HEB
d'nvoir fept conjugaifons pour chaque verbe; Iroís fOl)1
a8ives trois
p3ffives,
&
IJnc réciprpqu,c
aimir,
aim~r
b~all&DUp
ou
p fJ;nt·áu-toIt1 1 faire aimer,
[OOl
les 1rois
aélives :
itr~
aim¿, eere aiml beallCOltp
Oll
po;nt-du·!out',
Itre faie (limó,
(OO(
les trois paffives;
&
la fepticmc,
c'eCl
s'n;m(y foi.mime
~u
fe croire
,,;)nl.
00 doie
r~marquer que la Ceconde conjug:¡jCon ell propre pOl\( la
négative cornme pour
t:'aflirmallve .
D !aillcurs
ceCle
ri–
ehe([e de conjugaiCons n'empeche poine que la meme
lIe foít quelquefois índifféremmem employée cn aaif ou
paflif: c'éroít fal1s doute une licence ¡¡crmife;
&
l. glam–
maíre
blbrai'1'"
avoít ceetainemem les liennes, puifqu'il
y
a peu de regles parmi celles qu'on rem)1rqu'e daos
13
Bíble, on il ne foít pas befoiñ de meltra quelqnes exce–
ptions pour Cuivre le fens des autours (acrés ,
D'un autre c6té, céme lang\le a I.'avantage
d~avoír
une con(lruéHon, on les mOls fuivem I'ordre
d.esidées;
elle o'a poim connu ces phrafes renverfées des Grees
&
de. ' LatiLls, qw ont fom'em ptcífé ..
cí
I'harmooie des
fons
a
la clarté d'un lIyle limpie
&
díreét, Elle doit
eet avantage
a
la caufe meme de fes autres défauts;
c'e(l-. ,~ire
i
fa pauvrelé ,
a
la variéeé des feos de eha–
que mot,
&
au peu d'(!lendue de fa grammaire, Par-la
elle
a
en .ffet évité
une;
fouree féeol)de
d~
eomr....fens
qui étOient fore
a
'crainde pOl\( elle,
&
qu'i eu([eue été
inévitables
Ii
I'on eUI eu
3
débrouiller encore un labr
r iml¡e de eon(lruétioa, Gelte néeefli lé de
(e
faire emen–
dre pa.' l!ordr'¿ de.s ' mots eomme par les mots memes,
a
contribué
a
répandre fur route la Bible cetec unifor–
m ité de géoie
&
de caraétere de fl yle ¡;!OO¡ ÓOIIS avons
parlé plus haut , R enfermés dans d'(Ítroites barrieres, les
atlteurs facrés om écrit fúr le meme ton, quoique nés
éll
différen~
age"
&
quoiqu'oll leur remarque
un
efprie
plus ou moins fublime , Les áutres l:Ulgues plus libres
&
plus féeondes nous montrent' uue extremo diverlité
emre lellrs aueeurs eomemporjlins; l1)ais ehez les
Hé–
breux . le dem ier' de 'tous
al'
bout de dix
tie-e1es
3
élé
obliy,é d'écrire eomme le premier, '
.
.
N
ouS nc doutons poiO! q'ue eetíe lallglje nlait eu fOil
harmonie dans' la pronociciation; choque lan¡¡ue s'en e(l
faít uoe: mais nous ne nous hazarderol1s .pOillt d'en ju–
gel'; les tieeles nOU5 en om rendus ineapables, D 'ai!leurs
c 'e(l une chofe qui dépeod trop de I'opil,ion 'póur en
porler fon jugemem, mc!me
a
l'é¡prd des langues vi–
,'anl~s .
Ce qu'iI
y
a de plus certillD fur la prononcia–
tioode lá
lallg'" blbra'fue',
e'eí! que I'écrimre en ell
ornée 'd'une muleitude
a
aceens fon anciens qui
re~lent
la marche
&
la cadence des mots ,
&
qui en modl fient
les funs, Ceux des Juifs qui en font nfage, chantene
leur langue plut6t qu'íls ne'
13
p;ulent,
&
i1s la pfalmo–
dient dans leur fyn.gogue d'une
fa~on
qui oe pré vicm
p'oiO! pour fon harmoni. , mais il en
<:11
fans doUte de
¡'eur mulique comme 'de leuis eoncodlons '; ce fdO! des
inve'nri"ns mod!!rnes' qui remphee nt chez eux une
har~
monie
&
une prononciation qu'íls '
Ol1r cerrainerrrent
per~
dues, puif9n'elles variene dans les dilfércn[es pa¡;ties du
monde, ou ils ée foO[ ctablis, N 0\1S
' "e
préft,mob pas
cependant que cetee langue ait
<lit!
defagréabre 'au p.r–
ler;
m.isq'uand bn lá compare avee le ehaldéel1, il pa–
reit que celw-ci
3
bcaueoup plus évieé. les lemes Iiffbn–
tes
&
les confolloes doubles , qui fonc fréquellle5
&
qui
fonueO! Tertet¡1el,i:
CI1
hébreii , 011 j"uge aulfi par la pon–
aualion, que le ehaldéen fe plaiCoii él:ívantaóc dans les
foñs brefs
&
légers;
&
'que la gravité éroie
3\1
contrai–
re un des caraé)eres de la 'dialcéte
hébrarr'u,
On peut
le remarquer encore pír le geme de poélie que
!es
ráb–
bius fe fout fait on' i1s
ónt
.dmis ' toutes les dlfféren–
les • mefures
de~
Grecs
&
des Latins,
&
on ils 11e font
o¡!"aLlmoios prefqu'Bllcul1 ufage du daél:lle, dollt le cara-
acre e(l la légereté,
' ,
Ce que oous veuons de dire fllr la p06fie moderne
g
es Juifs, nous .veftit que nous' n'avous rien dit de I'an–
cienne poétie de leurs peres , N ous ne I?ouvons douter
qu'une lan""ue aufli 'poétique o'ait 6té pourvue de cee
\ :irt
qui fe
tr~uve
meme chez 'les S.uvages:- Du
C<?up~on
ne avec baucuup de raifun que le<
cam~ques d~
M oy–
fe
&
de, David
&
meme qu'une par:t¿ du "vre de
Job colltienl1en't uoe véritablé verliticatiol1: ' quelques–
uns 'one cru
y
trou'ver -uoe 'cadenée régl6e
&
~eme
la
rime '
m.isli -de([us nous avons molos ,des décol1verces
que Jes illl1fiops ,
Ce(~¿ poé li~'
&
~es
,regles ue
no~,s f~n,t
poím connnes; l'on Ignore tout-o-fatt
It
ene fe réglolt
Iilar la 'quantité
Ol)
par le nombre
de~
fyllahes ,
&
les
jUifs méme. ont totalem<;'nt perdu
1
es
pril~,cipes
<le
leu~s
lJlcieus poeles. C'e(l pour
y
fuppléer qu lIs fe font falt
,
Tome
171[[,
,-
~ ~a~b~ ~ f~ondée ! b~~chique,
c¡étois . moloR'e ,
HEB
un -nouve;
~rt ~01tÍ<l~e,
.vee lequel i1s ont quelquefois
\'erli
fié
en l.,ngue l:>jlUe , eo ,adoptant la quantité des
Grees
&
des L atills,
i
laquelle ils n'ont pas oublié
d,'ajouter l. rilue , filie de ces allulions
Ü
fréq~tentes
d'llS
leur profe , C'éeoie un a!(réUlel1.l \lui leur étoit ¡rop na–
turel pour qu.'ils ayent pu s'en pa([er : ils la nomment
ebarttz.
e.'e/l-a-dire
eq/liq
de p"lu;
&
il réflll te de
cene allianee de la r'me avee la quamité, que lene poé–
Ii.e
re([emble a celk de oos
ancienne~
hymlles
I
qui olle
de
l11~ma
adopté 1 une
&
I" ,utre ,
Comme il nom eH
arri.vép,JuliellCs fois da)1s eel or".
lieJe, éle parler de la pluralité des fem dolU fon! fufce–
p.tibles la plupart
d.es1110¡< de la
la11glj<
b<~ral:¡II',
foit
plr
eux-m~mes,
foit par I'illeertitude on I'on e(l quel–
qU9fois de leur raeine; UO,lIS erQYQns devoir ajouter ici
quelqllflS remarques • ce f'ljet, pour que qui-que: ee:
foit ne s'induife en crreUr d'aprt:$ ce que ljOUS "'ons
dii eiJ littératcur
&
en
timpte gralumainCI} ,
00
ne doit
pas s'imaginer
a
Vafpeét do ces difficultés ou quc la Bi–
ble n.'a jamais été bien traduite, OU
qll'~lIe
¡¡oIJeroit
etce
mérau)orphofée en toule .utre chofe , N " us repréfellte–
rons d',bord qu'i1 n'en elJ pas des anciens .traduéteurs
eoinme d'un traduéteur moJerne .uquel on demaode–
roie une vertion de la Biple r.'\us lui perme,tre ej'airtres
fccQurs' que ceux d'une
gramm~ire
<l<
d'un diélionnairc
hébreu;
e~r
ell
rUPPQf~nt
que ce.! !¡omme I}'a jamais ;v il
ni lu la -Gible, iI eC} tres-certait) qu'il
n~cn
viendroir:
jamais
a
bout, po([édat,jl celte
langu~
ayec autaot
d~'
perfeétioo qu.'i1 puurroit pofléder le grec ou le latin ,
Mais il l1.'en a P&S ¿eé de memo des prcmiers !raduéteurs
hébreux de na¡ioo :
verfé~
di:, I
~nfanel:
d}l1s la Ieau–
re de leurs li;vres faiots , difciples
&
fu cee([eurs d'ul1c
Cuite oon interrompuc de prctres
&
de favans , pof,
feTreurs eofin de la traduion
&
des connoi([ances de
Icurs peres, ils om eu ' des feeour§ paJticuliers q\1i leur
oot tenu lieu de eeux que nqus cirons de eette multitu–
de d autellrs grees
0 11
latin~
que I)OljS eQnfijltons
&
qlle
nou' cblnparolls lorfque nous vOljl <luS traduire uo au–
teur
de I?une
0 ).1
de l
':lUtre langue;
f~cours
linérain: done
tout traduéléur de la Blble foroit auj oljrd1hw pri,'" , por–
ce que c'e(l le fcul livre de fOil lal1gage,
~
ql)e ce lan–
gag;' n'e!,i(le plu , nu\le part , I\ufli
"'~,II-jJ
plus
quc~i,:m
dep\1is bien des hecles de ¡radUlre
la
.qlblc,
&
les dltte–
rente, éditi,lOs que oous el) avons no fUllt-elles 'que des
rév'fuons' d'apros Tes plus aneicolles verlions comparées
&
corrigées d'ap,es les t,l:-xtes les plus aneiel1s
&
les plus
eo rreéts,
L es diffieultés d¡lOt nous aVOl)S parlé n'i peuvent done
inquiéter
¡'~rfo¡¡ne,
P\lifqu'il ,,'e(l plus q1feQioo de tra–
dujre les fail1tes-Ecritures;
&
que no¡!<
devon~
avoir une
I?I,j/1C
&
entiere ,confianc$'
~)J~
pferniprs
~rad\)é!e,u!s , e~
ne
j}1'eant
pa~
de leur trav'}ll par le travall labone x oq
¡es m"J dernes $'épu¡reroieut en vain) ' ti fans l'appuí de
la-~dilion
&
de's
tr~slu[tions ~l1cie" l~$' il~
vouloient
fetT?'i r d'e trou"er I,e
!"eo~
qyee lé fFu l ai1r de leur
grammare
&.
de le¡¡¡;
dl~IO"0~"9'
l\1ais eO-i1 bien fpr
qu~
de t? US le$,feps R,?mbles que
I'on Rqurroit donoer al\X
~xprelllon5,
les
ª,¡[el1r~
des pre–
!l}'~¡eA verr¡~!1S
ti'
leltes
pt1décellet¡r~
dans ,la
fc,~nc'~
&
<lans la tradltlon ay.m pu conferver le feul
&¡
vértla–
~Ie
('el1s du texte au-thvers
cc~
lied es
ilOmbr~ux
'd'ido–
latrie
&
d'igl1orance on le p'eqple hébreu
''1
palfé como
h;1c eaor d'autres peqple!¡ de la terre?
'N
ou) pouvons a[–
C¡1rc¡r 'ép
gérGr~1
que la Sigle a
ét'é
bien traduile,
&
nous pouvufls all jU5er
le
1ivrl'
a
la' mato
¡
paree; que
ti
, ec;ux ,ql'i nq\,s l;ol1t
fai~
palfer !,'eu([ent 'pos ea une
VF~
r,ila!!le
{Y.
une profonde connol([anee de
ee~te lang\l~ .
¡10US n'y )Jcrrions point eClle eljfe¡nqlc
'/le
ee;te cOl1ne–
xil~ ¡~ntre
tous les ével1emel)s: 110u,
n'aurion~
qUf des
faiÚ
'déé,ql1fu~
[al1s
Ii~rroll ~ f~ns
rappo!f , que ?es rep –
tel)"ces i[.,léos rans fUlte
Ilt
fans harmon e entre elles; ou
pour~
mieux
dirc'
nous
n'':\uriqns
ri&n,
p,qiíq'Qtl
ne pour'·
rOit donner lln I10ll1 ,aux phantÓmes
1t1'P,~rf"lt~ ~
fanf
nombre que des deml,coon(l\((ánees
&
I IInaglllOtlon
y
pourroient
voir ..··
.
11
en: veai qU' 11 y a qnelql1cs ex¡>cpffions dans '" B,–
ble
I
qnlont
été
u~
fujet
de
diCpute
&
,de criti9ue ,
mai~ e.~
expreiJions ne fone pas le corps entter du I:vre, L e la–
tin
&
le grec,
é¡u~kluc
p}u,
m.)?e~l1C:s
&
pl~S
eOl1l1US,
ne fom pas
a
I'ab" des .pllles hueratres; c
eíl
le
rol'[
des Jangues mortes: voili pourquoi il e(l arrivé
!le
il ar–
ri
ve
enco<e que les vertiol1s de la
B
ble fe ehilllenc,
&
s'épurcnt
par' une
Cagt!
cririquc qui
éru1ie
le
fens, pe–
fe les 1I1QtS les conibine
&
les com porc peut' <'!tre a vee
plus de fa";eité qu'on n'éloit
en éut
de le faire dans
K'
'
quel·,