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HEB

¡gnorcm, Nou, n'ofaions détcrIn;ner

Ii

crtte

m~thodc

.. été

3"a;

naturelle dlns fon tems, que la n6tre l'e(1

311Jourd'hoi pour nous, Les nations fe font ,':¡jt for cela

dilférens ufo¡;es, D iodore,

I¡'/J, l/l.

parle d'un pruple

des Indes qlli écrivoit de haut en bas: I'ancienne écri–

t'lre de Fohi nous ell repréfent¿e de méme por les Vo–

pgcurs. Les Egyptiens, felon Hérodotc, éctivoieot,

ainti que les Phéntciens, de droite

:1

gauche;

&

les Grecs

ont eu quelques m ,numen' fort anc,ens, dont ils 'p–

pclloicnt l'écriturc

~'fJ~Tf'~I/IJ',

paree qu'a I'imitatíon du

¡obm" des Iillon., ellc alloit fuece!livcmellt de gauchc

• droite

&

de

droite agauche. Peul-ctre quo le capri–

ce, le

lnyClcre,

on

qllelquJ\1fa~c

antérrcur

<.HU

prcmien~~

¿"critures, one produit ces

v3ri~(f,:S;

pcut-c!tre n'y a-r-iI

d'lutre canfe que

13

commodite do eJ,aque peuple rtla–

,ivcmcot aux in(\rumens

&:

'lUtres moyen, don!'on s'e(\

d'abord fervi pour grovcr, de!liner 0\1 écrire: mais de

limpies conJeaures ne métilcnt pas d'alongcr notre

anicle,

,,/. L'hinoire de l.

I,,,,~,«

hlbrn.'f'u

n'en chez les

rabb;ns qU'\1n titril de {obles,

&

qu'un ample fUJet de

queOions ridicules

&

puóiles, Elle

et},

Celan eú¡, la

langue dom le Créatcur s'en fervi pour commander

a

la nalUre au Collllncncement du monde; c'eO de l. bou–

che de Diel\ méme q\\e les anges

&

le premior homme

¡'ont .ppriCe. Ce rOnt les

enf.tu

< de celui-ci qui l'ont

tranfin're de race en r,lce

&

d'age en "ge, au-travers

des révolutions du monde phy!iqlle

&

moral,

&

qui

l'lIn~

f"ir patrer fans intcrruption

&

fans altération de la

f.~mllle

des Julles nu peuple d'Ifracl q\\i en erl forti.

C'dl une lang\\e enfin dont I'origine efl toute célefle,

&

qui retourn:Ul[ un jour

3.

Gl rOllCee, rera. la l;lOguc

des b,el1heureux

dan~

le ciel, comllle elle a éré fur la

terre la I.ngue des faint.

&

des prophetes ' Mais h\imms–

U

ces pioufes réveries, dont la rcligion ni la raifon de

notre 1ge ne peu vellt plus s'accommodet,

&

fuyoos cet

exces qui a lOüJours été ti

f.~tal

.ux Juifs, qui

001

ido–

latré leur langue

&

les mots de lear lan,gue en négli–

gelnt les chafes. Si le refpea que n<'lus avons pour le<

,.roles de la Dlvinit", nous a porté

11

donner le titre

de

¡;únte

a

la

langue hebra,,!r«,

110m favons que ce

n'en qu'un auribut rela!if que nous devons égalemel1t

donner aux langues chaldéenne, fyriaquo,

&

gr-eque,

toutes les fois que le Saint-Efprit s'cn en Cervi : nous

favons c\'ailleurs qlle la Di..inité n'. point Je

lan~age,

&

qu'on nc doie dooner ce nom qu'au¡ bonnes ,"fpi–

rauons qu'elle met au fond de nos' ecenrs, pour nous

porter au bien,

!

la vérité,

a

la paix,

&

pOllr nous les

fairo aimer, Voil' la langne di vine ; elle eO de tous les

~ges

&

de tous les lieuI,

&

fon efficacité l'emporre fur

les longues de la tetre les plus éloquelltes

&

los plu¡

énergiques,

La

InJlglfe

b.tb"

"'lue

eO une langlle hnlllaine, ainti

que toutes celles qui fe fom parlées

&

qui fe parlen! Ici

bas; comme romes les outres, elle a eu ron eommen–

cement, Con reglle

&

fa 6n,

&

comme ell.s encare,

elle a eu fon génie particultcr, res beantés

&

Ces dcfams.

SOrlie de l. nnit des' tems, nous

i~norons

fon origine

hiílorique;

&

nous n'olerions avanccr avcc la contiance

des

JuiC~,

qu'elle er! antérieure allx anciens des aClres

du mondo. S'il étoit permi, copendant d'ha1.arder quel–

ques canjeaures raifonnobles, londées fur I'anriquité

nl~me

de celte

Ion~ue

&

lhr C:l pauvreté, nous dirions

qll'elle n'", eommeucé

qU'3pr~s

le<; premiers age< du

monde renouvcllé; qu'jJ a pu Ce faire que ceux

m~llle

qui ont

éeh3pp~

.ux deltruaions, ay.m el\ pour UII tcm;

une langue plus riche

&

phls formée, qui auroit été falls

dOUle une de celles de I'-aneien monde; mais que la po–

Ilérité de ces débris du gente humain n'ayant produit

d'abord que de perites fociétés qui 001 da néce!faire–

ment étro long-tenIS miférables

&

toutes occupécs de

leurs beCoins

&

de leur fublilhoee,

il

a dti arrivcr que

leur langage primitif

re

rera appauvri, ama dégénéré de

race en race,

&

n'aura plus tormé qu'un idiome de fa–

mille, qu'une l.ngue pauvre, concite

&

[auvage pendant

plutieurs lieeles, qUt fera enCuite devenue la mere des

,~llgues

qui om élé propres

&

particulieres

au~

premiers

peuplcs

&

d leur colonie, 1L en eCl des I.ngues Gom–

me des na!ions: elles Com riches,

f~-coodes,

L'{endues

en prop<'rtion de la grandem

&

de la puitranee des fo–

ciétés qui les parleO!; elles font arides

&

pauvres chez

les Sluvages;

&

elles fe fom agrandies

&

embellies par–

rollt ou la populotion, le commerce, les Ccionces

&

les

pa!lions om agrondi 1''Ofprit humain. Elles ont au!li été

fUJene,

i

toutes les révoJutions morales

&

politiques

oú ont été rxpofées les pui!fances de la terre; elles fe

Com formées, elles 001 ré¡¡oé, elles ont dégénéré"

&

Ce font étoIntes avee elles, jugeon. donc q,uels tembles

T.mt

VIII,

HEB

effets ont dil {aire fur les premieres I,mgues des hom–

mes, ces coups de la Provldence, qui peuvent ¿tetndre

Jes nations en un ciin-d'reil,

&

qui one .mrefois fr:1ppé

la terre, comme naus I'apprennent nos lraditions rcli–

gicufes

&

toUS

les monumens de la nJIUre, Si les .ns

nc fmem poine c'pargnes, ri les invemions fe perdirenr,

&

s'i1 • fiillu des tieeles pour les retronver

&

les rc–

nouveller,

¡¡

plus fortc railon les langues qui en avoient

été la fi,urce, le qn.l

&

le monumellt, fe pcrdirent–

elles de meme ,

&

fnrem-elles eDfcvelics dans

la

ruine

commUlle. Le tres-petit nombre de tr¡ldilions qui nous

rellem

fUT

Ics tcmps américurs

:l

ces ré volutious,

&

la

Illultitude de fubles par Icfquclles

011

a

cherché :\ y fup.

pléer, feroit en

ea~

de beloin une preuve de nos con–

Jeanre,: mais ne font-elles que des COnleallres?

11

eft donc tres-pen vraitrembl"ble que I'origine dc la

langru

hlbrlll(f'u

puiffc remnnrer

::lU-dda

du renouvcl–

lemer¡t du monde: tout au plus eO-elle une des premic–

res qui .it été formée

&

fix~c

lorfque des nations en

eorps ont commeneé

a

reparolt,,;,

&

qu'elles ont pu

s'occuper

a

dla\Ures obJets qu'¡; leurs beú,i"" Nous di–

fans

t"",-

"14

plru,

paree que malgré la timplicilé de la

Ifln,~rte

hI4rfll1r«,

elle di quelqucfois rrop

rich~

en fy–

uonymes, dom grand nOmbro de verbes

&

plntieurs fub–

tlatitifs om uue tiuguliere quantité; ce qui fuppoCe une

aifance d'efprit

&

une .bondallee done le génic des pre–

mie,es fan,illcs n'a pu erre fnrceptible pendam long·tems

&

ce qnl décele des riehetres aequires aillel1l's

~pri:s

I'a–

grandi(/elTleot des rociélés,

Ponr naus prouvcr toutc

lt

al1tcrioriré de Icur langa,ge.

les J uirs nous momrent les nnms

d~s

premiers homme<,

dOI\t l'inrerprétation conyenable nc pcm fe HOUvcr que

chez eux : toute fondée que

Coit

cetlc remarque, quoi–

qu'i1 y .it pluticurs de ces noms qui tiennent plus au chal–

déen qu'¡¡ l'hébreu, il n'y a qu'une avellg1e prévention

qui puitre s'en faire un titre,

&

l'on n'y voit autre choCe

finan que ce Con! des aurours hébreux

&

chqldéens qul

nous on! t,anfinis le fens primitif de ces

nom~

propre,

en les er.duifant en leur langue: s'ils eutrent été grces,

i1s euf[en r donné des noms grecs,

&

des ooms

I~tins

s'ils euffent ¿té latins; paree qu'il a élé auffi ordinaire

que naturel

:l

tous les anciens peuples de rendre le feos

des noms tradilÍonnels en leur langue. I1s y étoient for–

cés, parce qué ces noms fairo;ent fouvent nne

p~rlie

de

I'hilloire,

&

qu'jJ fallolt traduire les uns en rraduifane

l' autre, afin de les rendre mutl1ellement intclligibles,

&

paree que le renouvellemenr des arts

&

des Cciences

exigeoit

néQetr~"em~nt

le

~enou\'ell~ment de~

noms,

L~

Mythologie qui n'a que trap connu cet anClen ufage

d~

traduire fes noms pour expliquer l'hiOoire, nous montre

Couvenr I'abus qu'elle en a fair, en les dérivan\ de four–

ces étrangllrcs,

&

en perfo.nnffiant quelquefois des errel,

naturels

&

méraphy tiques: fes méprifes en ce g<;nre font,

comme on Cait, une des fources de la flble.

M.is

nnus

devans

i

cel égard rendre 1,' juniee qui en due

31!X,

écrivains divioemem in¡'pirés: c'en par eux que la 101

nous app,end que le premier hommc a

é,,~.

appellé

t~rrc

O.U

terrcflre,

&

la premlere femme

la

"te,

La ralfon

copcourt meme :\ nO\15 dire que I'homme eO

ttlre

&

que la

fC1l1me

donnc

la

'Vi~;

mais ni Pune ni Pautrt! nc

nous ont jamais rait connoltre

quel~

rOllt les premien

mots par lefquels ont

~I¿

détignés

la

terre

&

la

vie,

11

e(l de plus fort incertain quel nom

qe

peuple la

lall–

!!.ue

h¿6Tai,!u~

a

pu

porter dans

ron

origine. Ce n'a point

été le nom des Hébrcux, qui m'llgré I'antiquité de Icur

fa miIIe n'ont été qu'un peuple nonveau vis-a-vis de,

ChaldÚns d'ou

Abrah~m

ett \,trti,

&

vis-a' xi. des Ca–

n.néens

&

Egyptiens, ou ce pattlarehe

&

fes enfans

ont

fi

long-tems voyagé en timples particuliers. Si la

langue de

la

Bible eff celle d'

A~,"ham,

elle ne .pCllt

etre que 1", langue méme de I'anclenne Chaldée:

ti

elle

ne I'e(\ poim ello ne doit ctre qu'une Iongue nouvelle

ou étrangere.' Entre ces deul

altern3tivcs

il

en

un mi–

lieu fan, doute auquel nons devons nous arreter, Abra–

ham chalMeo de iamille

&

de oaitr.nee, n'ayant pa

p3rle~

alltrement qne chaldécn , jJ ell plus que vr3i1fem,

blab!e que fa porlérité a dú conferver fon langage pen–

dan.t quelques générauons,

&

qu'enfuite lenr commerce

&

kurs Ii!ifons avec les Cananéens, les Arabes

&

les

Egyp\i<ns I'ayant peu-'-pan

ehang~,

i! en en réfult,é

une nouvelle dialcé}e propre

&

parucu"ere aux ¡,raél,–

tes:

d'ou nous devoJls prérumer que la

lang:r< hrfbra,–

'ftle,

telle que nous I'",vons dans la nible, ne doit pas

remOliter plus d 'un fiecle avam les écrits de MoyCe: le

chaldéen d' Abrham en a éeé le principc; jJ efl enCuite

fondu avec le cananécn, qui n'en éroit

lui-m~me

qu'une

ancienne branche. La !angue de la ba(fe Egypte, qui

devoit peu ditriler de celle de Canaln, a eootribué de

1

~

fon