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( (fttra}?,ut
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refu rrtéliollon facrum fuidpiam atlJue arcan.,um
!Zrb,#"o~ ,
IIJbgtt¡lIe abJum
ti
VII/X' opl11ionibus
comprotJand~J
.
.
A,:'·
mus 'trte 'fuidem P hi/ofophia imbutuJ
a~ ~erltatlS
In–
¡pellor ment;endi nueffitaei non nihil
remllta
. ..
11
en ell:
de la vérité comme de la lumiere . 11 faut que la lu–
m iere foit proporLionnée
~
la force de l'organe,
(j
I'on
ne veut pas qu'il en foit bldré. L es ténebres eonvieu–
nent aux ophtalmiques,
&
le menfollge au ' peuples; &
la
vérité nuit 3 ceux dont I'efprit ou inaél'lf ou hébété
'ne peut ou n'di pa, aeeomumé a approfondir .
Lux
en;m verteat;,
0(1I1fl1
'Vulgu proportiont r¡uadam re{pon–
tiene.
El
0(11//11
¡pfe non ]me damno
¡UD
immodjrQ lucc
l erfruieur. Ac
fU;
ophtalmicis cali.(o
magiJ expedit,
tO–
IIem modo
m~ndacium
'Vulgo prodeffe arbitror contra
110-
~ere
:verit.atem
iÍJ
qlti
in rerum per[picuitllte:n intendere
",unttJ
a~Jem
ntt/Utltnt.
Cependant voyez.;
je ne
'refufe
pas d'':tre éveque, s'il m'ell permis d'allier les fotJélions
de eet état avee mon earaélere
&
ma franehife, philo–
fophant dans mon eabinet, .répetam des fables en publie,
n'.enfeignant rien de nouveau, ne deCabufant fur rien,
&
Ja,{fant les hommes dan. lenrs préjugés
a
peu pros eom–
me ils me viendront ; mais le eroyez-vous?
H d!C
ji
mihi
epifcopaliI noJ1ri mltntTÍf j u/!a conct{[erint, (uhi,.e hanc
Jignita:.m po./fine, ita ut domi '{uidem philofopher, forÍI
'lJero ft4u /aJ
ttXIlYIJ,
sU nihil penitia docenJ, jic 11ihil
etiam ¿e¿oanJ Iltt¡ue in prte{umpta animi opiniont ./ifleHJ.
Saos cela, s'il fuut ql1'un éveque foit populaire dans fes
opioions, je me déeélerai fur le
eh.mp.On me con–
férera I'épifeopat
(j
I'on veut; mais je ne veu. pas men–
tir. ren aneCle Dieu & les hommes. D ieu
&
la véritc!
fe. touehent. Je ne veux point me rendre eoupable d'ull
c~lme
a
fes
yeuI. f'J"on, mon
frere,
non, je
ne
pllis
d,ffimuler mes fentlmws. Jamais ina bouehe ne profé–
rera le eontroire de ma pellfée _ Mon eeeur ell fur le/
b~rd
de mes Ievres: C'ell
~n
peofam comme je fais ,
c
e~ e,~
neodlfant rleo q?e le ne penfe, que j'tfpere de
pla"e a DlCu .
S,
d~'<~Ylnt
epiJcopum opinionibns popu–
la,rem eJ!.e, ego me
' //"0
omnthuJ
manifefl~,m
prt2bebo.
SI ad ePI{copale munllJ 1:Joar, 1101& ementiri dogmata.
H orum be"m, horum homin" teflu facio . Affini¡ efl
D eo ventas, apud '1utm ,riminis exptrs omnis cupio .
D ogmatf! porro .mea ,,!,mqllam obtegam, "e'{ue mihi ab
4ntmo Itngua
.Jifli.deb1t. Ita
[el1tienJ, itafue lot¡uenJ pla–
cert me D eo arbltror. Voyez
les
o1/.vrageJ
de Synéfius
tian¡ la Col/di.· des
Pues
de l'Eglifo.
Ceue protellatioo ne I'empéeha point d'etre confacré
é\"cque de Ptoloma"ls. 11 el! íneroyable que Théophile
n'ait. poi"t balaneé
a
.élever
:l
ceue dignité un philofo–
phe mfeélé de Plat011lfme,
/lt
s'en
f~iCant honn~ur .
On
cut égard, dit Photius,
a
la fainlClé de fes malOrs
&
1'on eCpéra de Dieu qu'il I'édaireroit un jour fur
1;
reS–
fu~reél!on
&
fur les autres dogmes que ce philofophc
teJettolt.
D etíis l'Aréo?agíte , Ch udien Mamerr, Bocree
iEnc~s
GaLreus , Z acharie le Scholallique, Phnopon
&
'Neme–
tius, fermellt eeue ere de la Philofophie chrétienne que
nous allons [uivre, dans l'Orient, dans la Grece
&
dans
l'Occident., en
ex poC~nt
les révolutions depu;s le feptie–
me {jede lufqu'au
dou:z.ieme.Ceue philofophic des émanatioos, cetre cha'ne d'efprirs
qui defeendoit
&.
qui s'élevoit tomes ces vi(jons plato–
nieo-origénieq-aletandrines qui' promeuoient :\ l'homme
un commerce plus ou
moins intime
avec D ieu étoient
trescpropres a emretenir I'oi(jveté pieufe de
c~s
eom–
templateurs inutiles qui remplilfoient les forets les mo–
nalleres.
&
le~
folimdes;
3l1.m
tit-elle fortune
p~rmi
eux .
Le
P~"p.afé"fme
au eontra"e, dom la dialeéliql1e fubtile
fqurm(!olt des armes aux hérétiql1es, s'aeeréditoit d'un
autre cÓté. 11 Y en
~Ut
qui, jaloux d'un dOl1ble avan,
u ge,
ticherem de eoncilier Arillote avee Platon' mais
celui-ci ' p.erdit de jo,!r en i,?ur ; 4rillote ga<oa ,'
&
la
ph,lofophl(~ ~Iexand"ne
étolt prc((¡ue oubliéc, lorfque
J ean I!amafcene pan" . 11 profelfa dan, le monde le Pé–
ripaté!ifme qu'iI ne quitra point <lans fon monaflere. 11
fut le premier qui
eommen~a
a imrQduírc I'ordre
dida~
8 ique 'dans la Théologie. Les fcholaCliques pbprroient
le regorder comme leur fondateur . D amaCcene tit-il biel1
d'alfocier 4tillote
á
JeJItI-Chrifl,
&
l'Eglife lui a-t-elle
une grande obligation d'avoir habillé fes dogmes
~
la
mode
fcl¡ol~tlique?
c'ell ce que je lai{fe difeuter
a
de
plus habiles.
.
-
l' .
.
Les ténebres de la barbarie fe
r~pa~direnr
eo Grece
su commencement du huitieme {jede. D aos le neuvie–
me .Ia Philofophie y avoit fubi le' fort des L c:ttres qui
y
étolent dans le dernier oubli : Ce fut la fuite de l';gno–
ranee des cmpereurs
,.&:
des iueurfions des Arabes .
~e
J
E S
jour ne reparut, mais fuible , que verS le milieu
dG
neu–
"ieme; fous le regne de Michel
&
de Barda . Celui-ci
établi, des écoles,
&
Clipendia des mahres. L es eon–
n"iITanees s'étendirent un peu fous Conllanlin Porphy–
rogenete . Pfellus I'.ncien
&
L éon Byuntin foo difci–
pie luuerent eontre les progrcs de l'igoorance, mais avee
peu de fucees. L'honoeur de relever les L emes & la
Philofophie étoit réfervé • ce Photiu, qui deul fois
nommé patriarche,
&
deux fois dépofé, mit lOute I'E–
glife d'orÍ<nt en eombuClion . Cet homme nous a con–
fervé dalls Ca bibliotheque de< notices d'uo grnnd nom–
bre d'ouvrages qui n'exillent plus . 11 tit aum I'éduca–
tion de l'empereu r Léon, qu'o n a furnommé le Cage ,
& qui a palfé pour un des hommes les plus inllruitS de
fon tems. On trouve fous le regne de L éon, dans la
IiClo des reClaurateurs de 13 Scienee, les noms de N ice–
tas D avid, de M iehel Ephe(jus , de Magemínns, d' En–
Qratius, de Michel Anehialus, de N leephore Blemmi–
des, qui furem fuivis de Georgius d. Pachemere, de
T héodore M éthochile ,de Georgius de Chypre, de
G~or~ius
Lapi,ha, de M ichel Pfellus le jeune ,
&
de quelques
autres travaillans {i¡ecemvemem
a
rerruCeiter les Lec" . s,
la Poé(je
&
la Philofophie ariClotélique .
&
péripatéti–
eiellne jufqu'a la prife de Conllantinople, te11lS oi"¡ les
eonnoirranees abandoonerent l'Orient,
&
vinrent cher–
cher le repos en Occident, ou nous allons éxaminer
I'tt. t de la Philofophie depuis le feptieme (jede jufqu'au
dOll'lieme .
.
Nous avons vu les Sciences , les L emes &. la Philo–
fophie décliner parmi les premiers Chrétiens, & s'"teil1-
dre pour aion dire
a
Boetee . La haioe que JUllíni"u
portoit aux Philofophes; la pente des efprits
iI
I'efela–
vage, Jes miferes publiques, les ineurfions des Barbares,
la divi(jon de l'Empire romain, l'oubli de la langue gr<–
que, méme par les propres habi,ans de la Grece , mais
Cur-taut la hoine que la fuperllition
s'effor~oít
• fufciter
con"e la Philofophie, la nailfancc des Atlrolognes, des
Genethliaques & de la foole des fourbes de eeue efpe–
ce, qui ne pouvoient efpérer d'en impofer qu" la faveu,
de Pignorance, confommerem l'outrage;
les livrcs
mo~
rallA de Grégoi,e devinrent le feul livre qu'on cut .
Cependant il y avoit eneore des hommes; & qUlnd
n'y en a-t-iI plus? mais les obllad es étoient trop diffi–
ciles a furmonter . On c0'1'pte parmi ceux qui cherche–
rent ;\ feeouer le joug de la barbarie , Capella , Camo–
dore, Maerobe, Firmicus Maternus, Chalcidius, Au–
guil in; au commeneement 'du feptieme fieele, !(idore
d'Hifpale, les moines de I'ordre de S. Benoit, fur l.
6n de ce (jede Aldhelme, au milieu du huitieme Beda,
4eca, Egbert, Aleuin,
&
notre Charlemagne auquel
ni
les tems anrérieurs, ni les [ems poCléríeurs n'auroient
peut-':tre aueun homme
a
compar.r,
(j
la Providenee
e.utplaeé a eÓté de lui des perfoonages dignes de cul–
tlver les talens qu'elle lui avoit aceordés. 11 tendit la
main a la feíeoee abattue,
&
la releva . On vit reoairre
par fes encouragemens les connoilfanees profanes
&
fa–
crées , les Seienees, les Ares, les Lettres & la Philo–
fophie. 11 arraehoit ce"e partie du monde
a
la barbarie,
en .Ia eonquérant; mais la fuperll itioo renverfoit d'un
c~té
ce que le prioce édifioit d'un autre.
éepend~ot
les
éeoles qu'il forma fub(jClerent,
&
c'ell de-la qu'ell for–
tie la lumiere
q~i
nous éclaire aujourq'hui. Qui eCl-ce
qui éerir. dignement la vie de Charlemaglle? Qui ell-ce
qui coofacrera a I'immortalité le nom d' Alfred,
a
qui
l~
Seienee a les lJ1émes
o¡'ligati~ns
eo A,ngleterre, qu'a
Charlemagne en France?
-
,
.
N
ous nloul¡lierons pas ici Rabanus MaQrus, q"i na–
quit dans le huiticlI!e necle,
&
qui fe fit diflingqer dans
le neuvieme; Strabon, Scot, Eoginhard, 1\.1l!egifus ,
Adelhard , H ioemar , Paule-Wenfride, Lupus-Servams,
H erric, Angilbert, Egohart, Clément, W aqdalbert, Re–
ginon, G rimbeld, Ruthard,
&
d'autres qui repoulferent
la barbarie, mais qui ne"'1á diffipereot poiO[ .
00
fait
queHe fut eneore l'ignorance du diljeme {jeele .
C'~tair
envain que les
Qtt~ns
d'uo cóté, les rois de France
d'un autre, les rois d' Angleterre .& différens princes oi–
froient des
afyl~s
&
de, fecours
a
la Seience, Jligno–
ronee duroit :' Ah,
(j
ceux ' qui gouvernent, pareouroient
des yeul I'l¡illoire de ces tem, , ils verroient tous les
maux qui aeeompagnent la Ilupidité; & combien iI efl
difficile de reproduire ' la lumiere, lorfqu'uoe fois elle
s'eCl étein!e! '!1 ne faut qu'un h0lI!me
&
moins d'un
(jede pour hébeter une nation; il faut uoe multitude
d'nommes& le travail de
plu(j~urs
[¡edes pour la ranimer.
Les éeqles d'O.ford
produj{jr~Dt
en Angleterre Brid–
ferth, Dunaan, Alfred de Malmesburi; celles de Fran–
ce,
Remy, Conllantin Abbon; on vit en Allemagoe
Notkere, Ratbode , Nannon, Bruno, Baldric, Ifrael,
.
Ratge-