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INQ

II'ICDr ,

í1

d\ done b'cn diffi cile de ponvoir

~uribuer

1

une

(~ge

J'!llilÍqne

1&

w r6cyúon qu'ils erruyerrftl .

L""1M;¡¡'''"

pro<:bi~

eOlJu'eux ,

&:

conlre let M uCol–

mans.

Cambien

de

f~lfIille.

mahoméWlC'i

&.

jui~c.

ai–

mereO! mieor alors quiner l' E fpa¡:ne que de fou lenir la

'gOt or de ce

Iribun~l?

El cambien " erdinaod

4

I

f~belle perdirenl-ih de CUjers? C 'é lo;eol cerraineme"l ceul

de leur Ceéle

les

mo·n.

i

eraindre, puiCqu'i!s préféroknl

la

foile

i

la révohe. Ce qui re/loil fdgnit

d'~lre

ehré–

tieo ; mais le grand inquiúu,ur

TorqoelJl~da

til regarder

i

13

rdne Ir. belle

mus ce.

chrériens déguiCts eomme

des

hommes dOn! iI 1110il eo06Cqoer les bieos

&.

pro–

(erire

I~

vie .

Ce

1'0rquem~4s

dominiC3in, dcyenlj ardinal, donoa

4U

tribunal de

l'i"1M;¡¡"M

eCpagnole, ccne forme j uri–

dique qll'elle conferv. eneore aujourd'/¡ui,

&.

qui ell op–

pofte. 10Ules les loir humaioes . II til pendapl qualoru

Sns

le proce.

i

plos de

80

mille /¡omme.,

&.

en 61 brll–

ler ciaq om

tlI

m ille avee

1'~ppareiJ

des plus

aue\lO~

cetc•.

Toul ce qu'on nous rapporte des pellples qui 001 fa–

c riné des hommes

i

la

divinilé, n'approehe

pas

d~

ces

. xéeolions I ccomp.gnéC'i de céré monies religieulcs . Les

Efpagnols n'eu

con~urem p~s

d'abord a([el. d'horreur,

parce que c'élOíenl lcors ,neie!]s ennelT}Ís,

&

des

1

uifs

qU'OD

'racri6oit; mais bieo-tÓ[

~ux-m~Jnes

devinrent

"i~

élimes : car 10rCque les dogmes !le LUIt]er telaler.ljl,

le peu de cilore!]s qui fUI

Coup~onné

de les admet¡re,

fUI ,mmolé; la forQle

lIes

procédures ¡levio¡

Ul!

moyen

iofaillible de perdre qui 00 vouloil.

Voici quelle ell eetle forme : 00 oe coofroole poilll

les

accuCés aar délalears,

&

iI o'y a poíql de délaleur

qai oe [oit éCOlutc! : un erimioel Bélri par la jutlice, un

enfaul, une

couniC.oe,

Pom J\:5 accufaleurs graves , Le

tils peul dépoCer cOnlre Con pere, la femme cOOlre foo

épour , le frere cOnlre foo frere: enñn l'aecllfé etl

ob~

Iigé d'2Ir.

lui-m~me

fon propre délaleur, de deviner,

&

d'avouer le dél.1 qu'on hJi CIlpP?fe

&

que Coovem

iI

ignore . Cene

prOl:~dur~

inouie Jufqu'alors,

&

maíore-

ue juCqu'a ce jqor, 61 trcn¡bler l' ECpagne, La dé6ance

s'empara de loas les efprils; il n'y eUI plus d'amis, plus

de Coci.élé; le frere craígnil

fon

frere, le pere fon ñls,

t 'époole

Con

épOUI ; c'el! de·

la

que le fi lellce etl deve–

nu le caraacre d'uo. na¡iQo née avec toute la vi vacilé

que donne un c1ilJl3! C;

h.ud

&

ferlile : les

pl\,~

adroils

.'emprerrerenl d'élre les archcrs de l'i"9";¡¡ti.,,, Cous le

nom de Ces 'fal11iliers , aimaDl mieur

~Ire

fatel!ites que;

de

s'ex poC~r

aux fuppl¡ees,

11

f"ul encare 3mibller

a

1'¡!tabliiI'emenl de ce tribu–

nal ce!le protonde

ignor~nc"

de la Caiue

p~ilofophie,

'o¡l

l'

Erpagn.

qem~ure

IQujours plnngée, landis que

J'

AII~,

ma~ne,

le Nonl, l'Anglelerr., la Fraoee, la Hollaode, '

&

l'lralie

m~me

out déeouvcrt lanl Je

Véril~S,

&

O{lt

élargi 1'1 fphere de nos eounoíaances. D efcan es philo–

tb phoil lillrement dans (" relraile en H ollande, dans le

lems

qu~

le graod Galil(!e

:l

l'ige de

80

ans , ¡¡émit.{oil

dans les priCop.s de

l'in9u.ijirion

,

~ol\r

avoir

~CO\lVerl

' le mOllvemeDl de la lerre, l ama" la nalUre hamaine

.,'eh

ti

ayilie que quand l'ignorance etl armée du poq–

voir : mi\is ce. ¡ritlcs dlclS de

l'

i"9"ifiti."

fonl peu ele

choCe en eompara.fon de ces Cacrifiee, publics qu'on

nomine

Qmo,;¿' [1,

:lét~

de foi,

&

des

horreur~

'lui les

précedcol,

.

C'cO 'un prélre en Curpli,s; e'eO uo maine

VOll~

¡¡

la

charil~

&

¡¡

la douceor, qui, f3il dans de vatles

Il¡

prq–

fonds c;¡(l/¡ols appliqucr des hommes aUI ¡or¡ures les

plus

cruel l~s,

C 'c:tI enfuile

u~

Ihe!3lre

drclf~ dan~

une

place publique, ou \,on eond\llI nu bucher 100S les eon–

danwCs,

iI

la Cuil" d'ulle procelTIon de mojnes

&

ge

eonfrairie . 00 chante, 00 di! la melfe,

&

on Iue des

hOll;~es ,

Un afiat.que qui arríveroil

a

l'I4'-drid

le

jour

d'une telle

-e¡~eq¡ion

ne fauroil li c'e(l une réjouilWn–

ce,

l~lle ~ ',e

religieufe , un [:¡crUice, ou une

bquc~eiic;

&

e'en

10UI

cela enfemble . Les rois, dOl1t

~iUeurs

la

feule pré[encc (utlil pour donn. r graco

a.un

crimíno!,

nffitlenl a eo rpetlacle, Cur un liege mO.lllS ék,'é que

celui dQ I'inquilileur,

&

voyent expirer

I~urs

lujels dans

les ft3lnlpes . 00 reproehoil .

a

' Monré~u,I1\a

d'im.moJer

des

enpllf~

a

fes

dieur; qu'auroil-iI dil s'i\

avoi~ ~o.

un

fllI'~-4a

[I?

Ces.

~xéc

lians Com aujourcfhui plus prcs qo'<!ulre–

foi ; rnai la niCoo qui perce avee Iltul do peine quan,4

te

fa\l~¡i(me ~tI

Cur le Irone,

l1'~

pu les abolir eneor,,-'.

L'iw,q.lliji,i."

oc flll ínlrodoile dans le

Portu~a,!

<J.0e

,'er~

l\:in I

in,

&

memo quand ce

p.ys

o'l!loii p0101

foum}s

~ux '

ECpagtlols, elle etruya

d'abo~d

10UI05 les

1 N

Q

coouadiaions que Con Ccul nom deVToil prnduire: rnl'

.co6n elle s'établi¡ ,

&

c~

juriCprudeoee fUI la

m~rn.

a

J."isbonoe qu's M..drid ,

Le

grand inquilileur eO oo m–

mé par Je roi ,

&

con6rme! par le pape.

Les

.ribnnaux

parliculiers de eel o ffiee qu'¡¡ nomme

fai". ,

fonl

fm–

mi. cu ECpa De

&

en Porlug.l, . u ,ribanal de l. !:3pi–

tale .

L ·i"'f"ijili. "

cut dans ces dCUI élals la meme Cé–

ye!rilé

&

la

m~me

,,¡eQuon • fig oaler Ca puiO.oee .

En E fpag ne, aprcs le Mees de Charles-quinl, .tle

ora faire le

proc~s

Ji

I'ancien coofetreor de eel empe–

reur , • C ontl.nun Ponee , qui

p~rít

dans un C3ehnt,

&

doO! l'effigic fal enfoile brillée d3ns un

au'o-'/"

JI.

En Portugal Jeop de a raganee ayam arraché Coo pays

• la douúnalÍon efpagnoJe, vQlllul aum le déUvrer de.

J 'i"~'1iJilio,, :

mais il ne peUI réu ffi r qu'a pri"er les in–

quifilcurs des con6Ccati<>ns; ils le déelarereol exeom–

JTJunie apres r. man ; iI fallor que la reine

6

veuve les'

engageal a donner au cadavre une

abfolu~ion

auffi ridi–

cule qu'elle éloi¡ hOOleaCe : par eelte abrolution on le

déclarO[1 coupable ,

Qaand ll's ECpagnols parrcrem en Amérique ,

i1s

por–

terent

J'in,qui!ilio1l

avcf=

~UX .

Les

ponugais

l'introduHi–

rem aul' lodes occfdeulaJes, immédialemenl aprcs qu'

~lIe

fU I aUlorifée

á

Lisbonne .

00

&i~

I'hilloire

el~

l'il/9uijit;on

de Goa, Si celte ju–

riCdiéHon

opprim~

aillturs le droit p.mrel,

ell~

élO;1

d.os

Goa eootraire

a

la polirique, L es Portugai, n'alloienr

au~

Indes que pour y pégocier . L e commerce

&

l'in-

r

ifition

COl1l

in~ompallbles

.. Si elle élOil re,ue dans

nndres

&

dans AOl llerdam, cc, viii.. Ceroiem deCer–

les

&

mifé"I¡I<s ; en efret quand Philippe

11 ,

la voulut

in¡rpduire dans les provlnce. de Flandrcs, l'interruplioll

du cOQlmcrcf fUI poe ges

priocipal,~

cauCes ¡je

!3

révo-

lalion.

.

La franee

&

l' AlIemagne om élé

neureltC~meDl

pré–

Cerv~es

de ce tlfau; elles On! e([uyé des

gllerr~s

horri–

pies de rehgion, Inais en6n les guerrcs 60i(feljl,

&

l';n–

'l,,;¡¡.iop

une fols él8blie femble devoir

~[re

élel nelle .

C~pendalj¡

le roi de Portugal a

tinal~ment

Cecoué

ibA

joug en Cuivant I'c,emple de VeniCe;

iI

a CagemCIII or–

dOljn~,

Pllur anéanur ¡Ollte puílfance de l'

im{lHji

,i.II

dans

fes

él~IS,

1° . que le promlreur général aeeuCaleur com–

muniqucroir

a

l'aecufé le,s artieles

d~

l'acc;ufa.lo.n,

&

le

nOm des lélJloins

i

2°. que ('aeellCé

aurOl~

la

.;.b~rté

de

choifir un avocar,

&

el¡:

conférer avee

101 :

~

.

1I a de

plas défendu

d'el~

cu.er

auc~ne

rentellCe de 1

im¡

ttifiti.tI

qu'elle n'eOI t lé

con~rl11ée

pª r (011 eonfcíl . A ioli les

projets de

1

can de l3raga{lee oq¡

él~ ~x~cUlés

un lieell'

"pres par uo d¡:

Ces

C\lce~lfeurs ,

1¡ans doule qu'on a impulé

a

\In tribuoal,

Ii

jutle–

¡nen¡

délen~,

des exees d'horreurs gu'i1

n'~

pas IOlljours

COlllmis : mais c'eO etre

m~l-adroil

que de s'élever eon–

tre

l'i"9i,;¡¡,iQH

par des faits douleul(,

&

plus encare,

de chercher

d.ns

le menConlíe de quoi la rcudre odieu–

re; iI [utlit d'eo

<;onno!rr~

I

eCpril

I

Bénílfons le jour OU 1'00 a eu le bonheur d'ab@lir

daos

Ce

rp)'aume une luriCdié,tion

(i

COl !laire

~

l'indé–

p~ndal1ee

de {los roís , au pien qe leurs, Cujels, '1ur

Ii–

berlés de Jléglit1 gallica'le, ell 'In mOl

a

tQUle Cage po–

lice :

Vi"~,,iji'i."

eO U'llribunal qu'jl f'lm rejel\er

d~ns

IQ"-S

I~

gOllvernemens. pans la monarcljie ,

íI

ne peol

faire

qu~

des hypocriles, des délaleurs

~

des Irailres .

O aos les répubhques,

iI

!je peor forrner q\le de m31,

honll~l~s

gens . pans I'érat defpotjque

t

iI

en dellruéteur

comme lui.

LI

l1'a fervi

q'1'~

faire perdrc au po!?e un

qes plus beaUI ftcuro!js de Ca eourQ!jne, les Provlllees–

unies;

&

~

priller aillcurs, l1um cruellemcn, qu'inutile,

'\lenr, un

~ralld

oombre de mal.heureux ,

qe ¡¡-iball.l inique,

inv~1l16

pou,r enirper

l'hé~éfie,

el!:

pr~cirément

ce qui éloigne le plus 10US les

prolcflah~

de l' Eglire romaine;

iI

~n

pour eu'

UO

objel cj'horreur .

lis

aimerQ\ent mieuI mqurir mille fois

qu~ d~

s'y 10u–

mellre , " les chemires enlO\lfrées du (.inl ofl\ee Cont

I'é¡cndard ':omre leql\el 'on les verra \oujours réunis,

pe-l a yielll que leurs. habiles écrívaíns propolenl Celle

quefliQn : " Si les pui({a.\ces proleOao\es 'le pOl1rroion\

.. pas fe Iiguer aveo juflice pour

d~\ruir<, ~

lamais une

n

juriCdi~ion

cruelle (b us laquelle

g~'lli~

le Ch!inianiC-

n

me

depl1is fi

long-cern.s. \\

.

Saos

p[~leodre

rc.<Cou,d\e ce

prob.l~me,

iI

etl

percni~

d'a"anc~r,

avec 1'3\l1cur de

¡',fpril d<1

¡Oil ,

que

Ii

quel–

qu'lIll dao.s la ponérilé

oCe

dile qu'au dix-huíli.;.tT\e lic–

Ille 10us le. peuple

<le

¡'Europe

~1O¡enl

polieés, on ci–

\era

l'i",{',i!ilio"

pour prouver qu'i1s élOlel1l eo gunde

partie des b1fbares ;

&

I'ídée que l'on eo prendra [era

lelle qu'elle

ft~lrira

ce fieele,

&

portera

\a

haioe Cur les

\l3UOOS