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HEB

le feptieme joor

do

roois

Il~

..", qui l!tolt le premier

roois du primems. Les habitans de Delphes difoieot

(&~'v

...

pour ..

:1"••"

paree que daos

leur

diale8e, le

~

prenoit

fouveot la ¡lace du "; ".",." en formé du prélérit par–

fait de

".ü6"uSoo:u,

il1terYflger,

paree qu'on avoit daos ce

roois uoe en!iere liberté d'interroger I'orade.

L es Delphiens prélendoieOl qu'Apollon éloit né le fe–

ptieme jour de ce mois ; c'cn pOllr cela que ce dieu ell

furoommé par quelques écrivains

Hebdomllgtl1eS,

c'el!–

~-dire ,

ni

le feptieme joltr;

&

c'étoic proprement ce

jour-hl , qu'Apollon venoit

a

Delphes , comme pour pa–

yer fa

f~Ie,

&

~u'i1

fe livroit dans la perfonne de fa

pr2treffe,

a

tous ceu" qui le conCultoicnt.

Ce jour célebre des

hebdomles

,

étoit .ppellé

,..,';qS.., ,

non pas p.rce qu'on mangeoit bcaucoup de ces gateaUx

f~its

de fromage

&

de.tleu! de f rodlent, dits

"l.;, ;

.mais

parce qu'Aponon érOlt fort impottuné par la multltude

de ceux qUI venoiem le cooCulter,

m,v.I,,,

fignifi~

la

méme chole que

1I"O)..lÍlIrfl,/S",

o))

1r.~U"'."'1'tf/"t"" .

h.

cérémonie des

'hebdo'mles

confinoit

a

porter des

bronches de I.urier,

&

i

chaoter des hymnes en .I'hon–

ne\lr du dieu; en

m~me

!ems leS 1acriñces falColem

I~

principal dcvoir de

ce\.1X

qui

velloicnt

ce

)our-la

confulter

I'oraclc: cae Qn n'entroit .poínt dans le fanéluairCJ

1

qu'o.n

n'eut [acri6é; fans col. ApolloD étoit Co\\r<i,

&

la Pylhle

éroit muette .

f/oyez

DEl'..PHES

(orad. de) . (D.

'J.)

• HEBE' , f.

f.

(Myeh.)

filie de Jupiter

11>

de

]U1IOIl,

fd on Hétiode

&

Homere ; J unon

13

COII~ut

a

I'exemple

de Jupiter,

C'\lS

a90ir approchc de Con époux qui avoit

bien engendré M inerve

[11OS

le concou:s de [a fero,me ,

D'autres prétendent que

1 ..

mete des dleux celra d erre

fiérile, par la verm des laitúes fauvages,

&

qu'elle

de~

,

viOl grolfe

d'Hebé,

au fortir d'nll repas qu'Apoljon IUI

donna,

IX

od elle mange. áyec grand appétit

~c

ce le–

guroe. Jupiter eharmé de la bonuté

d'Pi<bI,

IUI contéra

la

fonélion de verfer

ii

Boire .u. dieux; mals ello per–

dit eetle prérogative pU ' un accident 'qui aoroit amufé

Jupiter

un

nutre jour,

&

qui le facha I:e Jour.lit . Le

pere des dieult

~uffi

e.,...icieux qu'un

fO\~veuin~

fub!ti–

tua

Ganyrnede a

Bebe,

pareé que

c~tte

)eul'le olle s é–

toi!

laiff~

tomber d'une maniere peu d'écente

da~s ~m

repas Iblennel que 1'0lympe célébroit che:. les Elh¡o–

p·cns. Quelques-uns peníént que ce

n~

fut

qu~un

pré–

relte . Ganymede devint donc I'échanfo n des dleux ; on

dit de

J

upiter fculement: felon eux,

Hebl

demeul,a en

pofreffiGI\ de préCeoter le neélar

ll~X

dé'elfes;

~1\c t~!

la

déelfe de la jeuneUe; Hercule ádmls

e~tr'e

les dl,eux 1ob–

rint pour Ca femme.

Heblra)eunft

Islaus , 615 d Il'hycJe,

a

la priere de Con mati, doOl

iI

éloir le cocher.

HEBERGE,

e

f.

BU

BEBERGEMENT,

f,

m.

(]tlrifPrud. )

fignifie

mairo"

,

manoir, lógemtn"

D an. la COlltume de Paris,

&

quelques autrés [em–

blobles , le lerme

d'bebcr"e

figllifie la hauteur.

&

fllper–

tieie qu'oc_lIpe une moiCon contre un mur mltoyen, ou

l'.doffement d'un b.timent eomre

\In

mur roitoyen . Un

propri~talre

n'el! teuu de contri,bu,:r au .mur

I~lIoyell,

ql1e fuivant fon

heherge,

c'efi-a-dlfe CUlvam .1

é¡en~u~

qu'i1 en oceupe.

Voyez la Coutume de Parts, artlde

19t

&

1

97.

.

'

l' bl'

e droit d'

heb,rgem<.n~

ou ptocurauon,

ét~.lt

o !'

galion de. fournir au f<l.gneu! fes repas 10rCqu I1 veno!t

ilans le heu.

V.yez

J'lúft.

de Bretágne,

par D . L obl–

lIeau,

tome

l.

¡age

'.00.

(A)

• HEBERGER, MUIRE,

(SalifIe .)

c'en eharge!

d'eau la poele; elle en envirou denx henres

1

fe rem-

plir .

Vo)'ez

SALINES.

.

• HEBICHER f. m . (

Are . )

c'en un cflble rait de

brios de !ofeaux o'u de 11tanier emrelacés, d'uCage aUlí

l1e5 pour la préparation du roucou. On s'en fert auffi

tUle

Aotil1es dans les [ucreries pour paffe! le fucre con–

caffé dom on remplit les barrils.

.. HEBON, [. m. (

Mythol.

)

CurnGm de Baechus;

c'en comme fi l'on cut di!

h

jeu1Ie eli<lI.

Le dieu .de

la )euneffe fut auffi le dieu de I'yvrelfe. Lll$ Napolitams

l'honorerent fous ce double afpeél .

H E'B R A 1Q U

E

(LANGUE); c'en la langue dans

Ia'luelle [ont écrits les Iivres CaiRIS que nous ont tranC–

mIs le! H ébreux qui ' 1'00\ autrefois parlée. C'en Cans

cootredit la plus ancienne des bngues connues;

&

s'll

fallt s'en ;apporter aUK

J

uifs, elle

eft

lo premiere du mon–

de . Comroe

la~gue

favante,

&

corome langu.e Cac;ée,

elle en depuis bIen des fieeles le fu)e!

&

la mallere d une

inflnité de quenions intéretfantes, qui toutes o'ont pas

toíljours été diCcutées de feos froid, ' fur-tout pas les ra.b–

bins,

4t

qui

po~r

la pl!lpart, ne ro!'t pas encare éclalf–

cíes peut-.!tre a cauCe <lu tems qUI couvre tout, peut–

.!tre' encare parce quc cette langue n'a pas été auffi cul:

tivée qu'eUe auroit du l"'tre des vrais [avao.s , Sao Orl'

HEB

61

gine, fes révolotions, fon génie, fes propriétés fa gram,

maire, fa prooonciatioo, enfin les car-aclcres

de.'

ron

écri–

ture..

&

la pooauation ql1j lui fe" de yoye1Jes foot

I'ob)et des principaux problemes qui la conceroene'· s'ils

fom réfolus pour \es Juifs qui fe noyent avec déliees

dans un oeéan de minuties

&

de fables , ils ne le COOl

pas encare pour I'homme qui refpeae la religion

&

le

bono [ens .

&

qui ne prend pas le mervei1Jel1x pour la

vépté. N ous préCenterons

~Dnc

ici ces ditférens objets;

c5;

faos nous .tlatter du Cucces , nous parleroos en hino–

rlens

&

en httérateurs;

, 0.

de I'écriture de la langue

hlbrai1tJe;

2°.

de fa ponauation;

3°.

de I'origine de la

tangue

IX

de Ces ré volorions che:. les H ébreux'

4°.

de

fes !évolutions che:. les dift'érens peuples od

cric

parol!

ayolr é!é portée par les Phéniciens;

&

So.

de Con gé–

O\~,

de Con caraaere, de Ca grammaire,

&

de Ces pro–

pndtés .

1. L'alphabet hébreu en compoCé de ving!-deux let–

tres, -toutes réputées conConnes , fans en excepter

mé–

me

I'llleph,

le

hl,

le

vaN &jod,

que nous nommons

voyel/es,

mais qui che:. les H ébreux n'ont aucun [on 6xe

ni aucune valeur Cans la ponéluation, qui feule contient

les véripbles voyel1cs de celte tangue , comme nous le

vcrrolls au dellxieme anicle. 01\ Irou vera les noms

&

les figures des cara&-eres hébreu., ainri que leur valeur

alphabétique

&

numériqlle dans nos

Planches de Cara–

a . res;

011

Y

a joillt les caraaeres

r.~marilains

qui leur

di[putent 1'.lItériorilé. Ces deux caraélercs om éré la

matiere de

gr~odes

diCcu moos en"tre les Samaritaills

&

les Juifs; le Penroteuque qui s'en tranCmis jufqu'¡¡ 1I0US

par ces deux écrilllres ayan! porté chacun de ces peu–

pIes

i

regarder fon caraélere comme le car.4ere primi–

lif,

&

¡,

confidérer en meme tems Con texte comme le

texte original.

, lis [e fom fart échauflés de part

&

d'aurre

a

ce

Cu–

Jet, ainri que leurs partiCans ,

&

i1s oot phlt6t donné

des fables ou des Cynemcs , que des preuyes; parce que

tel~e .

ell la fa!alité des choCes qu'a ll croit toucher

1

la

rellglOn , de ne pouvoir preCque jamais etre Irailées

a

I'amiable

&

de [ens froid. L es uns 001 confideré le ca–

raaere hébreu comme une nouveallfé que les

J

IIj[;

01lt

rapporté de Babylone au retour de leur

captivi!~;

&

les

alltres 001 regardé le coraaere Camari"in comme le cara–

élere barbare des colonies arryriennes qui repeupleren! le

royaume' des di, tribus difper[ées fept cens aQs enyiron

avam J. C. Quelques-uns plus ralCónnables om cherché

a

les meltre d'accord

el1

leur diCant que leUrs peres avoienc

eu de toUI tems deux caraaeres , I'un profane,

&

I'au–

tre facré;

qu~

le famaritain avoit été le profane ou le

vulgaire,

&

que celu! qu'on nOI11 me

hlbrcu,

a\'oit été

le caraaere

fue

ou [acerdar,l . Ce [emimellt favora,

ble

a

I'.ntiquité de deux alphabels , qui

ea

nóenoeO! le

meme nombre <le lettres,

&

qui femblent par-la avoir

en etfe! appartenu au

m~me

peuple, donne la pUlce d'hon–

ncur

a

celui du texte hébreu; ltlais

iI

s'en !rol1ye! des

J

uifs qui I'ont rejetté , paree qu'ils lIe vQulem poim de

concurrens dans leurs antiquités ,

&

qu'il n'y a d'ailleurs

aucun monument qui puifle conn.ler le double u[age

de

ces deux cauéleres ohez les . nciens ¡¡"elites. Eofin Ics

fayaos qui follt entrés dans cetre dircuffion, apres avoir

long - tems ftotté ' d' opinions en opiniOl1s , femblent

~tre

décidés alljourd'hui, quelques-uns

ii

regarder encare le

caraaere hébreu comme ayant éle inventé par Efdras;

le plus grand nombre comme un caraélere

ch~ldéell,

auquel le, J uifs fe Cont habitués dans Icur captivilé;

&

prefque tous [ool d'accord avee les plus écJairés des

T.bblns,

~

donner I'amiquité

&

la primauté au caraaete

f.¡maritain.

Cette grande quenion allroit été pldlót décidée, fi

dans les premiers tems od I'on en a fair un problcme,

les iOlérerTés euffem pris la voie de l'obCervation

&

lIon

de la difpu!e ,

IJ

f.lloit d'abord comparer les deux cara–

aeres Pun

avec l'autre, pour voir en

quoi ils. diffcreor,

en ql10i ils Ce relfembl<;nt,

&

quel en celui dan, leque!

on reconnolt le mieux l'autique. 11 Mlloit enCuile rap–

procher des deux alphabet' les lemes ;;reques noltlmées

lettres

pblniciellnes

par les Grccs

e\lx-m~mes,

paree

qu'~lIes

étoiem originair.s de la Phénicie. Comme cct!e

cootrée ditrere peu de la Palenine,

iI

étoit

affe~

naturel

d'examiner les caraéleres d'écriwres qui ell Com Cortis ,

pour remarquer s'il n'yauroi! point entre eux

&

les ea–

raaeres hébreux

&

famaritaio.s des rappOrts commulls

qui puUent donner quclque

lumiec~

Cur I'antiquité des

deux derniers; c'en ce que nous allons f,ire id .

Le '

fimpl~

coup-d'ooi1 fait apper<;evoir une diff¿rence

Cenlible entre les deux caraaeres orientoux; l' hébreu

net, ,hninél, régulicr,

&

preCque toajours quarré, en

cowmodc

&

courant dans l'.t::criture; le Camarirain

plu~

birarre,