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ID O

" ce mn ¡'inflnilif

rep"ir.

avec fes dépendances? C on –

fo lto05 d'aurres pheafes plus e1, ircs dom la folulioo puif–

fe nous dirige

e

On !rouve dans H oraco (1 II.

Od.

2. )

d"fce

&

d.–

ehr"",

41

pro p,,,rió mOrl;

&

encore (IV.

Od . 12.)

d"f" ejl dcjip.r. in loco.

Or la con!lruélion e!l facile:

"lorl

pr~

patria

efl

dulce

&

aecorum; defiptre

in

loco

,,/1

d"la:

les infinitifs

morí

&

d.jip.re

y foor rrail.!s

comme des noms ,

&

1'00 peol le5 confidérer comme

rels: j'en lrouve lIne preu"c eOCOre plus fone dans Per–

fe ,

Sato

l .

Jcir. t'",m "ihil

~;

l'adJeaif

tUllm

mis en

concordance avcc

Jcir!)

dé6gne bien que

[<ir.

e!l con–

lid¿r~

com me oom . v oili la

difficull~

levée d:1os nOr

tee

prem'crc phrafe: le

ve.be

rep<rir.

e!l ce que 1'00

appelle cotnmunémeot le oQmioatif du verbe

ejl;

OU eo

tame, plus ju!lc .. , c'en eO le fUi el grammatic:1I, qui

(eroit au I1Clminatif, s'i1 élOil déchnablc

¡

reperire na"i–

mm

'1"i ve/ie id,

eo ea dooc le fujel IOl$ique. A ill(i

iI

faul coofi ruire ,

rtperire nemiitcm

'111;

'Vd, e id

1

~fl;

ce

qoi ligni6e Iittéralemeor, '"

ero"ver p.rfolt"e '(lIi

f~

ve"ill.,

./1

ou

exijle;

OU en tranfpofam

la

négalion,

$rollver f/IU !r¡U'1I11 'luj

le

vCHil/tJ,

nt~

pas

ou

n'ex ífle

pM;

ou enfin, en

ramen~lIl

la

mém~

penfée

a

notre

maniere de

I'¿"nancer,

011 ncJ

tn;uv c

por¡Onne '111; le

?1tlU;"~

.

C'ea la m.!me fylllue

&

la

lll~me

aon!lruélion par–

tout ou 1'011 lrouve un io6nltif employé comme fujee

du verbe

Jnm,

lorfque ce verbe a le fens ajJeélif, c'cll–

a-diee lorfqu'il n' ea pas limplement verbe fubUal1lit",

mais qu'll reoferme encare

l'id~e

de l'exi!lenee réelle

comme a!tribul,

&

conféquemmelll qu'il cC¡ équivaleol

a

. xijlo.

Ce n'e!l que daos ce cas qu'i1 y a

laei¡zifm.;

car

iI

n'y a rien de li commun daos la plüparl de, lao–

!lues, que de voir l'iofinitif fuje! du verbe fubl!amif,

quand on exprir¡¡e enfuile un 'lllribue dÓlerminé: ainfi

dil-on en latio

eurp'

6ft

mmtiyi,

&

en

fran~ois,

men–

eir

.jI

"'fe

chofe honteufe.

M lis nous ne pouvons pas

dirc

'Uo;r cfl

pour

on

7)0;1,

vuir

Ito;;

pour

on VfJJOle,

VD;'"

f~ra,

pour

011

v~rra,

comme les Ladns difent

'l}i–

áercr

efe,

vide,..,

eral,

vide,..: e";:.

L'infinicif conlidérc.1

",omme nom, fen aum

¡¡

expliquer une autre efpece de

fiffil1ifme

qu' il me fcmble qll'on n'a pas encore entendu

comme il faue,

&

a

l' expl icalion duqucl les rudimens

om i"ubaimé les difficuleés ridícules

&

infolubles du re–

doutable

'Iue

retr:1noh~ .

V oyez

INPIN ITlF .

I

I.

Four oe qui

regard~ le~

idio:'lfma

irrlgft!i~r.l,

jI

f.ut,

pour en

p~nélrer

le fens , dife.rncr avec [oin I'cfpe,

ce d'éeart qui les déterlnine,

&

femOnter, s'il en

po[–

f1ble, jufqu';\ la caufe qui a occafi ooné ou pü occ:1110n,

ner cel éeart' c'el! méme le feul moyen qu'iI y ait de

rcconnoitre le' caracteres préeis du génie propre d'une

laogue, puifque ce génie ne contine que dans la réu.

nion des vues qu'i1 s'ea

propof~es,

&

de. m oyens qu'i1

a "utorifés.

Pour difcerner e"a.ment I'efpeoe d'écart qui déeer–

m ine un

iJi.ti

[me. iry/gulier,

il faul fe rappellcr c: que

I'on a dit au

moe

G

RAMMAtlU:; ,

que toules les regle5

fondamomale. de Celte fckncc fe réduifcm

ir

deu

~

chefs

principaux, qul fonl la Lex icologie

&

lij .sy el!lXe . La

Lexicologic a pour objel tOul ce 'lui conceme la con–

noilTance des mots confidérés eQ (qi

&

hors

de

1',,10-

cUllon : ainfi dans chaque

langu~,

le \'ocabulaire ofl com,

me

l'invcOl~ire

des Cujets de ron <lomaine;

&

(bn prin–

cipal offico en de bien

'ti

xer lO; Cel1s ¡¡ropee de chacun des

m a l. autoriCés dans cel idiome . La S yntaXe a pour objet

tout ce qui con erne le concúurs des mots réunis dans

l'ellfemble de l'é IQcution;

~

fes décifions Ce raDporecne

dam loutes le. langues a lrois paints

;:éné rall~ ,

qui fone

la

cOllcordallco, le

ré~ime

&

la coo!lrua,oll.

Si I'ufago particulier d'uoe langue autOrife l'allération

du

fens propre de quelques mOlS,

&

1\1 fub!l itu\ion d'ul\

(ops é lrangcr, c'ea alors uue figure de mOlS que I'on

app~lIe

eyope.

Voye~

ce y".t.

S I l'ufage autorife uoe locmion cOOlraire aux lois gé–

némles de la S l'"lue, C'\!!l alors une fi¡¡llr-e que l'on

nomme ordillniromcnl

figure de eanjlrufli011

,

mais que

j'aimerois m ieux que 1'00 défignae par la dénomination

plus générale de

fiJ "re de Syntaxe,

en réfervalle le 110m

de

figllr< de eonjlr"éliOIJ

aux feules locutions qui s'écar–

telll des regles de la conaruélion proprement dite.

Vo–

yet

F lGURE

&

CONSTR UCTlON. Voila deux

efpece~

d'écarl que 1'011 peul ohfcrver dans les

ídiotifmu irrl–

~lIli(rI

.

. I

~ .

LorCqu'uo trope e!l lellcment ¿3m le génie d'une

Iangue, qu'il ne pem elre rendu liltéralement dans une

autre, ou qu'y él3m rcndu lileéralcment

iI

y exprime un

tout autre feos, c:e!l un

idiotifme

de la langue origina–

le qui I'a

adopt~;

&

cet

idiotif11Je

clt

irrlguluy

1

paree

rqm~V¡~I.

1 DO

que le fens propre des molS

y

en abandonllé; ce qui

e!l conlraire

a

1:1 premiere in!lilulÍon des rnots Aiofi le

fupertlitieux euphémifme, qui dans la langu. IdltOe " don–

né le fens de

faerifier

au verbe

maélar<,

quoique ce mot

fi~nifie

daos fOD érymologie

augmmter dtrvaneage

(rna–

!lIS auélare )

¡

cel euphémiline, ,lis-je , e!l tellemem pro–

pre au

~énie

de Clcne langue, que la lraduélion lilléra–

le que 1 00 en feroit dans une autre, ne pourroil jamai

y

faire na?lre

l'idé~

de

faerifi". Voy ez

EUPH l MIS~IE .

C 'en

pareillemen~

un trope qui a ineroduit daos no–

tre bngue ces

idioeifma

d~Ja remarqu~s

al!

m . '

GAL–

LICISME

t

dans leCqucls on emploie les deu" verbes

v.–

"ir

&

aller ,

pour exprimer par I'uo des prélérils pro–

chams,

&

par I'aulre des fUlurs prochdins,

(voy .

TEMS);

comme quand on dir,

J~

v;enJ de lire, je

'iJU101S

d~

[¡–

re,

pour

la;

ou

j 'a'lIoiI

1&

d~pu;J

peu

de

tnnJ; j e 1Jair

'ire , pal/oís lire,

pour

je doh,

ou

Je devois

Jire ¿mIS

pa , de temI.

L es deux verbes auxiliaires

vemr

&

aller

perdcUl alors !eur lignificatiotl originclle,

&

nc rnarquent

plus le tranfport ,,'un lieu en un aUlre; i1s ne fer"cm plus

qu" marquer la proximilé de

l'anr~riorilé

ou de la po–

!lédorité;

&

nos phea!cs fenducs

litt~ralcmene

dans quel–

que aUlre laogue, ou n'y ligní6eroiellt rien, ou y fi¡¡lIi–

fieroiem autre chofe que parmi nous. C'el! une cata–

chrefe imroduite par la

n~cem,é

.c

voyez

C .'1.TACH RE–

SE),

&

rondée néanmoins fur quclque analogie cntre

le (ells propre

&

le fens figuré. Le vCEbe

venir,

par

exemple, fuppore une exillence alllérieure

d~ns

le lieu

d'ou

1'0n

viene;

&

dan~

le momcn(

qu'on

en viene, H

n'y a pas long-lems qu'on y écoit; voil. précifément

la raifon du choix de ce verba, pour fervir

:i

l'eAprcf–

(ion des prétérits pe,)chains. Pareillemcm le verbc

o/leY

indique la po!lérioriré

d'~xiaence

dans le lieu ou l' on

va;

&

dans le tems qu'on

y

va, on en dans I'inlention

d'y étr. biemól: voil' encare la ju!li6 caríon de la pré–

fé rence donnée

a

ce verbe, pour dé(igncr les futurs pro–

chli05. M ais il o'en dcmeure pas moins vrai que ces

verbes, de"ellus an<iJiaires, perdenl réellemelll kur (isni.

fication primilive

&

f'Jndamentale,

&

q u'ils n'en relleu–

nene qUe des idées accclToires

&

éloignées .

2.

o. Ce que I'on vient de di re des tropes, ea- óga–

Icm. m vrai des figures de Syntaxe , telle 6.e;ure e11 un

idioti(me irrlgu/ur,

paree qu· elle oc

pellt

Acre rendue

Iiltéralemcnl dans une autre laogue, "U que ht ver(ion

IilCérale qui en feroir faite,

y

auroit un auere rens. Alnli

l'ufage ou nons Commes , dans la langue

fran~oife,

d'em–

"Ioyer I'adleaif poffellif mafculin,

mon, t on,

[011,

avant

un nom fémioin qui comme<loe p1C

llOe

vúyelle ou par

une

h

muerte, e!l un

idioeifme irrlgufi<r

de nOlre lao–

gue, un

gaflicif>ne;

parce que 1' !Jnil:1eion

Iile~rale

de cet.

te figure dans une autre langue

11'

y feroit qu'uo folé–

ciCrne. Nous difoos

>non ame,

&

I'on De diroit pas

meUI

anima; ton opinion,

&

Pon ne

pellt

pas djre

erirlJ opi–

nio:

c'ell que les L adns avoienc pour éviter

l'hiatuI

oc–

eafionné par le eOllcoues des voyelles, des moyens qui

nous foO! interdits par la Clonllillltion de nOlre langue ,

&

donr il élOir plus qironnable de faire u(\5e , que de

vloler une loi aum elTentielle que celle de la concor–

dance que nous lranfgreffons: ¡Is ponvolen! dire

fln im..

m ea , OpiJ1io tita;

&

nOllS ne pouvons pas imitt:r ce tour.,

&

dire

ame ma., opinion

t".

N otre langue facrifio done

ici ul1 pr-incipc raiCon nable aux agrémens de l'euphonie

( "!'oyez

~UPHON I E),

cotjforménlent

¡,

la remarque Cen–

fée qe

Cic~ron ,

Urato n.

47 :

impetraellm cjl re conf ue –

tudine ue pee,:are, {tul'lJitati¡ 'Rufa ., lherct.

VOicl une ellipfe '1ui on devenue Ul1e locurion PfO–

pre

¡¡

na rre lallgue , un

gal/ioifme ,

parce que l'u Cage etl

a pré\'alu au POilll qu'il lI'en plus pennis de fuivre en

pareil cas la Syoraxe pleine:

i/

>le

laijJe paI ¿'agir,

110·

tre ¡tlngTtt ne

lain~

JOs

de

fe p r¿ter

ti

tonl lel genres

d'1f:yire , on ne

TaiJJc

paJ

d'abawdonl1~r

la

7.Jertu en

11%

(ollant,

c'e!l-a-dire

il l1e la,ijJe

pa~

le foin

d'ag ir, notre

la"gue ne ¡aijJe pal

la faculté

de fe préeer

J

10"I lu gen–

res

d'

I~rire. "

011

ne !nifTe paJ

la foibleU"t:

d'

afltl"dfJnlUY /11

v <rtu en la IMane .

N ous préférom dans ces phraCes le

mérite de la britveeé

~

une locution pleine, qui fans

~voir

plu de

cl.né

, aurOlt le défagrément inféparable

des IQl1gueurs \uper!!ue .

S'il ea f.,cile de ramener

a

un nombre tixe de chefs

p¡-incipaux les écarls qui délermincm·les ditférens

idio–

tifme<,

iI

n'en e!l pas de méme de vues parriculiercs qu;

peuvent

y

influer , la variété de .:es cauCes ea trop

g rande,

l'

inOuencc en ea rrop délicate, 13 compl ica ·

lion en ea quclqnefois trOP embarra([anle pour pou–

voir établir

a

ce fuj ee quelque chofe de bien cerlain .

Mais

iI

11'

en e!l pas mOi\lS conaam qu' elle, ticnncnt

tp.otes , plus ou moins, au génie des diverfes langues,

'll\'

~lIes

en

(om

des

éo,~·oations,

&

qu' elles

peuv~n~

fr.

~