lNS
:.¡trt·lioll : Alo(lI"d,r
P
bi/ippi
jil;""
,
&
Grll";, pr4-
ter
aurJtMDnioJ,
de
boyúarlJ
Ajiaticis.
. Au bas du.
ea~leau
ce Polygoocc, q\li'
repr~Centoit
la
"Jlle .de
T~ol~J .JI
y
avoit feulemene deux vers de S"
~oOJde
qUI dllolene : " Poligooce de Thafe, fils d'A–
,; ¡¡laophoo, a faie ce eabicau, qui repréCeOle la priCe
>J..
de Troie ". Voila quelles écoient les
in¡triptio/l'
des
urees .
00
n'y eherehoie oi alluuoo" ni jeUl: de mots,
!Ji.
~rillans d'~"cune
.eCpeee . Le pocte oc s'AmuCe pas
lel a
vante~
1
ouvrage de Polygooee; eet ouvrage fe re–
commandolt affez par
lui-m~me.
li
fe eontenee de oous
~ppre';ldre
le no.m du peintre, le oom de la ville d'ou
11
étOJ~,
&.
eelUl
d~
Con pere, pour faire honneur
a
ce
pere
d
avolr eu uo tel fils
&
a
la ville d'avoir eu un
lel ejeoreo .
'
~es
Romains élev",ent une /latue de brooze a Cor–
',"élle, fur laquelle éroie ceete
i»f<riptioll:
"
Cornélie,
., mere des
G~aeques
)"
00
oc pouvoie pas f.ire ni plus
n.oblem~m,
OJ
eo mOlJJs de termes,
l'~loge
de Corné-
IIe
&
I éloge des Graeques. '
eme »riévelé
d'i,,¡,,
·ipti.nsCe portoit é,:alemenr fur
les médaJlles, ou l'on oc mettoit que la doce de l'aérlon
ligurée, I'arehonte, le eonfulat fous lequel elle avo;e
(!té
~r~ppée,
ou en dcux mors le Cujet de la médallle..
D a"leurs, les langues greque
&
laeine ont une
~ner
gie qu'i1 el! difficile d'attraper dans nos lallgues vivan–
tes, du moios dans la langue
fran~oife,
ql!oiqu'en dife
M .
eh~rpenti
..r . L a langue latine
fembl~
faite P?Ur les
''''[trtp.tto""
a cauCe de Ces ablatifs abColus, au lleu que
la langue
fran~oif<
tralue
&
languie par Ces gérondifs in–
co";,m?des,
&
par fes verbes auxiliaires auxquels elle
el! mdlfpenfablemellt afflljeuie,
&
qui fon¡
t?ujour~
les
mémes . A)ourez, qu'ayane befoin pour plalre , d étrc
foutenlle, elle n'admet poim la fimplicité
majeflueuf~
du
grec
&
do lacio.
Leurs épitaphes, efpeees
d'i»fcription"
fe reffentoien t
d< cetce noble fimplioiré de pellfées
&
d'elpreffions dont
on viem de faire I'éloge, Apres quelque grande bataille,
I'~fage
d'
Ar~~nes
éroit de graver un
~pieaphe
générale
po~r
lbus ecux qui y avoiem péri. On conooir eelle
qu'Eurypide mit Cur la tombe des
Ath~niens
tués en
Sicil~:
" lei gilfent ces braves foldats qui ont bartu huit
" fOls les Syracufains, autant d. fois que les dieut ont
" été
neutres ".
~os
i»/tript/OnI
funéraires ne font
charg~es,
au con–
traite, que d'lln vain élalage de mots qui peignent
1
'or–
gue" ou la barre Batede. On voit on momre:\ Vien-
I
ne
~'i,,¡ertplion
fll ivanee du combe;u de I'emp<:reur Fré–
déllc
111. "
ei ¡¡it FréMric
111.
empereur piellx, au–
" gulle, r;'llVeraIO. de la ehré¡ienré roi de H on,rfe
"
de D al m.,tic , de Croatie
~
archiduc 'd'Autriche "
,
~/
cep~lldaO!
ce orinee , dit
M.
de Voleaire, n'étoir rien
m olOs que
{O~H
cela; il
n'eut
Jam3is
de la Hongrie
que
la eoqronne lemée de quelques pierreries , qu'il garda
10U).ours
dal.rsCon cabinee fans les renvo')'er, ni
~
COIl
pup!"c 4 .JI las qui en é Joit roi. ni
a
ecu:.: que les Hon–
grOlS élllrellt
~nruile,
&
qui oOlnb:tttirent aontre
les
~
ureL II pr>rrédr>it
~
pcine la moieié de
l~
provit)Ge
~
Autrlehe,
Ces
coufins avoient le re/le;
&
qllanc au
litre de Couverain de la ehrétienré
il
en aiCé de juger
5'H le
méricolt .
'
.
.
L~s ~oioes
n'ont pas été moins ridicules dans leurs
tn¡trtptton,
gravées
a
l'honneur de leur< fondaeeurs ou
de
I~urs
égl iCcs . ] ean-Saptirte T'hiers, né
a
Chartre; en
16 4',
mort ell
' 7°3,
&
counn par
quamie~
de brochll–
res ,
en
ñ[
une
fangJanre
COntre c;ene
inforiptjon
du COll–
ve/.H des cordeliers de Reims : " :\ D ieu,
&
a
S.
Frap–
~01S,
tous les deux eru,ifiés ".
Ourre
qu~
le
;,tjCrip¡iol1J
gre<!ques
&
romaine$
Cont
exem~tes
d,;
pare;lIe~
extravagances
1
elles ne tendent qu"
n? us JII/lrllife de fans dont les moindres particularités
pl~uent noer~
euriofité. De-" vieot que depuis la
r~'
DaJlfanee des Lenres , les favans n'ont eeffé de les
rar–
fembler .de
tou~es
pares L e recueil qu'ils en om don–
né COUllem dé)a quelques eemaines de volumes de prix
&:
.fa ir une des principales I;>ranches de la profonde
éru~
dltlon .
. En eflce, de tour tems les
infcriptiol1J
Ont été pré–
cleuCes aux peuples
~clairés.
Lors du renouvellemem
des fcitn ees daos la Grece Acafil. üs, natif d'Argos,
pub"a
aV3m
la guerre des Perfes , uo grand o\1vrage
pour .e,xpllqller les
infcriNion,
qll'oO avoir
trou\'~es
fu;
de :-,
'elll.es. cables d'airai"
~n
ereufaDt la terre. Nos ami–
qualtes Imltenr t:et illuOre grec
&
tkhent de deviner
le (eos
~es
i,,¡triptiol1J
'qu'Hs 'c'écDuvreot,
&
dont la
véncé n
en.
p~s.
CuCp"éle. Je
ml~xprime,
ainfi paree que
toutes les
~'if<rtPt"H'
qu'on lit daos plufieurs ouvrages
.!le font,
ni
du mcme titre, ni
~e
la
m~me
valeur • . ,
INS
ee~·_.J".,Jt, puir~ue
bien des gens le! regardeot eneo–
re comme des monllmens hil!oriqlles , dont
l'autorit~
doit aller de pair avec eelle des
m~dailles
qu'on pon.–
<le, il en important de diCeuter )uCqu'ou ce remimen!
peut
~ere
vrai.
U
11
de DOS amiquaires,
M .
le baron de la Sanie, qui
efl corré daos eet examen, a prouvé
judici~ufement,
qu'on doit mertre une tres-grande différenee entre les
¡"fcriptio",
qui etirtem
&
eelles qu'on no Cauroit reerou–
ver ; entre les
in[trip,ion,
qqe les auteurs
éelair~s
oot
eopiées
tid~lell)eot
eux-mémes fur I'original en marbre
&
en bronze,
&
celles qui on! été exeraites de plufieurs
eolleélions manufcrir", qui n'indiquem ni le lieu ni le
tems ou on les a erouvées;
&
ellfin, qui nc foO! ve–
nues
a
nous que de copie en copie, Cans qu'il
y
en lit
qu'on puiffe dire avoir été priCtS Cur l'original.
On
C~ait
que vers la fin du
I.V.
fieele,
&
au eom–
meneemene du xvj,
il
Y
eut des Cavaos qui, pour .'a,
muCer aUJ dépeos des curieux d'aneiquieés, fe diyerti–
rem
:l
eompoCe. des
infcript;. n,
en nyle lapidaire,
&:
en firen[ courir des copies,
COlnme
s'i(s les avoient
ti–
ré.s des monomeos amiques, qll'on déeouvroi! ahus
encare plUi ' fréquemment qu'aujourd'hlli.
Uo peu de erieique auroit biemOt dévoilé
la
trom–
perie; ear nous voyons par un des dialogues d'Antonio
Augoflino,
&
par une épigramme de Sannazar, qua
tous les f.vans o'cn furen! pas la dupe; mais ils ne fu ,
r<>nt' pas non plus tollS en garde conere cene efpece de
fraude,
&
un
grao~
nombre de ces fauffes
in¡triptio",
one eu malheureufement place dans les différens
réeueil~
qu'on a puhliés depuis.
Mazoeehi
&
Smerius ont cité plufieu" de ces
in¡er;,–
pti071'
fitlives fans fe douter de leur fauífeté . Fulvio
TI
rfini
¡
quoique fort habile d'ailleurs, eo a fouvent
fourni a Gruter, qui écoieot encierement fauffes,
&:
qu'il lui donnoit pour avoir éeé tw uvées
a
Rome
m~me. Antonio Al¡gllflino, que je dtois
tout-3-l'heur~.
Cavaot
&
habiie critique, en en eoovenu de
bonn~
fOI,
&
a eu I'hoooeee¡é
~'eo
avert ir le publie. eependant le
P.
André SehoTt, jéCuite d'Anvers , avoit ramalfé Cans
ehoi.
&
faos dir.ememeor toutes celles qu'on lui avoit
communiquées d'Efpagne,
&
il
el! prefque le Ceul garant
que Gruter air cité pour les
i"/triptio,,,
de ce pays:l:i,
qui Cont dans fon ouvrage.
Oulte les
in/tripti.n,
abfolument fallffes
&
faites .
a
plaitlr , il s:en trouve un gra)ld nomhre dans les recuells
qui one éré défi¡¡urées par l'ignorance, ou par la pré–
cipitation de ceu); qui les
001
eopiées ; de recoodes co–
pies , eomme il arrive tous les jours, ont multiplié
101
fallees des premieres ,
&
d~
troifiemes copies en Ont
eom~
bit la meCur, .
ees
ré~exionG
ne
doiv~nt
eependant pas nous porrer
a
r~jelter
légeremem
&
C~ns d~
ponnes raiCons l'autorité
des
in[tripti.",
en général, mais feulemem
a
ne la re'
eevoir celte aueorieé, qu'.pres milr ei3ml'n, lorfqu'i[
ert que/lion de conrtater un fait tI'hi(\plre fur lequel le;
Centlmens fone partagés. l¡es regles d'une critique en–
ae
&
judicfeuCe doivent toujours )lous fer"ir de Bam–
beau dalls les diCeuffioos liltéraires.
Pour ce qui regarde .l'art de lire les
in¡fri/,tio11J,
iI
ne peut
~'apPrrndre
que' par l'étude
&
p~r l'ufag~,
ear
elles OA! leurs earaél.res particuliers. Par eIemple, DOU$
trouvons fOUvent dans les
in/tription,
romaines, les ea–
raélcres C Ié)
&
00
employés pour Cl;primer mil; e'en
un I entre ..:leul ee droits OU renverCés,
&
c'e/l quel–
quefois un
X
entre deut ee, dont l'un el! droie
&:
I'.utre renverCé de eelte maniere ex:). La
pr~miere
tigure, qllaod elle efl fermée par le haO!, reíf.mble e13-
élement
a
une ancil'lIne
M,
qui
~loit
faite aiofi el:);
&
la derniere figure, quand elle en emierement ferlliée,
pr~Ceme
un
8
incliné
OC ;
mais
Ii
ces forces de caraéle–
res fe lifeor ;¡ifément,
il
s'en rencomre d'autres eres–
difficiles
a
déehiffrer, indépendamment des abbrévia–
tions , qui Cont CuCeeptibles de diver< Cen.,
&
par con.
Céquent de tous les
~earts
ou
l~s
conjeélurcs peuveot
jelter nos foibles Illmieres .
(D.
J.)
. I
N S
<;
R I P T
t o
N,
(/lrl
ltumiJmat.)
Les antiquaircs
nommeot
'n/tripti.n,
les leetres ou les paroles qui tien–
nent lieu de revers,
&
qui I=h.rgent le champ de la mé–
daille au Ueu de tigMes . lis appelleot
IIg."d.
les paro–
les qui font aUlour dé.)a médaille,
&
qui Cervem
a
ex–
pliquer les figures
~ravées
daos le ehall\p .
00
trouve quantué de médailles greeques, latines
&r
imp6riales, qui n'one pour revers que ces lettres, S. e.
S~lJatHJ
C ()tJfHlttJ,
ou
6. 11.
Ótl",,-,;t/);.";'
É~ellr(l1I.t,
renfer–
mé.. dans une eourorlOe .
11 Y
en a d'autres donr les
¡njtripli.n,
font de¡ efpeees
d'~poques,
eomme danr
M,.
Aurelc.
Pl'i..
í
DU~,,"III(,
Cof. 111.
Daos Aug.
Imp.