Table of Contents Table of Contents
Previous Page  648 / 806 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 648 / 806 Next Page
Page Background

1 N O

qui

lIe

s'apper~oivellt

pa, au premier

COllp

d'reit;

elles

porteront un grand jour [ur une que!lion Juf"qu':\ préCclI!

aballdonnte au x conjcé):urcs,

6.:

(ur laquelle le, Mcde–

<:ins

m~me

[ont

pan.g¡!~;

Cavoir

la

péti~e

.vérole eU

L1lliv<r[elle, du moios pcerque ulliverrelle, ou íi une

gr~nde

parde du genre

hUI11~in

Ce dérobe

a

ce cribul,

Q u')1 )' ail des gens ,

des

medecins ",2me

qu.

re per–

fuadeO! que la pedlc vérole n'ell pas ouffi fréqueule

.qu'on

le:

erajt commullémcm,

&

qu'110

tres-gr:ud

nom–

bre d'hommes

p;lrvienncllt

a

la

vidJleff"e

fdns

avoir éprou–

:\'é

cene malarlje , c'eij. une errcur ql\e nous

alJololS

dé–

truire, mais fur la'luelle o n a pO

fe

f~ire

i\Julion .

Qn'it

y

c!n ait d'a

l

Jtrt6

qui ,croicm que la pe

°te:

v.érole

"'en

pas fo rl d31h(erI'.UCe .

ptrC~

qu'ol} voi, certaines épidémies

béniglles deCl uelles prefque perro nne ne meurt; cIen une

aotre crrcnr P3rdollnaplc

a

[Ql](

autre '1u':1 uo

lpedccio ;

. Jnais qu'uD rou,ienne loul

a

la fois qu'ils sien faut beau-

coup que la petite vtroJe fi, ie géoérale,

&

d'un autre

c Óeé qulelle ,,'el! pas fore datl)¡areufe , c'ell une concra–

diaion

réCcrv~e

a

ceuI que le préjugé ou la paffiou

aveuglelll Cur le compte de

l'i"o,,,I,,,,o1l ;

&

le titre de

dO~L"Ur

en Medecioe ne rend celle contradiélion que

plus humihanta .

PuiCque la perire IIé",le enleve une qU3tor.ieme p.rtie

du geQre hlll}1ain,

iI

eil ela:r que plus

011

fuppoCara de

.gens «empls de ce falal rribut, plus

iI

C<ra funelle au

petit nomb.e de ceux qui relleroQt pour

I'~~quitter .

Ré–

ciproqueme¡1C moins on CuppoCera la petite lIérole dan.

liereuCe, pl us de gens en Cerom actaqués faos eo mou rir,

&

plus elle

C~ra

générale. On ne pelll donc Coutenir :.

la fois que

13

peti,e vérole o'ell pas fo ' e mellnriere.

&

Bu'elle n'ell pas tres-commll"e, puirque de quatorze

hommes qui

nai(f~o.l

il en doil mourir un

¡l.

la perile

véróle, fi trei.e eo étoicnr

e~empes , I~

feul des quator–

'Le

qui auroie. eetle 'nlladie en mourroil infailliblemem (

elle reroit done coujonrs m')nelle; ce qui

e(1

viliblemeot

faux. Au comra;re, li de qn.l!o rze perites

vérole~

une

fcu lt

étoit fu nene, anCUll

n'en mourroit,

:l

moins que

treizc autres 11'cn fuffcnt

OJalades

~

or une

qu~tof1.ieme

parti~

des humilles c'l meurt ; done les treize atures au–

roient la maladie ; tous les

hOl)]!ll~s,

Jan, oulle exeep–

tion, en Ceroiene donc attaqués ; ce 4ui o'el! Pas mu;ns

¡ auI, puirqu'on el} yoit mourir b;.¡uepup avam que de

ltavpir

~ue , A"ord~z-vqf4$

Jone

q'UtC 1JoIlJ-méme,

dit

a

cetre oecaJion

M.

de la Gon¡l'IT)ine a\l x

ami-inomliJ1<1.

f' o1fcC1.

I

t!z

9/~

ji

la

plJtite

vlra/t!

efl nliJiHJ commune 'lile

J'

/,,,i [uppofl , ,11,

_¡¡

d'"utant

p!tu

mwrtri,,, pour

I~

p elit

no1tfbre de

,eu~

fllli /'Olf/;

Ji

elle efl

rdrement ""r–

ull"

,onvma:.

'1'"

profr"' p.r[olfn_ n'",

,ji

'.rempt.

(:hoi/ijffz du m<in¡ elftre

¿,uJf

[uppo/i,io"f i1J,ompati–

h/a:

diuJ~nOIlI,

ji

'Vous

vtJ~/ez.,

4,s

;"jur~¡,

mais

",

-;{jtu

pa,

du

fI"["rdi,h.

11

ell done démoncré que

lo

rarcté

&

la bénignilé de

la

j>etiee v«frole ne pauvenc Cubfif\cr enCemble: m. is la':

q uelle des deux opinions eCl la véJÍt.ble? Si la qucllioo

n'en

p3.5

encore

éclaircie, c'efi

qU'Oll

n'a pas :tCfell.

rr(é.

dité Cur deu. príncipes d'expérieoce qui eo c;ontiennent

la Colution.

N

otre but ell de nOIlS rendre miles; Ikhons

,de metlre :\ portée de 1011l

le~ellr

.tlcptie llne vérité

imporeante pour I'humanité .

La petite véfole fUe la qualoro¡ie¡T\e

~arlie

des horn–

mes,

&

la Ceptieme partic de ceux qu'elle . tlaque, done

la quatorzieme parrie du IOtal

d~s

homme<,

&

la rep–

tieme partie des malades de l. !1etile vérole,

Cont

pré–

ciCémcnc la

m~me

chore: Qr la

qua!Or~iemc

partíe d'un

nombre ne pellt

~tre

la replleme d'uo aUlre,

a

moios que

le premier nombre oc Cait double du fecond ; done la

[(' mmo tolale des hommes ell

doub.l~

de la Comme dos

malades de la petite vérole

¡

dOlle la moilié du genre

hum.in

a ecue rrpla j ie; done J'autr\, mo.itié meurt Can,

I'avoír elle. T outes ces eanréquences foO! é videntes,

~

elles COI1l eOllfirm¿es par d'sutres cxpériences

&

dét

nombremens toue différens des préeédens.

- En effee, M . Juríri :nous

~ppreod

que Cela.o

les

p.er

-<

quiíieions Coigneules qu'i\ •

f~iles,

les avorlemeOS , les

vers, le rachltis, diflcremes erpee,,-. de

IOU~,

les

~<\n ­

vu!lioos eolevent les deux cinq\lieones des enfan, dans

les deux 'premieres anllées \le leur vic ; Ó I'on

y

joint

eeu! qlli meurem dans un age plus

avanc~

Caps avoir

eu la perite véro le

t

ou verra que la moitié des hommos

ou moills meurl avam que d'en

~Ire

an.qute , e'ell

done Cur la moicié Curvivante q'1e Ce doie lev;. le tribut

fat~1

de la quatorzieme partie du l<!,lH ; aillÓ de cenl en–

fans qui Ilai(fenl, environ quarame pérílrcnt, Coil par les

avoreemens , Coil par les mal.dies de I'eufance dans

le~

de\lx premieres

ann~es

de lem vie,

&

la ph'lpart

avao.~

que d'.\"oir eu

In

petite vérole . SuppoCon, que dix au–

lres

mcurcn~

dan, un

~ge

plus

~vaoc~

Cans avoir

pay~

T.""

{/fIl.

1 N O

~e

{,ibut, il eij reClera cinql1aute qui tous

7

(cr"ut fu –

j ce ,

.se

Cur leCquels il taul preodre les fepe, qui fOM la

q• .

lIorzieme pareie du lIombre IOlal de cene : voiJj donc

fept mores

fUf

dnquaate

m~l::J.des,

conforméu3.'! nt

i

R .)–

tre

~vall1a.tion.

Si

vous

all~rnente'

Z.le

Boulbre

des

c.c empt-s ,

&.

que vous -le porricz Cc:mc:mcllt

a

foixl.nres, jI l1'en

r~Rera que quarance dos ceO! pour aeq uiller le tribu I des

Cepe morlS; ce qui feroit plus d'un mort Car lix mala–

. dos . D ,mc

fi

plus de la moieié des hornllles m: ure fans

avojr eu la petiee vt!role. elle ell moreelle • plus d'un

malad. Cur fope;

&

fi elle t!pargac un plus g rand oom–

bre de malades.

iI

fau e qüe plus de

la

rnoitié des hom–

mes

rÓr

oa lord -aíe eecte malad;c.

L orCqu'un g ranJ nombre d'2uteurs , pumi I.rquels

on comple

Is

pl!\parl des medecia, ..abes, onl éeril,

les uns. que la peeite vdn!le óeoit une maladie uoiver–

C"II• • les aotres,

'lile

preCque perfonue o'en étoic cxcmp! ;

LorCql1c des Inedecins c4kbres plus

m\dernes,

entr':ll1-

tres &i·viere

&

Méad, ecllli-ci , apres einquamc ans de

pra¡:iquc, ont

pr~tendu

qu'a peine

un

Ceul fur mille I'évi–

toir, ils n'iglJoroient

pa~

que

b~ucoup

d'cnfans

&

de

jeul)l:s gens

Ineurent

avanr que de I'avoir

elle:

done en

Coutenant qu'elle ttoil prefquc univerCelle, ils n'oOl pü

emendre autre chore finon qu'ellc ¿toil preC'lue inév;la–

I}lo pO\lr ceijX qui ne COn! pas enlevés par une more pré–

manirée;

&

c'ert ce que les ealculs préctdens melleO!

en évidenee. Si Pon objeéle que quelque, hommes por–

vie"nem. la " ieillelre Cans avoir eil la petile vérolc, 00

doit fe rappeller qu'on a vO plus d'une fois des gens la

concnaer

a

I'ig~

de 80 ans, que par conCéquenc

iI

ne

f3uI pas Ce prelfer d. eooelu.. qu'on ell

a

I'abri de ce

fléau; il

Y

a be,"coup d'appareoec que tous les hommc$

r

Conl

rUJeIS, comme tous le. ehevauI

a

1a gourme.

qu'on

o'éehapp~

a

la pelite véro!e que faute d'avoir a(fez

vécu r

_

11

ell vrai qu'¡¡ réCulte des obrorvatlons de M . Jurin,

¡¡U'i\ y a qualro perCoones par ecm Cur IcCquelies

I'ino–

(ldalio1l

paroit n'avoir pas de prife; rnais rur ce

non"Abre

O()

en

a reoponu plufieurs qui po"oicne des marque, de

la Inaladie do ne ils Ce croyoient e.<mpts; d'autres étoiene

foup,onnés de lui avoir payé le tribot; ajouto ns que

d',ulres pnuvoient I'avoir eue Cans

~ruptioo

apparante,

&

de l'eCpece de celies qui, apr".

le;

premiers fymptG–

mes , prennent leur

CQurs

par les

é

vacuadons,

&

que

Boerhaave appelle

morbHI 'lJ(Jri% flu filu vario/il;

procé –

d~ I~

nature doot on eonnoh quelques exemplos, peot–

~tre

plus fr6quens que I'on oe croit,

&

que I'are n'a pll

eoe" re imilor avec Cilretc!. Tout medecin qui n'sura pa,

vd un de ces excmpks, pell! daos des cas femblabl.s

Ce méplcndro

a

la nature de la

m~ladie, ~

le l1lalade

~

plus forie raiCon jgnorer qu'il a eu la perite vtrule. En–

fin, l'ioCertion peul ne pas produire coujours Coo effet,

talltÓt par Is faute de

I'i"."tlatmr,

lant61 por des rai–

Cons qui flOllS

COn!

ineonnlles; aeeidenl qui Ceroie com–

mun

~

I'i"ofulation

&.

a

touS

les

autres

remedes les plus

éprou v6s .

01)

voit donGqu'il ell Ires-poffible,

&

memc

trcs-vrai(femblablc que, conformément , la doél rinc de

pluóeurs grands medecios,

tOUS

les hommes, prefque

rans exceplion, ront Cujels

a

la petile véfole s'ils nc meu–

re!)! .pss

pr~m~turémeol,

&

que "parmi les gens dlun

cere

tai!) age qui

p..

lftnt pour n'avoir pas encnre payó ce " i–

PU!,

jI

Y

a

de~

dtduélions

a

faire qui tendeoc

a

eo di–

minuer beaueoup le nombre .

Dans

IOUS

les ealculs précédens nous avolls loujou"

CuppoCé que

I'inocula';o"

o'étoil pas exempte de péril,

pOllr éviler de

long"~s

diCcuffioos,

& iI

fuffifoie en effel

¡Je prouver que le riCque, s'i!

y

en a, n'e11 pas

Ii

gr.lnd

que ceux auxquel&

01'\

s'expore

[OUS

les

jours

volonllli–

rement

&

funs ntceffitt, Couvenc

p~r

pure ellriolité, p>r

I'alfe-tems , par fancaifie , dans les exorcices violens, lell

que la cha(fo, la paulme, lemai! , la porte

a

eheval dlns

les voyages de long' cours,

& •.

M ais Ó nous n'a von,

pas

tc31tc!

I'idée de lOue daogcr

d.ns

I'i".mlation

bien

adll1;nillré~,

cnnformémeoe

j

ce quo penCent d'habilcs

praliciens, roppellons dQ moio;

a

nos Icaouri qu'il ell

julle de rlllrallcher du nombro des prélendues viaimes

de cette opérarion, tous ccux qui

fOllt

évidemment

lTIOnS

d'aeciden~

étr..

nger~, I~

enfans

a

l. malnelle emponés

~n

peo de m.omens daQs le conrs

d'Ull

pt!tite

véro.lc

:

Ino–

fulk

Ires~béoigne, pa~

une eonvullion ou par une co–

liqlle,

eomrn~

il arrive

a

d', mres d",

e~t ~ge

qui

p",oil~

(i,icnt j(luir d'une

C~nc6

parfaile. cetlx qll; 'dans

les

I<ms

d'épidémie avoielll déja rell" le mal par la eontagion

naturelle; ceu x dont l'intempérancc o.u d'aurres

CIces,

avaQt que

d'~tre

i".fu lb,

0111 vWqlcment cauCé la (ljort;

jo¡&ne~

a

10Ule~

ces emCes éerangeres I'imprudencc de

quelques

tNOC,.JauNrJ

dans les premiers (crns

ou

la. mé–

thoqe s',ell

iotroduit~,

il ne rellera

pe\\e-élr~

pos

lInc

K,

k

k k

1,

o,llle