(
1 NV
le; Wlt6t
I~
phraCe en pldoe,
il
n'y s sueune
id~e
pu–
tielte qui
lI'y
roít montrée explicitement; tam6t eUe en
ellipcique,
[OU 5
les Inots qu'elle exige n'y COIIt pas, m.i.
ils Cont
dér.~nés
par quelqw:s aucre, cireonrtanec. qu'il
faut reeonnol're .
Si la ' phrare qu'i1 faut traduire a tOute la plénitude
exigible;
&
qu'elle Coit dilporée relon I'",rdre de l. rue–
cemon an,lyciqnc des idéc.;,
iI
ne tiellt plus qu'au vo–
cabulaire qu'elle ne roit entendue; elle a le plus grand
dcgré pomblc de f.cilité: eUe en a moins li elle ell el–
Iiptique, quoique ec.nnruite reloo I'ordre naturel;
&
c'ert
la
méme chofe
s'i1
y a
in?J"jio"
a
I'ordre natu–
rel, quoiqu'elle . it !(Jute I'intégrité .o.lyt!que; la diffi–
culté en apporemmem bien plus grande, s'il y
3
tout
i
la
lois ellipre
&
inv<rjio" .
Or e'en un príncipe ineoll–
leOable de la didaaíque, qu'i1 raut mettre dans la mé–
Ihode d'enfeigoer le plus de facilité qu'il en poffible.
C'en done eontredire ce principe que de faire traduire
aUI jeunes gens le latill tel qu'il ert Coni des maios des
auteU($ qui écrlvoieot pou. des hommes
:i.
qui eeUe lan–
gue étolt u.torelle; e'ert le eontredire que de o'en pas
préparer la rr.duaion par tout ce qui oeut y rendre bien
feofible la fuccemon anal ytique . M . Chompré eoovleot
qu'iI faut en établir I'intégriré, ell CUl'plé,nr les eUlpCcs:
pourquoi ne fandroit-i1 pas de
m~me
en ñKer I'ordre,
Ear ce que I'on appelle eommuoément la ennnruaion?
PerConno n'oCerOit dire que
e~
ne fdt un moyen de plus
tres-propre pour f.ciliter l'intelligence du texte;
&
I'on
ert réduit
a
prétexrer, que c'en détrllire I'''armonie de
la
phrarc
l~tine;
que c'ert
emp~eher
I'oreille d'en Centir
" le earaaere, dépouiller la beíle latinité de Ces vraies
'" parures
t
13
rédnire
a
la pau
vrel~
des langues moder–
" nes,
&
aeeoutumer l'eCprit
a
fe familiarifer avee la
" rurtlcité.
MIcha". d<1 la,,!!,u!, pago 128.
Eh! que m'importe que I'on détruiCe un aífortiment
de fons
qlli 11'3,
ni ne peur avoir pour mOl rien d'h::tr–
monieux, puirque je ne eonno!s plus le. príncipes de la
vr3ie prnnonciation du latín? Q uand je les eoonoitrois.,
ces príncipes, que m'importeroit qu'on laiíl'ilt Cubfirter
l'harmonie,
n
elle
m'emp~ehoit
d'entendre le íCns de la
phraCe? Vous
~tes
ehargé de m'eMeignor la !angue lati–
ne,
&.
vous yenez
arr~ter
la .r-,p1dité des progre,
que.je~pourrols
y
falre, par
la
mame que vons ave'l.
d'en
con–
fervcr le nombre
&
I'barmonie. Laiffez ce roÍlI
a
mon
m aitre de rhérorique; e'di
Con
vrai lot: le vÓtre ert de
m e mcttre <lans fon plu. grand jour la penCée qui en
l'obje! de la phrafe latine
&
d'éearter tout ce qui peut
en
emp~eher
ou en· r-etarder I'inrelllgence. Dépoulllez–
vous de vos préjugés eoutre la marche des lansues mo–
dernes,
&
adouoiaéz les qualiñeations odieufes dont vous
flétrilTez leurs procédés:
JI
n'y a point de
rurticit~
dans
des proeédés
dia~s
par la nature,
&
fuivis d'une
fa~on
ou d'une autre dans toutes les langues;
&
iI
ert injurte
de les regarder eomme pauvres, quand elles lb
pr~tent
a
I'expremon de toutes les penrées pombles;
I~
pauvro–
lé confine dans la feule privatioo du n"cemire,
&
quel–
quefois elle na't de la Curabonc,iance du fupertlll. Pre–
ne? garde qlle ce ne foit le eas de vo,re mérhode, oti
le trop de vOes que vous embraffez pourroit bien nuire
i
eelle que vous deve? VOllS propoCer unlquemenr.
Servius , D onat, Prifcien, Wdore de Sévllle, eon-
1I0ilIoienr aum-bien
&
mieux que vou', les ef!ets
&
le
prix de eette hartnonía doO! vous m'embarraffez, puif–
que le I'!in étoit leur langue naturelle. Vous ave." vu
eependan! qu'i1s n'y .voient aueun égard, des que
I'i,,–
v<rfion
leur fembloit jetrer de l'obCourite!- fur la penCée :
o.do<fl,
difoient-ils;
&
ils arrangeoient alors
!~s
mots
feloa l'ordre de la eonrtruaion all3lytique, Cans fe dou–
ter que jamais o.n s'avish de
roup~onner
de
I~
mllicité
dans un moyen li raifonnable.
Memeurs Pluehe
&
Ohompré me r.!pondront qu'ils
ne pr6cendcm polnt que I'on renooee
a
l'écudo des prin–
eipes ¡¡rammatieaux
f~ndés
Car l'analyre de la pellréc.
Le fixleme exercice eonline, felon M. Pluche .
(M.ech .
pag<
[ff.)
a
rapp<lI<r fide/I<".""t
IlItX
dlfinitiom, a"x
inflexio1t5,
&
aux
petiul reglu I/Iment,,;ru ,
Jel ptlr ....
ti" '1ui co"'pofo"t eharllc phraJ< latin<,
Fort bien: mais
eet exerciee ne viem q\l' apre, que la traduaioll en
,
entieremcilt faite;
&
vous conviendre'L apparemmenr que
vos remarques gratnmatieale9 ne peu"el\! p.lus alors '/'
~tre
d'aueun feeours.
Je
Cais bien que
vo.usme reph-.
ql1ere'l que ceo obCervations préparerotlt todjours
le~
eCprits pour entreprendre avee plus d'ai11mce une 'utre
traduéHon dans un autre tems. Cela en vr.t, ma.!, 6.
vous etl aviez
f.itun exerciee préliminaire
a
la tradu–
a ion de la phrare méme qui
y
donue Iieu, YOUs en
aurin tiré l1n prn6t
&
plus prompt,
&
plus grand; plu,
prompt, paree qQ.e vous aurie... recueill; fur le cltamp
7"oYa< VIll.
.
1 N V
dan. la tradac.'Hon, le fruit d.. obfervuioas que vous
auriez fem.!es dans I'exorciee préliminaire; plus grolld,
paree ql1e I'applieation éraot C,ite plut6c
&
plus Ílnmé–
diatelnenl, l'exemple e1l mienx adapté
a
la
regle qui en
deviem plus c1aire,
&
la regle répand plus de lumiere
Cur l'excmp1e dont
le
Cens en en'
mieu~
développé . .1'a–
joOte que vous augmenteriez de beaueoup le pr06t de:
cet clercice pOllr parvemr
a
votre
tradoél:ion,
fi
la théo–
rlo de vos remarques grammaticales étoit (ilivie d'uoe
.pplicadon protlquc dans uoe eonnruaion faite en eon–
Céquenee .
" Parlez enfuite des raiCons grammarielles , dit M.
" Chompré
(Av<rt. pag.
7.), des cas, des tems,
&
e.
" felon les douze maxime fondamenrales,
&
Celon les
" eliipCes que vous amez employées: mai, parle." de
tout cela avec fobrié(é
1
pour ne pas ennuyer ni re'"
" buter les petits audireurs, peu capabies d'une loogue
" atremioa.
~a
Logique grammalieale, quelie qu'elle
" foit, en toOjuors diffieile, au-moins pour des eom–
" menrans ". Ce que je vieas de dire
a
M. Pluche,
je le dls
:i.
M. Chompré; mai. j'.joute que quelque dif–
ñcile qu'on puiffe imaginer la L ogique grammntic.k,
c'ert pounant le reul moyen sOr que I'on puiffe emplo–
yer pour j¡ttroduire les
eommen~ans
ir
I'étude des lan–
gues ancienoes.
11
faut affOrémeot faire quelque fonds
filr
leur mémoire.
&
lui donner ra tAche; tout le vo–
qbulaire en de Con reffort: mais les mener daos les
romes obfcmes d'une langue qui leur en ineonnue, Cans
lem donner le Cecours du tlambeau de la Logique, ou
en port:mt ce Ramheau dcrriere
cu~,
au
tieu ae
les en
faire préeéder. e'ert d'abord retardor volomairement
&
rendre illcertains les
pro~res
qu'i1s peuvent
y~
faire ;
&
e'ert d'ailleurs
fair~
prendre
a
leur e!j>rit la malheureuCe
habitude d'aller Cans raiConnaer;
e'<jI,
pour me Cervir
d'un tour de M . Pluche,
aCCOI(tum<r l<1Ir cJprit
ti
fo
familiarifor a'/lec la jlf/piditl.
La
Lo~ique
grammatica–
le, j'en eonvlens , a des difficultés,
I!i.
méme tres gran–
de" puiCqu'il
y
a
(l
peu de maltr.s 'lul paroiffent I'en–
tendre! mals d'oti viennenr
ces
diflleultés, r. ce n'ea
du peu d'applie.tion qu'on y a donné juCqu'ici,
&
do
préjugé oti 1'0\1 en, que l'étllde en en reche, pénible,
&
peu fruaueuCe? Que de bons eCpri!s ayent le eoura-
' ge de fe meme au-deffus de ces préjugés,
&
d'appro–
fondir les principes de
eCHe
íCience;
&
Pon en verra
dirp.ro'tre la Ct!ehereffe, la peine,
&
I'inmilité.
En~ore
quelques Sanaius, quelques Arn.uds,
&
quelques du
~arfals;
car les
progr~s
de. l'eCprit
hum.inonr effell.-
. uellemene de la lenteur;
&
J'oCe répondre que ·ee qU'11
faudra donoer au x enfans de eetre logique, Cera e1air,
précls, mile,
&
Cans diffielllté. En attel}dant, rédui–
Cons de norre mieux les principes quí leur Capt néeelf.1i–
res; nos efforts, nos errcurs
m~mes,
amenerollt 13 pcr–
fea ion : mais il ne faut rien attendre que la barbarie,
d'
un
3b:mdon abrolu,
QU
d'une
cOLltine
avel1g:1e.
Encore un mot Cur certe harmonie eoehamereffe,
a
laquelle on Caeri6e la conrtruaion analyeique, quoiqu'el–
le Coi! fondée (ur des príncipes de Logique, qui ont
d',utant plus de droit de me paroltre sOrs, qu'i1s reu–
olaem en leur faveur I'ull.nimité des Grammairiens de
tous les tem's M . Pluche
&
M. ChomRré Centent-i1s
bien les dilférenees harmoniques de
ces
irols eOllllru–
aions également latines, puirqu'elles follt égalemenr de
Cicéron:
/~g;
tlldS
/itteraJ, litteras tuas accepi, tuas
aeúpio fitteras?
S'ils démélenr ces dilférenees
&
leurs
cauCes, ils l'eronr bien de .eommuhiquer au publie leurs
lumleres Cur un objel fi
intéreff.nt; elles en Ceront d'au–
tanr mieux aceue¡llle" qu'ils (hnt le, feuls apparemment
qui puiaeat lui faire ce préCeot;
&
ils doivenr s'y
pr~ter d'amant plus volontiers, que cetre théorie ert le fon–
dement de leur' Cyrteme d'enfeignement, 'lui ne peut
avoir de fo¡¡dité que celle qu'il tire de ron premier prln–
cipe:
~ncore
falldra-t·il qu'i1s y ajoutcllt la prcu\'e q,ue
les
droi[~
de
ecUe
hanuonie
fOl1t
inviulables.,
&
ne doi–
vene pas
m~me
céder
a
eeux de la ,.;fon
&
de I'inre\–
ligence . M ais eOllvenons pluc6t que par rapport
a
la
r<liron toutes les conllruaiolls ront bnnne;¡ , H elles ronr
ehires ; 'l,ue la clarté de l'énonciation ell le (eul objet
de la Grammaire,
&
la feule vae qu'l1 faille re prop.o–
Cer dans l'étllde des élémens d'une langue; que l'har–
mome, I'élégance, la parure, iOnt des objets d'un (e–
cond ordre, qo¡ n'ont
&
ne doi'venr avoir lieu qu'aprcs
la clarté,
&
jamais
ii
Ces dé·pens;
&
que l'étude de ces
agré mens ne doir vCllir qu'apres eelle des élémens fOIl–
damentaux,
a
moíns qu'on ne vcuille rendre ¡nmiles
f~,
erfor!s, en les étouffant par le eoneollrS .
.
Au Curplus , qui
emp~ehe
un maítre habiJe, .pre.
q.u';1 a eonduit
Ces
.!Ieves
a
l'inrelligqnee,
d~
(ens, p.r
rallalyCe
&
la eonllruéNon grammati'cale, de leu r raire
X
11:
x x
rcmac-