1 N S
JNSECTE,
(Hifl, "al,)
petit animal qui n'a point
de fang, On a
d.llin~u~
les .
nim.uxde cetre nature ..eu
grnnds
&:
eu petits; les grands Com les animaux mous,
les
cruOac~s
&
'.s
tell~cés;
les petits fout ¡es
;',(([1",
]1
Y
a
plus d'.fpeces
d'jl!folln
que d'eCpeces de POilfC;>Os,
d'oileaux, ou de quadrupedes,
11
T
•
au(fi plus de dif–
f~rencc:s
de
conf()rmatillll
parmi les
in(eéJes,
que dans
tOUt autre genre
d'auimal)~ , S~ui
celTer ' de co,,'id¡!rer
les
i,,¡'ella
en ¡¡énéral,
l~i:;bOOS
de prendre une
id~~
des
dirl.'érellles p.nies de leurs corps,
' La pe'l\} des chenilles, des ve",
&<,
ell fort
t~ndre
,.se
ues-ioible; cenaines araignécs Ol)t
p~uaeu"
peaul
rune
tbe
"autre,
comme les pc:lIicules d'uQ. oignan . La
peau de tO\ls les
i1l1"la
eO poreufe; dans quelquCó-uns
elle tombe 'une fois chaque année,
&:
d.usd'autres Juf–
qu'¡" qt¡aue fois; enfin iI y • de,
i,,[dla
qui ol)t
h
peau
for.' dure
&:
méme r;.rnie ,d'éeailles ,
~a t~.e
des
i,,[dla
efl fort
petit~
dans les uns,
&
tres-grol)e da", d'.utres :. proportiot) du corps; elle a
différen1es formes daos diverfes efpeees, On eo voi!
de rondes, de plates, d'ovale,
b
de larges, de poimue¡
&:
de quacrées, d'unies, de ra oteufes
&
de velues,
La fituatinn de
cett~
partie varie
~u(fi;
elle ell
droi~
te ou il)c1inée, fort apparente ou prFCqu'emiere,nent ca–
chée,
Les
j,,["la
qui ont des .tles
&:
des piés, on, 3Um
des auteunes au front au-de(fus des yeux ; dans quelques,
nns elles tiennent
i
la tf<¡J)'Ipe, Ces ameones
OOl
de~
<lniculations, dom le nombre varie dans les diverCes
ofpeces
d'i,,[dles;
01) en a
cqmpt~
jufqu'a ceot dans
quelques Cauterelles, Les phalanges' qui Com emre ces ar–
ticulations, om dirtérentes groíTeurs
&
diff~rentes
lon–
gueu" dans
d.ff~remes
antennes;
iI
y en a de rondes
qui re touchent les unes les autres comme des graios
de chapelet; quelquef" is elles Com plus éloignées,
011
en voit qui Com couvertes <le poils, ou qui nnt la fore
me d'un cceur,
&
qui ront plaeées ' les uoes au bout
des
"U
tres , Les antennes de que/ques
i,,{,lles
font ter–
minées par
Ull
rentlemem qui lcur donne en quelque
fa~on
la forme d'une m1ífue, ou d'uoe
ba~u~tte
de
tambour; d'autres antenoes COl)t fourehues ou' diviCées
en plufieurs, brand]es , Le corps des .n¡enhes
~a
toul
gIli ou garO! de barbe comme uoe plume, /l'uo Ceul cO–
lé
ou des deux CÓtés;
~
l'aide 4u IP,icroCcope, 00
~~per~oit
fur
cell~s
de quelques
~mem¡~s,
<l'aocres barReS
(econd'lres, qOl en fOQt une pil\ll)e enltere, j:"es amen–
nes fe meuvent Cur des petits mbercule, qui leur Cl'rvent
ole baCes,
&:
fe flechiíTel1r en dilf'érens feos par le moyen
des articulations de leurs
ph~lauges;
pour l'ordinaire
el–
les Com droites ou recourbces,
dirigée~en
avant ou de
cOté, '
1I Y a beaucoup de variété dans la forme
&:
la cou–
leur des
ye~x
des
j"foaes
qui Cont pOllrvus de cee or–
¡:ane; i1s Cont l¡étl)iCpllériques Oll Cphériques; ils fout
ólanes
t
onirs, verds comme
rémér:lude,
de cauleur
d'or ou de vermillon, brllos, rougeatres, lorfqu'ils Cont
exp'lCés au Coleil ;
iI
Y ea a qui om preCqu'aur.n, de
brillan! qu'une
pi~rre
précieuCe, Les yeux Can! ordinai–
rement placés Cur le from au devam des antelllles,
&:
quelquetuis derriere; ceux des
grillon~ d~s
champs allan–
cent un peu noes de 1,\
t~te;
ceu' de, petitQs demoiCel:
les
~quatiques
fom fi faillans, qu'i1s ne femblent tenir
:l
la
t~te
que par une articulatiQn, Le nombre des yellx
vatíe dans différens
i"[raes;
la pll1part en out' deux; les
mouehes en
001
cinq ;' les
~raignées
llUit pou, l'ordinaí–
re, 1I Y a quelques
in{taes
dom les yeux Cont compo–
fés d"'ln
fres-gr~nd
'10mbre
d'hexag~nes
dirpqfés com–
me les al véoles des abeilles, Chaqqe hexagoae ell uo
~il
qui a un poi
01
d~
vOe paniculier puiCqu'ils [.'qt
lOus placés Cur un demi-glqbe! ya fitl13tion
&,
le
~rand
nombre de ces yeux Cupplée au mouYemellt qOl lellr
manque; quoiqu!ils foient fixes, l'animal voi, autant
d'obJe!s que s'il r¡'avoit de chaque cÓté 'l\l'un ccil 'lu'il
pl1t mouvoir Les yeuI des
in[eaa
Can! nuds, mais leur
cornéc ect dure,
La bouche des
¡"f,au
a différentes fqrmes; elle ea
large ou poimue, pu longue comlTle un groin de ao–
ch"n; les uns
001
les levres pl.cées en haut & en
q~s,
les aurres Cur les
ctl.és, 11 Y a aulli fur les c6tés de la
Ilouche de plufieues
infoa,!
deUI ou quarre barbillons
qqi
ont
plu(ieqrs :1rticularions, 'deu!"
1
trais
1
qU3tre,
cinq
&
plus: l'ettrémité de ces
bar~illons
ea
le plus Con–
...ent renflée en forme de malTue, Cette exrrémité efl
e;annelée daos les fcarabés noies qui viennem des vers
du lard, On a
Coqp~onné
que ce. barbillons
pourroien~
erre les organes de l'odorat; au moins les
inr~élu
S'-<:II
fervent pour porter les alimens
i
la bouche , 11
y
a dans,
~
bOliche
de~
Cerres qui tiC:Ílnent /ieu de dems ; quoique
1 N S
tres-déliées,
~I)es
font dures
&
forte<,
&:
(j
tranchames
qll'.lIes perec• .!t
le
boi;,
4
broyenr les
~lime!ls
le, pl us
dures
COn;lme
des dt:nrs. Ces
Cerres Cont
ullies
daos quel–
ques
i,,[.au,
&
,cíTemblem oux ergot'
d.!:s
co~s;
il •
'e D
trQuve qUI OlAt lur la
f~ce
illtérieure de cb1-jue picce des
dents pointue'i
&
cQurbcs; e'e 1 avcc ces
rerre;
que les
¡,,(.a.,
faililr~t)t
leur proie:
elle~
leur lervem
;luffi
d'ar–
mes offenlives
&:
déicofiv,es,
pa trompe des
i1l{,t!Jer
lel)r ferl de laOglIC; elle
eR
placée entre les ferres d,e quelques-uos comme les gril–
lons des cha.rpps,
11 Y
ep
a qui 1'6teOQenr
q,
l. racc(Jur–
ciíTent
a
leur gré; ¡es papilloos la roulent enrre de'll
lame
$
barbues q\l¡ la
meUellt
~
COllVert,
d'autres la cou–
c/¡ent Co,us
)~lIr
velllre Qat)s \loe petite cat)nelu,re qui ,'y
trouv,e, La rrompe
Q~
quelq"es
inf.aes
ea tre<-petite
&
tres-p~u
apparente,
d'au~es
l'ont p)u, longue que tout
le
CMpS,
pans certaines
efpec~s
d'i,,¡,au
elle
.11
ren–
fermée daos une Corte de fourrta\l, Qot)t le bOlut ea poin–
tu
&:
peut perecr différet),tes fu,qllaoccs ; enruite il s'ou–
vre,
&
),¡i.
!!,ompe en
frm
pour
fucc~
ce q1/oi fe trouve
dans les ,tr0tls faits par Le f" urreau,
Le
corce~r
el} une
p~rtie
de
l'i,,[,a,
placée entre la
,téte
&
le cocps ;
iI
~íl
plus ou moins dur, il ell plat
ou renfié, terminé en poime p'Jr decr iere ou arrondi ,
c~lUvert
de poils, 4e
tuq~rcul~s,
ou
d'émine))c~s
qui om
d.
verfe~
formes ,
11 Y
a
fur
)e
corps des
inf.ande< inciliQns, ou des
articulations qui Ce diviCent
C))
plufie1/ors anneaux,
q,
c'el}
de ces incifions ql)'el} venu le mot
d'in!"!!,
,
J.,.cs an–
neaul qu'elles formem Cont )arKes ou étroies; il
Y
en a
de ,quarrés; ils Com placés l¡:s uns au hour des aotles,
OU eo partie 'es uns fur les autres Certain'
infolles
n'en
om que ci"q; la
¡¡1~I?~rt
en 001 un plus ilraod nomp!e,
le mille-pi,!s 1011g
&
plat en a
citlqU~1He
quane, Les
i"fel/~s
Ce
fl)euveo~ ~n ~~art~nt
OU en ¡apprO"hllH ce.
anneaul; ils fe Cnuvrent
&
Ce déconvrent plus ou mo;ns,
felqn le
d~gré ~e t~mpéra,ure
qu'ils vel)km fe procurer,
11 Y
a prerqu'autam 'de dltféreaees daos ,. figure du
corps de.
¡,,¡','lu,
qU'11 y a q'cfpeces de ces alllmaux.
Cenx qui n'om POl"t de piés, one Cur le c(Jrps <les pi–
quaus ou de petiees pointes, par le moyen
d~C'lIl~lles
i1s
Ce maintiel)llent en place; le ver qui fe ¡rouve dans l'e–
Ilomac du cheval feroit biemÓr entrainé par les matie–
res qui paífenr de ce vifcere dans
le~
imc:flins, s'tl l1'a·
voit de ces pointes pour s'accrocher
aUl
parois de
)'t–
(Jomac, Les
jn¡,lles
om aum
nI'
le corp. des éminen–
ees unies ou créuelées, ou des !ubercules
1
<jor¡t les
COII–
leurs Cont
quelquefoi~
tre,-belles,
La partie po!lérieqre 4q cqrps
q~s
¡"rtE!6J,
ea
!rev~tue
d"
PQ"S, ou cOllverte J'noe fQrte d'écuíTon, ou ter–
"linée par Ijne men¡braoe ",ide, qui leur fert de gouver–
nail lorC'lu1ils volent, ou par des n¡amelons d'ou
Cort
la foie qu'ils filem; d'Burres
i,,(.,'ln
OIH fur cetce partie
poftérieure des foiC!s ou des qucues minces, au nombre
d'une, deux , troís ou quatce, ou des
CQrnes
dro;te$ ou
cQurbes, qui fe raccotlrciíTem ',,,Cqu'on les ¡Ql¡ohe , ou
qQi 'lnt des pqimcs 0\1 des barbillor¡, qui fOil' qUe/qll.–
fois artietllé>; quel
~lIes
in{eaes
011t ¡ilr cetre
n¡~1l1e
par–
tie une queuc four<?hue , 01l une ferre ell forme de pin–
eo, avec laquelle ils faifi íTent lellr prpie ,
Les parti., de la
~énér.tioll
font placées
a
h
partie
po(lérieure du corps ou foas
l~
Vellrre
I
11
~ ~
<les fe–
mell~s
'lU! om un
lon~
tUylu
tennin~
en fOCllle de mal' ..
fe poimue,
~vec
la'luelle elles fom des trol\S pOllr
y
dé–
pofer leues ceufs, Ce tuyau tiem ¡" I'Qvaire, I'CJlllf en .,
el1tran! le
f~i[
gonftel; 11
fe re(J1:m,
a
!'inflaQ' pour
pouíTer l'ceuf ell aV1nt; a:nfi er¡ (e dilatant
&
fe rerfer–
ranr Cuccefllvemcnt, le tuyau cQndui, l'",uf JuCque dans
le troq ql\i a été creuCé pour le recevoir, Cemins
in–
foa,s
aquatiques om un t"ya"
~
la plCtie
porléti~llre
du
corps, par
1~'luel1~
ils refplrcnt en s'élevant
~
la Curfa–
ce de l'eall'
Quelques
i"'fi.'lu
ont encore daqo la partie pollérie\!–
re
d\J
eMps Ull aiguilloo, ql1'ils en fom ' forlir pour dif–
férells af.ges; dans d'autres
iI
ell
tqllJQar~
au-dehors du
corps, LL1ffque c"t 1il\uill01l ea cQUrl, il fe trQU
vo
pla–
eé fuus le ventre dans une rainure, 10rf1l11'iI
e(l
plus
long :1 déborde ell
~rr1<!e
\
&
il ell renfermé dans un
étui compo.é de deuI picees longitudinales, ¡erminé..
en poi" tes tres-déliées; elles s""uvrent pQur <lQnllcr paf–
fage
~
l'aigulllon, dom' la poio¡e
r~cmble
• <:elle d'un
1\amc
y
on,
&
le rCllent dans la c1\air lurC'lue
I'inftél.
a
fait Ca piqullre , en meme
tem~
iI
tire <I'une velfio qui
ea placée pres du ventre
a
la racine de l'aiguilloQ, une
liqu~ur
yui coule le ,long du . n\)'au de l'.iguillon, qui
s'mllllae
'~ans
l.
p\~le
&
qU! Y cauCe de
\~
<locleur,
Quoiqtle cet aiguillou foit \res-dél ié, il perce dl's fub–
flances dures; OH a éprouyé que celui d'ulle
ai;l~¡¡¡e
peut
perccr un j¡llOt
qe
peau de boue.,
_..
Le
J