~ío1'
l'av(')iellt portée depuis loag-tems
a
L ivourue, mai;
la
praliquc en étoit demeurée renfermé. dans le !i:in de
leurs familles .
JuCqu'en 175'7 aucnn 'uteur jtalien n'avoit éer;t con–
tre la Dctite vérole artilicielle. Cette anuée elle fut ltta–
quée ". Rome par deux di([ertati"ns italienne., morales
&.
théologiques, d'un auteur :monrme,
&
a v
ionne en
Autriehe plr qu3tr.e quel}bas latines de M. de Haen,
medeelll hollandoi" doéleur eu l'univedíté de Vienne.
Elles ool
été
réim?rimée~
&.
tradllites en
CralJ~uis
a
Pa–
n!
en 17)8 ,
a
la ruite do tablcau de " pecite vérole,
oou"elle édition d'une ditrert3tion publiée das [75'5' par
un medecin d« la faculté de Paris, qui préteni avoir
pratiqué
I'i,.oeulalion
tre,-heureuCemellt,
&
qui 1'. fle–
puis abandonnée (ur des oijis-dire, la pldpart eonvain–
eus de fau ([eté .
Au mois de Novembre [75'8, M. de la Cond'mi–
ne lut
3
I'a([embléc publique de
l'aaad~mie
des Scienees
un Ceeond mémoire, depnis
imprim~
ii
Geueve, eom–
preaant la [u'te
de
1'1¡illoire
&.
du progre.s de
I'inoeu-
141io1l
depuis t 7f4. 11 Y répond fommairement allX cri–
tiques
pr~eédentes,
&.
partieu1i=rem~nt
aux qnertioas dll
doél<ur de Vienllo,
a
qui M . Ti([ot a répondu depnis
pIu, .u long
&
tres-folidelJient el) [7f9. Plu ljQars terits
polémiques pour
&
eontre on[ paru,
&
paroi([em jour–
nellement [ur eetle 'p.tiere, depuis qua"e ans dans le
mereure de Fral)ee
&
dans dive,fei jomll311X .
Dans l'hifloire prteédente de
l'in.eulaúon,
nous nous
fomrt)es renfermés dan, les fails de nptorié!é publique,
dollt aueno oe peul
~tre
eoruellé,
&.
nous oe nous fQm–
me' permis 2ueuoe
ré~e¡ion.
Prati'fu,
4.
"i"o~"I"tion.
L'iorenioo de la petite vé–
role re
f~i~
de
ditférel]le~
manieres en différells pays . La
Moerayt; qui vit faire; cetre opérarion en Circaffie l"n–
oée
17[~
Cm une jeune 61le de qualrc :\ cinq ans, rap–
port~
que l'opératriee qul étoit nne femme 19éc, re Cer–
vit de trois aiguilles liées eoremble, ayee !efquelles elle
piqua }'enfant au creqx de l'ef1:omac,
a
la l11p,melh;
~au
che, au lIombril, au poignet droit,
&.
!
la eheville !(au–
che. L es femOles greeques, dom l'une pratiquoit
I'ino–
cul"lio"
~
Con(hn¡inoplc
d~puis
30
ans,
&
qui avoielll
;"oeull
plulieurs mill iers de
fnjet~,
Ce Cervoiel]t d'une
lIi~nille ¡riangulair~1
tranehante , ayec laquelle elles fai–
foienl au patleOl de petites ble([llre,
3
différentClS partie,
du corps, eo
y
joignant
cert~ines
fuperrtit ions. L,e point
¡:api¡~l
de lem opérallon eonfifloit'
m~ler
avee
le
Can~
tles piquOres, de la matiere liquide réeemment
r~cIlQil1ie
des boutnns d'un!, petite vérol!' naturelle
&
'béniglle. A
Bengal< on peree l. peau elltre le pouee
&
I'index, avoe
une ',iguille
&
UlI
ti
1 imbu de pus variolelll. A
1
ri–
poli de 13>rparie le ehirurgien
f~i[ ua~
ineillon Cur le dos
de l¡\ main entre le pouee
&
I'jnder,
&
Y introduir un
peu de matiere exprimée des boutnns les plus gro,
&
les plós pleins d'uae auve petlte vérnle. 1\u pays de
Galles les cnfans fe gratcnt le deUus de la main jufqu'
au
fan~ ,
1.
fr\)[~nt
eo!\tre ee1le d'un malade
a~uel
de
la
pelite vérole,
&
prennent la maladie . M . Tronehin
fe contente d'eOlamer la
pe~u
avee une cIT\plhre véli–
eatoire,
&
de placer ülr la plaie 110 61 qui
~
traverfé un
bouton mur de petlle vérqle.
Tous ces moveos
p~roi([~nt ~galefl1ent
pro",res
a
in–
troduir~
le vir'" dan, le fang, ce qlli efl le but de l'opé–
ration; mais le eontall feul lUffit : la maladie eommu–
nique en
ten~nt
feule",ent dans la fl1ain pendant quel- .
que tems, de la matiere des purtules priCe dans le
tem~
de
la
fuppuration.
U
ti
chir\1rgien
d~
Padoue. nommé
Bertd, a
inoeul¡
fa tille en lui appl(qu311t un parehemio
enduit de eetIC matiere fous les ai(felles , fQllS les jarretS
_&
rur les
pO~llets.
l\
la Chine on !OIroduit dans le lIez
du cOlon
p"rum~, r,"po~d,é
de eroutes variolellrc< def–
féehées , O" a recollnu en A,nglelerre que
ce~te
métho–
de ét ,it dangereufe: elle fut e(fayée en [721 fur une
filie d(: dix-"uit allS du
no.mb,re des fix eriminds. e},,,ilis
pour fubir I'épreuve de
l'i"oeulat jQn;
elle eut de violens
t(laUl: de
t~te,
&
fut plm 'I\alade que tous les aueres .
Vil\ciliQn que Timoni avoit déja
fub!li~uée
3 111'
prquu–
res, a prévalu. L'expérietlee a fait aum connolrre .qu'i1
linporte peu ou point que la matiere foit pdfe d'ul\e pe–
tite vérole b,énigne ou maligne,
&
qu'une feule iaciaon
(uffit, quolqu'oll en
f~(re
ord.iD,\iremeOl deu.x,
[oi~
OUt
ro",.
f/{ll.
L:\ recaude"etc le coneoD.u
r~échi
te
unanime del Profc:Reuu en
~~~~e~n~~t:~ :n~it~~gi;e·r~:ni~h~~:~U~ d~~~~igcU;c:n~ct~ ~~~~d~~~
tcn"
ta'H
i
ca:Dr
1 des homme, dl!pofiuiu.
en
quclquc
f.a~Od
de
la
.i~
des
ci~oxen,.
Cet\'C
onioD.
qlli
meto an. ch.acua. ;\
l'
ahri
•
1 NO
bras ou
au~
jambes, lam pour avoir une plus "ronde
certitude que l'op¿ratioll pr<)duira fon eltet, que
n
pouc
ouvri, un doublc canal
:l
l'épanehemetlt de la matiere
variolel'l(e,
&
pOllr rendre par ce moyen eelle qui for–
me les bouIons mOlOS ahondante , moins :1cre
&
moilll¡
corro(ive.
On s'efl encore alfaré par
cApéricn::e,
&
lei
Chillois l'avoient déja reeonnu. que 1'1 mll iere propre
J.
l 'jlJOC~alion
rt:
confcrve pl ll Hcllrs mois ,
&
que prifc
d''l-ne peme vérole, foit natu' clle [oit arti6etelle, elle
n'en produje pas moins [on
efter.
Voici la mé[hode pratiquée plr M. Ramby, premier
ehirurgieu dll roi d' ,-\ n¡¡leterre, le plus célebre
&
le plus
heureux des
i1)OeHlal."".
e'e,1
eelle qu on a fnivie le
plus
cOInmtlnément
a
GCl1evc.
Les
enf~ns
ont
a
peine bd" in de préparation: quel–
ques
jOQ.rsde
régitT).'!
&
une ou dCllX pur-tadolls fuffi–
fent; rarcmen! on emploie la faignée. A I'égard des
adul[es, eomme il
s·a~it
de difpoCer le corps , une ma–
ladie in6ammatoire, plus le rUJet d I rain
&
" igoure".,
plus g€néralc:.tllent parlant Ces
torcc~
ont boCoin d'ctre
affoiblies par la [aign':e, la d,ete, !'Ilf.g. des remedes
rafraiehi(f"ls . 00 y Joint quelques purgadf,
&
quelque–
fois le' baíns. 11 en
a
prop"~
de confulter un medecia
Cage, qui eonnoi([c le tempéral11ent de eeluj qu'il difpoCe
•
l'inocl/lation,
&
qui puilfe lui preCerire un régime eoa–
I'enable.
Qllant
a
l'opér~tioll,
on rJit aux deux bras dans la
p~rtle
ex terne
&
moycnnc , an-delrOllS de I
t
inft'rdol1 du
muCd. delto"ide, PO,tr ne poillt gener la liberté du mou–
vcmem, nne inci(jno de
moin~
d'un pOllee de long ,
&.
r.
peu profol)de, qu'elle
ent.me¡,
peine la peau . On
inrere dans la plaie un fil de la meme longueur, im–
pré~né
de
13
matiere d'nn bouron mur
&
rans rougeur
3
CJ baf<, pris d'nne petite vérole foit natureHe [()Jt ar–
tificielle, d'un enfam Caln ; on couvre le tout d'un plu–
ma([eau, d'un em platre de
dia~lame.
&
d'une eomprcfre
qu'ol1 affl,jett:t avce une bande. On leve eet apparefl
<¡nviron quuantc h' Qres
.pri:~ ,
/le
on penfe la plaie unc
fois ta ns les
vin5;t-qlla~re
heures .
Quniq l1e les premiers Jours apdos l'op6ration, le Cujet
foit en étlt de for!ir, on lui fa'! ¡prder la ehambre
&
"'1ntil1uer
fe
rég'me . Ou
le
met au lit quand les
Cym–
ptt)mes
cQtIlmencent
a
paroitrc: ;
QrJinairemc;:nt
c'etl le
lix OQ le
r~Ptieme
Jour; on lui
retr~nehe
alors
II
vian–
de,
&
on lui
pr~Ccrit
la
m~me
diete qlte dans les ma–
ladies ai¡!;ues . Taus les [ymptpmes ee([ent
p~r
f'éru ?tion ;
l'inftammarioll des plaks dimínue, dles dOJ1nent plus de
1113tiere.
Le nombre des b.>lltons
ell:
ordinairemcnr
peu
cO'nfidérable,
&
va rare:nenr
a
deux
Otl
trois
CCIlS
eur
tOUI le
~orps.
lis ne lailfent point de cieauiees. Le di–
xierne jour
apres
I'éruptiou les plaics
commellcent
a
fe
remplir;
l~
qninzieme
:l
f. cieatrifer: elles Ce
f~rment
rouvent le
vin~rieme.
Si I'on voit qu'elles continuent
á
~uer,
i1
ae faut pas fe
h~ter
de les fcrmer.
Quelquefois
l~
veuin s'éehappe preCque tout par les
plaies;
e~Co"tc
que le malade
Il'a
ql1'une
!1U
deuI pu–
flules; quelquefois
m~me
pas une feule. Ou a reeOl1nu
qtJ'il
n'cl1
ell pas moins
a
l'abri de
contraaer
la
perite
vérole naturel!e? quand mc:ne on
l'in'Jcu/eroit
dt! nou·
veau, ce qu'on a plulieurs fo 's éprouvé . L.a preuv. évi–
d~l\te
que c'c;!l
l~
virus variolcox qui Con par les inci–
lions,.
c"efl
que ctine
luaderc
~ranr
inrér<!e daos un
:lU–
rre eorps y prodltit une petite vérole fous la for me or–
dina;re. M . M .ty a été té 'n oin de eette expérienee.
On ehojfit pOllr
inocul..
IIn~
raiCon qui ne Coil ni trop
f",ide ni trop ehaude, L.e priOlems
&
l'aL\lOmne y
p~roilrent égale1nem prQpres. On
préf~re
ordinairemcllt le
p¡!l\tems, paree que h belle Cairon favorife la cOnva–
le(Cencc; mais
iI
y
a.
nombre
d'exernples
d~;Hoc,datiOHf
quí Ool réum et¡
tout~
faifon. Le, opé'ratdees greque,
il1ocIIJ"j~nt
en
hiver
el
Cooflanrinople . L'été eA, d'un
aveu
gén~ral,
la CaiCon la moins convenablc , ee?endan(
on
;"zocu¡~
a.vec
fucces
a
l~
Jamai"quc qU!
en
liluée
dans
lo
Z one torrtde. M. Tronehin v,er,t
d'i",ml..
a
Ge–
nl!ve au mois d"Aoí\! 17>9, une dame de París qui vou- .
Inir etre en état d.e revenir all m -,is de Septcmbre; il ell
vrai que par des précautions
tre~-reehcrehée.,
il a
IrOU–
vé le moycn d'entretenir le
rhermomc~rc-
de
RCaUJ11Ur
de quinze
~ di,-fep~
de¡(rés daus l. chambre de la ma–
lade, tandi..
qll'i
l'air ex.cérieur
1
iI
mOl1toit
a
vingt-trois
~
viagt-quatre dcgrés.
K
k k
k
Le
d'une jaloufc critiqnc.. d'un dilcr6dit injltn:e. encour:1gc
&
(oQtient
"émubtion . qui
port.l nt
naturellemenr
d'eJ
ólru
fi
utllc,
i
an pie.
h1UI
dt!gré de
perfeélion.
les
rendenh
pOl1r
ólinÍ1.Jire .
un buule,,;)rd
in.aceeClible pour 1" défeo'e do
~orp'
hJlrnain
contre
le.
mau~
dont
" (amé
ca
C'onüuuellelJilem
aSitsc!e.
(P)
/