Table of Contents Table of Contents
Previous Page  89 / 806 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 89 / 806 Next Page
Page Background

HEC

n,

fur la terre,

&

de

Prof,rpine

dans les enfers : voili

pourquoi elle en

ap~ellée.'a

<ripie

Hlca~"

ou la

d~e(fe

ii

trois formes,

tiea tri¡.rml1

,

&

daos OYlde

tergemmat¡ue

Htcattl.

00

la repréfentoit untÓt par trois figure, ado(f¿es les

unes aux autres; tam6t

par

un feul corps qui porte trois

tétes

&

quatre bras, difpoCés de maniere que de quelque

cÓté qu'oll fe tourne, chaque téte a Ces deuI bras . D'une

main elle porteun flamboauqui lui a

v~lu

le titre 4e

luci–

¡era;

des deux autres mains elle tient

UI1

foüet

&

un glaivc ,

comme gardienne des enfer.;

&

dans la quarrieme on lui

met un ferpent, parce

qu'ell~

préfidoit

ii

la Canté, dontle

(erpent efl le

Cy

ro

bolo.

On la peignoit a trois faces, Cuivant quplques mytholo–

gifles, a cauCe des trois faces que la LUlle fait voir dalls

fon cours ;

&

Celoll d'autre" parce qu'elle domlllc Cur la

lla¡(fance, Cur la Canté,

&

Cur la mon: enrant qu'clle re–

gue fuc la naiffance, c'eíl: Lucine, dit Servien; entant

qu'ellc 'veillc a la ramé , c'efl D iane;

&

le nom d'

Hleau

tui

conviont entant

qu'elle commandc

a

la more

r

Héliode parle

d'Hlcate

comme d'ulle dée(fe terrible,

pour qlli Jupiter a plus d'¿gards que pour auaune amredi–

vinité, paree qu'clle

a ,

pour aillti dire, le deflin dc la tcr–

rc entre fes mains , qu'elle difiribue les biens

a

ceux qui

¡'hollorent, qu'elle prétide au conCeil

d~s

rois, aux ac–

couchemens

&

aux fonges ,

Elle étoit aum la dée(fe des magiciennes

&

des enchan,

tere(fes; c'efl pour aela qU'OIl la fait mere de Clrcé

&

de

Médé6: du-moins dans Eurypide, cette derniere, avant

de eommencer fe, opérations magiques, invoque

Hüate

fa mere. Elle pa(foi! ellcore, comme je Pai di!, pour la

dée(fc des fpeéhes

&

desfonges : Uly(fe voulam fe dé–

livrer de ceux dont il étoit tourmemé, eut [oin de lui con–

facrer un temple ell Sieile.

Eofio, felon le Ccholiane de Théoerlte,

Hl<at.

éloit

la

déetre des expiatioos ;

&

fous ce tÍlre on lui immoloit

de petils chiens,

&

00 lui élevoi! des flatues dans les car–

refours, o':; elle étoit appellée

Tr¡"Úa.

Aum Lyeophron

I'appelle

K...

<.~~."

&

Ovide Cemblablement

caltl/m

ma-

8atrix:

E!ienlle de Byf.oee

&

Suidas parlenr de I'antre

o':; 00 lui faiCoir ces fortes de Cacritices; il étoit en Thra–

ce dans

la

v ille de Zcrilllhe : m,is elle avoit en plufieurs

au res pays un culte

&

des autels; I'ancienlle Géographie

fOlltnit

nl~me

cenains lleux

qui en tiroient

leurs

noms.

Scrvius dérive celui d'

H/cau

dn mot grec

i~lL"'o"

cent,

OU parce qu'on lui offroit cem viaimes a-Ia-f'lÍs, oU pHi–

tÓt parce qu'on croyoit qu'elle relenOI! cent ans au-dela

du

Str'

les ames de ceux qui avoient été p' ÍI'és de la fé–

pulture . Si vous éte< Gurieux de plus Brands détails, con,

fulte1.

M eurfitu

fur Lycophron,

ServIfIs

Cur

V

irg!le ,

Bar–

ehita

fur Stace,

&

170flius

eur l'idol3tr'e.

(D,

J.)

H E'C

f¡.

T E'S

I

E

S,

fubn.

f.

pI.

H ecatefia, (A"t!'1.)

f~tes

&

facrifices en l'honncur d\Héoate .

00

les falCol!

10US les mois

a

Athcnes, qui élOit la ville de Grece

Q':;

I'on avoit le plus de vénératitin pour ceue déeae-: les

A~

thénieos la regardoient c,'mme la proteéh ice de leurs

fa~

milies

&

de leurs enfans. En conféquence de cetre idée,

ils céiébroicm régulieremenr Ca

f~te

avec un IIrand con–

"ours de pouple,

&

lui dretIoiem devant leurs nuifans

de~

ílarues

app~ll~es

¡••

~

...

AJors

a

ohaq"c no,UVelle lune, les

gens riohes donnoien! un repas public datís les cal'refours

o':; la divinicé éloit cenfée préfider,

&

ce rcpos fe

nom.~

moit

le

r~pas

d

t

¡-(¡cat.e.,

~'~!"C ·4~o.,.:t.

:

Mais ces repas pubhcs étOleor fur-lOut defl106s pour les

pRuvres

1

&

méme dans les Cacritices

a

Hécate,

iI

l'

avoit

to~jauts

un certainoombre de pains

&

d'autres provlfions.,

que leur diliribuoient les

Cacriti~ar~urs;

c'étoit de,la prin–

cipalement que lesmalheqreux tlrQ1ent le\\r fub.tiflance ,au

rapp'or! d u fcholiafle d'l"i(lopháne .

011

<lrelroit les tables,

aut~nt

qu'itétoit pl;>mble, da!,s les carrefours

&

les,pl~ces

0\1

troti---rues

venOlent

aboutlr,

paree que ces rues e

(Olent

cOllCac'rées

a

la dée(fe, fumommée par certe raiCon

Tri–

"ia;

les Cacrílices qu'on lui offroit portoient auQi. le

W".-

me nom o

.

Dans ·la plüpart de toUS les :tutres

facriti~es,

une por."

rion de la'viaime, outre 'ce que nos bouchers

3,ppell~nt

;¡¡""'

étoit ,eCervée pour la nourriture des perConnes

111.–

"apabl'es de traniller. Les Grecs

&

les .Romains ·.vaient

des 'ufages admirables

~ans

leur police

1

tandisq~t'ils fé~iC-,

foieot contre les meod,.ns

&

les. vagaboods" lis aVQJent

imaainé les moyens d'aider ·perpétuellemell! les

famille~

'índige"tes, CallS le fecours des hÓpitaux qu'ils

oc

connoiC–

(oient pas;

&

leurs Cacritices Cervoieot leut-\!l1femble :; la

religion

&

au foutien de geu[ qui Ce trouvpieot daos le

befoin.

<

D.

1.)

HE

C

a

l' ()

M RlE

o

N,

fob. m. fl.l1g.

(e

hrotlol.

,,"e.

)

nom du premier moi. de l'année des

A!h~nien

: il

~toir-

compofé de trente Joors,

&

commeo~oJt

a la pre-

'rom.

VIl/.

'

. .

HEe

7)

m ier. nouvelleluneapre, le CollJice d'ét¿; ce quí ré pond

[eloo les

UDS

au moi, de Septembre,

&

felon d'aurres ,

a

la fia de notre mois de Juin

ClU

~u

commencernCllt

de

JuiHe!. Les Béoticns appelloienr ce mo·s

HlppoJromlls ;

&

les M,.cédo niens

Loz1s .

L ' auteur du graod

E t)'molol,ico"

nous apprend que le

premier moi, des Athénien le nommoi! ancienllemenl

ChrunillJ

3.

cauCe des facririces: dits

,hronia ,

que

Po~

faiCoir alors

ii

Saturne, mais que dans la fuite des tems

le mois

Cronicon

fut appel lé

Hlcatomb.:olt,

paree que

les choCes grandes COnt dénOlées par le mot

hlcaton,

&

que e'en dans ce mois-I. que le foleil demeure davan–

tage Cur l'horiCon,

&

fair l¡:s plus gr2nds jours de

Panoée.

Cependant j'aimerois míeu. I'étymulagie de Suidas

&

d'HarpocratiOll, qui prétcndellt que ce mois prit le nom

d'

H l catomb4!on

a cauCe du nombre d'hécarom!?es qu'on

faerifloit

a

Athénes pendallt (h n cours .

i\.u rcfle comme los mois des G r. cs étoient lunaires ,

&

qll'ils ne peuvent s'accordor avec les

l1ÓtreS

l

j'cfliJne

qu'en traduifant 1(!S anciens autcurs ,

il

conviem

bien

mieuK de retenir les uoms propres des mois des Athé–

oiens, des M acédoniens,

&

des autres nalions eu géné –

ral,

qu~

de les exprimer par les mois des Romains que

n,)usavons adoptés .

17oy .

MOIS DES GRECS . ( D .].)

HE CATOMBE, Cubil. fém.

(Antif{.)

c'efl un

facritice de cent bC\!uf., Celon la lignifi carion propre du–

mot: mai, la déponCe de ce facrifi ce ayan! l>icm6t paru

trop

forte, on

fe

co ntenta

d'itllmo1cr des

animanx

de

moindre prix;

&

iI

paro!t par plufieurs al)eiens auteurs

qu'on appella totljours

hl eatombc

un - Cacrifico ¡le cent

bétes de mtme efpece, comme cent chovres , ccm

lnoutons, aent agneaux, cent

truies ;

&

(j

c'é[o:t

un fa–

críñce impérial, dit Capitolin, ou immoloir par mogni–

ticellce cout lions , con! aigles,

&

c.:Ura hUJ1ifmodi a–

nimalia

c~ntala

f-erieSan lur

.

Ce Cacrifice de cell! bete, fe faifoil eo meme teniS

fur cent aurels de gnon,

&

par ceo< Cacriticateurs ; ce–

pendant on o'offroit de tels facrifices que dans des cas

extraordinaires , Comme quand quelque grand ¿ vene–

mem cauCo;t quelque Joie publique on une c. lamité

gé –

nérale. L o rCque la pene Ol! la famine

obli~eoit

de recou–

rir aux diNx, los cont villes du PéloponeCe falfoient ono '

femble un

hlcatombe,

c'en-a·dire qu'elles immoloi6nt

une viaime pour chaque ville; maii COllon, général

des Athéniens, ayant remporré uoe viaoire oavale fur

les Spartiates, offrit lui feul une

hlcatombe:

"

c'étni~,

" dit Athénée, une véritable

b¿catombe ,

&

non pas de

" celles qui en porten! fau(fement le llom

"j

ce qui

prouve qu'on appelloir fouvent

bécatom4e,

des facritices

o':; le llombre des cent viaimes ue fe trouvoit pas .

L 'hifloire parle aum d'empereurs romains qui ont offen

quelquefois des

hleatombes;

par oxemple, Balbil),

iI

la

premiere nauvelle qu'il

rc~ut

de la défaite du tyran M.–

ximio,ardoona fur le ohamp une

hlcatombe

.

00

tire communément

l'origine du mor

hécatombe)

de

t~o/f"",

cene,

&

de

' Wf ,

b~"r;

d'autres dérivcut ce

ter ...

nlC

de ;••'TO.

cent,

&

de

• •

~,

pié ;

&

feloo

ceux·ci \

l'huatombe

d~

vingt-cinq bétes

a

quatre piés n'étoit pas

moios une

hl caeombe :

d'aU[re~

enon

le

dérivCllt

lilnple–

meot du mOl

¡'"Ttl". ,

qui veut dlre

un

faer/jiu

[o~

pJueux .'

(D.

'J. )

l.' ,

, H E'C

A

T

b

M B

E'E

S,

fubfl_

f.

pI,

(Antit¡.)

f~t"

qu'on célébroit

a

Athenes en l'honneur d' Apollon,

dans le premier mois de leur année civile, app.e\lée de–

la

hlcatomblon.

L es Athéniclls (urnoml1loient Apollon

hleatomU.:

les habitans de la Carie

&

de n le dc'Cre–

te appelloient aum

J

upiter do la

l1I~me

mallÍere, .au rap,

p.o,rt d'He[ychius .

(D.

'J.)

H E'C

1\

TO

N

C H

[R E S,

fubn .

In,

pI.

(Myehol.)

qui a

ceqt

tnains

~

e'eCl ainli ··qu'on

d~lignc

les trois

géans Briarée, Gyges

&

COCNS,

¡,

qub la fl\ble avoit

donoé

cent lnains .

'

H E'e ATO NP E'DON ,fubfl. m .

(A"ti'f.)

nom

d'Ull temple

de

Minerva a Adrenes, qui avoit cent pié.

de long; }'étymologie de ....

S 'TO"

cen.:,

&.

".;~,

pi!,

r in·

diq.ue.

On appel\o·t aum de ce nom une. aneienne vil.

le de l'Epire dans la Chaollle.

1<

I-l

E C A T O N

p,

H O N E U M E,

f.

m .'

(My–

tholot.)

Cacrifice o':; l'on immole cen! viaim'ls.

II

s'ell:

faifol!

mi ,

paoeil dans Athenes, ell l'bannenr de Mars •

HE C A T O

N P

H O

N 1

E

S ,

C;

1;.

pI.

(d"tif{ .

)-.[~tes 'que célébroient chez les Me/Tén,iens c<;nx qui

a- I

voicm tué cent

ef.lnemi~

• la guerre. Ce mot·en campo, .

de

IJC.Cl1o,

1

cene ,

&

~o,íu.,

le

elle.

Ils

offroient

apr

eet exploit un Cacritice du ¡neme nom o PauC"nias

,,1, ll/.

ra~porte

d'.8.rillodc01e ou

A ti

(lo01.ed

~

de

Corinth~.

qu

il

o(frit jufqu'a trois [acritico¡ de c.e georc" - li13ls,,

tt;

Pln" .