J
E S
cler¡;é en le dégradam, une fi gronde ,urorité
d~ns
¡'E–
glife en l. rempl'flalll de [rouble · ,
&
en pervernlTam r.
morole
&
Ce>
dogmes.
e'ell ce qu'on a
vl1
en méme tems dans le
m~me
corp' ,
la
raifon amfe
a
cÓté du fanatifme,
h
verru
¡¡
c6té du vice,
h
rel gi""
~
cÓté de I'impiété, le
li~orif
me
a cÓte
du rel
chcm~nt ,
la rcience 3
cOté
e
l'i~no
rance, l'cCprit de retraite
¡¡
cÓté de l'erpm de cabale
&
d'intrigue, rous les conrranes réunis.
11
n'y a que l'hu–
m ilité
qUI
n'a
Jlunais pú
trouver un aJile
p3rmi
ces
homme .
lis om eu des poetes, des hilloricns, des orateurs, des
philorophes, des géomctres,
&
des érudirs.
Je ne Cais li €e font les talens
&
la
faimeté de quel–
que. p:irtictllicrs qui om
cond~it
la [.lCiété al! hallt de–
gré de confidérotioll
dOIl!
die
JlJuiffo;t il n'y a qu'nn
rnoment; maís
j'oiCfun:rai
f:lns crlinte
d'erre comredü,
que ces moyens étoiem les feuls 'lu'elle eOt de s'y con–
rerver;
&
c
di
ce que ce' ho,nmcs om i¡¡noré.
Livr~s
au cammerce, :;
l'imri~ue,
á
la politique,
&
:l
des occup.lÍons étran::eres
:1
leur état ,
&
indil\n<'S de
leur profemoll, il • lallu qu'ils tombalTcnt dans le mé–
pris qui a fuivi,
&
qui Cuivro dans
tc>us
les tems,
&
dans
toutes les m.ifons religieuCes, la
déc.de,lce des études
&
la eorruplion des mCEurs.
Ce n'étoit P's l'or, Ó mes peres , ni la puilTance qui
pnuvoient empéeher une perhe fociété comme la vÓtrC,
eoclavée dam la graode, d'en étre érouffée . C'étoit 3U
rcf"ca qU'OD doit
&
qu'on reod toujours
:l
la Ccienee
&
a
la vertu,
a
vous COUlenir
&
a
éC3rter les effortS de
vos ennemis , comme on voir a.u milJeu des Ilots tumlll–
lueux d'uoe populace a([embléc , un homme véoér3ble
demeurer immobile
&
traoqUllle au centre d'uo eCpace
libre
&
,' uide que la eonr.dération forme
&
réCerve 3U–
t\)Ur de lui. V ous avez. pernu ces
ootiOIlS
ti
comlOu–
nes ,
&
la malédiélioo de
s.
Fran~ois
de Borgia, le troi–
fieme de vos généraux , s'dl accomplie Cur vous.
11
vous
difoit , ce rainr
&
ban-homme : "
11
viendra un rems
" on vous oe
meltre~
plus de bornes
a
votre orgueil
" &
a
votre ambitilm,
on
VOll$ ne vous occuperc't
plus
" qu'a accumuler des richeXes
&
i
vous faire du cré–
" dit, on vous
négligere~
la pratique des vertus; alors
" il n'y aura puifúoce Cm la terre qui puiffe voos rame–
" oer
a
votre premierc perfeaioo,
&
s'il efl pomb!e de
"VQO
détruire, on vous
détruir3
".
.
11
falloir que ceox qui avoienr fondé leur durée Cur
la méme
b.fequi Coutienr l'exifleoce
&
la fortune des
grands , pa([alTenr eomme eux; la proCpériu! des
JI¡"i–
ta
n'a été qu'un Conge uo peu plus loog.
Mais en quel rems le colofie s'cll-i1 évaooui? an mn–
mem meme on ji poroiffoir le plus graod
&
le mieux
affermi.
11
n'y a qu'un momenr que les
JI("it<J
rem–
plilToienr les {'alais de nos rois; il n'y a qu'un momem
que la jcunefle, qui fa;r I'efperance des premieres famil–
les de Pétat, rcmplifloi[ leurs écúlcs, il n'y a qu'un
momenr que la religion les avoit portés a la eonfiaoce
la plus intime du mooarque, ne ra femme
&
de Ces en–
fans; moins
proté~és
que proteaeur, de oorre dergé, ils
étoienr I'¡¡me de ce graod corps. Que ne
Ce
crovoienr–
i1s pas? J'ai vu ces chenes orgueilleux tQucher le 'ciel de
leur
ciOle;
j'.ai [onrné la
t~(e,
&
ils n'émienc
plus.
,
M ais tOUt évenemem a fes caul's. Quelles om été
eclles de la" chOte inopinée
&
rápide de cerre Cociét¿?
eo voici quelques-unes , telles qu?dles Ce préCenrclU
á
moa efpril.
.
L'efj>rír philofophique a décrié le célibat,
&
les
.Ylf"i:"
fe [onr 'reJfentÍs, ainli que. tOllS les alltre ordres
reli~ieux,
du peu de gout 'lu'oll ·. 8ujourd'hui
pou~
le clo" re.
Les
Jlfrú¡tr
Ce Conr brouUiés avce les. gens de lemes,
2U 1lI0menr ou <;eux-ci alluiem prendre parti pou, eUK
cOlme leurs implacables
&
triCles enoemis. Qu'en cfl·¡¡
arrivé? c'en qu',u lieu de couvrir leur coté foiole, on
}'a
expolé~
&
qu'oo a marqué du doigt aux Combres
c,!th,'ufialles qui les
mena~oienr,
l'endroit on irs devoiem
f(apper.
'
.
11 oe s'efl plus trouvé parmi eux d'homme qui Ce di-
I
nioguar par quelque grand taleut; plus de poctes, plus
(1)
~prcs
fOUt
ce:
qu'on
a
di,
del
JUuit,(!!
ct.3ns
cee :Inicie:,
on
'f'.1
::ajOlJtc:r quelquc: chofe de ce
que: Ie:urs
'panifans, produiCc:m en
Icur
fave:ur .
Premíerement
iI.
font
ren"rquer
que:
1'lnRhut de 1.1 Sociit6 a
érf '1pprou'f't!
r.3r bien
di.c.-buít
l'aret. qui
onr
gouv~rné
l'Eglile
dermis
fon
~t.1.blicremcnr:
que le
ConciJe
de Trente
en
a
f.¡¡,
ho–
nor..ble mention .
&.
plulieurs S::unu
&.
iIluf'trcs
pcr(onn.3ges
Jui
ool
rcnJu
tI':A
glnricux
timoignagc:s,
A
t-1.ntd:
OU\'f.1gcs- qu'on :\
rublié
contre
cene
Societé,
ib
0r–
po(cnt
I'Hij1, jyc
Idli.,
d, lA C,m/_glli,
ti,
7,[", ",
/'f'
"&/, I,,.mtl inf.·
.
J
E S
de philor"phes, plns d'onteurs, plus d't!rudiu, QUCOD
écriv.ind.
m~rque,
00 a
mél?ri~
le eorps.
Une .oarchic int<rne les dh'iColt depuis quelque>. an –
n!'es;
&
Ii
pn
h.r.rdils ""oient uo bon lhlet, ns
Oc
pouvo-elll
le
garder .
00
les a recoonos pODr les aoteurs <1e tOUS nQ'; rrou–
blt!\ inrérieurs ,
&
on s'efl lalTé d'euI.
Lcur
j
uro.lifle de Trévoux, b:lO-homme,
:1
ce qll'
00 di[, mais auteur médiocrc
&
pauvre politiq\1e, lellr
3
f.itavee Coo livrer bIen mille eooemis redoutll
l~,
•
nc leur a pos
f~it
un ami.
11
a
b~temellt
irrité e<lotre
C.
r.
ciiré .notre d.
V
u:·
mire, qui • mil pleuvoir rur ello
&
for lui le mépris
&
le ridícul., l. peigoanr
1m
comme uo imbécille,
&
les
confrcres, t4nt6t comme des em daogereuI
&
m.
!en.ns,tantÓt eomme des Ignorans, d noam I'excmple
&
le
[0 0
ii
LOU
nos pl.iCans fubalternes,
&
nou "pprenant
q\1'OIl
pouvo:t impuoémem
re
moquer d'uo
,/fr' ;"
,
&
aux \lens
du monde qu'ils en pouvoicnt
rire
fans cnnréquence.
L es
.'IllilÍt,!
étoient m. l depuis tres-Ionj\-tems avee
les dépofi taires dt< lois ,
&
ils lle Conlleoient pas que les
magifirats , aum durobles qu'euI, reroient
a ,.
longue
le plu, fClrts.
lis oot
i~nor!'
l. différence qu'il
y •
enlre des hom–
mes nécerraires
&
des moioes rurbulens ,
&
que
fi
I'ét.!
étoi[ I.mais daos le cas de preodre uo parti,
iI
roume–
roir le dns avee dédain
a
des ¡¡ens que rieo ne rccom–
mandoit pius .
Ajoma qu'ou momeO[ ou I'orage o fondu rur eu"
dans cet in(lam on le ver de terre qu'on foole du pié
mon re quelque énergie, ils étoieO[ r. pallvres de ",leos
&
de
rcrr.
urces, que daos tOut I'ordr'; il ne s'cll
f'u
cro\lvé un homme ql1i suc dire un mor qui
tiC
ouvric les
oreillcs.
lis
n'avoient
phi
S
de voix ,
&
il,
avoiem t\:t1né
d'avallee tOures les bouches qoi auroiellt pO s'ouvrir el\
lellr
fa.veu c,
lis étOlenr h,.s ou cl\" iés .
Pen.ianr que le érudes Ce relevoient dans l'Ullivcrfité,
elies achevnienr de tO\nber dan
S
leur college,
&
cel.
lorCqu'on éroil
~
demi coovaincll que pour le meilleur
emploi du lems, l. bonoe enlture de l'eCpril,
&
la eoo–
Cervation des mlEurs
&
de la fauté, il n'y aVQit guere
de compnraiCon
a
faire corre l'mlliturion publique
<5é
I'é–
ducation domenique.
Ces hommes fe root mélés de troll d'affiúres diverres;
ils om eu trop de co06ance eo leur erédit.
L etn géoéral s'éro;t ridiculemeot perfu3dé que Con
bonoel
:l
trois corne' couvroil la téte d'uo porentar,
&
il • iofll lré lorrq u'il falloit demander ¡:raee.
Le Iprod:s • vee le; créanciers du pere la
V
oletle les
a
cou verts d'opprobre.
11,
furem bien imprudens, 10rCqu'ils publierem leurs
confliruduns;
iI.
le furent bien davanml\e, lorl-'¡u'oll–
bliant comb'eo leur exillence ¿roit précaire, ils mirenr
des mallifl
rats
qlli les baírroient
a
portée de coonnllre de
leu~ ré~lme,
&
de comp"er
c~
Iyllcme de rdllatifme, d'io–
dépendance
&
de machiavéliCme, avee les lois de I'érst.
' Et puis , cerre lévolte des habitaos du Paraguay, ne
dut-elle pas anirer l'attenrioo des f"cuverains,
&
leur don–
ner
:1
penfer?
&
ces deux parricides exécutés dans I'in–
torvalle d'lIoe annéc?
Enlio, le momem faml éloit veou ; le fanatiCme l's
connll ,
&
<n a profité.
Q·,'efl ce qui allroit pO fauver l'ordre, eomre 14m de
c;rconnances réunies <Jui l'avoienr ameoé
30
b ro du
préci;,ice? un
1cul
homme , comme Bourdalol1t:
peor–
erre, s'il eOt
e~iné
parmi les
Jlf"i"!;
mais il talloir en
connoftre le prix, l.ilTer a>lx mondains le roill d'.eeu–
muler des richelTes ,
&
Conger:l relTufeirer Cheminnis de
fa cendre.
Ce n'efl ni par haine, ni par relTemiment contre les
.Y¿fititet,
que j'.i écrit ces choles ; mon bllt a "té de
junifier le gouvernement qni les a .bandonné , les ma–
gilirat< qui en om
r ..
it junice,
&
d'apprcndrc aux reli–
gieux de cet ordre
~ui
[enteront uo Jour de Ce rélablir
dans ce royaume, s ils
y
réuCliffrnt, comme je le crois ,
a
qlldles condirions ils pell'·ent efpérer de
S't
maime-
uir .
(1)
]ESUl-
¡/,:
le,
f;lUtes
commi(es
par quelc¡ues Jéruice. n'y
(onl
'pas
degai.
UeJ:
Be
il.
rr~tencJent
que
tOUt fOlt .1pi'uié fur
des
ric:cct aothen.
tiques
&.
(ur
dc.J
relat!otn Jes
contemporains
non
(nJ,Jelh.
(l.
propor~nt
(ur
(OUt
de
con(u!ter
le
Ji"re
inticul~
AI!,llIlfji ftMJI,11I.,u'f
S.c,
1,[-
td"tliutiuu
ddVtrflO
i7t:,
imprim..:
~
Druxel1e.s en
,"t,
S'
~
111 vi"ri;UU"'IIl1
d..
m:m,.
iml,rim~e,
a
G,¡nd en ",
J.
lis foa..
tiennent qu'on crouveroít
1:a
refutaríon
de
tOUt
ce
'luí llVoit
éti
debicl:
juCqu'alou
contre
1.3
Sociec~.
Ih
!ljolHem
lA
"p."ft
A
riJ{,
3,111;,.1,
JI
~icfl
pr;':rifd.tlx
di
I'J"jli,.r
tlII1r/I4","
111
t,6, .
Cet oo·
vrage cft nn de
prcllueu. que., cea
JJc,~.
a)'cot bit p¡ro1ue
pour
Iru'