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668

1 N T

Mais comme ces ordonnaDces ne coneernent ordiaai–

,ement que des obJets de poliee, elles foOl de droit ..

~cuto;res par provilio",

&

nonobllant l'appel , a-moins

que le confeil n'ait

jU5~

• propos d'aceorder des défen–

res; ce qu'il ne fair que raremem

&

en conooiíTanee de

caule.

Les

ilJl",dans

nomment des

fubdélégu~s

dans les dif–

f¿rcntes parties de leur

g~n~,alit~;

ils les chargent

I~

plus COllvent de la difeuOiun

&

infl,uélion des affaires

fur lefquelles ils fone des

p,oc~s-verb~ut,

&

donnem

des o,donnanees po", fai,. venir devam eux les perfon.

neS

i",ére!T~es,

ou pour autres objees femblables.

Mais leur< ordonnanees ne fom répueées que des

avis

a

l'int",d(/l1t;

&

r.

les parties ont

a

s'en plaindre,

elles ne le pcuveu¡ adrefler qu'i lui ,

/1

n'efl permis <le

fe

pourvoir par .ppel, que eonere eelles que

I'intendanl

rend

lilr

ces pruces-verbau. de

Ces

(hbMlégIl6s;

iI

n'y

• que I<s ordonnanees d'un

fubdélégu~ ~éné,~l,

dOllt

I'appel puilfe élre

re~u

au conCeil, paree qu'il a une com–

miffion du grand fceau, qni

l'al1loriC~ ~

remplir tou¡es

les fonaio(}s de

l'intfndtJIlt;

mais

c~s

commiffions ne

fe

doonene q,)e quaud

l'i"t",da1l'

efl hors

d'~tae

de va–

qde,

a

fes fonaions par Illi-méme, co mme en eems de

guerre, 10rCqu'il ell

obtig~

de Cuivre les

arm~es

en qua–

lieé

d'illlmdant

d'armee .

(A)

L'autorité des

inundanJ

en.

camme on

le voit,

tres–

¿tendue <la05 le pays d'éleélion, puiCqu'ils y <lécidem

feuls de la répar!itioa des imp6es, de la qu.milé

&

du

moment <les corvées, des nouveaux babliCfemens de

commercl', de la dHlribueion des eroupes dans les dif·

féreos endroies de la province, du prit

&

de la répor–

tition

d~s

f.ourrages accordés

.tu

lIells

d~ gu~rre

; qll'en–

fin c'rll par leur orqre

&

par leur loi que fe font les

.cha~s

des denrées , pour

re~ptir

les

m~gafins

du roi

¡

que ce fOlie ell. qui prélidene

:1

la levée oes milioes ,.

&

décidem ks diffi cul!é, qui Curviennenr a ceite occalion;

que

,'en

par cux que le mininere efl inflruie de

1'~la!

des provin'ces, de IQurs produélions, de leur<

d~bOlIChés,

de leur< eharges, de lel1" penes, de le'lrs relfources,

&c,

qu'enfin fous le nom

d';nt,ndam

de juClice, po.

Iice

&

finances, ils embraffelle prefque toutes les parties

d'adminillratlon .

Les

~t3es

provinc;aux Cont le meilleur remede aux

inconveniens d'une grande monarcnie; ils fom méme de

)'eflence de la

mOllarcru<:,

qui vcut non des

pou1JuirJ)

mais d!s

eorpJ intermldi"i,'eJ

entre le prince

&

le peu –

pIe . Les

~Ials provillciau~

fom pour le prinee ulle par–

tie de ce que ferQiene les prépoCés du prince;

&

s'oIs

fonr

:1

la pl"ce du prépofé, ils ne veuknt ni ne pell–

"ent fe meme a celle du prince; c'dl eOlle au plus ce

qUe:!

I'on

pourroÍ[

crailldre des états généraux

I

Le prince pellt avoir la connoillance de I'o,dre gé–

néral,

des

lois fopdamenralcs, de la

fitu~lÍon

par rap–

port

¡

I'éeranger, des droies de fa n Ition,

éjc,

Mais fans

le

fecours des élaes provinciaux,

iI

ne peut

j.mais favoir quelles font les richccfes, les tbrces, les

rcffources; ce qu'i1

~eu[, ~c

qu'il do;t lever de troupes,

d'im pÓls,

&c.

En France,

l'aurQrie~

du roi n'efl nulle part plus re–

fpeaée que dan les pays d'ét. ts; c'efl dans leur au–

gulles a!Temblé. s 011 elle porolt dans eOllle Ca (plcodeur.

e'efl le roi q\li convoque

r~voqQc

ces alfemblées;

il en nnmme !e préfidem,

it

peue en exelllre qui ba n

lui f<mble ;

iI

Y

ell p!éCelle par

Ces

cnmmilfaires . On

n'y faie jamais entrer en qu<flion les bQrQes de l'aueo–

rilé; on ne balance que Cur le chQix

d~s

moyens d'obéir ,

&

ce fom les plus prompes que d'ordinaire on choifi! .

~i !~ prQvinc~

r. erOllve nor< d'ét3t de

pay~r

!el

char–

f(es qu'an lui inIPoC;', elle fe borne

a

<les repréCcnla–

tions, qui ne foOl jamais que I'expofieion de leQr fu b–

vendon

pr~fellte,

de

I~u"

effores paffó , de leu" be–

foinl aéluels,

d~

leurs moyens , de leur lele

&

de lenr

refpeél. Soie que le roi perfévere dans

C~

volomó, foil

.qu'il la change, eou! Qbéit . U ap'probatlon que les nOla–

bIes qqi compoCent ces éeaes, donnene

au~ ejem~ndes

du

prince, reryem

a

perfuade,

~lIlí p~lIples

qu'elles éeoient

JUlles

&

néceffalres; ils COIl! intéreCTés

¡¡

faire

ob~ir

le

pellple promptcment: on donne plus que dans les pay'

d'é ,caiol), m lis on donne

libr~ment,

volontairemem,

a vee

~ele ,

&

on efl

CQIlt~ot.

I;lans les pays

~cl~ir~s

par la cominuelle difcuffion

des affaires, la eaille fur les biens s'efl

~tablie

Cans d,ffi–

culté; on n'y cOl)uoil plus les barbaries

&

les injuflices

de la laille

perfonn~lIe.

On n'y voit poim un colleéleur

fuivi d'huiffiers ou

Ii~

foldaes épier s'iI pourra décou vrir

&

faire veodre qQelqqes lambcaUI qur rellen[ all

mif~rabie pour couvrlr res enfons,

&

qui Com

a

peioe

~chap­

p~s au~

cl{cueion, de

l'ann~c préc~deotc ,

00

o'y

voi!

1 N ' T

poiot cetre multitude d'hommes de fin.nce qui abrorbe

une pltlie des imp6ts

&

eyranllile le peuple.

11

n' y a

qll'nn

Ir~ Corier

géntral pour toute la

provinc~;.

ce [out

les ofliciers

prépof~s

par les élaes ou les omelers mu–

nicipaux qlli, fans frais, f. ehargene de la

r~lIie.

Les eréforiers particuliers des bourgs

&

des villagos

001 des gag.s madiques; ce 10m eux qui

per~oivel1t

la

eoille dnne ils répondent; eom:ne elle ell Cur les foads,

s'il

y

a des

d~lais,

ils ne riCquent point de perdre Ieurs

avances, ils les recouvrellt fans frais; les délais fon! ra–

res

&

ks recoovremeos preCque toUJours prompts .

00

oe voie poim dans les pay.

d'~eaes

u ois ce"e col–

leéleu" bailtis ou maire' d'une feule province, Bémir

une année entiere

&

plulieurs mourir

daos

tes PiICons

'1

pour n'avoir poim apporlé la eaille de leur< villagos qu'

on a re!ldus inCol vables. On n'y voit point charger de

7000

Jiv. d'imp6es un village, dom le eerrieoire prod'lit

-4000

tivres . Ge laboureur ne craim poim de Jouir de

ron travail,

&

de oaroitre

augrnc:nter

fon aiCanee;

il.

f(lit

que ce qu'il payero de plus f<ra exaélement proportlon –

a

ce qu'il aura acqui¡.

11

n'a po m a corrompre

0'1

ñ~chir

un col

\e

a

Cllr ;

it

n'a point " plaider ;\ 'lile

~Ie­

élion de

1'~leélion,

devam

l';nt.ndant

de

1';nl<"ti(/1It

au

conCeil .

L~

roi ne Cupporte poiO! les pertes d1ns les pays

d'~tats, la province fournit

tOujollrs

exaaemt:nt

la

romme

qu'on a exiuée d'elle;

&

les répartieions Caites avec équi–

lé,

toujou~ .

Cm la prop",lion des fonds , n'occable poine

un laboureur

aif~

, pour lo nlager le

molheureu~

que pour–

eam on indemniCe.

QUlne aut eravaut publics, les in¡¡éllieur<, les entre–

prelleUrS, les pionni.r., les fonds enlevés 'UI . p."n icl!–

lier., 10ut

Ce

paye eXlél.m.ene

&

fe leve fans .tralS. .On

ne conflruit poiO! d. ehcm'ns

0 '1

de pOlles, qUI ne ro,ent

miles qu':\ que\ques particnliers: o.n o'efl point l'eCcla–

ve d'une éeerr¡eHe

&

aveugle avance.

S'i!

Curviene qnelq\leS changemens dans la valeur des

biens

ou

daos le

commerce,

toute la province en

en

inflrnile,

&

00 faie dans I'adminiflraeion

I~s

cnansemens

néceffaires .

.

Les ordres des éeats s'écJairent mutueHemene, aucun

n'ayane

d'amorie~,

ne peue opprimer l'au"e; tOllS difcu.–

tem

&

'e

roi o,donne .

11

fe forme dans ces aff.mblées

des hommes "pables d'offaires; c'en ell faiCom élire les

cnnrul. d'1\il,

&

expofant

a

I'offemblée les

int~r~ls

de

la Pro vence , que le earejinal de }ar¡Coo éeoit devenu un

célebre

n~gocialellr

.

,

On ne eraverfe poin! le royaume Cans s'appercevoir

de I'exeelleme adminiflraeiou des éeals,

&

de

I~

funefle

adll1iniflration des pays d'éleélion.

11

n'efl pas néceC–

fa! re de faire de quefl ion;

iI

nc faue que vojr les habi–

!ans des campagnes, pOllr Cavoir fi on eCl en P'ys d'<–

ea¡, ou en pays d'óleélion ; de qlleHe reffouree infinie

ces pays d'éeats ne Con[-ils pas pour le foy.ume!

Gomp3te2 ce que le roi tire de la Normandie,

&

ce

qu-i1 tire du L.qgued l C, ces provinces fone

de

lU~me

t ecndue, les fables

/le

I'.rldieé de la

deroi.re

envoient

plus Q'argcnt au tréfor royal qQe les pacages Qpulells

&

les feniks campagnes

<le

la prelTliere . Que Ce,oit-ce que

oes pays d'étaes, fi les domaines du roi y

~eoi<n!

affer–

més

6<

mis en valeur par les

~eals

mem"S

~

C'éloie le

proje! du reu due de Bourgogne;

& i

ce ·proj.t ·il en

ajouloie un plus g¡anej ,

c~lui d~

meme

IOUI

l.

royaume

en provinces d'éeae ,

S i le royaume a des beCoins imprévus, fubi[s,

&

aut–

qltelS

i1

f.;He 'In prompe remede, c'cll des pays

I

d'éeat

que le prince doit

l'altel1dr~.

La Bretagne, malllré Ces

lal)des

&

Con peu d'éeendu., donna dam la derniere

guerle un [iers de

fltbfid~s

de plus qlte la vafle

&

fiche

Normandie . . La Proveoce, pays flérile, ejonna le QOu–

bl~

dn D auphiné, pars abondam eo eoutes fortes

d~

gen–

re eje produélion.

Ga

Prov~lice, dévafl~e

par les

arm~es

ennqmles, Cur–

obarg6e du fardeaQ de la guerre, propoCe de Iever

ele

q'emretcoir une armée de; trente mille hommes

a

fes dé–

pens. Le LangucdQc'envoye cjqux millo mulees

a~

prin–

oe de Couti pour le memo en éeae de protieer de Cc.

viéloires

&

du

paff.ge

des Alpes .

Ce que

j~

dis en cOl\nu de tom le monde,

&

che2

l'éenQger I\OS provinees d'élar ont la réplllaeion d'opu–

lence; elles one plus de crédie que le gouvernetnent

¡

elles en ont plus que le roi lui-meme.

Souve~ons-nous

que

G~nes,

dans 19

demi.re

guer–

re, ne voulut

pr~ler

au roi que fons le c.utionnement

d'l Languedoc .

11

y

a

des

;"t",dans

dans ces

province~,

iI

eCl

a

de–

firer qu'ils n'y roiene )amais que des hommes qui y veil–

!em pour le p,ince;

11

ca a

delirer qu'ils

DC;

n'y élen–

dene