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1 DO

fans, pour les filies uubiles , pour les

111~r~é~ ,

ponr les

;¡ccoucbées; ou cm le dieu Pe, . On dlv:mCa ennn les

empereurs: ni ces empereur-s , ni le die\! Pct, ni

la

dée(–

fe Pertand., ni Priapc, ni Ramilia la déelfc dos ,elOns,

·ni S,ereutius le dic:u de la garde-robe, ne furen,

a

la

véri[é regad.!s eomme

les

ma!'res du cíel

&

de la [er–

re .

Les .empereur, curem queJquefoi, des ,emples; les

perirs dieux Péna,es n'cn eurem poim; mais

toUS

emeo'

leur figure, leur

idole.

C'é.lOieor de peri" mago,s dont on omoi[ Con

e.bi–

ne,;

e'éroiem les amuCemens des

vi~iI1es

femmes

&

des

.,nfans, 'lui n'éroieor autoriCés par aucun culte public.

.on lailfoi[ agir

11

Coo gré la fupedlition de choque par–

liculier: on rccrau\'e encore ces perites

ido/es

daos les

ruioes des anciennes ville, .

Si perConne ne fai, <juaod les hommes commencerenr

a

fe faire des

ido/es,

on fai[ qu'elles fone de l'an',iql1i[é

la plus haute; Tharé pete d' Abraham en faifoir

a

Ur

.c:o

Chaldée: Rachel déroba

&

emporta les

ido/es

de fon

beau-pe[e Loban; on ne pe", remomer plus haut .

lVbis quelle noriDn p[écife svoient les anciennes n.–

lions de rous ces limulacres? Quel1e vertu, quel1e puiC–

fance leur attribuoit-oo?

Croira-~-on

que les dieux de–

fcendoient du ciel ponr venir fe cacher dans ces names?

011

qu'ils leur commnniquoieot une partie de l'efprit di–

vio? ou qu'i1s ne leur cornmuniquoient rien du rom?

C'en encore rur quoi

00

a tres·inotilement écrir; il en

,cuir que chaque homme en jugeoit felon le degré de

fa rai[on, ou de Ca créduli,é, ou de fon fanatifme. 11

.en évident que les prctres attachoient le plus de divi–

ni[é qu'ils pouvoieot • lems natues, poor s'auirer plus

p'offrandes; on Cair que les PhiloCophes Mterloien t ces

fupernitious; que les guerriers s'en moequoient; que les

maginrars les toléroient,

&

que le peuple toujoms ob–

furde ne Cavoit ce qu'il faifoit : c'erl en peu de mots

l'hiflo;re de toutes les oations

a

qui D ieu oe s'efl pas fait

connoitre ,

On peut Ce faire la

m~me

¡dée do culte que toute l'E–

gypte rendit

a

un breor,

&

que plulieurs villes rendi–

rent

a

un chieo,

:1

UD

(j

nge,

a

un chat,

a

des

oignoos,

11

Y a grande apparence que ce fmem d'abord des em–

blemes: eo[uite un certaio bre'Jf Apis, un certain ehien

nommé

Á I11tbi¡,

furem adorés . On maogea toujours du

breuf

&

des oigoons; mais

it

en difficile de favoir ce

que penfoient les vieilles femmes d'Egypte, des oignoos

[aerés

&

des breufs.

Les

ido/es

parloieot alfel. fouveor: on faifoit com–

mémora[ion • Rome le jour de la rete de Cybcle, des

belles paroJes que la name avoit prononeées lorrqu'on

en

~t

la translatioo du palais du roi Attale :

lpfa

p~tj

'Volui,

'le

fit

mora,

mine 'Volf!ntem ,

D ig-nuJ R oma

IO~Hl

f{lIQ deHI

omnir eat,

v..

raí

voulu qt.'on m'eolevat;

emmenc1.-1noi

VltC;

" Kome en digne que tout dieu s'y établilfe ".

La natoe de la forruoe avoit parlé; les Scipions , les

(:icérons, les Céfars :; la vériré ,,'en croyOlent rien;

mais la vieille :; qui Encolpe donna un éeu pOllt ache–

ter des oies

~

des dieux, pouvoit fort bien le croire.

Les

ido/er

rendoient au ffi des oraeles,

&

les prerres

cachés dans le creu" des natoes parloient .u nom de la

divinit': .

Commen!,

a~ mili~u

de tant de dieux,

&

de tant de

~h¿ogonies

différentes

&

dI! cul,es particuliers, o'y eut-

(1) On nc

y'ouYe

dans toute l'Ecritllre (ainte qns: deux (cul.!! exem.

pl.:s de vlI9:il:DeJ hUOlaínes: le premh:r en cdui J'I(.'1c; Oieu Payant

ainfi

orJo:l(1é

POUt cimenrcr l.l foi d'Autaham. rolis non

p.n

pour

l\lbligcr ;\ ripandre le

(~r.S

de (on tils : le (ccond eA: celuí de Je.

rhté:

jJ

eft"bon de lire

a

ce ¡ujer la

j~avante

diífert,uion de D.

Calmer. La circonftance crirklue du danger imminel1t

oil

(l!

trou.

voit

Jon:1tha~

d'ém:

fait moutir

p,n SaUI n'a

aucun rappon avcc

cer argumcnt.

~infi

ql.JC

les

íqterpretes dll

u~xte

Caeré nous l'en.

{eignen[ : m:ais tels excmples

l1e

peuvcnt jamais autonCet

les

ri.

[CJ

crueu

&.

impies des Cacritices humaios, qui c.!foicht en

U(3gC

chel: le. ¡dolitres.

&

dont il elt parlé dans

le

Déuteronome,

&

daos

I~

li',"re

dC:1

Nombres: on ne peuti les Iire

(.'1(15

étre Caifi d'hor.

leUr! tls ont commís mutes les abolninations que le Seigneuf Dieo

ditellt=.

juCqu'a oRríf leurs proptes /'!nnns. tant

gar~ons

quc filies ,

en Cacri6ce

a

le.ars dieux.

&:

4

en jeuer enCuite les coeps au {ea

pour le•

.

~on(u.mer:

.mnu

.,,,·1J!·,,.,jo,,u

9"41 41Jlr!4,ur Dom¡t¡ul fe.

el!liI.

n1 d"J {UJI

OlfUllltll filiu

(:;r

ji/jIU,

&"

combur:"'tJ

':12;.

L:l

venté eft ég.1lemenc

blefI~c

en

ce qu'on dit que le C'lcrifice des

ani_

l1?~ux

fucceda aux oblarioos de, {ruin de la terre. puifque

)e.

pre–

mien homme, pr.1tiquoieot :iuRi les (acriffces (angla", des anirnaox.

&

d:ln, le

[~rqs

méroe

qu'Abel ofuoie

1~

premice.s

cl~

(ruiu

de Ja

~rre,

CaTo lrnmoloit

:i

~ieu

les premien :lgneaux Je (on troupeau,

Fe

~e fl!~ doq~

P.-l'

!'avart~e.

&

la

gourm¡mdife

des

prt:tres qui tlon.

na

heu a (¡\cnfier

taot

d'aDimaQx

Be

~

r¿pandre (ellr

(aog

f~r

les

, q1

el, .

1 DO

il

jamais de gueree de religioo che?; les peuples nommés

idolátres?

Ccrre paix fut

un

bieo qui naquit d'un mal

de I'errcur meme: car chaque uation recooooiff.,nt plu–

lieurs dieux inrérieurs, trouvoit

boo

que

fes vOlfins

eur–

(ent auffi les leurs . Si vous exceptez CambiCe,

a

qui

0\1

reproche d'avorr

rué

le breuf Apis, on De voit dans l'hi–

nOlre profaoe aucun conquéraot qui ait mal"alt¿ les diCl>!

d'uo peuple vaincu. Les Gentils n'avoient aucune rel i–

gion excluG ve;

&

les

pr~tres

lIe fongereot qu" multi–

plier les olfralldes

&

les facrifices.

Les premieres olfrandes fmear des frui";

bieo-IC~>t

apres il fallu¡ des animaux pour la table des

pr~rres;

ils

les égorgeoienr

eux-m~mes ;

ils deviorem bouehers

&

cruels: enfio, ils introdo'lirent l'uCage horrible de

C~cri6er des viétimes humaines.

&

fur-rout des enfans

&

des jeunes tilles . Ja mais les Chinois , ni les Perles , ni

les 1ndiens, ne furent coupables de ces :lbominatiuns ;

ma,s • Héliopolis en Egypte, au rapport de Por?hire,

on immola des hommes. Dans la Tauride 011 facri6 0it

le~

étrangers : heureuCement les prétres de la Tauride ne

dcvoiear pas avoir beaucoup de pratiqu<s. Les premiers

Grecs, les CipriotS, les Phrenicíens, les Tyriens, los

Carthaginois, ellrent eerte Cupernition abominable. L es

Romains eux-mcmes tombereO! dans ce erime de reli–

g,on;

&

Plmarque rapporte qu'ils immolerent deux Grecs

&

deux Gaulois, pour expier les galanteries de trois ve–

nales . Procopc, contemporain du roi des Frallcs Théo–

debert, dit que les Francs irnmolerent des homlAes quand

jl~

entrerent en Italie avec ce prince, les Gaulois , les

Germains, faifoieO! communément de ces alfreux

¡¡¡Crl–

tices.

On ne peut guere lire l'hinoire, fans concevo;r de l'hor–

reur ponr le gellre humain.

11

en vrai que chez les J uitS

Jephré facrifia fa filie,

&

que Saül fut prcr d'immoler

fon fils.

11

en vrai que ceux qui éroient voués au Sei–

gneur par anatheme , ne pouvoiem

~tre

rachetés, a;ofi

qu'on tachetoir les betes,

&

qu'il falloit qu'ils périlfellt:

mais D ieu qui a créé les hommes, peut leur Óter la vie

quand

iI

veul,

&

comme

iI

le veut:

&

ce n'en pas aux

hornmes :; fe mettre

a

la place du mairre de la vie

&

de la mOrt,

&

a

nCnrper les droits de I'Erre Cupreme. ([)

Pour confoler le geme humain de l'horrible tableau

de ces pieu, facrilége" il en important de favoir que

chelo preCqlle routes les nations nommées

ido/áeru,

11

Y

avoi[

l~

Théologie faerée,

&

l'erreur populalTe; le culte

fecret,

&

les cerémonics publiques;

la

religion des fa–

ges ,

&

eelle du vulgaire.

00

n'coCeignoit qu'un Ceul

D icu

3UX

initiés dans les mylleres; il n'y a QU'3 jetter

les yeux fur l'hymne attribué " Orphée , qu'on chantoir

dans- Ies rnyneres de Céres E leu(ine,

Ii

célebres en Eu–

rope

&

en Afie.

" Contemple la nature divine, iIlumine ton eCprit,

"

gouverne ton 'creur, marche

daos

la voie de la jul1:i–

" ce; que le D ieu du cíel

&

de la terre foit toujours

" préCeur

a

tes yeux.

11

en uniqne, il exille Ceul par Il1i-

meme; tous les etreS tieonent de lui leur exinence;

iI

" les Coutient touS;

iI

o'a jamais été vu des yeux mOr–

tels,

&

il voit tomes choCes " .

Qu'on life encore ce palfage du philofophe Muime

de M.daure

2

dans fa )etrre

a

Caint Augunin ". Quel

" homme el! alfez groffier, alfez nupide, pour doutcr

" qu'il foit un Dieu fupreme, é[eroel, iofini, qui o'a

" rien engendré de Cemblable

:l

lui-m.!me,

&

qui en le

" pere commun de toures chofes ,,?

11

Ya mille témoi–

gnages que les fages abhorroient non-feulemeAt

I'idolá-

trie ,

mais encore le polithé"iCrne.

Epi-

Que les premien homme$ offrirent fimplement

eles

fruiu de

la

terreo Porphift: eA: celai qui

I'a écrit

s'appuyan[ de

l'autor~

do:

Théophra(to, avec qui il {oúticnt le cuhe d'uo (eul Dic:a cbez

les

premieu babitateurs de la

lcr.re

.

Mais 1>0ur bien comprendre le.

motifs de

1:\

lidion dont

fe

(ert Potpbire,

iI

{uRie d'ob{erver

que

ron but ét?it.

d~

(e forrner

UIl

(y(leme

de religion qu'jJ pÍlt

oppo..

(er au Chníba01fmc

&

le combanre par cc moyen, Sans parler det

hommes qui ont

v~cO.

avam le tlélage,

les

OlUteur, critique, facr€.

ob{ervent que les deCcendaos de Noc introduilirent l'idoJi rrie Jaru

le monde,

ZSC

qa'ils adorerent

Ja

milice du cíel; qudques auteur.

prétendenr que cene milice

compréaa.it

le (oledl

ti(

les étoiles;

eSe:

d'.lutres dirent qll'elle étoít compo{ée Je génies

&.

d'e(priu

c~LeR:t!$.

Voffiu., le Clerc,

D.

Calrnet, \Van.Dale

&:

d':1UtrC5

(~nYans t!cri~

:'na;~: 'I~ &~%e~~ed'~on:t ~:;::~~lstre:~~i:;~~;tFoni~ue~~:!~udne: cfu~;

~ieux;

ils leue anribuoient des figares humaine,. {oit patee que

ce.

dieux avoient

tté

de, . homme, qui éroit!nt redf!vables

de

leue qua..

liré de divinité au (eul eaprice, (oie patee qu'ils étoient (enternece

l'cffl!t

de

13

pr()(luaion J'une imagination echnffte

&;

trop (ouvent

ldéa.le

,

00

peue lire ce que l'atHeur du livre de la l:\gelfe a écrte

fUt

ce

qoi

a

clonné lieu

a

I'idolatrie . On oe polrviendr,l j3mais

A

la

détruir..:

011

du moins

a

1::1

di(culrer rar la fimple fi8:ion

de culce

I~nb.¡¡c

&.

oc

cuhe Cccrc!t; ce

qUI! j'aí dir

.i

cet égard.

démonrrl! ¡'jn.

filffj(.lnce de, conféqueoces qu'on vOl1uroit tirer de

cett~ tiifiillaion ~