J
E R
le portoit
chru
l'Eglife ¡tcecque : il revieut
~
notre fa–
crilh'n .
I E R O S C O P IE ,
r.
f.
(Di",ina!.)
infpeé,lion des
choCes facr¡!es,
&
prJ!dia ion par ce moyen.
I/O)'t:(.
A-
R U PICE S
f.!I
R
PICINES .
J E RO <; L'AW ,
(GI••
~r.)
M . dey lsle écril
r~roJ
law/t,
ville de I'empiro Ruilleo, capltale du duche de
m eme nom, fur
le
W olga .
L .Ng.
f8. 30.
Lat.
n ·
~4· ( D . 'J.)
JER~ÉY,
(G/og. )
jle de la mer Brilanoiql)e, fujet–
te aut Augl"ls, quoique fur les c6tes de Frlnce,
:i
10
Iieoes des c6tes de Uretagoe ,
&
¡¡
cjnq de cell.s de
N ormaodie . Elle jouit d'uil air fain
&
d'un terroir f,,-
'le ; elle ell tres
peupl~e
J
.défcndue par deux chllCJU
t ,
&
dépend du eomté de Hlm . O" eroit q\l'elle a fat t
autrefois
p~rtie
du COlemin,
&
qu'elle en a e!té fe! a–
rée par
I~
mer qui a inondé le errein, qui
II
joignoit
" la terre ferme.
l/oJe~
H adrien de Valois ,
N olit.· GaI.
p.
219. bon eircwit di de 11 mill.s ; S . E lle en ell le
chef-lieu.
L ong.
tf d.
¡f. lf'.
L a•.
49 d . 14'
10" .
Saim M agloire nalif du
pan
de Galles, établit peo–
dam Ca vie un couyent daos ceu" ile, ou
ji
mOurut
(Ort
19<1
eo
f~f.
Ses retiques fureot transférées au fau–
bourg
S, '
J acques
dan~
un mooancre de béoédiéHns,
qui a ét" cédé al;x PP. de l'Oratoire;
&
e'en aujoor–
d'/loi le Céminaire de Salnt Magloire.
Waice
(Robut)
Elo.ete 1 re<r0t le jour
¡¡
]erft) ,
vers
le milieu do xij fieele . 11 en l'auteur du roman de
R o..
&
da
N Qrm.mdJ,
écrit en yers fran\;ois ; ce lívre fort
rore, ell important pllur eeu); qlli reeherchent la figni–
ñ e.tiol) de beaucoup d'aneiens termes
d~
notre langue.
(D .
'].)
J
EB.TH,r.
m .
(Hifl.
"a~.}
nom qu'on doone en
Laponie
:i
une efpece de moulte qui y ero!t
~infi
que
dans d'aotres pays froids. O " en prend la r'clne dont
on fail une de!eoélioo, que l'on fait avaler aut malades.
dans .'lo petit lait des rennes d'heure en heure, poor les
faice tral)Cpirer. Les principales maladies de ce pays fOn!
• les
pleur~lies
&
la petite véroJe,
&
les
mal~des
s'en
!Í–
ren! tres-bien au ma yeo de ce Ceul remede. Au dé–
fau¡ de cene
r~cine
dI'
'j" Fh,
0 0
fe fen de
('~Jlgélique .
I/oln
Sehetfer,
D t{<riplio/J dt /a L a¡onit.
J I':RV EN L AND ;
(Glug. ) JuvIa;
polit eanton de
Llvonie dans l'Enonie; fu jet
a
Ja Rume
i
le chareau de
Wittemein,
&
le bourg d;Oberbalen, en fon t les líeu>:
princir,allX .
(D.
'J.
~
,
1 E R
U
S A L
E
M ,
(Glog.
)
ancionne
&
fameufe ville
d'
1\
fie, eapitale dll petit coyaume d'1frael , apres que D a–
v id I'eut eonguis fur les J ébllCéens. D epuis ce tem s-Ia
]¿
rtt
f ,4,m
éprouva
t¡i~n
des événemcns,
&
fon hlOoire
devi!)! celle de la natioo des J lIifs; voici les principales
':poque$
d~s
vicimu!des de celte vllle, eem fois prif¡: ,
61étruite,
&
rebAt!e.
David
&
Salo'llml Jlembellireljl l Sefde roi d'Egyptc,
H nael roi de Syrie, Amafias roj d'
lfr.el, enlevere",
conféeUlivemcm les tréCoes du tempJe; '1'ais N anucho–
dono Co r ayant pris la ville meme pour la quatrieme fois,
la réduifit en cendre ,
&
emmena les Juifs captifs :\ Ba,
bylone. Apres celte eaptivité,
J¿,.,¡fale>n
fut reconnroite
&
repeuplée de nouveau. Autioehu$ Je Grand , ayOIl!
eonqui> la Célé' Syric
&
la Judée,
emé~ea
&
ruina
JI–
rufa/em .
~l1fuile
Si11\On
Maeh~bée
vainqui¡ N icanor ,
r<Ít~pljt
la viPe
&
les f<lerifices; elle jOllit d'une arrez
grande paix juCqu'aux' dé mél¿s d'liirean
&
¡j'
t'.dllobu–
le . Pompéc s'étam déelaré pour
Hirc~o ?
s'empara de
] /rttfa/em
6~
'ns avant J. C .'
&
démolit
fc~
murailles,
dom J ules Cérar permit le
r.établirr~ment
10 .IIS
.~ri:s .
A peine la JlIdée fU! réd uite en provincc fuus I'obeif–
fance dq gouverneur de Syrie, que les Juifs
Ce
révoltc–
rent ,
&
pljTcrelll au 61 de l'épéc l. garnifon romaioe;
A lors Pempereur Tltus vim en perfonoe dans le po s,
smégea
J lmfa/tm,
I'emporta, la brilla,
&
la rédui,j¡ en
folimde ,
I'~n
70 de Ilere chr¿lÍcnne; mais comme (jit
quelque part
i\4.
de Voltaire .
]lr"f4/on ,"n'fuifc,
&
fu mlll'J abattns
1
N'ont point
éternif'
le grtlná
110m
de
TiJUI;
//
fllt ajml , voil" fa gral1dwr . ,Iritab/e .
Adrien 6t bitir one
nouy~lIe
,'il le de
JlmJa/.m,
prcs
d.esruines de l'anclenoe,
&
la fit appeller
JEIi'q
e
apilo–
Ima;
cepend.m elle reprit fon
allci~n
nom Cous C oo–
/lamin,
&
fon
év~que
obtim le feconJ rang des
év~ques de la Palenln., ('. n 614 de ]
oC,
L~ vill~
de
']1-
rHfa/tm
fut bni l!!c par les Perfes,
4
fon patriarche Za–
~harie
fllt emmot)é prifonnier avec bealjcoup d'autre,.
Biem6t apres , les .'\ rabes Co(tmirem l'Afie mineure,
la Per!c,
&
la 5yrie. Ornar [uecefieur de M ahomet,
J
E R
s'ét:lot emp.",! de 1, e nrrée de fu P .lenine, entra ,'i–
aori ux dan$
]lrll(JI.m
l'an 63 de
J.
C. Oomme
C<tte ville en une " ille '.:nte pour le Mahoméroos , il
l'enrjehit d'une
llllI~oI6'1ue
mofquée de marbre, cou–
verte de ptomb, omée dan 1 mtérieur d'un
nombr~
pro –
digioux de 13mpes d'argcDI, p.rmi lefquclles
iI
en . "oit
beaueQup d'or pur . Q uand enfuite, dit M . de oltair.,
les Tures dé). ¡Y¡. hnm étaos , s'cmparerem du ps ,
vees l'ao 10ff , ils reu e erem la moCqué.,
&
la " ille
reno tOIlJOUes peuplée de huit mille .mes: c'étOit tout
ce
que
Con
euceinre
POUVOlt
cont~nir
1
&
ce que le (er–
roir d'alemour ponvoit nourrir . Elle n'.voit d'aotr
~
fonds el; fubfi/lanee, que le pélérinage d
ChcélÍens
&
des Mufulmans;
k
uns alloient vifiter l. moCql1ée, les
autres le fainHépulchr.e. Tous payoieot un léger tribut
a
l'élnir ture qui rélidoit dans la ville,
&:
a
quelques
im:ms, qui vivoiem de la "uriolité d. pélerins.
D aos ces eonJon ures, on vit f. répandre en E uro–
pe cene opinioo reti)lieuf. ou fan.tique, que
l~s
lieuI
de 13 naifianee
&
de la mon de J . C. étam propha–
nés
~r
les ill6deles, le fe ul moyen d'cflUcer les pécbés
des
~hcétiens,
étoit d'enerminer ces m iférables. L'Eu–
rop!, Ce trouvoit pleine de gens qui .imoiem la guerre,
qui avoiem beaucoup de crimes
ª
espier,
&
qu'on leur
propofoit d:expjer en fuivant leur pamon dominame : ils
prirent la eroil
&
les armes.
VOyt!t.
CROI
ADE .
Les églifes
&
les dollres aeheterem
i
vil prix plu–
fieurs lerres des feigneues, qui erurent n'avolT befoin
qlle ¡le leur eoumge,
&
d'un peu d'ar¡:el1t pour aller
eonquérir des coyaumes en Afie; Godefroy
d~
/3ouil–
Ion , par eIemple, duc de Brabant, vendil fa terre de
llouillon au chapi"e de L.iége,
&
Stenay
~
l'évoque
de Vcrdun. Les moindres feigoeaes
ehStcl~ins
panirent
a
leur frais,
I~s
pauvres genrils-hommes fcrvirell!
d'~eu
yers nux amres. Celte foule de croil!!s fe donna rende1.–
vous 3 Con/laminople : moinos, femmes,
mareh.od,
vivj\Odicrs, ouvriers paniren[ auffi, comptant oe
rrOllver
fur la rollte que des
ehr~tiens ,
'lui gagneroient des io–
dul~eoc.
en les
nourrirr.Dt.
La premiere exp<,dition fut d'égorger
&
de piller les
habitans d'une vllle chrétienne en H _>ngrie . On
s'~m·
p~ra
de N ieée eu t097 ,
J l rllfa/e m
fut emportée en
1099 ,
&
tout e!, qui n'éto it pas ehré lien fut marroer6 .
Aprcs ce earoa)(e, les croiCés dégoutlaos de fang, alle–
rl'nt
a
l'eqdroit AU'OIl le\IT dit
~tre
le fépulcre de J. C.
&
y
felldir~m
en larmes , . Godefroy de Bouillon fut 61u
duc de
Jlrufa/, m ;
mai" commc un légat norr¡mé d'
A,,–
berto,
prétcodil le royatlme pour
lui-m~me,
il fallut que
le due de Bouillon eédat la ville
iI
cet
év~que,
&
fe
conrem3 t du pon de J opp¡! .
En peu de tems, de nooveaux
ét~ts
¡¡ivifés
&
fl1bdi–
virés emre les m ains des chrétleus,
parreren~
eo beau–
eoup de mains différemes. 11 s'éleva de pelirs feigneors ,
des eOmtes
<j~
J oppé, des m1fq uis de Galilée, de S i–
don, d'Acre , de
C~f.1fe!e.
Cependal)t l. fituation des
crQir¿s étoit li mal aíler'1'ie, que 13aodoin ptemier coi
de
Jlrufa/tm,
aprcs la ilion de Godefroy fon
frcr~,
fu t
prl. preCque nux porte de l. ville par un
prir¡e~
lure .
Les eonquCtes des chrétiens alloient choque jour en
s'att;,iblilfan! , tandis que Saladie¡ s'élevoit pour les leur
ravir. En vaio Guy de Luljanan eouronné roi de
JI–
rufa/m",
marcha eontre i'jala;J!n, il devint fon eaptif,
&
fut traité eomme aujourd'hui les priConniers de guerre
le font par les généraux les plus humains. Sal. din étant
emré dans
Jlru[alem,
6t laver avee de l'eau rofe la mo–
fqut'e qul avoi¡ été
chan~ée
en églife,
&
6t graver fur
la porte: ,;
le
rói Saladin "Cerviteur de D ieu, mÍ! eelte
" ir¡Ccriptio¡¡ apres que le tout puirraot cut pris
]Irllfa–
" /em
par Ces mains. " 11 fonda des
~eoles
muCtllma·
nes,
&
néanmoins rendit aux ehréllens orientaux l'égli-
fe du
f.imCépulchre .
-
Al1 bruif des viéloires de Sal'slin ¡OOle l'Europe fe
¡roljl¡la; les rois fufpendirent leues querelles pour mar–
eher au Ceeours de l'Afie ,
&
cependam leur aflnée fac–
eagc:t Conll.minople, 3U licu d'aller reprendre
Jlrufa–
fm•.
S~p!tadili
frere du famellx Saladin mor! . O a"!as ,
délllolit en tl18, le «lle des murailles de ce rrille Ireu .
En tl44, io n terrimire n'apparteooit déja plus
a
per–
fonne . L es Chorafmins, 10US
idol~ tres ,
égorgorem ce
qu'ils trouvere.'!t dans ce bourg de mu!lt!lllans, de chr\!–
tl~ns
&
de j Ults . pe nouveauX n¡res vrnrem apres eUI
ravager les cOtes de S yrie ,cxrermÍllerent le relle des chré–
liens,
4'
fu reO!
eux-m~mes
enerm!nés par les Tartares .
En6n Sélirn empereor des Tuces
1
ayant vaioen le fou–
dan d'Egypte eo tfl7, fe
re~dit
ma'tre du Caire, de
l'
E~ypte ,
de la Syrie,
&
par aónféquent de
Jlr"fa/em ,
qui ell demeuréc JuCqu', ce )our ,vee
tO~1
le plyS qui
I'environne ) fous la dominanon du grand-feigneur.
E lkods