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l.

euifine,

&

lear trouvent m!me plus de (orce qu'lu

poivre ordin.ire.

• IN

R

A M

O,

f.

f.

(e.m".,,«.)

Corte de coto.

en m.fre

&

non-tilé, qui Ce tire dll Levan!

&

de l'Egy–

pte par la voie du Caire .

I N S

A G,

r.

m.

(O,,,il.

exot. )

nom vulg1!re que

les habitan. des lIes Phl.Jippines doonent • une erpece de

perroquets commltns daus leo

n

bois. Ce. COrte. de per–

roquel' ont 10lll le corps d'uo beau verd lu(lré,

&

la r!le

d'on rouge vif , éclatanr . .(

D.

J . )

1 N S A LIT A,

(Hifl. "",.)

Quelques nllmali(les

entendent par ce mor les corps

~rrangers

au regne mi–

Jléral, qui

él.nr

renfermés Cous terre, y 001 été pént!–

[re, de quelques Cels minéraus:, rels

(bOl

plu!ieurs bois

fofliles charges de vilriol OU d'alun. On préreod qu'on

" trouvé dans les mines de

Cel

qui CaD! pre. de Cuco–

vie en

Polo~ne,

uoe poule avec lts CllUfs pénétrée

&

comme pétrltiée par le Cel. (-)

I

N S A

N

DA,

(Hifl.•at. Bot. )

ubre d' A Crique,

qui fe trouve abnndamment

IU

royaume de Congo . On

(lous dI! qu'll reaemble beaucoup au laurier d'Europe .

Les

N égres mentOl COII ecoree en macér.adon,

&

en

fonl une étoffe . ([el. tine, dOIll les plus

o~ulens

Ce

v~tilfent .

• [N

S A T [

A

B LE, Adj. (

Gra",.,..

)

qoi ne peut

elle . rrouvi .

[1

fe dil au phytique

&

au morol .

11 Y

a

des maladies

01'1

1

'on en tourmente d'une fairn

;,,¡atit.-

6fe .

Les patlions fOn!

i,,(atiaMa.

I N S C R 1P

TI O

N,

C.

f.

(Litl/rat.

A.ti"

.

M,l–

.l..

il/es.)

caraaeres gra1>'es Cur le m'rbre ou le broll..e,

pour perpémer 11 la ponérité la mémo!ro de quelq\1e

événement.

La maniere la plus ordinaire chez les ancions pellples

du monde, pour cOBferver le fouvenir des faits qo'ils

regardoient comme mt!morables, éroir

l'uC.~c

des mo–

Jlumens matériel•. On Ce comeDIa , dans les Ciecles groC–

tiers, pour y parvenir, de dre([er en colonnades des

monceal\'( de plerres. Quaod

J~cob

c5c

Laban Ce recon–

eilierent, dit la GeneCe,

chapo xxx;. ver!

45". le !,re–

mier prit une pierre qu'iI

t!ri~ea

en forme de colonne,

poUt fervir de

témoigna~e

de cetre reconciliation; les

freres de Laban prirent a leur tour des pierres ,

&

en

firent un monceau ) acoh

&

Laban donncrent chacun

en leur bngue,

a

cee amas de pierres, le nom de

m.,,–

c~"u

tiu tlinoir"age,

paree que ce monceall

de

pierrcs–

devoit reClcr pour

témoi~01!(e

Colemnel du traité d'arni–

tié <ju'ils contraétoient enfemble .

Xénophon rapporte, dans l'hi(loire de la f. meole Te–

Iraire des

di~

mille, que les foldals ayant vd le Pont–

Eu.in

, apres avoir

elTuy~

beaucoup de fatigues

&

de

dangers, éleverent une grande pile de pierres, pour ml!–

quer leur Joie,

&

lairrer des veniges de leurs voyage'-

C ependanr ces pierres n'avoieO! rien qui momrh qu'

elles Cigni60ient quelque chofe, que leur pofilion

&

leur

(lmation . Elles remettoient bien devant les yeux quel–

que événement, mais on avoit beCoin de la mémoire

pOUf fe rappeller cee: événement .

Dans la (uite, on 6r Cenrémellt parler ces pierres

m~mes, premieremenr en leur donnallt des 6gures qui re–

préCemoient des dieux, des hommes , des batailles,

&

en

faiCant des bas-reliefs, ou ces choCes étoient dépeintes ;

(econdernent, eú gr.vant delTus des caraaeres ou des

tettres qui contennient des

¡"fcripti."s

de noms.

Cetre coutume de graver Cur les pierres

Ce

pratiqua de

toute ancienneté

che~

les Phéniciens

&

les Egyptiens,

d'ou les Grecs en

empr~nterenr

l'uCage pour perpétuer

la

mc!moire des événemens de· leur natinn . Ainfi dans

la

citadelle d'Ath,mcs, il y avoit, au rapporl de Thu-

_J:l'dide,

li". VI.

des colnnnes ou étoit marquée l'il\iu–

filce des tyram qu¡ avoient uCurpé l'autorité Couveraine.

Hérodote,

li'lJ. Vll.

oous apprend que, par le decret des

Amphiaions, on érigea on amas de pierres aVec une

épitaphe en l'hanoeur de ceux

'luí

furent tués aux

Tb.er

mopyles.

On 6t plus avee le tems; on &rivit Cur ctes colon–

Jles

&

des labIes les lois religieuCes

&

les ordoonaoces

civiles. Chez les Juifs, le Décalogue

&

le Deutérono–

me furent iofcrits Cur des pic:rres endaites de ehau:l •

Théopompe prétend que les Corybantes inventereol l'art

de drelfer des colonoe, pour

J

éerire les lois. Sans exa–

DÚner s'il a lort ou raiCon, eelte coutume prit f.tvcur

che~

tous les peuples de la Greee. c-xcepté les Laeé–

démoniens, chez leCqaels Lycurgue n'avoit pas vouhl

permeltre que l'on écrivit les loix, a6n que l'oa fdt

contraiO! de les Cavoir par C<Eur.

En6n, I'on

~ava

Cur le marbre, le

bron~e,

le cui–

vre

&

le bois 1 hiCloire dll pay', le eDite des dieux, les

p,incipCi des fClences, les trail<!:s

<le

paji,

les ¡uerrCi.,

T,,,,~

VIII.

-

1 N S

le. alliances, le. époques, les

conqu~,O$,

en un mot

tous les fai.. mérnorables

0 0

ionruaifs . Porphyre nous

parle des

il1ftriptiol1s

que les C rétois porréduienr,

cIt

dans leCquelles fe liCoit la céré monie des facrifi ces des

Corybanres . Evht!merus, au " pport de L.aance , avoit

lir~

fon hinoire de Jupiter

&

des aurres dieuI, des

i.–

fcriptioHl

qui

Ce

Irouvoiem dans les temples,

&

princi–

palemeO! daos celoi de ) opiter Triphylien . Pline

rae

come

que les a(lronomos de Bobrlone é.crivoienr leurs obCer–

varions Cur do;s briquc<,

&

fe forvoiellt de malieres du–

re'

&

[olides pom conCerver los opérations des arts _

Aremnenus, fils de Pythagore, felon le témoignage de

Porphyre, dédia au temple de )unoo, une lame d'airain,

fur laquelle

i1

avoit gravé les prmcipe, des lcieoces qll'il

avoit culciv és . C e monunleflt,

die

Ma1chus ,

av oi(.

deur

coudées de diamelre ,

&

contenoi! fept Cciences é crites .

Pylhlgore, Celan l'opinion de plufieurs favans , apprit la

Philofophie des

jnftriptions

gravées en Egypte fur des

colonnes de marbre.

11

eCl dlr, dans le

dial"~l1e

de PIa–

ran,

inti,ulé...Hipp"rque,

que le tils de Pianrate tit gra–

ver fur des colonnes de plerres des préeeples utiles aux

I.boureurs .

Numa, fecond roi de Rome, écriv it les cérémonies

de (a

reli~ion

fur des tables de

ch~ne.

Quand T . rquin

révoqua les lois de T"lIius,

i1

til Óter du fo rum tou–

tes les tables Cur leCquelles elles avoient été écrites.

011

gravo!t Cur de pareilles tables,

&

quelquefols fur des

colonnes, les traités

&

les alli.nces. Romulus montr.

l'exemple;

i1

avoil fait graver fur une colonne le Iraite!!

d'alli~nce

qu'j( contraa a "vec ceux de

V

6 es; Tullus,

celui qu'j( 6t avec les Sabil15;

&

Tarquin, celui qu'il

eut le bonheur de négolÍer avee les Latins.

.Sous les ernperours , on formoit les monumens publics

de. lames

d~

plomb gravées , dont on eomparoir des vo–

lumes en les

roul.nt

. L'.ae de paci6cation, conclo en–

tre les Romains

&

les J oifs, fut écrit

Cur

des l.mes de

cuivre, a6n, dit Pline, que ce ¡>euple ctlt che1- lui de

quoi le faire fnuvenir d.e la paix qu'il venoir d'obtenir_

T ite-Live rapporle qu' Anlllba¡ dédia un autel Cur lequel

j( tir graver, en langue pUlllque

&

greque, la deCcri–

ption de fes heurcux e xploits .

Thucy.dide oe parle que de colonnes de Greee qui

fe trouvoiont dans les plaines d'Olinthe, dans l'Inhme,

dans l' Attique, dans Arhenes> dans la Laco.,ie , dans

Ampélie,

&

par-tout ailleurs, Cur lcfquelles colol1nes les

traités de paix

&

d'alJiance é!Oiem gravés. Les MelTé–

nieus , dans les cpnteilatíons

qutils

eurent avec les La–

cédémoniens touchaut le temple de D

i.ne

Laméniride,

produifirent l'ancjen

parta~e

du Péloponni:Ce, Oipulé en–

rre les de[cendans

d' Hcrcul~

,

~

prouverent par des

monumeos encare gravés fur les pierres

&

Cur l'.irain,

qoe le champ dans lequel le temple avolt été batí, éroit

échu

a

leur roi. Que dis-je, toute l'hifloire, toutes

le.

r6volutions de la Grece, éroient gravées Cur des pierres

ou des colonoes; témuin les marbres d' Arondel, ou

Conr m3rquées les plus ,nciennes

&

les plus importan–

tes époques des Grees; mODument incomparable,

&

dont ríen n'égale le priI .

En uo mot, le nombre des

i"Jerjpei."s

de la Gre>e

&

de Rome fur des coloonO$, fur des pierres, Cur des

m.rbres, fur des médaiHes, Cur des mono"ies , (\lr des

rabIes de boi. .... d'airain, eCl preCque iofini ;

&

l'on

DO

peut douter que ce ne (oient les plus eerrlins

&

les

plus 6deles monumeos de leur hi(loire. Aum, parrni

toutes les

¡,,¡<riptions

qui font parvenlles juCqu'. nous,

ce COO! celles de ces

deu~

peuples qui nous intérelIeot

davantage,

&

qui COO! les plus dignes de nos regards_

Les Grecs, cherch10!

cu.-m~mes

roures fortes de mo–

yens pour mertre leurs

i"/eript,o,,s

a

l'abri des injore.

du tems, en écrivirent quelquefois les car.aeres fur la

furfaee inféri!,ure d'un marbre,

&

Ce ferviren! d'aurres

blocs de marbre qu'ils

avan~oient

par-delTus pour le

couvrir

&

le conCerver .

Mais outre que les

¡"Jeripti."s

de ces deus peuples

fout aU13m de monumeos qoi

ré~andenl

la plus grande

Jumiere Cur leur hinoire, la nnblelTe des penfé.. , la pu–

reté du nyle, l. briéveté, la fimplicitC!, la c1arté qui

y réguent, coneouren! eneore

a

nous les rendre pré–

cieuCes, car e'ell dans ce godt la que les

i,.Jeriptions

duiveol étre faites. L. pompe

&

la mol,ilude des pa–

roles y feroiem

~mploy6es

ridiculement. 1I en .bCurde

de faire une décl.mation fur une (laroe

&

'urour d'une

médaille, 10rCqu'il s'agit d'.aions, qui ét30r grandes en

elles-m~mes,

&

dignes de p:o(Ier

a

la poflérité, o'ont·

pas beCoin

d'~lre

eugérécs.

Quand Ale..ndre, apres la bataille du Granique, eut

cou1'acre!! une parlÍe de. dépouilles de fa viaoire au tem–

ple de M inerve .. Athcaes,

oa

y

mu ea grec pour

to~

1\11 m m m

¡1Ift ri-