,

&

pour en faire ap–

percevoir le bout: le poilfon ayant perdu fon fang

&

íes forces, aborde a

u

rivage.

V o¡•e.z l'Hi{l. nat.

da

ani- ,

manx,

par MM .

Arnau

ld de Nobleville,

&

Salerne,

#om.

V .

Vu yez

QU.;

I.DR

UPEDE.

r

LAMAD,

(Gio~[.)

petite ile de l'Océan oriental,

a

4

Jieues de

1'1

cóte de la Chine; elle efl dans un endroit

bien

commod~.

entre les trols grandes villes de Canton,

de Thieuchen,

&

de Chinchen.

(D.

J.)

LAM BALE,

(

Glog.)

pctite ville de France dans la

haute-Bretagne, chef-lieu du duché de Penthievre, au

diocefe de Saim Brjeux ,

a

einq lieues de cene ville,

&

a

quinze de Rennes.

long.

If. 4·

lat.

48. 28.

C'ell au liege de

Lambale

en 1f9I, que fut tué le fa–

meux Franc;ofs de la Noue, furnommé

Bras·de-fer;

il

eut le bras ·ft acallé d'un coup de canon en

1

f70,

a

l'a–

él:ion de Fonrehay; on le tui coupa,

&

on lui en mit

un pofliche de ce méral . L:1 Noue étoit tout enfemble

le premier capitaine de fon tems, le plus humain

&

le

plus vcrtueux. Ayant été fait prifonoier en Flandres en

1

r8o,

apres

Ull

combat defeípéré' les Provinces-unies

offrirellt pour fon échange le comte d'Egmont, le Comte

de Champigni,

&

le Baron de Selles; mais plus ils té–

moignoient par cette offre linguliere l'idée qu'ils avoiem

du m érite de la

N

oue, moins Philippe

11.

erut devoir

acquiofcer

a

fon élargilfement; il ne l'accorda que cinq

ans apres, fous con_dition qu'il ne ferviroit jamais con–

rre tui; que fon fils Téligny alors prifonnier du duc de

Parme, relleroit en ótage,

&

qu'en cas de contraven–

tioo, la Noue payeroit cent mille écus d'or. Général

des troupes, il n'a voit pas cent milie fols de bien . Hen–

ri

'IV .

par un fentiment héro'ique, répondit pour lui,

&

eogagea pour cette fomme les terres qu'il polfédoit en

Flandres. Les ducs de Lorraine

&

de Guife voulurent

auffi par des motifs de politique, devenir cautions de ce

grand homme; il a lailfé des mémoires rares

&

pré–

cieux . Amyraut a donné fa vie; wus les Hilloriens l'ont

corhblé d'éloges ; mais perfonne n'en a parlé plus fou–

vent, plus dignement,

&

avec plus d'admiration que M.

de Thou·.

Voye-le ,

ii vous étes eocore fenfible :1u noble

récit des belles chofes .

(D .

J .)

LAM BDA ,

f.

m.

(Gramm.) Voyez l'.•rt.

L.

LAMI3DOIDE, adj. maf.

m

Anatomie,

ell le nom

qut l'on donue

a

la troifieme future propre du crane!

paree qu'elle a la iigure d'un

lambda

grec.

Vuyez

Su-

TORE.

.

On la nomme quelquefois par la meme raifon,

ypfi–

lozde,

comme ayaot que!que relfemblance avec

l'upjilon

grec .

Voyn,

U PSILoi'DE.

'

On appelle angle

lambduide,

une apophyfe de !'os des

te

m

pes, qui forme une partic de cette future.

·

L AMBEAU, f. m . (

Gramm.

&

Art. mlchanif')

m orceau d'étoffe déchtrée . Mettre en

lambeat~x,

e

ett

déchirer.

Vo)'e:t.

In

art. frúv.

L AMBEA

u, (

Chapellier.)

c'ell un morceau de toile

neuve

&

forte, qui efl taitlée en pointe, de la forme des

capades,

!X

que J'on met entre chacune, pour les empe–

cher de fe JOiodre, ou, comme ils difent

de fe feotrer

enfemble, tandis qu'on les bafl it, pour en former un cha–

)leao. C'e(l proprement le

lamb<aJI

qui donoe la fo rme

a

u!'

chapeau,

&

fur Jeque! chaque capade fe maule.

Vuy.

CHAPEAU

&

nos

fig.

~AMBEAU ,

terme de

ChaJT~ ,

c'efl la peau velue du

bots de cerf qo'il dépouille,

&

qu'on trouve au pié qu

freouer .

LAMBEL,

f.

rrr. (

Bla(o,

. )

efpece de brifure

1~

plus

noble .de tolfles;

e!l~

fe forme d'un tilet qui

fe

place

or~llla~rement

·au mtheu

~

le long du c;hef de l'écu, fans

qu ti. 10uche

f~s

extrémttés.

S

a largeur doit etre de la

neuvteme parue du chef;

il

efl garni de pendans qui ref–

fembl en! au fer, d'une cC!ignée, ou pliltOt aux gouttcs

de

la frtfe

de

1

o:d re dortque, qu'on voit

fous les tri–

gl

yp~es.

Quand ti y :1 plus de trois pendaos,

il

en falll

fpéctfier le nombre .

11

y

en a quelqoefois

jufqu'a

liJ

dans les écus de cadets. L e

lambel

dillingue les cadets

des

ainés .

·

LAM

LAMBESC, (

Glog.~

en latin

mockrne

1

1amb~fium,

petite ville de France en Pro vence,

a

4 heues d' Aix.

Long.

23. 7·

lat.

43· 32.

(Q.

J.)

LI\MBES~,

lamb<efa, (Giog. anc.)

ancienn~

vilte

d'Afrique dans la Numidie , done Anwnin

&

Ptolomée

parlent plus d'une fois; ell-:: étoit un des iiéges épifco–

paux du pays. IJ s'y tint un concile vers l'an 240 de

J.

C. Baudrand dit que c:'.efl une ville de Barbarie, au ro–

yaume

d'

Alger

&

de Conflantine, fur la riviere de Suf–

fegmar; il

la nomme

lambefia.

(D.

J.)

LAMBIDF ., adj.

t erme de Pharmacie,

qui n'efl pas

fort en ulage; il iignifie un médicament qu'on prend en

féchant an \>out d'un

b~ ton

de régliffe.

C'efl

b

méme chofe que <Ze qu'on• appelle autrement

line!JtJ, looch,

&

lclerr;m~.

Voyez

LOOCH.

L t'.MBOURDES' , f, f.

(]aráinag<.)

ce

Cont

de pe–

tite5 branches, 1naigres , longuetres, d"e

la groífeur d'un

fétu' plus communes

:mx

arbres

a

pepin' qu'aux fruits

:l

noyaux. Ces branchcs ont des yeux plus gros

&

plus

ferrés que les branches

a

bord'

&

jamats elles ne s'éle–

VC\lt

droit commc elles, mais toujours fur les cótés,

&

en maniere de dard. On peut dire que les

lambourdu

font les fourccs fé.:ondes des fruits; c'ell d'elles prioci–

palemcnt que nailfent les bons boutons. La coutume ell

d~

les calfer par les bouts'

a

delfein de les décharger.

&

de peur qu'elles n'aient

a

nourrir par la fuite un trap

grand nombre de boutons

a

fruit qui avorteroieot.

LAMBOURDES, (

Charpente. )

ce foot des pieces d!!

beis que l'on mct le lon17 des murs

&

le long des pou–

tres , fur des corb.:aux de beis, de fer ou de pierre pour

foutenlr l<S bouts des folives lorfqu'elles ne porten! point

daos les murs ni fur les poutres.

Voyez nos

fig.

LAMUREQUIN,

f.

m.

t.rme

ae

Blafon,

les

lam–

bre'luins

Cont

des volets d'étoffes découpés, qui defcen–

dant du cafque, coeffent

&

embralfent l'écu pour luí

fervir d'ornement. Quelques-uns difent

lamo'{

u

in,

d'au–

tres

lamhe'{Jtin,

&

il

y

en a qui croient que le mot de

lambre'{JtÍn

ell venu de ce qu'ils pendoient en lambeaux;

&

étoient tout hachés des coups qu'ils avoieot

re~us

daos

les batailles. Ceux qui font formés des feuillages entre–

m~

tés les uns daos les

a

utres, font tenus plus nobles que

ceux qui ne fom compofés que de plumes naturelles.

Le fond

&

le gros du corps des

lambr•'{ttins

doiveot

c!tre de l'émail du fond

&

du champ de l'écu; mais c'ell

de fes autres émaux qu'on doit faire leurs bords . Les

lambre'luins

étoient l'ancienne couverture des cafques,

comme

la

coue d'armes étoit celle durefle de l'armure.

Cette efpece de couverture préfervoit les cafques de la

pluie

&

de .la poudre,

&

c'étoit par-la que les cheva–

liers étoient reconnus daos la

m~lée.

On les faifoit d'é–

toffe'

&

ils fervoient

¡¡

foutenir

&

a

lier les cimiers qu'

on faifoit de plumes. Comme ils reffembloient en quel–

que

fa~ou

:l

des feuilles d'acamhe, quelques-uns les ont

appellés

feuillards;

en les " mis quelquefois fur le caf–

que

en forme de bonnet, élevé comme celui du doge

de

V

eoife,

&

leur origine vient des ancieos chaperons

qui fervoient de coeffure aux hommes

&

aux femmes.

Voyn

le diélionnaire de Trlvoux

&

nos pi. de Blafon .

Lt\.MBRlS,

f.

m.

(Archit.)

mot général qui ligni–

tie en terme de ma<;onnerie, toutes forres de platfoods

&

ouvrages de

ma~onnerie,

dont on revet les murail–

les fnr deS lattes; car encere que le mot de

lambriJ

Ce

prenne particulierement pour ce que les Latins appellent

lt~cunnr,

c'efl-ii·dire

rout

ce qui ell au-delfus de la tete ;

il déiigne auffi tout enduit de platre foutenu par des lar–

tes , fonnam ejes cloifons.

On appelle

~ncore

lambriJ,

en terme de DJepuiferie ,

tout ouvrage de menuifcrie dont on revét les murs d'un

appartemem, tant par les cOtés, que daos le platfood .

Il

ell bon de favoir

:1

ce fujet, que quand on atta–

che les

lambriJ

centre les poutres

&

les folives, il faut

laiCfer du vuide ou des petits trous, pour que l'air y paf–

fe ,

&

qu'il empl!ci]e que du bqis appliqué centre de l'ao–

tre beis, ne s'échauffe; car il peut arriver des accidens

par les

lambri.<.

attachés aux planchers centre les folives

o u poutres, que la pefanteur du beis fait affailfer, ou

qui viennent a dépérir

&

a

fe gater. fans que l'on s'en

apper<;oive.

On dore, on peint, on vernilfe, on enrichit de

ta–

bl~ux

les

ltzmbri1

de nos :1ppartemens . On en faifoit

de mc!me

a

Reme; mais les

lambris

dorés ne s'y intro–

duilirent qu'apres la deflruél:ion de

Carths~e .

On com–

rneuc;a fous la cenfure de Lucius M ummius par dorer

¡:eux du capitqle; ainii de la clorure des

lambris

de nos

chapclles, nous fommes venus

a

celle de nos cabjnets ;

enfin les termes du luxe fe font multipliés fur ce Cujct

avec les ouvrages qui s'y ra¡¡porteor .

O n