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1 N O

, .,,,

{a ,."Ial'." .

On (JI

Conu~

bien

h.oc

cene

obJe–

él'"n

1

Londr", eo

I 13.

L'~pidémie ~Ioic

¡;'rt

meor–

IlIe, e . On pr<"endil que la peli<e

v~role

arti6ciell. en

ayoil .ugmen,,!

le

el.lIger . M.

Jurin

prouva qoe

l1

grao–

~~

morlaUlé de cetlr ann""-U, qu'on appella

I'a"nl, Je

II1IOCII/~:IM',

3\'0 l élé

pend.nt

les

mOlS

de J.nvier

&

de F

é\'ri~(

J

&.

qu'ol) n'avo:t commencc!

d',.,clllc,.

que

le

17

M .rs . :v.tll.:fe avo', ro'c les caleuls les plus ri–

d1Culc'i punr prouvc:r qUt

l'i"ficl/las;""

devoit

en peu de

Icm, infcélcr 10UI un royaume .

11

furenl rUucés par

le do8 ellr A,burhnou (bus le nom de

Maitla,,:J .

lis

n'om

Fas

I,irr~

d'é<r.

rép~[/!s

dans la Ihefe

foulenll~

:l

París

13

m~me

annéc,

&.

phllicurS

anti-inootli/la

en

fODt

cncore Icm principal. ob)eaion. C.pendam il raute aUI

yenl

qu'"

di

beaoeoup plus aifé de fe préCerver d'uoe

fO.t.die artificiclle, donnée :\ Joor nommé, dans un

lie..

cunnu, que d' uoe épidé mie imprévúe, qui 'Ilaque indi–

llinéle'''''''l lOules fo([,,, de rUJe.. a la fois

&

en

10

IS

lieol. Dans le premier eas , perfonne n'eO pris de la con–

tlgiofl que celui qul s'y VeUl bien expofer . D ans le fe·

eond, perfonne, av.. les plus grandes précaolions, ne

pCllt s'en gauntir. Mais

iI

sta~it

d'lln fair

&

c:'eft

a

I'exp~rienee

a

décider. Les Mcdecins de L ond«s té–

moignem que

1'/1Iorulaei."

n'a

J~m3is

réplndu I'épidé–

m ie. ün n'a rlen obfervé de lel

a

Pa,;s,

ii

Lyon , a

SlOkolm, dans le pars d' Hannovre,

a

Gene ve, en di–

ve"

viII.. de Suilre, dans l'él3[ éccléli.l!ique, ou plus

de

enfans

fure~t

;noe*111

e~

I?fO. Le

d~ní(er

pré–

It ndu .de 1".

c~>IItag,oll

de la pellte vérole awficieJJe el!

donc ,magmanc.

O,,::.leme obidlion.

flf,eI

prlforvat~r

'1'"

cc{ui

'1"i

J.n–

ne

11I,

mlfl

t¡fI'on

",'ti

paJ

~

la"dir 'llt'il

H'ejl

pal permiI

d.

ji.iu

le pluJ

pet;,

mal po«r proellrer le p/uJ {,,,,,J

bieH!

On :cbufe ,ci viliblement des terme, , en ételld,nl

au mll phyliqllC ce qui no pelll

~tre

vrai que du mal

moral . Co, bien de maut phylique. IOlérés, permis,

.ulO,,(és par les lois ,

&

qlli fouvem OIc!mc nc pro iui–

(COl

pas le bien qu'on fe propofe? ün .bat une maifon

pOllr a"Cler un incendie; on fubl1'le'ge 'lile provinee

pour arrCter I'enncmi; on refufe I'eoltée d'un pon

a

un

vailftáu pret

a

périr, s'it cn fufpea de contagion .

Dans de p.rcilles occ."oo\, Otl él"pHI des barrieres,

&

l' n lire Cur ccux qui les franehitrent.

L'ar~u ment,

,'iI

mérile ce 110m, lendroit ' profcrir.

toue~s

les opérations

chi~urgieales ,

&

la faignée

m~me,

mal phy"que plus

gralld que

1'¡11.",I",i." .

L'ob)caion ne mérite pas que

nods nous y arretions plus long-tems . N ous remarque–

rons fculemem, d'apres M. Jurin, qu'on s'obOine:l re–

garder cornmc une ringolarité, dans

t'ino:u/ation,

la

oir–

conlbmce

de

donner

un mf"tl que

1'011

n'a

pas,

bien qu'

~lIe

foil commune

¡\

ee préfervadf

&

ii

la plOpart des

aUlres remede, qu'emplOle la M edecine; puifque tous,

ou prcfque lOUS, fOil! des maux artiticiels

&

qnelquefois

dangercux, lelS que la faignée, les purg4l;fs, les eame–

res , les

v~ticacoircs,

le, vomicifs,

&e.

D Ullz;eme

tJbjel1ion.

L'inoculauon

rfl N" mal

moral .

11

t/I

more

'{lItl'{IIO

inoculés : {,

fuee;' Je e<tU mlt/¡o–

Je

l1'tJI

JOHe enJ inja,lIibl" 0" 11e

"u,

d.ne

J'Y fOI(, ,,,.e–

tr~

[ mil rxpo{t'r fa

'Vi~,

do",

il

,,'

efl

pal

p~,.mis

de

Jif–

} ofor. L

'ill<>euI3(;011

bl.ff

. Jone

{o

pr;/"lpo Je la

"10-

rale.

On

feroít tnmbcr l'objeélion, en prOllvaa.t que I'i–

nocHlaeioll

n'el! Jtlmai. morteHe par

clle-tl1~me,

qu'el–

le

ne peltC le devenir que par la faute ou l'imprQde'1Ce

du malade

0 11

dn medecin. On pourroit auffi rélQrquer

I:argumenr enntre la f.ignée, dohl I'ofage

u'~(t

pas exempt

de péril. Quand on ne eompleroit que les piquOres d'ar–

tere~,

on ne Ileut nier que l.

r.'/gl1~"

n'ail élé la caufe

dircéte d'lIt1

"tTc~

gro",! nombre de JTI0rlS. Celui qoi fe

fait r.,igner dl1 bfas expofe done fa vi•. Ce que I'on ne

peul évidemmem a(Hlrer de

l'illomla'ioH,

Cepeqd.ot

au–

eU11 eafuille n'a porlé le fempule jufql\'a défQndre la

(ilignéc, méme de précalltiotl . M ais ..no\1s

:l

la répon–

fe dircae,

combaltons I'objeél/ou p",r les príncipes

tn~me

qu'elle fuppote. '

Q."IConqllc

expof. fa vie fa", Hleeffie/, plrbt,

dites–

vous ,

cOlltre

la

mo,.lIle.

Or

(el1li

'f/l.;

fo

fo"",et

"

/'ino–

eulatiun

1

.xpofo

ji,

vi. fa",

"/fej/i,I.

Don, "Iui '{J<i (e

fiu/met a

/'inoc:u1ation,

plche

'(U'tr~

la

morlJ/~ .

Voili

1'3rgument dans loute fa fo.rce,

&

dans la tbrme rigou–

leure de I'éeolc, Examioolls-eo tooles tes prapoQltons .

lt

n'eO pas befoill de faire rémarquer q\\e votre prin–

cipe

'l,,'il n'<JI paJ p,,.,,,iJ á.'txpoflr fa v;. fanJ nlaffi–

ti,

a bt foin

d'~lre

reO""lnt pour

~Ire

v(ai. L.a morale

ne défend p3S

ii

un homme charieablc de vifiler des ma–

la~es

dans un celOs de conta¡¡ion, de .(éparer des gens

~UI

fe battent, de fauyer du teu fes meubles OU eeux de

(on voilin,

/.:le.

Or

dan~

(OUS ces cas, il n'x, a ¡;as de

néceffilé, proprement dile, d'expo.(er fa

v.ic

. <JOOtentC1;-

1 N O

VOIS dODe d'llrurer qu'i1 n'eO

p:r<

permis en bonDe 100-

r31t, de: l'cxp3fer iounlemenr

t

&

nO\l$

en c"lnvicnjrons .

M.lij,

aJoo(C'·t-on

~

celoi

qlli

fe foumet 3

l'i"o,oI01I;o"

expof" fa vie illulilemem .

L l

fuuilc;é de

«IIC

propofi~

rion

rtOle

'2Ut

yi!J~,

paifqn'iI ne

s'eS'poie

a

un rres-pe–

tit d.oger (qu nou, voulons bien fuppofer rel) que poor

fe fou,l..

ir~ ~

un d.nger b,.uc op

pl.ls

gr¿nd. Loin de

pécher COnlr.

t.

m

rale,

iI

fe conforme :\ fes princi–

pes.

ti

lilir que fa vi. en

un

dép61,

&

qu'i1 doil

veit–

ler :i fa cdllre , vadon: il prend le lD:>yen le plus rar pour

la K3r:1ntir du d:Jooer doO[ elle

en

men!lc:ée

.

'rrú~inn~ ob;eO~o;l. Q.lle'1ke!~lit

{flU

p!~itr~

¿,re

I~

rijilu

tI~

: 1'.1

:ulation,

n~

f úe.-,

t¡IU

á'

/In

fur mille,

_11

pey~

y

~'J"-!! .

expu{er fin

filJ?

Ji

I'oplratiun

,,'dl!

¡a–

m :1I1

Ie~

fU 'Vlt

J'

(Jite".,

acriJent

le

pere nt

ba/anuroit

POI,

",.JjJ

iI

faie.

t¡1I'il

01

arr lve 'f/Nch"UfuiJ.

1I

erninl

'lfl<

f01l

jiIJ

"e {oh {a 'oill;n" d un m.Jlb<u"ux b.l(ard.

Poli·"" /e

bltÍmtr

d~

'le

vOIl/o;r

r;eil

rrI / tur?

C'ell

a

ce pere li len.:!re

&

fi craimif que ,'.drcrre M. de 1:1

Coddaminc, door

n<1\.1S

e:nDrumerons les

clpreffiorn.

" Vos

inremíans Cont

cr~s ~louabl~s.

Vous

oc

voulez,

n

dices-vous, rien har:lrder: jc voas le conrcillerois,

ti

" la chofe élO't pomble;

m.is

iI

faut hafarder ici enal–

" gré

vous.

JI

n·y

point

de

milic:u eorre

¡?loeNltr

vo–

" (re fjls

&

nc point

l'j"ocultr;

i1

faur 00

prévenir

1:1

.. pedle vérole, ou I'atlendre. Ce

Cont

deuI haf3fds

a

n

courir,

dune

Pun

ell

in~\'it:tble:

il

De

vous

lene

plus

" que le choix.

" Voili eeot enfans,

&

votre

fi Is eO du nombre. On

.. les

part.ge

en deux

eI.(~s.

Cinquame vont

~tre

;'.0-

"

cNlh,

les c:inquamc

~urrcil

3ucndronr l'évenemenr .

Dc,"

cinquame premiers, auc:ull oe l11ourr3;

Inais

par

" le p:us ",1lheurellx des h1f"ds,

íI

Ceroil poffible qu'il

e:1 mourill un: fur les cinquaOle reOans, la pelÍle vé–

rdle fe eh"i"ra lir viaillles au enoins,

&

plulieurs ao–

" Ires ferotll défigllré .

lJ

tilul que votre tils entre ab–

[oluenent dans I'un.

d~

ces deux eI.,r... Si vous l'ai–

me~,

le lailrerel,-vnus d,los la feconde? H:1larderez-,

" vous fix,

au licu d'uo, fur

CCHe

vie

ti

préoieufe, vous

" qUI ne voule? rien hararrler

du

rOlH?

Mais que1 ferol! le defc1p.,ir do ee pere , fi malgré

des

efp~rances

ti f!JteuCes, fon fils venoil

i

fucco mber

fons

I'épreove

de

I'inoel/latio,,?

"

Crainte

chimérique!

" PlIifque la perite vérole

;"f}clIlI~

ea infinilncllt

moins

., dangereufe que la n:uurelle,

&

fur-tout pllifq e celuí

n

qui oe !'aurolr jam{lis cu Ilamrellcmcnt, nI! la

reCCv r3.

;, pas par

l'ino~llltltion:

l1ui,

quand

cc ñls

ch6ri

muur–

"

roir

,

centre routt: vraiCf..:mbl.lllce , le pere

n'auroit

rien

" a

fe reprocher. Tuteur

lié

d~

fon tils, il étoil ob1i–

" gé

de choifir p"ur fon

pl1~;II~ ,

&

la prudencc a diaé

" Ibn choil. En qu.,i conlilb cetce prudence; li ce n'en

" a

pefe: les illeollvéniens

&

les avantages,

a

bien ju-

\ " ger du pllls grand degré de probabililé? T andis qu'

un

¡n

(tina

avcugle

rCCCO'1Í[

le pere, I'é vidcnc:e lui

erioil :

J.

J.ux

Janxe" mer, 1.f7H./J il jaH' op''',

ehoifiJ l.

mu;n"r,.

D evoie-II , POUVOil-il réón.r

a

cet-

" re

voix?

Le

ron

a

rrahi

((lO 3trente,

en erl-it

rcfpon-

Cable?

U "

aUlre

p~re

crie

:1

fon tils;

{a ter"

t"",–

" b/f,

la

maifonJ'lcrlJule , (ortez. , filJe?,. ...

Le fi15 fon;

n

la

lerre

s'emr'o!lvre

&

l'~n,;lourir.

Ce

pere

ell pil

ctlU–

" pable?

J..,e

nÓlre el! dans le meme e", . Si f:1 filie

" étoit mnne eo

co~eh",

fe reprocheroit-il fa mort? I1

" en aorúit plus de

flljet:

ce

n'éroit pas pour fau vel" la

" vie de fa filie qu'il 1'. tivrée au péril de I'accouche"

" ment ,

&

eependan!

iI

a plus expofé fes jours en la

" moriant, que oeux de fOIl 61s eq le (bu ettam:i 1';–

" nOCltllltlqn

".

M .

de la Condamine préfeQ,ee diver!es

imag~s

pour ren–

dre plus fentible

:l

fes leaeurs 1:1 dift'érenec des rifques

des dcux petites v6roles. Voici les ptus frappaOles:

" Vous

~Ies

obligé de parror un Beuve profolfd

&

" rapide aveG un rifcjue évjdem de vous noyer

(j

vous

" le paflez

3,

la lIage: on vous offe< un bateau. Si vous

" dires que VOUS, aime2 encore mieux ne poine pa(Jer la

" riviere, YOQS

n'ent~lld(n

pas

I'état de

la

qucnion : vous

" ne pOllve-,. VQUS difpenfer de palrer

a

I'autre bord, on

" ne VOllS lailre que la choix du moyen . La pelÍle vé-

role eO illévillble au com'nun des hom{1les,

qu.nd

ils lIe fonl pas elll.v.!s par une mort prématurée; le

" nombre des prrvil6g/és fait

a

peil\e une exception°,

&

" perfonne

n.'~1!

rttr d'.!tre de ce petil nombre . Qui–

" conql1e lI'a poiOl pafré le deu"c

d i

dans,

la

eruetle

" alteme de re voir forcé d'o,n ma men<

~

I' ..utre

a

le tr.-

verfer . Une IQ'Igue exp6rienee a prouv6 que de fepe

" qui rifqoenl de le palrer

i

la nage , un,

&

quelquefoi,

" del\1 foOl emportés p'ae le eouraOl:

qu~

de ceUf qui

" lo palfe11l en bateaa , ,1 n'en p6ril pas un rur trois eens,

qu"lquefois p:ts, un Cur mille ) h6fitcn-volls ene" ,. fue

\1

le ehoix?

"

Te!

/