Table of Contents Table of Contents
Previous Page  654 / 806 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 654 / 806 Next Page
Page Background

1 N O

Mais s'il en veai que le bien public demande que

I';no-

1"I,d;on

6'~tablilTe,

iI

faut donc faire uoe loi pour obli–

ger \es peres •

;»oculu

Icurs enfans?

11

ne m'apparriel1t

pas de dédder ecue qucflion.

A

Sparre OU lei

~ofans

<!toieot

réput~s

eofans do

I'~tat,

cette loi funs doute ellt

~té

pOtlée; mais nos m<Eurs fool auffi diJfértmes d. cel–

lts de Lacé émono, que le roec\e de Lycurgne etl loln

du nÓtre : d'al1lem s Ja loi ne feroit pas ·néceITaire en

Franee;

l'eneoura~emeO!

&.

I'exempk fuffiroient,

&

peuJ–

~tre ~umienl

plus de foree que la loi.

Portons nos vúes daos I'avenir .

L'iIlOCIt/"tio1l

5'6ta·

blir~-I-elle

un jour parml nou,? Je n'en doute pas o Ne

nous dégndor¡s pas Jufqu':lu poitU de defefperer du pro–

gres de la raiCon humaine ; eUe chemine

i

pas \ents :

l'

ignorance , la {hperllitio!"

le préJugé, le fanatj(ine,

l'indifférence pour le bk n r.tarden,

ía

marche,

&.

lui

.difpulcm le terrein pas

3 pos;

IDais apres des roeel,s de

~ombat

viem enfin le momeO! de ron Irlomphe . Le

p lus grand de tous les obllaeles qu'cUe ait

á

[urmonter,

efl cette indolence, cette infenlibilité , cette inertie poor

(OUI ce q ui ne nous intéreITe pos aélue\kmem

&

perfon–

nellemem; indilférence qu'on a fouvent érígée eo Ver–

(U ;

que quelques philofophes 001 adoplé. comme le ré–

fultat d' une longue expérience,

&

fous

le~ fpécieu~

pré–

{eX

tes de I'ingratitude des hommes, de I'inurilité des .f–

fores qu' on

f2ir

pOllr

les goérÍr de Icurs erreurs, des

traverfes qu'on fe

prép.re

en comballant leurs préjugés,

des contradiélions

au~quelles

on do!t s'allendre, au rí–

fque de perdre fon rcpqs le plus grand de tous les I¡iens.

11 faut aVOuer qne ce, r6ftelions Cont bien propr.s

3

modércr le zele plus ,\rdent; mais

iI

relle an fage un

tem pér,n,em

a

fuivre, o'efl de momr.r de loin

lo

vé–

r ité, d'eITayer de la fafre conoo!tre, d'en jelter s'il peut

la

femellce,

&

d'allendre patiemment que le tems

&

les

cot!,jcélures la f.ITent

éclClr• •

<.¿uelqu'ulile que foit un établilTement,

iI

faut un con–

cours de circonflaoces favorables pour en aITurer le Cuc–

ees; l. piel} public feul

'l'

~(l n~}ll' p~r¡

un a!fez puif–

Úut reITort .

~toit-ee

I'a¡nour

d~

I'humanité qui répa!1dit

I';nocu–

',,',0»

ca

C ircatlie

&

che? le, Géo rglens ? RougilTons

p.our cux , puifqu'ils font hommes comme nous, ·du mo–

lIf houteu, qui leur ñt employer cet hourenl préCerva–

df ;

ils le doivent

a

I'intér~t

lo plus vil, au delir de con–

fetver

I~

beauté de leurs fi lies ponr les vendr. plus cher,

&

les prolliwer en Perfe

&

6n Turquie. Q uelle caufe

incroduitit a ll r3mena

l'¡',otl~/lJtiol1

en Grece? l..,'adrefi"e

& .

la .cupi.dité d'une felJlme habile qui fut mettre

á

con–

lrIb.uuo n la frayenr

&

la fuperfl irion de fes cO!lciloyens.

J'al

va

des Marfeillois

a

Conllaminople faire

;no"'!rr

leurs enfans av.e lo plus grand fucees: de retour en leur

patrie, ils ont ab.ndooné cet ufage Calm.ire. Avoient–

lis été déterminés par l'amour paternel ou par

la

force .

impé,ieure de I'exemple?

A

Geneve celui d'un

m.~lflrat

<!clairé n'e/Ir pos Cnffi, faos une épidémie cruelle qui ré–

p3~,doit

la terreur

&

la déColatioll dan, les premieres fa–

mtlles. Dan, la Guidne la erainre, peut-ctre le def.rpoir

de voir tous \es l ndiens périr I'un apres I'autre flns reC–

lonrces, purem Ceul. détermlner I1n rellgieux timide

a

falre l'elr.i d'une méehode qu'lI connoilToil mal,

&

que

lui-meme croyolt

dangerenf~.

Un motif plus noble, on

ne peut le nitr, 3nim3 la femme caurlgeurc qui po rta

l'i"o, ulatj,,,

en Angleterre :

rien

ne

faje

plus d'honnellf

:1

la naeiol1 angloiCc, au college des medecins d. Lon–

dres,

&

au roi de la Grande-Bretagne, que les vOe; qui

la ñlent adopter,

&

\es rage, précautions avec lefquel–

les elle y fut

re~\1e;

mals

n'a-t-~lIe

pas eITuyé trente ans

d e euntradiélion?

Quand

coute

la France feroit perfiladée de I'impo r–

(ance

&

de I'utilité de cette pratiquc, elle ne peut s'in–

trodmrc

parmi nous fans la faveur dll

gOllverocmcl1t;

&

le guuyernemont fe déterminera-t-il jamai,

a

la fltvo–

r irer Cans con(itltcr les tórnoi,lnages les plus décilifs en

pareille matiore?

.

C'efl donc aUI facultés de Th!':ologie

&

de Mede–

cinc; c'efl

au ~

Académks: c'efl aux chefs de la Ma–

gillraturc, aUf Savans, aUI gens

de

Lomes , '1u'il appar–

(icm de banoi r de, fefupu les fomentés par I'ignorance,

&

de faire femir au peuple que fon milité propre, que

la

charité ch", dennc , que le bien de I'état, que la con–

f«vatioo des hommes fon! imére!lés

a

l'ét.blilTement de

1'¡HOculat;o" .

Quand

iI

s'agil du bicn publie ,

11

efl du

dcvuir de la panie penCame de la nlliol1 d'éclairer ceux

qui COnt rufceptibles de lumiero,

&

d'entrainer par le

polds

de

I'abtoríté cetre fo ule Cur qul I'é vidence o'a point

de priCe .

Faut·¡¡ e¡lCOre des

erpé,icl1~es? N~ fommes-no.n~

F?as

.ITe'¿

inllru;,,? Qu'on ordoone

\lI1X

hOEitau~ d~

dillin–

T .me V

<'/1,

1 N O

guer

foi~neuCement

dans leues Iilles annuelles, le nom_

ore de malades

&

de morts de

~haque

eCpece de mala–

di~,

comme

00

le pratique en Angh:terre;

uf1g,e

dont

011 roconnui lroit avec le tems de plus en plus I'utilité:

qtje dans tjn de ces h.OpitauJ I'expérience de

1';"0,,,1,,–

ti. "

fe fa!fe fur cem fujets qui sy foumeuroO! volon–

tairement; qu'on en traite

c~nt

autres de mc!me

~gc,

at–

taqués de la pedte vérole naturelle; que tom ro paITe

avec le !,ODcours des dllférens ma!tres en I'art de

~é ­

rir, Cous

I~s

yeuI

&

fo us la direai

JI

d'un adminllt ra–

teur cjont les lt.1mieres éualent le ¡ele

&

les bonnes in–

tentions . Que

1'01)

compare enCuite

la

lille des morts

de pan

&

d'autre,

&

qu'on la donne au public: le mo–

yens de s'éclaircir

&

de réfoudre les dOUles , s'il en re–

fle, ne mat)queron.t

P3~,

quand, avee

le

pouvoir , on

aura la volomé .

~'i»o<1t!at;o",

jo le rcipete, s'établira quelque j our

eR

Frane~,

&.

I'on s'élonnera de Jle I'avolr pas adoptée

plUlOt; mals quand arrivera ce Jour? O Cerai-le le dire?

Ce ne fera

peut-~

I.re

que lorfqu'un évenemem pareil

~

eelui qtji

r~pandit

parmi nous en t 7P de fi

vives

al–

larmes,

&

qui fe eon.ertit en trafport de Joie (la pe–

tite vérole de M . le D auphin), réveillera I'att<nriotl

publique; ou, ce dollt le ciel veuille nous préCeryer, ce

fera ejans

I~

tems fun eIle d'une eatallruphe femblablo

i

eclle qui

plonge~

la narian dam le deuil,

&

parue ébran–

ler le trone en

J

7t l . Alors

Ii

l'i".ú¡latio»

elle été con–

nue, la douleur récente du eoup ql1i venoit de nous

frapper, la crai!}te de celui qui

meo3~0lt

encore nos

plus cheres efpéranec<, nous eu(fom fait recevoir com–

me un préfem du eiel oe préfervatif que

nou~

négli–

p;eons aujourd'hui. Mai. :\ la home de eetre fiere rai–

fon , qui lIe nous dillin¡¡ue pas 10UJours arre? de

.la

bru–

te, le

paIT~,

le futur, font :\ peine ;mpreffion fur nous ;

le préfetll fuul nnus alfeae.

N

e [crons-nous jamais Ca–

ges ql1'a forGe de malheu,,? Ne conflru;rons-nous un

pom

a

Neu//y,

qu'aprcs que Heury

1V .

aura couru

d–

que de la vie en y paITam le bae ?

N'él~rgirons-nous

tl0S

rn6' qu'apFes

(¡\l'iI

les aura teintes de r0l1 fang?

Quelque¡·uns traiterom

peut· ~tre

encore de paraaoIe

ae qui depuis treme ans devroit avoir pcrdu ce nom :

mais Je n'aj point

iI

erain<lre cetre objeélion dlns le cen–

tre de la capitale ,

&

moins encore daos ceue académie .

On pourroit au contraire, avee bien plus de foudemem,

m'aceu[er de n'avoir expolé que des vérilés communcs .

eonnues de tou, les gens eapables ele rélléchir,

&

de

n'avoir rien dil de nouveau pour une arfemblée de geos

éc\airés. PuirT"e cet écrit ne m'attirer que ce, feul repro–

che! Loin de le craindre, J'e le defire:

&

fu,",out paif–

fe-t-on metlre au nombre e ces vérités vulgoires que

j'étois diCpe'lfé de rappeller, que

ji

I'N¡age

ti<

¡'inocula–

tion

Itoit

d~V~"lt

glnlral f'n Fl'anu

d~pHis

l/IU

l. fa –

".;//.

royal.

J'

gl.t.rr<

frtt

inoculée,

on

.JÍ'

dlja fau–

vI

la..

vie

ti

prtJ d'un

mil/ion

d'hommcJ,

[4nJ

y

10,111-

prend",

1m,

pofllr;tI!

Quoique nous ayons taché dans cet article de tle

ríen

dIT\eure

d'eí1enriel de ce qui concernc

l'inoClllation,

nous

indiqueroos pour la CatisfaéHon des leacufs , quelles f"nt

les

foure~s

ou nous avons pniré.

NOtIS

regretlo1l5 que

la réfutleion de la leme de Wagllalfe all doaeur Frcind

par le doaeur Albuthnott, Cous le nom de Maitland

(Londres t 723); I'analyfe de

I';"oeulat;on ,

par le do–

aeur K 'rk-Patriek, ( L ondres 175"4); le traité hollandois

fur les avantages de cene méthode, par \lne Cociété de

rnedecins

&

de chirurgiens de R Lllterdam, n'ayent pas

été

tr~duits

en franyoi, .

Le~

mcilleurs ou .rages Cur

I'i–

l10culatiQn

en narre langue,

&

dont

naos conCc:illans

1;

\caure

¡\

cellX qui delirenr s'inllruire plus ample;nent

{hr cene matiere, Com la

!.tere

d.

M . de la C olle ..

M. D odan,

(P.r;s

17'-3 ; le

recu.;!

d.

pite"

c01fcer- .

"ant

\'inoculation, (París 17f6), par M . de M muela,

auteur de I'hilloire des M . thém3t1q1les; o n y troUVer:l

la traduaion des écrlis lalÍns de Timonl

&

Pilaríni;

e~l­

le des relatlons anglo/fes, des ruc:es de la pelÍee véro–

le anificiel ie, par M elJieurs Jurin

&

Seheuch1.Cr

, de–

puis t]2t jufql1'eo

1729 ,

&

une notice de la plOpart

· dQ~

écrils OO\lr

&

contre,

&c.

Un

autre reeueil impri–

m~

a

la H aie en 175"6; le traieé de

l'ino{1/latio)l

de

M.

BUlÍo;, París 1

7P ;

le mémoire de M. Gu yot,

'o"'.

11.

dM

M~m .

de

l'

4cade'mic d.

Ch;r"rg;e;

1'~rT"~i

apologé- .

tique de

rvi.

Chais,

!a H ai.

17f4,

l';nocula/;on

julli–

liée de

M ,

Ti!fot,

La"l"''''

J7f4;

la letrre du meme

a

AA ,

de Haen,

;biJ.

17)9:

enfin, les qeu I mé moircs

&

les lemes im prllnées de M . de l. Condamine , dOf\t

nous. avons faie le plus d'ufage

dan~

cet aniclo.

Quant

211I

écrits contre

l'inocNlatio1l,

nous les avons

indiqués daos ('hinoire que nous aVQm dQnné

d~"a

mé –

tnode; maJs qU1nd on

a

la

I~

lettre <le W

agfl.dc

, do,

~

11 1

yel\