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1 N T

prém~turóment

des choCes • eux léguées, añn que cet

hérnier ou polfelfeur les ayant répé,,!es , fOt en éut

d:excrcer la f.lcidie JY.1r réleOlion, plutót que par \ in·

dJcauolI.

On -appelloit

interdia/l'" fa/via"«,,,

celui

qu~

Ie.pré–

leur accordoit au propriétaire d'un fon1, pour Ce mel·

Ire en porrdlion des choCes q ue le fermier lui avoit obli–

gées pour les fermagos.

Les illterdits

,.n.illend~

poffeffiollis

é(o!ent cel1X ou

chacun des contendans prétendoit avo'r la polf.llion de

la choCe,

&.

vouloit la garder pendan! la conteftation

fur

b

propriélé: ceux·ci ttoient de deux ¡¡,,!es; Ca·

voir

1

l'íntcrdit

lit;

poJlidetú

qui avoit ticu pour les meu–

bies,

&.

qui s'accordoi!

a

celui qui avoi! la polfcllion

au tems que

)'interdit

~(oi(

demandé,

&

I'inrcrdil

nt;

lIbi

pour les immcubles,

ii

I'égard derquels on donnoit

la polfeffion

!l

celui qui avoit po(Udé pendaut la plus

grande partie de I'année . II yen avoit un troifieme con–

'il

u en ces termes,

'l"Dd

,,.

"il fine

ei

'fui in pOffiJlionem

m

iffill

di·

11

n'y

avoit qo'un Ceul ¡nterdit

ru"perandd! poffiJlionj¡,

qu'on

~ppelloit

Imde vi;

par lequel celui qui avoi! óté

dépouill é de

12

polfeffion d'un fonds, demandoit d'y

~trc

réintégré.

L a derniere divifion des

;"terditl

étoit en fimplos

&

doubles;

les

limpIes ótoicnt ceUI

OÍ!

I'un

des

deux con–

lendans éroi! demandeur,

&.

l'autre défendeur, tels que

les

interd,t.J

rctlitutoires

&

elhibitoircs. Les

;nterdits

doubles étoient ceUI ou chacun éloit demandeur

&

dé–

fendeur; comme quand

toUS

deux Ce diCoieot avoir la poC·

fcBion .

Chaque

inecrdít

avoit Ca dénomination particulicro ,

fel"n la matiere dont il s'agiófoir.

Voyn

le titre des

ÍJ,–

I"diu

au cod., au digefle,

&.

aUI infti,"les,

&

la

J

u–

riCprudence do M Terraffon,

p'a.~.

326

&

3t7.

Daos notre urage

00

a ruppnmé tomes les formules

¿es

interJitJ,

&

naus o'en connoilTons que de-ux; fa–

voir, cdui

retinend~

poff(ffioniJ,

&

celui

rec-lIperandtC

pOOCJli011ÍJ.

Le premier ell connu Cous le nom de

com–

p/áinte,

!'::UUre faus

le

nom

de

rlintlgrande;

Pune

&

l'autre n'ont Iieu que pour les immeubles.

Voyez.

COM–

PLAIl.¡TE

&

R ÉINTÉGRANDE.

(A)

lNTERDlT,

(Jltri(prttd.)

efl aum une cenfure ecolé·

lialtique;

&

uoe excommunication gónérale que le pape

pranoHee cootre lout un érat, ou contre un

dioceCe,

une

ville ou aUlre lieu,

&

qudquefois contre une Ceule.égli.

fe (lU chapelle; chaque évéquc peut auffi en prononcer

dans Coo dioceCe .

L'cffet de

I'int"díl

efl d'empécher que le fervice di–

vin ne loit célébré daos le Iieu qui

di

intudit;

qu'on

n'y adminiflre les facremeos,

&

qu'on accord. aux dé–

fullts la répulture eccléliatlique.

Ces fortes

d'intudill

Com appellés

r!cts

ou

locaux,

pour les

difiin~uer

des

interdits

perfonnels, qui oc lieot

qu'une reule perronne, COlt eccléuaflique ou la"-que.

L'objot de ces fOrles

d'interdi'l

n'ótoit, dans Con ori–

gine, que de punir ceux qui avoient cauré quclque lean·

dale public,

&

de les ramener

a

leur devoir en les obli–

geant de dem.nder la levéo de

I'int"di,;

m ais daos la

fuile ces

intcrd,tl

furent auffi quelquefois employés abu–

fivement pour des affaires temporelles,

&

ordinairemem

pour des i",érets perConnels

ii

celui qui

pronon~oit

l'

in–

ludít.

el)

Le< dix premiers fiecles de l'égliCe nous offrent peu

d'exemples

d'i"terditl

générauI.

On trouve IIéanmoins dans les lertres de faint Bafile

quelques exemples de cenCures générales des le iv. fie–

cle.

U

oe

de ces lemes eft COmre un ravilfeur; le faim

prélat y ordonne de faire rendre la tille

3

Ces

parcns,

d'exclure le ra vilfeur des prieres,

&

le déclarer

e.com

ml1nié

avec

Ces coniplices,

&.

toute Ca mairon pendant

trois

,oS;

iI

ordonnc auffi d'exclu« des prieles tOut le

pel1ple de l. bom gade qUI

a

re<;u la p<rConnc rovic.

Auxilius jcune éveql1c excommunia la fam ille emicre

de Claciclen; m ,is lai", Augu(!in deCapprouve celte

couduile.

&

C,illt Léon a élabli les memes m'limes

que r.int Augullill daos une de fe, leures aux éveques

de la proviuce de Viellce.

rom,VIII.

(1) Ce n'di pa· (c:ulcment le

doae

Ger(on qui d3t" (on

tfait~ ~,

I

Y;I.

¡f,ri,••

U

i,O,

4.

t.r.l/.

7. ) auclte avcc d.,

HJlc:u.r

que daos let

ficck t

~lfél

Ql1euiuc.t

~nncurs

Ec::eléli¡.¡Ctiquc••

avoie!u

3bufé de leur

ponoir

en fulminant

m"I.~-propo'

les

ccnhHes

d~

,oESlire.

8cnotr

XIV.

<.c

celebre

&

immortd fouverain

l'3R:c:ur,

'Iu'on

pcUI

mémo

..ppclltt

¡Jodellf

de

l'E.glirc

I

le: confirme encore.

d,tn~

le:

chapo

1.

Linc

lo.

Jt

{:lft.J. ¿jolU{.tI...

I'on

(.,i~

que .rar

cene

rairon

¡'Ea

,¡¡re:

ne

pLn

fe dirpeDlcr d'arrftcr UD 6 Staod mal

&

un

fi

gran4

1 N T

Ces

inttrdits

géoél3ux ¿toient toujours en q..elque

Cone pcrfonnels, rarce qu'on [llpporoit que tous c<ux

COotre leCqucls ils étoicm proooncés étoient complice,

du

cl ime

Les premiers

¡nterdits

IOC3UX

fe [rouvent d3ns I'égli–

Ce de F raOCe Pré!exta!

é

"~que

de Rouen ayam été af–

C.ffiné dans ra propre égli.e

eo

f86,

LellJovalde

év~que de Bay.ul, alors l. premiere églifc de cerre provin–

ce, mit mures les églifcs de Rouen en

¡nurdit,

défen..

da", d'y célebrer le Cervice divin ¡uCqu" c. que l'on

c(u

trauvé I'ameur

du crime.

L e

con~i1e

de T olede teou en

683,

défendit de met–

tre les

é~l!res

en

interdit

paur des rdrcntimcns particu–

hers; celU1 de

tricéc

lenu en

787,

défcndi! paceillement

aur évt!ques

d

Inter:itrt

qudqn'un pat palfion, on

de

fecrner une égliCe

&

inurdire

l'offi..:e

exenylnt ra cale–

re Cur des chOles illfenlibles. Le cnneile tile méme deux

cas

f~ulement

ou

I'murdit

local

peur

t':[re prononcé;

enCOre

n'dl-ce

qu'aUt3nt que (ome

la

ville

ou

commu-

n~uté

efl coupable ou complice du cril"e . L a pragm.–

tiqul!·Canl'lion

tito

la,

&

le concordat

tie.

1), portcnt

la

m~me

choCe.

Celui de R avenne< tenu en

1 3 I

4, Mfendit d'en pro–

noncer

poor de.:;

caure" puremem pécllniaires. L es peres

du

cOllcile

de

Aisle

fea.

xx.

ordonnerem

que

I' inurdit

ne pourroit

~tro

jOlté contre une ville que pour une fau–

te norable de eelle ville ou de fes gouvernellrs,

&

non

ponr

la

fume

d'unc perfonne particulicre

o

Quelquefois

I'int~rdit

éroit

qllalifi~ d'~x,oYttmunica­

tion;

ce fm ainfi

qu'Hincmar

évcque

de

Laoo ex com–

mlloia en

g70

toute une paroilfe de ron diocere; ce que

l'on

peut

re~arder

comrne un

;l1t~rd;t .

11

en

efl

de

m~me

de I'excommunication qu' Aleuio

éveque de Llmoges pronon,a, au rapport d' Ademar,

contre los

é~lilc:s

&.

mnnafleres de fon diocere;

iI

ap–

pelle cene excornmunlc \tion

IUU

noltvelle obJervance;

ce

qoi r..,it

Clounohre

que

l',nterdit

n'éroit pas llne ancien–

ne pratique.

Le coocilede Limo,es tenu en

to31

fait mention qu' OI–

dérie abbé de raillt MartÍal de

Limo~es,

propoCa aux

peres

du

concilc:

un nou veau remede, qui

érolt

d'ex–

commun!er ceux qui o'acquierceroioOl pas

a

la paix de

l'é~liCe;

de oe les point inhumcr apres leur mort; de

Mfendre le fervlce divin

&

l'adminilll3tÍon des Cacre–

mons,

a

la réferve du bapteme pour les enfans,

&.

du

viatique pom les moribonds,

&

de lai(fer les aUtels Cans

ornemens; c'ell

ailll1 en

effc.!c

que 1'0n en

ura

dalls

les

Iielu qui fllrcm nlis

en

illterdit .

Les

¡',1urdits

rres·c

mml1ns

daos l'on1.ieme fiede,

princrp.lement fous Gréj\o ire

VII.

ont fair croire , queJ–

ques auteurs que ce pape émit I'inventcur de cClle efpe–

ce de cenCo 'e.

11

ordonna que les portes des églifes Ce–

roiem fermées par les Teligieu x,

&

qu'i1s ne ronneroient

point leun doches:

Y

ves de Charlles en fait memion

dans plulieUls de Ces épirres.

Plufieurs

ev~ques,

a

I'imimion de Grégoire VII.

prononcerent de pareils

;nt~l'ditJ

en

différcmes occafions

contre des villes

&

des communnUl¿s de Icur dincele.

Vers l'ao

112"",

Cal ixte fl. défendit le

Cervice

divin

dans les terres des croirés qui n'acco mpliroiem pas leurs

vreox, perrncrc31lt

feulemcm le

bapt~me

aux

enfans

)

&

la confeffion aux moribonds.

II

yeut nn gralld !louble en France en

I

14!,

a

l'oc–

calion du fiege de Bourges ; le roi .y.m

refuf~

de con–

Ceotir

a

I'éleétjon de Pierre de la Chirre, que le pape

Innoceot

11.

.voir fail élire

a

la place de I'a<cheveque

Alberic mort I'année

préc~dente ,

le pape m"

toute

la

France en

;nurdit.

Eugone

111.

vers I'an

IlfO,

d ' fendit

\a

célébratiolt

du fervice divin dans les é&liCes de certaines religieuCes

déréglées .

Adriell IV . n'ópargna pas la ville méme de Rome ,

Le cardinal Gerard y ayam été altaqué & blelfé par

<¡uelques

Cédit.eu

< excilés par Arnaud de Brelre , qui

fe mailltenoil toujours dalls certe ville rous la prote–

étion des llouveaux Cénateurs, le pape mit l. ville en

il1t,...dit,

&

oblilleJ les Cenateurs

a

chu(fer A,rnaud

&

fei

feéhteurs .

Q

q q q

Les

derordre: comrne

0" JX!Ot

..

oir

d:ms te

Concile

de

Tren-te

eh

]1(.

(dfi",n:

H.

dt ,.,/ormll,i6nt;

c'l.:1l: auffi

ce que

d~c,el.a

te

prcmicp

Concilc

de

COlog'lc. Cela n'emj'cchc p.u.

c:epembnt

de

croire avec;:.

cercitudc que le,

interdin

rrononcé quelquefoit

a

IOoecarion

de.

atr.lire,

rcmporellt"..t ,

1'0l1yoie H aVOL,

pOUf principal objet

J'enga-

8H ks fiJele,.

Contre- lerquels

00

pronon~oh

de

telle __

cen(urel ..

• re

de61l:er de

qu~lqlle. 3~ion.

que

1l:!1

Evc?:'{uc.

qtli

viyoicnl

~

Llr. ayoico, FII avt:c

quelqoc fondcmco,

croire

lojune•.

(W)