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J

E S

.iJ;¡¡•. Si EII(.hjlj>1l , .ofira

m.

"d Plato""" e,,"04 f.–

Te

ad

faJ,¡~tQt~11I

ufque

rllulít. Si T beoaordllm,

ná,o

¡¡–

Jiu/ doEJrina

ptr,~rrI4J

ifl ,

utcum

Gr,:coJ

affell'tl o¡ra–

'Te tt111affd, meáUanuftla non fine

Platone

prteparanu,

;¡¡j¡

ad/ijbu. fit 411ft". Si vero ta"á,m Jlllgufli"'I1IJ,

J ijJimu/e", n. pro mi/libllS II"um , '{uoá r'fur, pig<t .

P llltollil jI/e 'fllian n,

jam ]

11011

dilltJ

1

'Veru",

decreta,

&

.adem faerofa"l1a appe la,. non dubieavit. Viá. igJ–

'.r I/líllntol

,

'lUdIe/que virol vié!ltl j//e

gr~'"J

ad

¡tli

¡'ellcvo/nltiam

de

fe

triumphantu

pel/extrit;

lit

nte

a}i;J

deilláe artihuI ipfomtt Plato ;n multorfl»J animiJ ¡efe

"Vt/¡It~

boflis,

t!exltrrimu.s

.

jnfinltl~vtrjt;

f{unn

lam",

va

e~rtg~t

eorr.tg"

'Vd

aák,hJta

Pf!~lItI

cattl,OIU

/egi, fjuam

'Velllt. capt.vum forvArs prd!j1tt.[[.t.

JoaD. B3pt. CriCp.

J e De vois p9S pourquoi le PlatoniCme a élé reproch.!

3;11"

premiers diCe}ples de

'].fus-Chrifl,

&

pourquoi I'on

s

di

donné la pelOe de les en défendre.

Y

a-t-il eu au–

c.un

Cyrleme de Philofophie qui ne eontint quelques vé–

ntés?

&

les Chrériens devoient-ils les rejetter paree qu'el–

les 3voiem été eonnues avancées ou prouvées par des

Payens? Ce n'étoit pas I'avis de faint Junin , qui dit

des Philofophes,

'{1td!rum1't< apud omnu ul1< á;{la (r"'t,

nofira Chriflia"ortlm ft"'t,

&

qui relint des idées de

Platon tout

ce

qu'il en put conciLier avee la morale

&

les dogmes dl1 ChrillinniCme. Qu'importe en effet au

dogme de la Trinilé , qu'un métaphyGcien,

a

force de

fubtiliCrr Ces idées, .it ou non reneontré je ne Cais quel–

le opinion qui lui Coit nnalogue? Qu'en eonclure, finon

que ce myrlere loin d'etre impoffible, eomn¡e I'impie

le prétend, n'efl pas tout-o-fait inaceeffible

a

la raifon.

.2°.

Qu'emportés par la eh.leur deJa difpute, nos pre–

m lers doéleurs Ce fom quelquefois embarraITés daos des

paralopiCmes, Ont mal ehoifi leurs argumeus,

&

m ot)tré

peu d exaélitude dans leur logique.

3":.

Qu'ils ont outré le mépris de la raiCon

&

des

fcicnces nalurelles .

4°.

Ql1'en Cuivam

a

l.

ri~l1eur

quelqu'uo de !cms

préeeptes, la religion qui doit· ctre le lien de la foeiété,

en deviendroit la derlruélion .

fO. Qu'il faur .ttribuer ces déf;lUts aux cireonCbnces

des teOls & aux paffio ns des hornmes, & non

a

l. re–

Iigion qui efl divine,

&

qUl monrre par-tout ce e.raélere .

Apres ces obfervOliom Cur la doarine des Peres en

général, nous allon, pareourir leurs fentimens partieu–

liers, Celon l'ordre da,!s lequel I'hifloire de l'EgliCe nOl1S

les pré rente. (t)

Saim Jullin

fin

un des premiers PhiloCophes qui e01-

bralTerem la doélrine évangélique.

11

re~ur

au eommen–

cement du [eeond Gec1e,

&

figna de fon Cang la foi

qu'il avoit défendue par

Ces

éerilS.

11

avoit d'abord été

fioYeien, enCuite péripatéticien, pytagorien, pIatonicien ,

lorfque la eonflanee avee laquelle les Chrétiens alloien!

au marlyre, lui tit

Coup~onner

l'lmpoClure des necu(á–

tions doO! on les noircilToit . Telle fut I'origine de

f.~

converlion. Sa nouvelle

fa~on'

de penCer ne le rendit

point intolér3nt; au comraire,

il

ne

b3lan~a

pas de don–

ner le nom' de

Chrltims,

&

de fauyer tous ceux qui

avant

&

apres

']tfus·Chrifi ,

avoiem

C~d

faire un bqu

uCage

d~

leurs raiCons.

(¿f,icum1'u,

dit-il,

fomnáum ra–

tion~m

&

'lJerbum 'Vixere , Chrifliani fu"t,

f/uam'lJh

atheei , id efJ

1

nul/ilu

numiniJ

culeareJ

hahit;

{UlIt,

qua–

les

i

1IU,..

GrteCoJ fflere SocrateJ, HerarlitHI,

&

biJ

fi–

mi/u, ínter b"rúaro/ Qutem Abraham

&

Ananiol

&

Á zaúAJ

&

Mifael

&

EliaI,

&

ali; compluru;

&

ce–

lui qui oie la eonféquenee que nous

v~oons

de tirer de

(1) Le! peinc..t

Se

le, Coin, que le pere

8~/tul.

le pece

J.J.j,.,..

de

6,,1l1U

&:.

autra

~crivains

• fe (om donnés pour ¿I!montrer le faur; de

l'acca(acion du Platonifrnc inceml!e contre le3

premien

Pere.s de I·E.

,-li(~.

oe (ónt ni ¡nutiles ni dans le ca" ll'€tre cenrurés; 'cae

n·c:~.

Jlu:reJ'fr:la~~~c'i:::e:~~!~5[he~~rr~v,:~~/;:n~r~~~' d~ed:~a;:~at!~~

(eigné-s par

J.

c . a

(es

premiere

dirc:iplell

8c

Jean le Clece

n~eut.

il

pas

la hardie{fe

&:

l'effrOflt~rie

de prétclldre

trou\"er

le (yfteme

platonicieo dOlOS le commencement de ¡'Evangile de S.

JC311

r

11 )'

avoit- done be(oin quc des écriv;a;in, c;a;tholiqoeJ pri(fcnt

la

défence

~~ 1~;~~~d~~i:01~tPj::a¡:t~~~cc;!fthii:~e~ ~~r::~!:~:~~et

'%

~~~

tuire de ce qlli

OlVOit

ét~

'avancé par le Clcre , Cudwonb •

par

Cur·

cel

&

pOlr lc.s autres auteun qui avoient 3naqul! les premieu

P.e.

res,

dont lot philq(opbic

&

l'éruJition n'avoicnt porté aocuae

?-'~

teinte

l

la

relig¡.,n ehrétienne

qu'ih

profe(foient,

Je

o'cotends pas ponr cela excu{er

let

Peres

del

crrearl.

~.lnJ

le.squeUes

ils

{om tombés

a

l'os:ea6on

des Icurs

dj{pDteS

ca

quz.liu.~

de philo{"pbcs; je

dirai m!me

qae

iis

{e {onr beaucoyp

f.¡úgu6

poor s'io(l:ruir ;} lond de ce qui regar\loit la philo{ophie parenoe ,

nOh.(ea!ement poor

(e

menre eA

éfat

d'cffaccr la tache d'igoora•.

ce qu'on lcut reprochoit , maÍJ eacore

~n

de pou.,oir

r~pondre

avec

(olidité aux

diJtjcuh~t

que le, tage. da (jeele.

Be

I'rincipalemerH.

lea fbtooiciens avoient

~lévie, :

plo6eau d'cnu' CH ca

~,ojeDt

Mja

J

E S

ce paaage,

&

que nous pourriom inCér.r d' un ¡¡rind

nombre d'autres, en , felon B rucker d'al1ffi mauv.iCe

foi que s'i! diCputoit en plein midi eomre la lumiere du

jour.

JuClia penCoit cneore,

&

eette opinion lui étoit eom–

mune avec Platon

&

la plup3rt des peres de Coo tems ,

que les An!!;es avoiem h.bilé avee les 61les des hom–

~es,

&

qu'ils .voieot des eorps propres

a

la généra–

tlan.

D'ou il s'enCuit que quelques éloges qu'on puine don–

ner d'ailleurs o la piété

& ;\

I'érudilion de Bullus , de

Baltus

&

de le N ourri, ils OltiCeot plus

a

la religion

qu'ils ne la Cervent, par l'importance qu'ils Cembleor

attaeher aux chofes, 10rCq"'on les voir oecllpés

a

o -

feurcir des queClions fort elaires. S3int Junin étoit bom–

me,

&

s'il s'efl trompé en quelques poiots , pourquoi

n'en

piS

convenir?

T alien fyrien d'origine, gentil de religion, CophiCle de

profeffion, fut diCciple de Caim Ju nin .

11

partagea avre

C'lo matrre 1) haine

&

les perCéeutions du cynique Cre–

reenee. Entrat né p3r In ehaleur de Con imaginarion,

T arien Ce tit un ehriCl;aniCme mélé de philofophie orien–

tale

&

égyptienne. Ce mélange m31heureux touill3 un

peu l'apologie qu'il écrivit pour la vérité du ChrillianiC–

me, apologle d'ailleurs pleine de vérité, de force

&

de

fens. Cellli

ci

fut l'auteur de l'h¿rérte de Eneratites.

Voy,z

«t

articl• •

Cet exe01ple ne Cera

pos

le Ceul d'hom–

mes tmnsfuges de In Phil Cophie que l'EgliCe

re~UI

d'a–

b~rd

daos Con giron,

&

qu'elle fut enCuite obligée d'cn

reJetter eomme héréliques .

Sans emrer :lans le Mmil de Ces opinions, on voit

qu:i1 étoit dans le CyCleme des ':manadons; qu'il ero–

YOlt que I'ame meurt

&

réCuCcite avee le eorps, que

ce n'étoit poiO! une Cubrlanee Cimple,

m.is

eompofée

de parties ; que ce n'élOit point p3r la raiCon, qúi lui

étoit eommune avee la bete , que l'hornme en élOit di–

Clingué, mais p3r l'image

&

13 relTemblallee de D ieu

qui lui avoit élé imFrimée; que Ci

le eorps \1'efl pas

I\n temple que D ieu cjaigne habiter, I'homme ne ditfo–

re de

b

béte

qu~

par la parole; que les Mmons ont

trouvé le reeret de Ce faire aUleurs de nos m aladies, el1

S'emp3r3m quelquefois de nous qnand elles eommen–

cont; que e'ell 'par le péehé que I'homme a perdu la

tendance qu'il avoil

~

D ieu; lendanee qu'il doit travall–

ler fans celTe

a

reeouvrer,

&c.

Théophile d' Alllioche eut oe. fi on de pareourir les li–

vres des Chrétiens ehez Con C.V3nt ami Antiloque ,

&

Ce

eonverlit; mais eelte faveur du ciel no le d.!barralT3 pas

enrieremcnr de fqn pIar niCme.

I1

appelle le Vcrbe ""'"

&

ce mOt joue dans res opinions le mc!me r61e que

dans p laton. D u moins le C1ivant Petau s'y cfl 11 trompé.

Athen3goras fut en meme tem' ehré¡ien, platonicien

&

éclcélique. On peut eonjeéturer ce qu'il emendoit

par

ce mOl

>.,.oc ,

qul a cauCé taOl de querelles; lorCqu'iI di!:

ti

principio

D~Uf,

flui

~ m~nJ

d!&ernlZ ,

ipf~

In

f~

¡P.r–

>.ó""

,habd, (u m ab «Urno ratiol1a/isfit;

&

allleurs ,

P {a–

to

eX&r!/{o

animo mtnUm ceternam

&

[01"

rat;o,u compre–

hm4mámn Del/m

.(1

eo

"t.mp/atHs

, de [«puma pa..fiat.

optime ái[[erqit .

Le Verbe ou

Ao}<" ,

eCl en D ieu de tOU–

le éternité, p.ree qu'il a raiCoaDé de lOute éternhé . Pla–

Ion homa¡e q'un

~rprit

élevé

~

profond, 3 bien eOllnl1

la nature divine .

Celui-ei eroyoit auffi 3U eommeree des Anges avec

les tilles des hOO1mes. C.s impudiques errent

a

préCent

autour du globe,

&

t!3verfeqt autant qu'il .Cl en eaI,

les

inftruiu lotrqu'ih paOerent da pagotnirme

~

la vérité de l'Eungile,

,

Le aoro de Gnol\-iques fot donné

des

,e~ pre~iers

fiecles de

I'E_

gli(c

~ ~QX

qui avoiCflt

tenc~

q':allie:r les véritc!s de la religioD

i~lrcér~e~ft~nai~~~ ~1:~:~~~it~~n~h/~g;!~Fc;~~n&, q~~i~~~d ;;;eod~

"tle.

diit-ércntC!$ , Rutlolph Cudwonh

&.

l4urent Mo.hcim.

tr;¡utl.

l:rcnt beOlttCOup pour approfoatlir lean diff.!ten. (rlUrneJ, '

,

On oe

doit pa.s

conrondr~

ces

GnoruquCJ done pOIrlent Clement

d'

Alexandrie,

S.

Dc:oys

l'aréo~gite

&:

::lIHre. Pcre' cité. rar

~ui.

cer (

y ,

",QI"",a.é,)

otvee une reél-:

tl'hér~tique.

qui .'arrogcoient

ce nom plr ofleqr.uion

4:

par ambirion,

~6n

d'avoir la repota'ion

de

l,a!!er pour poflc:der la 9t.tie {agc[fe . La diftérena: qu'¡¡ "

a

entre:

les

prc,.ieu

ac

le (econd, cqn6fte ell ce qne

ceux.li

,'effor..

coient de concilier)a dodriqe

de

la philqfopt¡ie humaine 3.,ec

1.1.

vc!rité

des

,:ho(e.

revel~e.s

don, ila

ne

doutoieot

p.1S,

au

Jiea

que le.

(c:concit con{oQdoierH les oracles du CbriCHani(me aYec le. fólulfe.

opioion.

des

pbiloropheJ

parens

,

Be

ih (ormerent de.

(yn!me.,

V::Iint

&

CJ.pricieqx , ¡eh rurene ceox dc' V.lIeoUn '" d'aattC-J philn(ophe:.t.

Celon

qa'.1

tu!

ici remarqué forHl.propo., par l'aUleur de eet . At_

ride.

Au

reUe

fa

ICJ

prenl1cu onl

e.rr

~

1

I

éguJ

de qudquc:

~rtlele ,

il fau

t répondre

qu'il.

~toie.nt

bomma,

!te

qO'i,h

~toie"t coqf~q~em­

rnc:m (ujru

1 ((

tromper, {ur_l0Ut dan_

dCJ

dlrcu(lion. de m:lUcres

philo(ophiquet . oil . aumoin. clireaClDcllt. la

r~vé1&cion

n·.. aaeane

pan.

(.Al