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HEB

beIS de Phénici" les ,"oyelles é;cs

&

d"tcrmin.:e; dlns

lcUT Coo, lcurs voyell", ron<

encor~

eepcod.m tellemem

char~ées

d'accens

l

qutil

tembleroir

qu'ils

n'ont

p3.S

oré

fe

d~f3ire ~utieremen[

de la poncru=ttioo prunilÍve. Ces

acceos roO[

da~s

leur éerimre

3Um

clfenñels, Gue les

poiO[s le rom eheL les H ébreul;

&

C~m

eUI il y auroit

un grlnd nombre de mots dOn! le eeos reroic

\"lCi~ble

&:

incertain . Cene fu<;ou d'écrire

moyeOllC!

entre celle

des H ébreux

&

la nOtre, nous indique flOS dome un

des degrés de 13 pro)!reffion de eet nrt; mai quoi qu'il

en foit, on nc peut

s'empccher

d'y

reconnoitrc l':mti–

que "rage de ces poims voyelles,

&

de

cetre

mulrim–

de d'aeeeos que nous crouvons chelo les H ébreux. SI le

feizieme fiede a

done

vo. nnirre une opinion

COntr.llrC,

peut-étre n'y en a-t-11 pas d'.utre e.nre qne la publieité

des

textes originaux rendus eommuns p.r l' lmprimerie

eoeore moderoe ; eomme elle mullipli. les Bibles

b/–

hraJf/ueJ ,

qui ne pouvoient étre que

[re~-rnres

:lupara–

vam, plus d'yeux en furem frappés,

&

plus de geu

en

rai[onnereot; le monde vit olors le fpeaaele nouveau

de I'ancieo art d'éerire,

&

le lilence de (jeeles fllt oé–

cefrairement rompu par des opinioos

&

des frllemos,

dont l. contradété leule devroÍt Cuffire pour indiquer

[oute 1'antiquité de l'obJet

ou

l'imagin3liol1 3

voulu,

llinfi que les yeux, .ppereevoir une nouv.auto! .

L a difeuffion des poims voyelles fero't ici terminée

loute en lrur t"veur, li tes adver[3ires de fon antiqui–

té n'avoient eneore '" nou' oppoCer deux puilral1tcs 3U–

torités

~

L e Pematellque frnnaru:iin u'a poim de pon–

a uation ,

&

les

Bibles

blbrt1'9tc<J

que lirem \es rabbios

dans Icur,)

fy n1gogues

pour inClroire Icur pcuple., oten

Ont poil1t non plus;

&

c'ea uoe rc¡(le ehe'¿ eux que les

livres pcmaués -ne doivent jamai¡

Cervir

3

eet uCage.

N o us répondrons

il

ces objeéboQs

1"'.

que le (>eota–

leuque

[am~ritain

n' a jam3ls

été

.atTC1. eOl1llll oi aOc1.

muhiplié , pour que Pon puifTe favoir ou non,

fi

[OUS

les exemplaires qui en Ollt exiaé ont touS é1é ¡;énóro–

lement dénués de ponauation . M ais il fuit

de

ce que

ceu); que nous a voos en font privés, que nOl1S n'y pou–

vons connoltre que par lem allalogie avee l'hébreu,

&

en s'aid:\lu

au

ffi

des trois I('ures

",alres Jeélionis.

2 0 .

Q ue les rabbins ql1i li[ent deS Bibles noo ponélu/ks

n'ont nulle peine

a

le faire, paree qu'ils ont tous ap–

pris ;\ lire

&

a

parler leur la ngue dans les Bibles qui

ont toUt l'appareil l\rammatical,

&

qui rervent

3

I'in–

lelligence de celles qui ne I'ont pas . D '.illeurs qui De

fait que ces rabbins tOl1jours liyrés

iI

l!illl)lion, ne Ce

fervent de Bibles fa ns voydles pour inaruire leur trou–

peau, que pOl)r y tfOuver,

a

ce qu'ils di[ent, les four–

ces du Saim-E[prit pl us riches

&

plus abondantes en in–

firuaion; paree qu'il

Il'y

a pas en effet un mot dans

les Bibles de cene cfpeee, qui ne puitTe avoir uoe infi–

nité de valeur par une imagination échauffée, qui veut

fe repa1tre de chimeres,

&

qui veu¡ en emreteoir les

autres ?

'

C'ea par eeue méme rairon, que les Cabaliaes fom

auffi fi peu de cas de la ponallation; elle les géneroit,

&

ils ne veulent point etre génés dans leurs ex trava–

ganees; ils veuk ot en toute liberté fuppo[er les voyel–

Jes, analyrer les leures, déeompofer les mots,

&

reo–

ver[er les fyllabes; comme ti les livres

Caer~s

n'étoient

pour eux qu',m répettoire d'aOlgrames

&

de logogry–

phes.

Voyn

C

A

JI

A L

¡;: .

L'abuS"

qu~

ces prétendus fa–

ses ont f:iit de la Bible dans tous les iems ,

&

les dveries

JIleoncevables on les rabbins , le texte

a

ía main ,

[e

ploo–

gem dans lours' [ynngogues, [emblent ici nous aven ir

11Icitelllem eje l'origioe éles livres non ponélués ,

&

oous

indiquer leur

fou~ee

&

leur princjpe daos

les

déregle–

meos de J' imagioatioo; les Bibles muertes ne pour–

r oiem-ellcs point étre les filies du myaere, pui[qu'elles

ont été pour les luifs l'oecafJoll de tant de fabies my –

fiétieures ? Ce

foup~on

qui méríte d'étre approfondi, fi

1'00

veut eonnoltre les caures qui om répandu

da~s

le

m onde des llvres pooélués

&

nOIl pOllallés,

&

les fuj–

les

qu:elles om eu, nOlls <;onduit :lu véritable po;nt de

vúe fvus lequel

00

doir oéeefrairemem eonfidérer l'u–

fage

&

I'origine méme des points voydles ; ce que nous

allons dire fera la plus clreotielle partie de leur hilloire;

&

comme ceue partie renferme une des plus imére[–

fantes aneedotes de l'hiaoire du monde, on prévieor

qll' il ne faut pas eon fondre les tem avee

l~s

tems , ni

les auteUrs [aerés avec les fages d'Egypte, ou de ChaJ–

d ée _ N ous allons parler d'uo ! ge qui a r.,ns doute étc!

de: boaueoup aménell r au premier écrivain des H ebreux _

Plus l'on réAéchit Cur les opératioos de ceux qui les

premiers ont efIayé de repré[enter les [oos par des ea–

raEreres ,

&

moins l'on pem cooccvoir <ju'ils ayem pré–

c:jfément oublié de donoer des lignes aux voyelles

q~i

HEB

font les meres de toos les fons poffi les,

&

('o;

ler–

qneiles on De peut rien artieuler .

L'

¿eritur

11 le u –

biL":lu do

laogo~e;

e'ell-ili l'ubJel - l'ellenee de cene ille–

fl imlble invcmioo; or comme il o'y

3

poiot - qu'il

ne peut

r

avoir de

lang.~e

Caos voyelles, eeux qui

001

invemé

I

écrirure pour

erre

utile

3U

~enre

humain en

pci~naot

la parole, o'om dooc pO l'imlúner indép"o–

daml\lem de ce qui eo flil

la

puti. elTenticllc,

&

de ce

qui <n ell narurellemcnt illllién>ble. L eufden

&

quel–

qnes .utres adverrair<S de 'l'anriqwl(!

d~,

polllt voyel–

les ,

OIH

avancé en

difcllt'am cene

méme quetli

D.

que

les eonfonnes é[ ¡jcm comme

h

m~ñere

des m" ts ,

&

que les voyelles en

~Ioient

com

'TIc

la forme: ,ls

l1~Ont

fuh

en

cela

ql1'UO

c3ironoemeoc úUJ: ,

&.

d

l

;lll1eur

mu'"

tile; ce fom les voyclle< '1oi doivent

~[re

re !ardée. co m–

me la matiere auOI limpie qu'etTemielle de tOUS les ·Cons ,

de to us les mOlS,

&

de toutes les

l.n~ues;

&

ce Cooc

les eooConne< qui leur donoeot l. forme en les

~,?di-

6ant

en

mille

&

mille manieres ,

&

en nou les flllant

ltrticuler avec une

v3f1~té

&

une

fécondité

¡aflnie.

Mais

de far;on ou d'.utre ,

iI

faut nécerIJi

em~m

dans l'écri–

t~r6

commc daos le hngage , !e

concOurs

de cene

,~a.

....

lIere

&

de ecHe forme, pour futre rur oos or¡;aOel 1

tm–

preffioll diílinae que ni la

~

rme

ni

la matlere ne peu–

vem prodoire Cé?rémcnt. N ous devons done eneore

en conclure qu'il en de toute impoffibililé, que ¡'inveo–

rion des fig nes des confoones . it pu

~tre

nnturellement

Céparée de l'invention des ligoes des voyelles, ou des

poims voyelles, qui COIIt la méme ehoCe.

(>ollrquni donc nous ea-il parveou des livres fan, au–

cune ponau3tion? C'efl ici qu'il fuu t en dem.oder la

rai[oll primitive :\ ces Cages de

la

haute .m·quité , ,\ui

om eu ponr priocipe que la Ccienee n'étoi[ P?int falle

pour le vulgaire,

&

que les avenues en devO/ent

~tre

thmée, au peuple,

3U~

profunes,

&

.ux t trangers ..

0 0

ne pcut ignorer que le gout du myaere a été eelul des

(¡Ivans del premiers ftges; e'éloit lui qui .voil déJa

e~

parde préfidé

:i

l'jnveotÍon des .hieroglyphes [acrés qw

01\[

devancé l'éeriturc;

&

cea ,lui qUl

a

tenu le, na–

tioos pendaot une mbldtude de fi ecles daos des cénebref

4u'on oe peu[ pénétrer,

&

dal1li uoe igoorancc profon–

de

&

univerfdle , dom deux mille ans d'un cravail

a[–

Coz

colltinu lI'onr poim encore réparé toutes les [uites

funeaes. N ou ne chercherons po:nl ici quels om été

le, priocipes d'un tel fyacme; il [uffit de Cavoir qu'il

a cxiíl!!,

&

d'en voir les tria es ruites, ponr y déeou–

vrir l'erprit qui a da préfider

a

la primitive invention

des c>:aaeres des fons,

&

qui

eo~ a

fait deux elafres

C"paréo!-<, qUlliqu'elles n'ell(fem

j.m.is

dl1

I'~trc.

Cene

prétieufe

&

ineflimabk découverle n'a point élé des fOil

ori¡¡ine livrée

&

eommuniquée aux hom

nes

dan

s

fon

eutier; les figoes des eonCclOnel on

é,é

monll l'~

au vul–

gaire; mais les fignes des voyelle, on! écé mIS

~n

re–

fervc éomme une elef

&

un feeret

'1U1

ne pou VOIl étre

confié qu' aux [euls gardiens de Jlarbre de la [cience.

Bar une fui[e de l'ancien ne politique, l'invencioo nou–

velle ne

fut

pour le peuple qu'un nnuvenu gente d'hié–

roglyphe plus limpie

&:

plus abré

a

la

véri,,!, que lel

préeédens , mais dont il f.llut tol1jour< qu'i! allat de

m étTIe ehercher le fens

&

l'in[elligeoce dans la bouehe

des [ages,

&

ehez leo admiuiflrateu rs de l'inllruaion

publique.

Hellre~x

Cans d ute Out été le.s ¡¡euples

~ux­

quels cene inllruq ion

a

éré donoée -Callle

&

~ntlere;

heureu[es

Ollt

été les rociétés oil les orgalles de la rcien–

ce n'oO[ poiot, par un abus trop conféquenr de leur

fuoeae polid'lue ,

re~ardé

eomme leur parrimoine

I!j:

leut

domaine le dépO[ qui oe l"'lr 6",it que eommis

&

eoo–

fié; mais "quand eJles auroielll ea toutes ce rare bon–

heur, eo en-il uoe [eule qui :lit été

a

l'aqri

des

guerres

dellruaives,

&

des révolutions qui reovcrCent tout,

&

principalement les ·Art ?

~es

n.tions ont d,?nc été

d~:

truites . les

fa~es

ont été

dl[perC~s,

[ou veot lis fom pén

&

leut myllcre avee eUK. Apres ces é venemens il n'en

plns reaé que les monumens énigmatiques de la fciell–

ce

primitive, deveous myrl érieux

&

inincelligibles par la

• perte Otl la rarelé de la

cié

des voyellos. Peut-clte le

peuple juif efl-il le feul qui par uo bicnfli[ particulier

de 13 Providenee , .it hcureuCemeut eon[ervé eette

cié

de fes annaJes par le [ecollrs de quelques lívres pon–

aués qui auront éel¡appé anx diver[es

derolatio~

de

leur patrie; ma;s quam

il

la

plilpart des amres natlons.

il n'ell que trop vraitTemblable qo'il a été pour elles

un tem' fatal, oil elle; om perdu tout moyen de rele–

ver l'édifiee de leur hia oire .

11

fallllt enCuite recourir

i

la ¡raditioo' il fallut 6veftuer l'imagination pour déchif–

frer des

fra~meos

d'ann.les tome,

~crites

eo eonfonnes ;

&

Ja privation des exemplaires pooélués. prefque touS

péris avee -ceu}: qUI les aVOlent

fI

m)'lleneufemem

g.r~

dés ,