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HEB

micooooiífables. Noos oe difons plos

,,,,,.del,

>Karar,

pbarac

,&

garlZb,

mais

paradiJ.,

am~r,

phric ,

ou

phnze,

&

g,urroy"'.

Ces changenocns de voyelles foDt une des

c1o!s

des é,ymolog"'s, ainli que la connoilfallce des dilft!ren–

les finales que I<s oarioos d'Europe ooe ajoútées a cha–

que mot oriental, fuivanc I""r dialeéte

&

leur goiu par–

ticulier.

Ind6pendamment des lignes qoe

1'00

nomme dans

l'h6breu

poi"lt-voy.llu,

il y

a

eneore une multitude d',c–

ecos proprernent dits , qui fervene

a

dODoer de I'empha–

fe

&

de I'harmooie

~. I~

prooonciaeion,

2

r~gle~

le ton

&

la cadencc,

&

:l

dllhngoer les pareies du dlfeours ,

comme nos point"

&

nos virgule,. L'éeriture

blbrai"¡,u

n'en done privt!e d'aueun des moyens n6celfaircs pour

e~primer

correétement le langage

&

pOlIr ti,er la

va–

leur des ligoes par une muleitude 'de nHanc.s qoi don–

Dent une variété

convenabl~

3UX

figures

&

aUk ••pre!–

fiODS qui pourroient tromper I'reil

&

Porcille :

m3i~

eet–

r¡,

écriture a - t - elle eoñlours eu cee avalUage? c'en ce

que I'on a mis en probleme . Vers le milieu du feh';e·

me:

(iede, EHe L évite, Juif allemand, fu, le premier

qUI agita ceCte iDtérelfttnee

&

linguliere quenion;

011

n'a–

voie point :Lvant lui

foup~onné

que les points - voyelles

que I'on , rou voi,

d.n~

plu(jeurs exemplaires des Iivres

tllints, pu{fent

~tre

d'une aotre main 9ue de la main des

aotcurs qui avoient ori

ó

in2iremcnt écnr

&.

eompofé le

texte;

&

l'on n'a"oit pas Oléme fon¡¡é a féparer I'inven–

tion

&

l'origioe de ces points, de I'invention

&

de I'ori–

gine des lem es

&

de Jlécriture. Ce juif, ho mme d'ail–

leur, fore lem é poor un juif

&

pour fOil tems entre–

l'rie le premier de réformer

a

Cct égard les idées

~e~llcs

;

JI

ofa ,'.eeufer.l'antiquité des poiot· voyelles,

&

en atlri·

buer 1 IIlVentton

&

le premier ufa'c aux Ma{foretes

cloaeurs de Tibériade, qui

fleuri{foi~nt

ou cinqnieme (je:

ele de notre ere. Sa nacion fe rc!voha cOntrc lui , elle

le regarda eomme un blafphémaeellt,

&

les filvans de

l'Europe comme un fou. Au eommeneerneñt du dix–

fel'tieme (jeele, L ouis C.pelle profe{feur. Saumllr,

prtt

f3 défeofe,

&

[olldnt la nouvelle opioion avee vi–

gueor; plu(jeurs fe rangerent de fon parei: mais en odo–

PL,nt le fyneme de la Ilouvcauté de la ponétllation, ils

fo diviferent tous fur les in venteurs

&

r."

la date de

l'invention; les uns en fireot honneur aux MafToretes,

d'2ulres

~

deux illullres rabbins du on7.ieme liecle ,

&

la

m ultitude crut

~u

- moins deyoir remonter jufqu'

a

Efdra~

&.

iI

la IIrande fynagogue. Ces nou veallX criti–

que, eurent dans C h. Buxtorf un pnilfam adverfaire

qui fut fceondé d'un grand nombre de [avans de l'unJ

&.

de l'autre religiou; mai. qlloiqne le nouvéau fylle–

me par(lt

a

plu(Jeurs intére{fcr

I'in<~rité

des Iivres fa–

erés , il ne fue

cep~ndant

poim proferir,

&.

I'on peut

dil1e' '1U'

il

forme 311j ourd'hui le femime'lt le

plu~

gé-

tWral.

.

, ,

Pdl1r ckJaircir une telle '1lÍefHoB autam

qu~il

¿n: poC–

fiMe de le faire,

iI

ell

¡¡

propos de aonnolere quels ont

été IdS principaux

moyen~

que les dellx portis om em–

pi'oyés: lis ovus eltpoferom I'érat des ohofes;

&

nous

faifant connqj¡re quellc< [om les cauCes <je I' ine¿rtitude

011

I'on en 'Qmbé :\ ce fuje"

peut-~tre

nous mett,ont–

ils

a

portée

de

jugcr le fond meme de la que'llion .

Le

Pentateuque famaritaill, qui de touS les texecs por–

te

le

pl us le feeau de I'antiquíté u'a point de ponaua–

tion ; les paraphralles chald<'cns qui onr eommencé

a

éc'rire un (jecle ou deux avant

J.

C. ne s'en [onl poil]t

fervis non pl us.

L~s

livres faeráS' que (es Juifs IiCent en–

eore daos leurs Cyn:rgogues ,

&

ceux dont

fe

fervent les

CabaliO es, ne fOllr poio¡ ponétuég: eofin dans le com–

meree ordioaire des lettres, les points ne foO! d'aucun

a flige. Tels Ont

été

Jes moyens ·

de

L oui

s

Capelle

&

de fes partifans ,

&

ils n'om point manqué de

s'aulOri~

fer aum du filenee gónéral eje I'antiquité juive

&

chré–

tienne fur I'exinenee de la pon&uati0n. Contre des mo–

yens li fores

~

li politifs 0 0 ·a oppo[é I!impoffiloilité

m orale qu'iI y auroie eu

a

tranCmeme penda!'t des mil–

liers d'années un cmps d'hifloire raiCoun.!e

&

Cuivie avec

re

feul [ecours des eonConn.s;

&

la traduébion de la Bi- ,

&Ie que nous polfédons a été regardée comme la preu,

ve la plus force

&

laplus exprelfíve_que l'antiquité juive

n'ltvoie point été pri vée des ¡TIoyens nécelfaires

&

des

/ignes

indifpenf.ble~

pour en perptllller le fens

&

I'intol–

ligenee. On

a

dit quo' le feeours dés voyelles néceaaire

:\ eoute langue

& 3

toute écriture, avoit éeé enCOre bien

plus néce{faire

a

la lanl!;ue des H ébreu'x

qu~a

toute au–

iTe ;

p~ree

que la phlparr <jes mots aya

m

fouven! plus

d'une valeur, r abrenee &s voyelles en auroi! augmen–

t6

I'in'certitude pour chaque phra"fe en raiCon de la com–

binaifon des fens dOn! un groupe de confonnes en fufce–

¡5lible avec toutes voyelles arbitraires. Cc:tte derniere con-

HEB

fidération en: réellem,em d lr.,pnee pour qoi Cait la f.:con·

die~

de la combin.ifol) de 4 ou

f

ligoes :1vcc 40U

r

' u–

tres; .uffi les défenfcurs de I'aociquité des poines voyeJles

n'ont-ils pas craÜJ[ d'avaucer que

fa.ns

CUI:

le

tCJ:[~

fa–

cré n'auroit é,é peodaOl des m illiers d'aon¿es qu' uo

DC"Z..

~e

cir.e

( inflar na/i

c~rei}

in

Jhurra.¡

fo rmal m:¡–

.abtlu

frtifTct .

LenCden,

phi .

h.b. diJ<o

14. ),

qu'un

mon.cean de fa»le battu par le vent, qui

d'~ge

en

age

aorolt perdu fa figore

&

fa forme primitive. Envam

leurs

.dverfaire~

appelloient

3

Icor fccour une ,radition

orale pour en confen ·er le feos de bouehe en bouroe,

&

POU!

~n

perpétuer I'intelligence d'.ge en age. On

leur difole que celte tradieiot) orale n'étoit qu'une fuble,

&

n'avoit

jam~is

[ervi qu'" tranCmettre des ftbles. En

Valn

ofoient-ils

préu~ndre

que tes

inveoteurs modcrnes

des pomes voyelles avnient été infpirés du Saim-Efprie

pour trouver

&

tixer le véritable Cens du texte faeré

&

P0';1f De s'en écartcr

jamai~.

Ce

oouveau m ir3cle prou–

VOlt

au~

autres I'impoffibilité de la ehore, parce que la

traduéli~p

des livres faims ne doit pas etre uoe merve!l"

le [upéneure

ii

eelle de leur compo(jtion primitive .

lI.

ces raifons géoérales 011 en a joint de particulieres

&

en grand nombre: on a fait remarauer que les paraphra–

!les ehaldéens .. qui n'ont poim c;"ployé de ponétua–

tiaos d3ns leurs commentaircs ou

Targum,

fe ron[

ier–

vis tres-fréquemmem de ces confonnes muettes,

aleph

1

vqu,

&

¡oti ,

peu u!itées dans les textes faerés , 011 el–

leE

I}'ont point de

val.ur

par elles-memes, mais, qui

fOnl

Ii

elfemielles dans les ouvrages des paraphratles,

qu'on les y appelle

ma'ru l.tlionit,

paree qu'elles y

tixenc le Con

&

la valeur

de.,

mots, comme dans les

livres des a\jtres langues. L es Juifs

&

les rabbins follt

aulli de ces

cara~eres

le mcme ufage dans leurs lelttes

&

leurs autres éerits , paree qu'i1s évitent de eette fa–

~Ol¡

la longueur

&

I'embarras d'une ponétuation pleine

de minuties .'

.

o.

Pour répondre

a

1

'objcaion tirée du menee de 1'2n–

tiquité

, .~

a préfcmé le, ouvraf,es meme des Mallo–

retes qlli om fait des noees critiques

&

¡¡rammatieal.s

fur

Ie~

Iivres r.,erés,

&

en partÍClllier [ur les endroit,

don! ils

Ollt

ctllla ponauacion altérée ou ehangée. On

a trouvé de p'areilles amorités daos quelqucs Itvres de

do~eurs

fameu:\:

&

de cabalilles , coonuS pour erre en–

eore plus anciens que la Malfore

i

e'cll ce qui eti ex–

pofé

&

démontré avec le ·plus gr2nd ¿étail dans le

Ji–

vre de

el.

BUIlorf ,

de ant1'{. punél. cap.

f.

part o l .

&

dans le

Phi/.g.

b.b.

de L ellfden . Qualll au lilence que

la foule des auteurs

&

des éciivains dI) moyen ílge

a

gardé

iI

cet égord ,

iI

ne ppurro;t

~cre

étonnant, qll'au–

lanG que I'admirable l inventiol) des poim, voyelks fe–

roií· une chofe au

fli

réceote qu'on voudroit le préteo–

dre. M ais (J fon orillir)e (ort pe

I~

nnit <les tems l¿$

plus reeulés, comme

iI

en trcs-vrailfemblable, lem

(jo:

lence alors ne dúit pas rtouS'furprendre ; ces auteur'

a"Q–

rone vu les

poim~

voyellcs

t

ils

s1cn

íeront

ícrvís

cd¡n'–

me les Ma(foretes, mais Cans Rarler de l'invent>pn ni de

I!inventellr ; paree qu'ón ne. parJe

pa~

nrdioairemel1t

des

cnof.., <!'uCage ,

&

que- clefl ml!me-I, la raifon

gUt 1I0tlS

fait ignorer

aujourd~hlli

une rntrl,ticude d'aurres

détail~

qni

o....t

él.!

vulgaires

~

tres-eommuns dUlls

J'~l\tiquité.

GJn

a

ccpendant plll (icllrs

il.ldices que tes anciennes vcr–

(ions de la. 13ible qui portent les noms des Septante

&

de

S.

J érllme,

011

é té faites [¡Ir des teAles pontlués;

leur.s variations

entre

elles

&

entre [outes les aurres ver–

(Jons qui one été faites dcpuís, ne [('ot fou vene pro–

venues que d'uoe ponélqation

qllelq~efois

différeme

en–

tre les textes donr ils Ce font fervis; d'ailleurs, "omOle

ces

va~iations

ne [Ollt potne con(jdé r'ables , qu'elles n'in–

tluene que fur quelque¡ mOlS,

&

que les réeits, les fait.,

&

I'eufemble ,otal du corps hitlorique , cll tOlljou rs le

méme dans toutes

les

verfions connues; e'ene

un ifor~

Init!!"

el1

une des plus forees preuves qu'ou pui{fe dOIl–

n~v

t

que ta us les

tradoé}.eurs

&

IOUS

les ages ont eu{un

fecours commun

~

un inémo guide pOllr déchiffrcr les

conConnes

béhrai'fues.

S'il fe pouvoi¡ ¡rouver des J uilS

qui n'pl{fenc poim appris leur langue dans la j3ible,

&:

qui ne counulfenc point la ponéluat\oll, il frandroit pour

avoir

un~

idée des difficultés que prél" l\tc l'incerpréta.–

tio·n de eelles qui ne le font pas , exiger d'eux qu'i1s

en donnalfent une 1I0uvelle tradllaion, 011 verroit alol1$

qllell~'

ell I'impoffihililé de la chofe, ou quelles fables

its na us

feroieot,

$'ils

étqicnt

encore en

état

d'en

faire .

. A

touS

ces

argumeos

fi

¡ton

vQuloit en ajoíuer U11

nouveau , peut-{:rre pourroit·ol1 encore faire

r

pnrler l'é

criture des Grecs en faveur de

l'anti~lIité

de la pou–

élu'atioll

'hl¡'Y(Ju!,U

&

de

fes accens, comme

nnus-

l'a..

vons fait ci-dcv3nt parler en faveur des caraaeres.

Quoique les Grecs ayem el\ l'art d'ajOllter aux

alpha~

,

-

bets