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HEB

dés, donru néeclúiremeot lieu

a

one reíeDee Doav<lle,

qoi 6t rerpeaer les

ü

·tures Don ponauées,

&

qoi en

répandll le gudt dépravé che-z. divers peoplcs: ce fiu de

deviner ce qu'oD ne POOVOil pIos Jire;

&

eotOme

1'41'–

p",eil de I'tcrito,e

&

des livres es andens rages :lVO·1

qoelqoe ehore de =rveilleux, aioli que tout ce qo'oo

ne peot compreodre, 011 ,'en fo,ma uoe ucs·h:lote idée;

00

o'y eheechl que des ehoCes CobJimes,

&

ce qui

o'y

avoit J2mais ';té fans doute, eomme la medecioe IIn–

verú:lle, le g'3nd a:uvre, les Ce"reu, la m1gie,.5c tO,t–

tes ces rcieoces occultes que tam d'eCprilS

toUI

&

de

t~tes

ereures ont ri long·tems eherchées dAOS certa;ns

chapi"es de la Bible, qUI ne eontienneO! que des hymnes

ou des généalog'e., Ou des dimenlioos de batiment.

11

en fut aofli

dem~me

quaO!

i

l'hiCioire génénle des peoples

&

30X hinoires partieolie,es des ¡:rand. hommes .. Les na–

tions qui dans des tems

plu~

allcíeJls avo:em déJa abuCé

des [ymboles primitifs

&

des prem;ers

hiéro~lyphes,

1'00'

en foemer des éues immaginaircs qui slétoiem eonfondus

avce des

~tres

récls, aborer,,"t de

m~me

de I,éeriture

fa",

e~oConncs,

&

s'en Cervirent pour eompofer

00

3m–

plitier les lé<\lendes de touS les fant6mes populaires. Tout

mot qni p "v"it avoi, quelque rappor! de

ii~U[e

i

un

nom eonnu fut cenré lui 'pp,neOlr,

&

,enfermer une

2n~cdote

e«entielle fur le perlonnlge qui I'avoit porté;

mais eomme il n,y a pas de molS éerits ell (imples eon–

fonnes qui ne puilrem offrir plufieurs vlleurs, oinri que

n ous 1'3voos déji d,t, I'embarras du cnoix

tit

qu'on les

s dopt:l toutes ,

&

que I'on ñr de chacune

W1

trait par–

t iculier de ron hilloire. Cet abus el! une des [ourees d¡:s

plus " raíes

&

des plus fécondes de la fabl,,;

&

voila

pourqlloi

les

noms dlOrphée, de Mercure, d' lfis,

&c.

fom allurions ehaeun

a

cinq ou rix racines orient3les qui

ool toutes la tiuguliere propriété de uous ret'3cer une

sneedote de leurs légendes; ce qoe oous dirons de ces

trois nom" on peut le dire de

toUS

les noms f,"neox

dans les mythologies des oations.

D,,-13

Cone proveoues

ces variétés ri fréquentes entre nos étymolol:ifies qui

n'ont jamais pú s'aeeorder , p'aree que eh3eun d1eux s'dl

lIffeaionné

a

la racine qU,11 a C3tlie; deTlií I'ineertito·

de ou i/s noos om lailré, pleee qu'ils

001

tOUS eu rai·

fon en partieulier ,

&

qu'il a pa,,, néanmoins ímpoffible

de les coneilicr

enrem~le.

11

n'étoit cependant rieu de

plu~

facile;

&

pU¡¡¡lue les Voffi us , les 13 eh3rts , les

H ucts, les L ecleres, avoiem rou, eo de. Cuffrages en

earti~ulier;

au Jieu de re eriliquer les uns les a'ltres,

,Is devoienr re donner la main,

&

con ourir

3

naos dé–

cou vrir une des principales Cources de 13

Mrlholo~ie,

&

a

nous dévuiler par-la uu des Ceorels de 1antiquilé .

N nus nommuns cecí un CeGrer, p"cc qu'il en a été

~é.llemcnt

un dallS Part de eomp'ICer

&

d'éerire dans

le~

tems ou le défaut d'invenlÍolI

&

de génie, aUlaDl

q ue la corruption dcs mOnumens hifloriques obligeoit

les aureurs

i

tire,· les anedotes de Icor roman des noms

rn~me

de leurs

perronna~cs.

Ce rcercr,

a

13 véritc, ne

cou"re qu'une abCurdité; mais il im porte au m nde de

la eo nnol"e;

&

pour nous former

~

eet égard une j,,–

{le idée du "av3i1 des anctens en ce geme,

&

nous

'1'–

prendre les moyeos de le déellmpofer, il ne fa ut que

c ontempler un eaballlle méditant rur une Bible n n pon–

éhu!a: s'iI teouve un mnt qui le froppe , ill'envira¡(e rous

toutes les formes , il le toume

&

le retouroe , ,1 I'nna–

g ••mmaliCe,

&

p3' le reeours de> voyelles arbltrair.s iI

en épu ire touS les Cens poffibles, avee ·leCquels il eon–

{l,uit quelque rabie ou quelque mylléricuCe abihrdité ; Ol!

pour mieux dire,

iI

ne fait qu,un pur lugogryphe, doot

la cié Ce Irouve dans le mot dom il s'ef! échJuffé l'im3·

ginalion, quoique

e~

m" t n'ai, Couvem par lui-mome

aucun r.ppo rl

a

res illufions . N os ' Iogogryp.hes moder–

nes Cpne Cans dome une btlnehe de cene amiq ue cabl·

le,

&

eet 3't puérile f:lit eneore I amuCeme"t des pelits

eCptit. Telle a ét6 eoñn la vé rielble opér.tÍon des fa–

bolilles

&

des romaoder. dc I'amiquieó , qui om été en

cen.in

~ges

les [euls éerivains

&

les Ceuls hiCioriens de

pceCque toutes les n.tious. lis abuCerem de meme des

é eritur-s mynérieuCes que les malheurs

d~s

lems .voi,m

diCperCécs par le monde,

&

qui Ce Irouvoiem ré?arées

d.~

voyelles qui en 3voient été

la

cié primitive. Ces (ie·

eles de menCoo¡:e no 6nircnt e.t panieulier che? les

Orecs, que vers les eems ou les voyelles

vulg~ires ~nm

b é hellreuCement inventécs, I'abus des mots deviOl nc!–

ce/Taircmeot plus diffieile

&

plus rare; 00 re dé¡¡outa

inCenQblement de la

f~qle;

les livres Ce tranCmirem

C~llS

T ome V III.

• CO'J'me le l.ngage de l'Egypte n'a ¿té qu·une dialede

otr....

fe'1?bl.ble IUX laogues de Phénide

&

de Palenine,

?D

conjeaure q\le l'écrirure a díi eere allm la "lome, Ce,

HEB

altéta

·00;

peo~

pell l'Eoro,>C vit o:utre che2 eUe I'j"'e

de I'Hilloir.,

&.

elle n'a celfé de ,eeocill·r le f uit de

ú.

p,éeíeuCe invent·on , plr !'cm?ire de

l~ [cien~e

qo,el–

le

a tOUIOU'S poüédé depois

e~tle

él'

que.

Q

I.nt

~U¡;

JUtio!}s ¡:;le l' lie olli n'Otlt Jam.;s voulu

.do~t<r

les !ce–

tres voyellcs de l. Greee eomme la Greee av i! aJo¡>lé

leor. eooCounes; ell..

0 01

preCque 10(¡JOU" con re,\'é

UII

invineíble

peoeh.ne

pQur le mylkre

&

pour 13 fable ; el–

les one eu daus tous les

~~ei

graud oomb-e d'éeri\'3ins

calnlilliques, qoi en

001

impofé par de graves puértli–

tés

&

par d'importltltcs bagatellcs;

&

qUoiqu,l1 y nit eu

des tems

o.ti

les ouv'ages <le> Européens les 001 écl:li–

re,s

i

leur tour,

&

leur

001

Cervi de modele pour eom–

porer d'exeelletltes cbuCeos eo différens ¡¡eores, ils ont

aífeélé to (l¡ours dans leur diélioo des mérJthl:re ou aoa–

gnmm"s ridieules, des allutions

&

de jeux de mors;

&

b plupart de leors livres n"us

préCeot~nt

le mélan–

ge le p)os bi?arre de ces peoCées hautes.

&

Cublime.

qui oe leur

manq~QI

pas, avee un n yle alfe.:lo!

&

puú"le .

Cetre hfrtoire des polnlS voyelles n us off,e Cans dou–

le 13 plu forre preuve que I'on puilre donner de leur

illdirpenr3ble néceffité. Nous 3vons va daos 'luelles

erreurs loOl tombées le, nations qui les ont pcrdus

par

~ecldent,

ou oégligés par igrtQnne.

&

par mau–

V3ls goal. )en ons 3éluellement nM yeut Cur cel heu–

reu; eoin du mOl¡Je ou cene meme éerif\)re, qui n'é. ,

toit pon, uoe iotinité de peuples qu' utle écriture do

menronge

iS,:

du délire, éto" pour le peuple juif

&

Coos

la m3ia de l' Erprit-la!m, I'éeriture

d~

la

tdge.lre

&

de

!a v!Orité.

On ne peut do tcr qoe MoyCc élevo! daos les aelS

&

les reícnees de I E yp", ne Ce lilit plrlieu!ieremem re< –

vi de l'eeriture • ponauée pour faire eonnoitre res Inis

&

qu'il n'en ai, remis

i

I'ordre r3 erdotal qu'il iullitua ,

des exemplaires li'igneuCcmeot écrits en eoaCoones

&

en

poims yoyelles, pour perpétuer pat Icu,

In

yen le rens

&

I'intelllgence d,une loi doot il av"it li fore

&

íi

Cou–

veot recolllmaodé I'exercice le plu exaa

&

la praliquo

la plus Cevere. Oe Cage

lé~inateu,

ne pouvoit i n rer le

danger des letltes Cans voyelles; il no

~'ouvllit

pas nOll

plus ignorer les fable qUt en étoient éjl Iffues de Con

tcms: iI n'3 done pu manquer

1

une préoaution 'lije ',,–

erieure de ron tiede

exi~eoit

néeeCl\iremctlt,

&

de la–

quelle dépendoit le Cueces de la légination.

11

Y aurQ;t

memo lieu de eroire qu',1 en répandit au(fi des exctn–

plaio.. parmi le peuple, puiCqu'll en a ordonné

a

tous

la leéhlre

&

la méditalion .mdu.; 1n3is il eCi ditfieíle

• eet égard de penCer que les copies eo ayeot été foet

fréquentes , auendu qoe rans le Ceeours de l'impreffion

00 n'a

pi!,

dans ces premiers ages

&

che? uo peuple qui

fou rnilroi, 6oo mille eombanans, tlIultiplier les livres en

rairon des hommes; uous ne devons Cans doote voir daos

ce préeept que l'ordre de fréquentcr 3(fidumenl les ia–

llruaions publiqoes

&

journalie,es ou les prétres fai–

Coient la leélu,e

&

l'explieatíon de celte loi . On oous

,épondra Cans doute que ehaque iCr.élite étoit obligé

dans Ca jeunelTc de la rranCerire,

&

que les en.fans dc:s

rois n'útoient

p:1S

eux..

tuemcs

cxelnt~

de c<!

devolr. !\1als

Ji

cene remarque nous fait e nno'itre la

véritlblc

étcn–

due du préeepee de M oyCe ,

il

Y a tOUle ap?a,ence qu'il

eo a éeé de l'obrerv3nee de ce préeepte 00 lme

a

l'¿~

gnrd de tant d'3utres . que les H ébrellt n'om poin! pra–

tiqués ,

&

qu'ils

001

négligé ou oubliés p,erqu'.uffi eó e

apres le p,emier eomm3ndemene qui leur en avOI! étó

fait; on Caie que leur in6d61itó Cur tout les poinlS de

Icur loi a été preCque auffi eonlÍlluc qu'ineolleevable.

Conduits par D ieu

m~me

dans le deCcre,

il~

Y négli.

gcnt la circoocilioll

pendanc

q113r3nte ans,

&

lQUre

la

~énéraeion

de eet age mérite d,y ct,e

~xte'Olillóe.

Sont–

lis établis en Canaan? ils Y couren! Cans celre de Mo ·

loeh

it

Ba,l ,

&

de Ba.1

á

Allaroth . Qui pourro;t le

eroire? les deCeen,hns meme de M oyCe le foot

p,~eres

d'idolei. S ous les rois, leur f,énélie o'a poi"t

a

peill~

de relkhe; dix

tribu~ ~b~ndnnoellt

MoyCe pour les

vcaux de Béthel;

&

li

J

\Ida relltre qllelquefois en lui–

mémc,

Ces

idolatries I'ellveloppent auffi

dan~

la ruine

d' ¡Croel . P<ndant dix riecles cnño ce peuple Idotatre

&

nupidefut prefque Cemblable en tout aux natiom ineírcQn–

¿ires· excepté qu,jI avoit le bonheur de

polr~der

UII

li–

vre

pr~cieux

qu'il

né~li~ca

tOa lOUrS, IX

ut~e

loi raiote

qu'il publia

~u

pQint que ce fUI 4ne mervellle rous ) 0,

. 1

rias

d en d',utant plus vraiíremblable, que les Hébreux écri–

yent de deoite

¡,

gauche ainfi qu·écrivoient le$

~gyptien~,

felon HélOdote.

: