1 N T
Les
in/uditI
prononcés par Alexandre TII. ne
fu~ent
pas m?ins rigoureul que
eeu~ d~
res
p~éd~"etreur~.
II
défendlt aux prélalS d' Anglel<rre ver! I an 1169· 10fll.–
c e divin
&
t'adminifiratiOIl
des
f3cremens , hllrs
k
bar
te -.
me
311X
enfau5 ,
&
la conteffion
3Ul
mou,rans; le.
rOl
d' Anglctcrre rendit une
ordlH'lnanCe
po;tam, que
ti 011
tr<luvo;t dans Con royaume quelqu'un ehargé ¡lo kltres
du pape ou de I'arehtveque pOrlant
in;erdit,
iI
(eroil
puni camme
tr:litrc.
Le ro yau me d' :\
n~l.terre
fu< eDeore mis en
i,,!ud~t
en 1l0S. par IOnOCCnl
111.
par~e
que le rOl Jean avoll
fail eharrer les moines de Canlorbcry,
&
s'élOjt <lJIparé des
biens de l'archcvéehé.
L e eoncile J'York tenu en 119) , hirra
a
13 diCcré–
tion des
év ~ques
d'uree des
jn¡.~rdits
comme i1s
Ju~e
roieot
a
propos, de
pellr
que les
interdiu
gélléra~x ~
de longue duré" nc doonaífent oeealion aux A IblgeolS
qni élOienl répandus dao plulieurs et¡droits de
J~
pro-
vine., de Cédu;re les gens fimples . . .
.
.
Sons Tnnoceur
111.
en 1198, Ratoter mOIO.e de, CI–
teaux, envoyé par le pape po" r rompre le manage d 1\1-
phonCe roi de L éon, qui .voit é pouré
11
tille d' A1-
phonCe roi de Caaille Ion
eo~lin,
pronon,a une exeom–
munication contre ce
prin~e,
&
mit fOil rOy:lume en
¡,;terdi, .
UII
de eeux qui tirent le plus d'impreffion, fur eeluj
que le méme
lnllo~etlt
111.
13n~a
en 1200 contre la
Frlnee . Pierre de ,Capoue étoit
eh~rgé
¡l'obliger Philip–
ped'}uguOe de quitter Agnes
&
de repretldre lngerbur–
oe;
&
n'y aya!), pas réuffi, il publi. le tr Janvier la
fentellce
d'interdit
Cur tout le royaume, qui avoit été
pron0geée par le pape. Le roi en fut
fl
courroueé qu'il
charra les éyeques
&
tous les autres ecciéfiarliques de
leurs demeures,
&
con6 rqua leurs biens; Cet
i"u,dit
fut ob.crvé avee une extreme rigueur.
La chroniqlle anglicane (dans le · P. Martene,
tomo
V.
pago
868) dit que toot aae de chrin iniCme, hormis
le baplC!me des enfalls, fnt
i»lerdit
en
Fran~e;
les égli·
fes fermées , les ehrédens en étoient eh.rlés eomme de,
ehiens ,' plus d'offi oe pivin ni de Cacriljee · ¡le la meífe;
plus de Cépulmres eeciéliaa iques pour le, ¡léfums; le<
c,davres aband onnés au haCard, répandoient la plus af–
freuCe infeaion,
&
pénétruient d'horreur cenx q"i Itnr
..furvivoient;
iI
ell na u·t un CehiCme entre íes
év~ques .
. La
~hronique
de Tours fait. la meme
deC~rip¡jon;
el–
le
y
aJout~
Cenlen.lem un tralt remarquable, confirmé
p~r
.M. F le.ory,
I,v. Ixxvj. n.
40, qui di que le Cain,
vla~lque
étoa cxcepté,
comm~
le bapteme, ds:
cett~
pri–
valla n des choCes Calores, quolqu'on
refllC~ t
d',iIIeues la
fépul ture apres la mOrt:
Nlllla
alehrflh.""tr
in «eleJia
J'a.,rarrunta
~e'
divina o.tficia , prt2ter
7JitJticll,,!
'
&
bap–
t ijma .
Les ehofes demeurerent pendanr neuf t)1ois dans eetre
(J1U.tion, exeepté qu'au bout de quelque tems lnnoeent
11
I.
permit les prédicarions pendant
I'i»/erdít
.
&
le Ca–
crement de eonfi rmalion;
iI
permit meme d'e dontter
l'euehariUie aux eroiCés
&
. ux- étrangers dans les lieol
ínterdiu,
&
d'y cé lébrer I'of!ice de I'éf(lire
a
deux ou
trois , Cans ehalH. On moMra eneore dans la fuite l.
gr~~de
CévéSÍlé des
ín~tyd!tI,
par rapport au ('eandale
qu lis eauCotent dans I éghCe; G régoire
IX.
yers l'sn
J
23<:' permi¡ de dire une meree
·bine
une fois la Cemai–
(le, Calls Cooner, les
porte~
de l'égliCe fermées; Soni–
face. V
lIt.
en 13<;>0. peF'!ltr la confellion pendant
l'in–
:.rd,t,
&
ordonn. que l on eélébrerott tous les jours
une meree,
&
que I'on diroit I'" ffice mais Cans ehant
les portes de l'égliCe étant fermées,
&
fans fonner,
~
la réCerve des
~ours
ColeTnels de N oel,
P~ques,
la Pell-
.
~eci\te
&
de
!
AI{omptloll de N. D . que I'of!iee divin
feroit ch,"té les portes ouvertes
&
les cloehes fono
Dantes .
.
.
!
L'ar.ehev~que
de Strigonie, aoquel le pape avoit donné
commlffion de
r~former
plulieurs dérordres qui ré–
gnoient en H o ngrie ,
n'ay~ot
pu y parveoir, avoi, mis
en t 232 ce royaume en
interdíl.
Pour le faite lever
le roi
I':nd~é donn~
I'année Cuivante une eharte, par la:
quelle 1I S
~og.geO\t
de ne plus Coulfrir
a
I'avenir que
le~
Juifs
&
les Sarralins llceupal1ellt aucu·ne chargo pu–
~I¡que
:n Ces états" 11i qu'ils eulrenr dCs e[elavés chré–
ll~ns ;
11 promll auln de \le eontrevenir en rien aux pri–
vlleges des cleres,
&
de ne lever aueune colleae Cur
cux ,
metn~
de'
~onCul~~r I~ p~Re ~ot¡ehant
les impo·litions
(~r.
Ces autres CUJets:
I·",urd,t
ne fut levé qo'a ces
t
OUO
dllloos; rnalS !a eharte fut fi mal exéemée que le pape
en fit des plamles des rallnée íilivante. '
..
, La ereirade. !'Iue 1'00
Fr~ehoit
en f248 contre l'em–
perour Frédérlc , ayam neealionné un' Coulevemem du
people 3
R:iti~bonne , I'¿v~quc e~écutant
les ordrés du
pape, les
~J:~ommunia
&
mit l. ville eü
i"t"dil .
.
1 N T
A pre. le maflaere des vepres ficiliennes en 1182,
M artín IV . mit le royaume d' Arragon t:n
;nltra';:,
&
prollollp par Centenee la dépolil:nn ae Pierre, roi d' Ar–
ra¡;on; ccne rentcnce ne fut
POilll
c\écutée,
&
Il's ec–
ciélialliques ele tous les ordres n'obrerverem pninr
I'in–
tudJt;
le pape n'en fut que plus nnimé
COntre te roi,
&
ti
t
pd~her
la cruilad. cOlme lui.
11 y cut en 1189
110
eoneordlt entre D enis, roi de
Portugal ,
&
le elergé de ron royanme ; !eurs dilférends
dllr.oient
d~puis
long+tems,
&
le
.royal1l1lc
étoir
en
inter–
die
depuis le ponti6eat de Grégoire
X.
L es V énitiens en eJTuyerent auffi un en t
~09
pour
s'~tre emparés de Ferrare que l'EgliCe romame pré[cndoit
etre de Io n domaioe; ils ne laireerent pas de g.rder leur
conqué,e.
L es F loremins en pCerent de meme en 1478, lorCque
Slxte IV. jen. un
inttrdit
Cur la ville de Florence pour
I'atramnat des Médi¡:is: eel
illl,rdit
ne fut pas obCervé;
les Fluremins obligerent les prétres
a
cél~brer
la m eífe
&
le Cervice malgré la défenCe du pape ,
LorCqu'on avoit fait quelqne accord au
pap~
ou
a
l'é–
veqne qui avoit prononeé
I'inu rdit,
alors i) le levoit
plr un aae ¡;,Iemnel, comme lit Jean
XXII.
par one
bulle du 21 Juin de ladile aonée, (lar
laqu~lIe
ji
leva
les eenCnres qui étoient jeu ées depuls qualre ans fur la
provinee de
M~gdebourg,
a
cauCe du meurtre de Bur–
chard , arehevéque de cette ville .
Ce qui ell de fingulier, c'efl que le, fouveraios eux–
memes prioiem quelq uefois les éveques de prononeer
UII
interdit
fur
les rerres de leurs
vaffaux, s'i1s o'exé–
cutoient pas les conventions qui avoicllt été fa;tes 3,Vec
cux, comme 6t Charles V . alors régenr du royaume,
par des lemes du mois de Fénier 13)6, confirmatives
de celle¡ de
G~y,
comtc! de Nevers,
&
de Mªthilde
Ca femme, en fa v.!!llr des p.ourgeois de Nevers;
a
la 6n
de ces leures Charle,s
V.
pne les areheveques de Lyon,
de Bourges & de Sens, & les é veques d'Auton, de
L anares, d' Auxerre
&
de Nevers, de prononeer uo..
eIco~ml1nication
contre
te
colOte
de
Nevers,
&
un
in–
terdit
fut Ces terres, s'il n'exéeute pas l'aecord qu'¡¡ a-
voit fait aVee Ces habitans .
'
On trouve dans le ,"eueil des ordonnanees de la twi–
neme raee plufieurs lemes Cemblables du roi Jean, qui
autoriCoitnt le, éveques
a
m eltre en
int,rdi,
les Heux
dom
le
Ce:~neur
tenreroit d'enfrdndre les privileges.
Les
i"urdítI
les plus mémorables qui furent pronon–
eés
daos
·Ie xvj . /ieele,
fUr<ot
eelui que Jules 11. mit
Cur la Franee en 1) 12,
¡¡
eauC. que le roi avoit donoé
des lettres patentes pour I'aceepratioll dll eondle de Pi–
fe; I'aulte fut eelui que
~iXte
V. mit Cur l'Angleterre
en 1,88, pour obliger les J\nglois de relltrer daos la
comtnullion
rOlnaine;
mais
iI
n'y en eut
pt)inr de plus
éelatant que ee!tli qUf: Paul V. plOnon,a le 17 A vri!
1606 calme l'état de Venife pour quelques lois qui lui
parurem eontraires a la
Ii
:erti! des eecléfiafli'lues . Mé-
7.eray
r~pporte
que eeue bulle fulminante fut envnyée
a
toUS les
~veques
des te, res de la
fti~neurie
pour la
publier, mais que le nqmbre de
eet1~
qui obéirent fut
le plus petit; que le fénal y avoit dlloné fi bon ordre,
que ce J(rand eoup de foudre ne mit le feu nulle pan;
q ue le fervice divio Ce 6t toujours dans l'égliCe
ii
por–
tes
oúv~rtes ,
&
que I'gdminil1,ration des
C~eremens
con–
tinua
'it
I'ordinaire; que tOUS les anciens ordres religieuJ:
n'en branlerent plS, mais que
pr~fqu~
tnus les nouveaux
fonirer.¡ des
terr~
de
l~
Ceigneurie, partieulieremeot les
Capucins
&
les Jéfuites, qui étoient toUS deux fort at–
taehés au f:iint pere. Ce dilféreod fut terminé
~n
1607
par J?<ntremife d'Henri 1V .
&
des cardinlqx de J oyellCe
&
du Perron; le earejin.1 de JoyeuCe alla
a
Venili: le-
ver l'excommunication.
.
11
Y
e·ut encQre deux
;"terditf
qoi fi[ent
b~au~oup
de
bru;t en France; l'ul) fur mis fur la vtlle de Bord!!2ux
eo t(j33 par
I'~rehcv~que,
a
I'oce~lion
d'un dilférend qui
s'éleva entre lui
&
le ·due d'Eperllon; I'autre fut pro–
lIoneé en [634 par l'évéque d' Am iens eontre
le~
habi–
taos de 11 ville de M unneuil ponr des exees qu'ils a–
voiellt eommis Cur lui daos I'églif< meme, pour empe–
eher qu'il ne donnal 3 une autre paroill'e UDe portion
des reliques de S. Vulti ; ,ette affaire dura jufqll'en Se–
ptembre 163) que le prélat rendit lUle Celltence d'ab–
folmion
~
certaines charges
&
eonditions,
l~quelle
fut
pu~liée
&
exé.furé~
le 28 Septembre de ladite année.
L'i"terdit
d'oit
~rr¿
pronolleé avee les
m~mes
formes
que
l"excommunic!ldoll,
par écr'it, nommémen[ ,
2VcC
expreffion de la ea!lCe
&
apres trois monitil)ns. La peine
de ceUI qUt
~·iolellt
I'interdlt,
en de IOmber daos 1'<1-
cornmunication ; mais en finilfam ce' article,
il
Y
a deux
obCervations e1Ié!,Cielles
a
faire; l'une en que comrne
.
l'jntcr-