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HEL

HELA,

r:

f.

Hifl.

411(.

&

Mytholog;(.)

e'en

~iDfi

que les anciens Celtes, qui habitoient la Seandinavie,

appelloient la dte(fe de

la

mort. Suivant lcm

my~holo­

gie, elle ttoit filie de

Loke

ou dlí démoo; elle habitoit

un Cejonr appellé

l1if/húm

ou

l'mfer

_

Sqn palais étoit

l'~ngoi(fe;

Ca table, la fumine;

Ces

Cervitenrs, l'atfeme

&

la lcoreur; le Ceuil de Ca parte, le danger; Co'o lit,

la

mai~reur

&

la mll.die : elle ¿toit lívide,

&

Ces

re–

gards mfpiroiem l'etrroi.

11

parojt que c'ea ' du mot

hela

qne les A11emands

om emprllllté le mot

hell,

dqnt ils Ce C"vent pour 'déli,

gncr

l'enfer. Voyez l'introd,llion

i'hifloire de Danne-

marck, par M.

l\1allet.

.

.

.

HELAS, interjeétion de plaiote, de repentir, de don–

leur.

Hél"s,

que les penples

Cqq'

a

plaindre,

lo~Cqll~ils

foot mal gouvcrnés!

HélRs,

que les (oldats' COllt

a

plain–

dre, qlland ils

Com

eommandés par un mauvais général! '

Voyez l'ayticle

[NTERJECTlON.

.

HELA

V~~OE,

(Glog.

~ ~ille

d'

~fie

dans la.PerCe,

felon les géographes du pays ci,és par Taverl1ler. S3

long.

ea

. '91.

30.

lat.

~S·

If·

(Q.

J . )

.

HELCESAITE :

V'y,z

ELcEsA"iTE.

HE L"D E R,

(G(ogr. )

petite 1le dcípertdante de la

Hollande reptémriOliale, dans le ZuyderCée ,.entre ce11e

de Wieringen

&

la ' poime occiJen'

t.le

de la FriCe.

HELENE,

C.

f.

(Hifl. anc. )

La vio de la tille de

Tyndare, ioi 'de Lacédémone, donr l'elllevelT)ent par

PAris' " cauCé la guerre'"& ' la ruine de Troie, efl coo–

Ime de tOut le monde. Tous les' hilloriens & les poe–

tes eo ' oot 'parlé: leS charmes & la beauté de ce'te io–

tidel¿ ont palTé en proverbe ; Hornere lui-,ntme racon–

re "

.que~ les

vieillards, conCeillers de

Priam, n'enrenc

" p'as plut6t

apper.~u

ee'te belle crbture, qu'i1s Ce dirent

" les uos aux autres : Faut

iI

s'étonner que les Grees

" &

les Troiens Coutfrcot 'lam

<;le

mauE pOllr ¡me beauté

" (j

parf,"te? elle relTemble "éritablement aux déelTes

" immortelles ". Ellrypide alTure 'que MéI¡élas, ,au

Cor~

tir de Troie,

s'avaÍl~a

pour la ' mer ; 'mais que l'épée

lui tomba pes mains, lorfqu'il vil veoir cetle femme

ench.otereiTe, de Corte qú'il rec¡:ut

Ces

erhbralT~mens .

Le

m~me

poete ,"daos cette

tr~gédie,

nous

repr~fcnte

Hélene

vertueuCe; les Laeédémoniens ' inléréffés

a

ac–

créditer cette opioion , ' lui eonC.crerent un temple ou

elle étoit honorée'

'~omrrie

une déelTe, dit Paufaoias:

Hérodote ajouló', 'qu!on

l:i~yp'quoif

daos ce temple pour

reqClre heaux les enfans ·ditforrries ·. ·· .

"

L'auteur

d'Athenes ancienne

&

moderne,

a raifon de

rerp'arquer que mille gens qui parleÍlt dela tielle

Hlle–

ne,

oe "(avem pas eomment ell 'momut; ce fut dans

1'1Ie de Rho'des, & voiei de

~

quelle maniere. Polixo,

dom le mari avort péri au 'tiége de Troie, regardant

Hélene

comme la" cauCe de Con veuvaile, en voya d<s

femmes, penda!,t'qu'elle 'hait au baio ;'pour l'érraogler,

&.la pendre , 'un arbre. - L'ordre ne fnt que lrop bieo

exeeuté; rriais' les Rhoaieos, touchés de' ee"e iojuflice;

lui bari,ent un temple, qll'ils appelleren! le

tmJple

d'

HI–

lene DC1!drieiJ,

&

t

o!eq~

a

Pau{ituias· que nons devons

encare cette

particularité .'

.

.

1Cocrate

'i

f..il·le panégyrique d'

Hllene,

dans lequel

iI

affiue q"u'elle acquit non

Ceulement l'lrnmonalicé,

mais

une

puifiance

divin~,

dont elle fe íc:rvit

pOllr

mcttre fes

freres, Callor "&" Pbllux, au nombre des dieux .

'

C'éroit a'apres ICocrate, & non d'apres Eurypide,

que

Théodore~ '

aevoit a!taql1er les payens pour avoir

érigé des temples

a

Hllene.

Mais ils auroiellt pu lui ré–

pondre,

qu'il~ ' n'imputoi~nt

pas,3

cett;::

felnm~

les

aV,cn–

mres qui aVOlene traverCe

f",

Vle, qu lIs les Imputorent

au deni!)

fi

~

la formne; qu'jls Cay"ient

d'~il1~urs, p~r

le témOlgna!l!' d'Hérodote, un de leors pnnclpaux hl–

fioriens,

qu~Hllrne

avoit été rete.,!ue

a,

Me/nphis che?

le roi Protée; enfin que les Trolens n aVOIen! pu ren–

dre .ux .Grees

~elte

prir:eelfe, ni

le~r '

perf!-lader 'qu'il¡

ne Tavolent pas, la provldence condulCant alOfi ces é vé–

nemens, ann que Troie fUt Caccag¿e, & qu'elle appr1t

ii.

ti,"s les hoinmes que les péchés d'une yille entiere

arurent des' dieux de grandes

&

de terribles punilions.

(D.

J.)

-

-

RELENE,

(Glog. anc.

~

11e de

~rece d~os

le

golf~ ,

L.coni~úe,

a

l'embouchure de l'Eurotas, devaot

h

ville

de

Gy"thium,

Celon ' PinCanias;

l. IIl.

ch.

xxij,

qui

l'ap~

pellé

Cranal:

lá Guilletier'; nous appreoQ qulon la oom–

me aujourd'hui

'Sp"at~ra,

& qu'elle

el! ,

uois licues de

Colocbina,

&

i

demi-lieue de

Pagana,

Il

aJoule:" Com-

me nous y. étiotÍs arrivés,- un de 110S voy.geurs fe

" re(JollvÍnt que ce fui dani 'cecte ¡le de

Cranal,

ou de

'Spa"~ra,

' que -la belle

f"lél~ne

. •ccorda Ces 'faveurs

a

" paris;

&

il oóps dit que fur le

riva~e

de la terre–

" ferme qui

~a

a

l'oppofite, cet heureux amam avoit

HEL

fait batir, apres eeue conquete , un temple

a

Venus ,

" pour lui marquer les tranCporrs de fa joie & de fa

" rcconnoiíf3nce.

I1

aonn:l

le nam de

MigDniú :

a

cette

" V énus)

&

no:nnlg.

ce territojre

Migoniflm,

d'un mot

qui figlJi60it l'amoureux mynere qui s'y étoit paffé :

Ménélas , le malheu'reux époux de eerte pril1celTo,

di?,-ftuit ans apres 'qu'on ' la 'lui eut -enlevée, vim vi–

liter ce tel1)ple, dqrÍt le terrein avoit été le témoin

" de fo" malheur

~

de l'inti<l,élilé de fa fe/llme.

11

ne

" 1.;

ruina po;nt, il tir meme Ceulement aux

deu~

cÓtés

de

y

élJuS les images de deux atUres divinités, celle

de Théris

.&

eelle de la ' dée(fe

Pra~idiee,

com/lle

" qui diroil la dée(fe des cl¡atimens , pour ruontrer qu'il

" ue lailTeroil pas l'atfront impuni " . Toul ce d.étail de

M . la Guilletierc ea 'd'autaot meilleur qu'il ea tiré de

Pauf.niaS .

.

'Il ooy

a

eu plutieurs autres lieux nommés

Hllene .

¡o.

y

ne pe de la mer Egée;

2°.

une l1e de la Grece entre

les Sporades;

3°,

une ville de

)3il.~ynie;

4°.

uoe yill!!

de la Palenine;

So.

une fontaine de ' l'tle de Chio;

6°.

uné riviere

doh~

parle Sid0'nius ApollitÍáris , & qui ell la

~3."che.

(D.

J. )

H

É

L

ENE (S A IN TE),

G¡fog .

¡le de la mer Atlan–

¡iqt¡'e., qura fix )ielles de

circ~it ;

elle en haute, l)1on–

tueufe)

&

emourée de rochers efcarpés. Les

mont~glJes

qui fe

d~collvrent'

a

2f

lieues en mer, root couvE'rtes

la phlpart dé verdure & d.c grands arl¡res, cOnlme I'é–

bénier, . tandls 'que les ysllées" Coot fereiles en tOutes

Cortes de fruh s, & d'tx<;le1iens

l~gumes;

' les orbres frui–

¡iers

y

oo~

en meme rel1)s des fleurs ,

d~s

frui.ts

yerds

&

des frUHs milrs; les foréts Cont remplles sl'orangers ,

de litnQni!,rs, de

!=itrql)ni~rs,

&jr.

)l

'ya "li gipier

ft:.

des qiCeaux en grande quaottté, de ' la volail1e,

~

&

du

bétail qui ea fau Vlge. La ' mer

y

e~

fort poilTonneu(e;

la Ceule incommodi,é qll'on ép,ollve, vient de la pan

des lTIo\¡eqes

&

des araign¿es qui y CO!!t monftrueuCe-

mene grotfes-,

.

. Ceue 11e fut déeouyerre par Jean de Nov:1, Portu–

gais, en

'f02,

le jour dc fainte Hélene . Les Porrugais

l'ayant ablndonnée, les Hollandois 's'eo emparereo!,

&

1.

quitterent pour

I~

cap 'de Boillle-Efpérance. La

e.om

pagnie des Indes d'Angleterre

~'en

'faifit; & depuiS', 'les

Anglois l'ont po(fédée, & I'ont miCe en é,at de fe bien

défendre.

E'''I(.

relon Hatlcy,

1<'

32.

30.

7at.

Y/;l rid. 16.

, ' 11 Y

a une 'autre íle oe ce nom daos' l'

A

mériquefep–

tentrionale au Ganada, dans le '!leuve de S: Laurent,

vis'a-vis de" MOllt-l{éal.

(D.

T)

, HELENIUM,'f.

m.

(H;fl. "nc. Botan.)

ehet

les botanifles' modernes, la plante qu'ils appellent en

Latin

h'le~i"", o~

el'u1q fflmpana,

en ootre aunée en

Fran~ois.

Voyez

AUNÉE .

. Mais il ea bien étraoge que Théophralle

~

pioCeo–

ride, tous deux Grecs, ayen! notnmé

heIF"//Jm

des

plantes eotiérement différemes.

Th~pphra~e

met fOIl

helenium

au rang des herbes dont qn fa,Cqlt des

c~u­

roones ou

pes

bouquets, & cm auteur remarque qu el–

le ap'prochqir du ' ferpole¡. D iofcor!de, a\\

cont~alre,

donne

a..

Con

helevi",,"

uoe. racJne

Ji

odeur arol1lauquQ,

& des

reuill~s

Cembl:íbles a celles

ile

notre'bouillon-blanc;

de

Corte

que par-la fa defcription convient ' dq moins

a

naIre aunéc pour

la

radoe,

.&

p0ur, les

f~uilles

1.

qui

foot molles, velues en delTous,

large~ aan~

le ¡ntlteu,

& poinmes

a

l'ex¡rémité, Je (¡roís volontiers que

!!;nl~la

d'Horace peut étre l'aunée des mqdernes; m31s, d,–

ra-t-on, 'la raeine de l'aunée des moJernes ell amere,

{>t

Horaee appelle la fienoeaigre ;

iI

dit,

_. _ .'

_.:.....-

Q,uum tr.cpulti plmns

.lit,!ue

acid~s

mavult

i\~u)as .

'

La raiCon de eeue diff'éreQce viendroit

~e

ce Hue

~

pocte parle

d~ l'aÍln~e

prépacée, pu confite a.vec

~n

vinaigre '& d'amres

ingrédi6n~',

de la

m~nlere

appauem–

mem .que 'Columelle l\enfeigne,

lib. XII.

Ctlp.

xlv).

¡l

faudroit dona alors rraduire leopalTage ¡I'liorace: " Pu–

;, ni de fa

gloutónneri~

par le !]la!

qu'et\~

l;,i

cau(~,

J1

" cherehc

it

fe ra&Otller par de 1auoée ereparée ...

Po~r ' ~e

qui re'¡pede Plil;e,

II .".

r~j~!¡6

'cans ' Ca deC–

cription de

l'he/f'1,!,m

celle de DICconde, a e:nprunté

la r,eone de Théophra!1e,

&

a\ltres

~uteurs

grees,

&.

en

m~tne

'tems

il

a

adop,é les ver!U.

~

les 'lqalités que

Diofcoriqe ponl\e '

it

la plante qll1il

~é~ri~

fo,:s le OOtJl

d'he/~ntllm;

ainfi

fajrant

erreurs

ft1¡r

erreurs,

11

a cqco.–

re d,mné lieü

a

plulieurs autres de les renauveller d'a–

pres luL

11

itnpcirt~

de fe

relTq';ve'1irda'1~ l'occ~fion

de

celte remarque critique, car elle peut etre

~tlle

plus

d'uoe fOIS,

(D.

J.) .

HEL~-