J
E A
C 'ert UlIe poélie qui peint o. lUrellement les obj=
'lo'elle
d~erit;
3U lieu que le i'ocme
~pique
les raeonte,
& le dl3matique les met en aaion .
00
ne s'eo tieDl plus
dans les
idyllu
a
la fimplicité originole de Théoerite:
notre úeele oc fouffriroit
pas
une 6élioo amcureofe qoi
rerTembleroi[ a\U p lantenes gro!lieres de nos payfans .
BoiJeau remarque que les
idyl/u
les plus limpies fom
ordioairemeot les meilleures .
Ce po;;te eo a tracé le caraaere dans ce peu de vers,
p:!r une imago emprumé. elle-mét:J)e des (hjelS Cur Ief–
quels loule ordinairement
l'idylle .
T .lle 'Ivulle htr¡,ere
dll
pl"l hUN jour de fite
De ft'perbtl rubu ne cbarge poi"t fa tite;
El
¡ II1I1
m¡¡~r
ti
rur l' le/al áu Jiamam,
C luille
~n
tln
cbamp voijin
fú
plus
bcaSlx ornc1)unJ .
T e!!. aimdbl.
<n
f Ol: air,
maÍJ
humble dal11
Jon
flylc,
D oi, Idflter fanl pompe
m"
IIlgautc
idylle;
Son tOUr fimple
&
naif n'a rien de faflll<llx ,
Et
,,"aim~
point J'orguci/ ¿'un 7JCrS
prlJomptttt llx .
Art poetique, eb,n[ Ilo
lj'iI
Ya quelque différeoce entre les
id)'/ltI
&
les éRlo–
gues, elle ell fort légere; les autturs les eonfondent
fouvent. Cepeodant
iI
Cemble que I'ufage veut plus d's–
.aioo , de mouvement dans l'églogue,
&
que dans
I'idyl–
le
on
Ce
contente d'y trouver des images , des récits, on
des «nHmens feulemem.
C Ollrs de helln-Iettrn , tomo
l .
V
n auue auteur moderne y trOuve eetre difle reneo
qui u'dl pOUClant pas abColument génélale . D an
I'e:
glo&ue, dit-i.l ! ce (ou! des bergers qu'on filit dialoguer
eutr eux,
qUl
raCOl1tent
leurs
propres aventures , lellfs
peines
&
leurs plaiGrs, qui eomparent la douceur de la
vie qu'i1s meneO! avec les paffions
&.
les foins dont
la
n6tre ell traverfée . J)ans
l'i6yll"
au contraire , c'oll
nous qui comparons le trouble
&
les
travaut de norrc
v!e avce la tranquillité de celle des bergers ,
&
la tyran–
nte de nos paffions ou d,e oos uCages, avec la timplici,é
de
kurs
mreurs
&
de leulS femimens. Celle-ci meme
peut ronler 'oute enr.ere Cur une allégorie foutenuo ti–
ré< de I' iotliné¡ des animaux on de la nature des
eh~Ce'
inanimées; tel ell le ton de quelques
idyl/es
de madamc
Desho~llieres:
d'ou il ell aiCé de conclure que
!'idil.
pourro" admeme un peu plus de force & d'élt"vatloll
que I' églogue , puiCque fous ce rapport elle fuppo[e un
homme qui vit
8U
milieu du monde, dan!
iI
reconnolt
les dangers
&
les abus : Con l'fprit peUl done étr. plus or–
né , .plus vif, moins limpie
&.
moins uni que ne feroit
eelUl ,des bergers
1 .
principalement oceupés
d'idte~
relali–
ves a leur eoodlllon .
PrmCJp. pOllr
1" letl.
des
poil.
'om.
l .
J
E
lE
OH
GE, f. m.
(Comm"".)
meCure des longueues
dont on fe fen en quelques endroits des Indes .
Voy.
G É.
JI,
meCure des liqueues dOD! on fe fert ea quelques
Iieux d' AHemagne, paniculieremeet
a
Ausbourg . Le
jI
ell de deux muids, 011 de douze befons, le beCon de
douze
ma,!"~s;
huit
ji
font le t'éoder.
Voyez.
BESON,
MASS.E ,
f
EODER .
D,tI.
¡/_
cpmr¡Jerce.
JEAN-LE-BLf\.NC,
f.
m.
( Hifl.
"'Jt.Orni1hol. )
oirCllu
d~
S.
M artio,
pigar¡;:u
oiCeau du gente des ai–
gl,:s . VYiJIughbi a dooné la deCeription d'un
jean-Ie-blanf
qUl
,,[011
male,
&
de la grandeur d'un coq-d'iade,
&.
qui peCoit huit livres
&.
d~.
mie;
iI
avoit
Ii~
piés qu.tre
pouees d'envergure,
&
enviran deux piés
&
demi de
longueur depuis I'extrémité du bec jufqu!au bout de la
que~e.
L e bee é¡oi[ crochu,
&
la membrane qui reeou–
vro't Ca bafe avoit une eouleur jaune; les yeux étoient
grands
&
onfonets, les pies avoicot une couleur jauna–
t~e,
les C?ngles étoiem courbes , eelui dll doigt de der–
r'ere avolt un pouce de
longu~ur;
la
tete éloit I:¡lanehe
le commeneemem du cou avoit uoe couleur rOUaatre ,
le croupion étoir noiratre;
3U
reCle , le eorps avoit une
couleur obrcure de rouille de fer . 11
Y
avoil dans cha–
que .lle vingt-fept grandes plumes
nOldtre~ .
elles foot
bonoes pour écrire; les bords des petites plumes étoiem
de coulcur
cendré~;
la ¡¡ueue étoit comporée de douze
plume.', en par¡ie noires
&
en parlie bl.nehes. C et oi–
rean
~¡'ffere
de eelui qu'
Aldrpv~nde
!l
décrit Cous le nom
de
'p'gargnl .
W illugh.
Ornit. Voye..
OISEAU .
J!,AN DE GAND,
(Hifl.
nat.)
oom donné par les
nav'ga!eurs H oHandois
a
un oifeau qui fe trouve dans
le
nord,
f~r
les e6tes de Spitzberg ;
i1
a la grolTeur
&
la form¡: d une cygogne, fes plumes fon! blanches
&
!l0ICes COIDD1e les úennes; mais il a
J~s
panes fort lar-
JEA.
ges.
11
d t de poilfons , fur leCqu I il ,'"lance 4\'e une
de térit': finguliere : Cer oifeau hllbite les mors du uord ,
ou Ce font les peches dn hareng.
JE AN ,
( E vnIJg,l, de S . J ,a• . )
nom d'un des I¡vres
canoniques du Nouveau-TeClament, qui eoonem I'hi–
lloire de la vie
&.
des miraeles de ]efus-Chrill, éerile
par l'apÓ\fe S.
J"""
fi l ' de Ztbédée
&
de Salomé.
On croit que ccr ap6tre <!toit dans une enreme vid l-
1
ITe ,
JorCque vers 1'''0 du ralut 97 les veques
&.
les
lideles d' Aúe lui ayam demandé avee empreITemem qll'iI
leur écrivlt I'hilloire de ce qu'il .voir v/l
&.
oui de no–
tre S.uveur, iI fe rendir
¡¡
leurs delies . 11 s'nppliqus
priDcipalement
a
y ropporter ce qui Cer,
a
éublir la di–
vinité du Verbe, contre certaios hérériques d'oJors qui
la
nioient. L . fublimité des eoonoirTances qui regoe au
eommeneement de cet t"vaogilo, a fait donoer
i\
S.
Jem,
le furooen de
thlologi", .
OUlre eet évaDgile , & I'apocalypfe dont nou ""ons
parlé fous Con titre , eet ap6tre a compoCé trois épitres
que l'Eglife reconno!, pOOl canonique . On lui a fup–
pofé quelques écrits apocryphes, par eIemple, Dn livre
de fes pré,endus voyages; des aél. s dont fe fervoicnt
les Ener3lites , les M aniclléens
&
les PriCcillianHles ;
lIn
livre de la mOrt
&
de I arTomption de la Vierge; un
Cymbole, que l'on prétendoit ovoir été donné
~
S. Gré–
goire de N éoeéCarée par l. fainte Vierge
&
par f.inl
J,,,n.
Ce fymbole fut e;,é dans le cinquieme concile
écuméniquc; mais les aaes
&
I'hilloire dont nous ve–
" ous ¡;Je parler, ont
é,é
de t ut tems généralemem re–
~oonus po~r
apocryphes.
C~lme"
D itl.
de la
B ibl,.
J EAN, S.
(HifI. eceleI )
ti ya un grand nombre de
commuoautés eccléfiaCliques
&
religieufes inllituées fous
le nom de S.
Jean.
L es unes CubliOent encare; d'au–
tres fe
10m
éteintes. L'hi(loire ecclétianique fai, men–
tion des ehanoinos hoCpitaliers de S. Jeau-Baptiíle de
Conventry, et) Anglelerre . HOlloríus 111. les approuva.
ils por.toient une croix noire fur leurs robes
&
Cur leurs
manteaur, qui les ti[ uommer
port e-eroi",.
11 Y avoít
au!li des fcrues hofpitalieres du
me
me nom . Il eCl par–
lé de hoCpitaliers
&
des horpitalieres de . Jean-Bapti–
lle de D ottingam; des herm;,es de S.
JeA,,-B~tirte
de
la péniteoee ,
~tablis
en N avarre Cous
I'obéi~¡¡nae
de
I'éveque de Pat:J)pelune,&confirmés pnrGlégoire XIII;
des hermites de S.
Jean-Baptille,
fondés en Franee par
le frere M ichd de Saime-Sabioe, en
1630 ,
pour la ré–
formOlion des hermites; une coñgrégation de ehauoinel
partieul.ers en Portugal, fous le titre de S.
Jean
I'é–
vangéliCle; l'ordre de S.
J eal1
de
] éru[.~lem,
de S.
J _an
de Latran,
&c.
j
Eh N,
(mql de
S.)
e'ell una efpece de maladie Gon–
\"ullive, qui rieOl de la natura de I'épilepue , dans laquel–
le on rompe de (on haut, apres
S'etce
fon agité, aom–
me en danfam, en f. utan!, ce qui l'a fa.t eonfondre
~v<c
le mal eadue, Celou le D iaionnaire de Trévoux.
Elle a beaueoup de rapporr avee la mal. die du mEme
genre, appell!!e
1"
danfe de S. !-Vit. V OJez.
EPILEPSIE,
DANSE DE S. WIT.
] EAN, S.
(Glo~. )
pelite ville de France nu VaCgau,
aux contins de la L orraine, fur la S.rré, dans le
CO\nt~
de Sarbruek; elle ell
iI ,
lieues
ü .
de DeuI-PoOlS.
LOI1g.
2,. 4 7.
lat·49.
16.
(D.
J . )
JEA !' ,
ri'/Jiere de
S.
(Glog.
)
granJe riviere de l'A–
mérique feptentrionale, dans l' Acadie, ou elle eoule
derriere la
Glp
Rouge
a
4)
deg. 40 mino de 1 ... feptentr.
Cette riviere ell fon dangereuCe,
(j
on ne reeonno!t
bien les
b.ITe~ ,
les roehelS,
&
les pointes qui Com des
deuK C6l és; elle ert renommée pour la
p~ehe
des Cau–
mans o
11 y a une autre riviere de ce nom dans la Louilia–
ne; cene dcrlliere riviere a un cours
d'une
quarant'lillc
de licues d'occideot en orient ,
&
fe jette dans la mer
iI
environ dix licues de la riviere de Mly.
( D .
J . )
JEA"
D'
A!'GÉLV, S.
( G/og:) AI/geria(um,
ancienlle
" ille de Fronee en Saintonge, avec une abbaye de béT
nédié¡ins, fondée en 9'12 par Pepio, roi d' l\quitaine ;
elle
d
Cm la BOUlonne,
~
6 lieues N. E. de Saimes ,
13
S. E. de la R oehclle, 92 S. O. de Paris.
L ong.
17·
f·
Iflt.
4)·
fr·
Celte ville a été le lieu de la n.i{[,nce de Priolo,
&.
eelui de la mOrt du premier prinee de Candé .
Priolo (Benjamin) naquit en 1602;
iI
en aUlem d'uoe
flirtoire latine de Franee, qui s'étend depuis 1602 jufqu'l
166+;
il la compofa dans un eCpri, éloigné d, la 6a[–
terie, quoiqu'il eut des penÍlons du roi, qui I'employa
¡\
des
n~gociations
importamcs. Cette hiCloire doit plai–
re
a
eeux qui aimelll les portrail$
&
les c.néleros, ear
les phraCes dc Tacite eo fourn irTem preCque toutes les
~oule)les ,
&
fetllbleClt s'y etre
plaeé~
d'elles-memes .
!:icor!