1 DE
la
méme humeur, du méme ige,
&,.
ce foot 13 des
chaogemeos par 00 oous pa([oos; mais oous ne deveooos
pas nous-mémes d'auues individus, comme les
amls
n ouveaux
[om
des iodividus
diff~rfps
des auciens.
M , L oke ¡pe paro!t dé!i0i.r jpfle
.1'i4entit~
d'uoe pIan–
te
eo dirallt que l'orgamCanoo qm 1m a falt commeu –
ce~
d'"rre plante fubafle :
iI
applique la
m~me
¡dée au
corps
hum.io.
I D E N
T
J
TÉ,
(Gramm. )
terme iotroduit récemment
daos la Grammaire, poor exprimer le rapport qui Cen
de fQndemem
¡¡
la cORcordance.
Voyn
CO>lCORDAN<:E .
U
o ample coup d'ceil jetté fur les différentes efpeces
de mors,
&
fur I'uo.oimité des urages de toures les
bogues
a
cet égard, cooduit D.turellement
a
les parta–
i er el) deux cla([es géoérales, ¡:araélériCées par des- dif–
féreoces puremem matérieIlcs. La premiere cla([e com–
preod toutes les efpeces de mots Melioabl«, je veux di–
re les Doms, les proooms, les adjeélifs
&
les verbes,
'lui, daos la pI apart des lao¡¡ues,
re~oivent
¡¡
leurs ter–
mio~i(j:¡os
des chaogemens qUl déagnent des idées accef–
foires de
r~latioo,
ajontées
a
I'idél' principale de leur
a–
goiticatioo. L. Cecoode c1a([e renferme les eCpeces de
t¡lO¡S
iodécli~ables,
c'eCl-a-dire les ad verbes , les pré–
pqliri90s, les conjonélioos & \es interjeélioos, qui gar–
dem dans le difcours une forme immuable, paree qll'ils
expriment eonflamment une feule & méme idée prin–
cipale.
Entre
le~
ioflexions accidentelles des mots de la prc.
r¡Ue're .elaffe
1
les uoes. Cont commuoes 3 routes les eCpe,
ces !'\ul y COo¡ eomprtfes,
&
les autres. Com propres
a
quelqu'uue de ces efpeces. L es inAexioos commuoes Com
les ¡lOmbres, les cas, les genres
h
les perCoones; les
temi
I!f
les mojes fom des in fteXlons propre••u verbe .
~'en eA~re
les iotlexions
COInlnUnes
aux mots qui cnr
quelq!le co rrelatioq . qll'il ya,
&
qu'il doie
y
avoir con–
cordance dans
[Dures
les langues qui admeuent ces
in~
fiexions. Mais pour érablir 'certe «oncordance
il
faut
d'.bord détermioer l' in60xion de l'un des
mot~
eorré–
Iatifs , & ce fom les beCoins réels de I'énonciatioo d'a–
pres ce qui e,ifle dans I'efprit de celui qui parle' qui
reglcu[ cette
pr~miere
détermination
1
conformémeo't aux
I¡f.ges eje ehaque laogue: les autres mots correlatifs Ce
r¡:vetent ef1ruite des in6exions correfpnndantes, par imi–
I~uqn,
&
pour etre en cOQcordanee avee leur eorrela–
tIf,
qui leur ren comme d'original: eelui-ci eCl domi–
I¡anr, les aqtres font rubordonnés. C'efl ordinairemem
uo nom ou un pronom qui el! le eorrelatif
domin.nt·
res adJedi!"s
&
les verbes Cont Cubordonoés: e'efl
ií
eu~
ií
s'accor<!er, & la coocordaoce de leors inflexions a vec
éelles du 110m ou du pronom,
en
comme une Iivrée
'lui
attell~
leur dépendallce.
~ette
Mpef1danee efl fondée fur un Tapport, qui el!,
f;loo lei mellleurs . Grammairiens modernes, uo rapport
d
,de;,,,:I.
On VOlt eo effet que le nom & l'adjcélif
gu.i l'accompagoe par oppofition,
De faot
qu'un,
n'ex~
prJmenr enCemble qu'uoe feule & méme
ehoCe
indivifi–
pie;
la
~oi naeurel~e;
la loi
poli~i9:'"
la loi Ivanglli'1
U',
fom .trols obJets dlfférens, mars 11 n) en
3
que trois;
la
lu, nae,!re/l.
efl un obJet aum uUlque que
I.~
loi
eo
génér~l .
C'el! la meme chofe du
~erbe
avee Con fujet;
le fo/etl I,!,t,
efl uoe expremoo qm ne préfente
ií
l'efprit
qu'une feule idée indiviilble.
Gcpeodant l'adjeélif
&
le verbe expriment tres-diflio–
a~meot
une idée allribmive, fon différente du Cujet ex–
pnmé .Ilar I.e oom ou par le pronom: commem peu¡-il y
avql~
,dFnt,tl
emre des idées
fi
dirparates?
.
C .el! que les ooms
&
les pronoms préfenteot
ií
l'eCprlt
des
~tr~s
déte:mínés,
vo)'ez
No"
&
PRONO",
&
que
les
adJeéllf~
&
les verbes préfemen!
ii
l'efprit des tUJers
9I!elconq,!~~
fQus. uoe
idé~
préciCe, applicablo
ii
tout
Cu–
~ct
détcrrruné qUI ro efl tufeeptible ;
"lIoyez
V
ERnE . Or
JI
~n
efl, daos le
difcour~,
de ceUe idée vague de fujer
quelco(lq)le, cqmme de la ligoification géoérale &
In–
delioie ctes fymboles algébriqucs dans le ealcul, de part
& d'auITe, la
g~oéraliralion
de, idées o'a éré ioClimée
'tue pour
~vi!er !'~mb.arras
des cas Rarticuliers trop mul–
u pliés;
m~is
de pan
&:
d'aurre, c'efl
ii
la cbatge de ra–
mener la
pr~cilión
daps cha'1ue oecurrenc< par des
ap–
plieat;oos
particuli~re~
Q'I
iodlvidudles. '
C\lI
la eoocord. nee d<s ioflexioos de Iladjeélif ou
du verbe avec eelle. du 110m ou dtl Ilfonom
1
qui dé
a–
gne
l'applic~tion
du feos vague de I' uo aú Ccns précis de
I'aurre, .&
l'idm'ifi,,,úoll
du CUJet vague
pr~fe'lté
par
la
premlere efpece, avee le Cujet déterrnin.l éooneé par
la fewnde .
.
Pour prévenir uoe erreur dans laquelle bien des gens
-poorroient romber, pUlCque
M.
l'abbé Fromaot y a don–
né
lui-meme,
qu~il
me foit permis d'inaller un peu fur
1 D E
la v¿ritable iMe ' que I'on doir prendre de
l'Utlll;,I ,
qU¡
fen de fondemem
a
la coneordanee. ]'ofe :>.Vaneer que
ce gramrnairieo n'en a pos une idé. enae;
il
la fuppoCe
eo!re le fu jet d'uo mode
&
ce m ode: en voiei la preu–
ve daos foo Cupplémem, aux
,h.
ij.
iiJ.
&
iTl.
¿.
la
lf.
parti. d. la1,ram",.
~/".
pago
6l. 11
rapporre d'.bord
un paUage de M . du
Marf.is, eItrair de
l'artidt
adje–
élif, dans lequel il affure gue la eoncordanee n'efl fon–
dée que fur
l'idmti,¡ phX/lr"c
de l'adjeélif avee le
(\lb–
/lamif; puis
iI
diJémre ainli 1opinioo du grammairieo phi-
10Cophe .
" S'i\
y
a des adJeélifs qui marqueot I'apparteoaoce
" Cans marquer
l'idouti,1 phyfi'lut ,
il s'enfuit que la eoo–
" cordance otefi pas fondée
uniquemcnt
fur cene
id~>I"
tid,
eomme le prétend M . du M"Cais. Or dans ces
" expreffions
me1tJ ¡iber, E'lJandrilu
etifil, mau
mu–
" que l'appartenance du livre
a
moi,
EvandrillJ
rnar–
" que l'appartenance de l'épée
ii
Evandre; ces deux
mots
meuJ Jilur
1
&
ces deux
3l\tres
E vandriuJ
~nfiJ,
" préfemem • l'eCprit deux objets dil'ers, doml'un o'efl
" pas l'autre; & bien loin de déC¡gner
l'id""itl pbyfi–
ru"
ils indiquem au coorrai.. uoe vraie diveraté phya–
que.
MellJ lí!Jer
équivaut
a
1¡!Jer mej,
/3"1.." "".,
le
Ii–
vre de moi ;
EvanáríuJ
~nfiJ
équivaut
a
~nfiJ
E v an_
" dri,
l'épée d'Evandre; par eooféquem le fcntiment
" qui fonde la eoncordaoce fur
I'id",tit! phyfif'"
n'eCl
" pas exaél, & M. du Marfais o'a poiot tant a
Ce
glo–
" rifier d'en
étre
l'auteur; encare
s'i! eut dit
que la
" coneordanee ell fondée fur
l'idme,el
phyaque ou m6-
" taph ytlque,
iI
auroit rendu ce Ceotiment probable : ce
" n'dl
p3S
moi
qui
Cuis une mc!lfle
chofe avec
mon li–
" vre,
c'eflla qua/it! ¿'¿tre
,¡
1110i
c'~flla
propriltl de
"
m'appartenir t¡ui efl
fine
mime
cbofe
1I'l/e(
mon
livre ;
" d. meme ce o'efl pas El'andre qui efl uoe memo cho-
fe avee foo épée, mois e'el! la qualité d'étre
ii
El'all–
" dre. On pent fomcnir qu'i/
y
a
rapport
¿'¡deotité
m¿–
" eaph)'fiqu. ent" e la r Hali,1 d'appartmir
&
la ,hor. "p_.
"
partenal1te;
mais
011
ne prouvera
Jl mais ,
ce me (cm–
" ble, qu'il
p.ui()e s'y trouver uo r<lpport
d'identitlphy–
"fir/te,
puiCque l'appartellaoce n'el! qu'uoe qualité mé–
" taphyaQue " .
La doélrlne de
M.
Fromant lilr
I'identitl
n'eCl point
équivo~ue,
mais elle eonfond poativeme11l la nature des
chofes.
L'idtnt~tl
ne fuppofe pas deux ehores dilféren–
res,
il
n'y auroit plus
d'identitl;
elle fuppofe Ceulement
deux afpeéls d'uo méme abje! : or l\ne fubflaoee
&
un
mode foot des ehoCes
a
différelltes, que nous eo avons
néceffairemem des idé., toutes diffé renres , & eonfé–
quemment iI
De
peut jamais yavair
d'identitl,
(ous queJ–
que dénomination que ce foit, e11lre une fubClanee
&
uo mode.
L'idmti,1
qui fonde la coocordance eCl dooe
l'ide,,·
ti,1
du Cujet, préCenté d'une maniere vague & indéfi–
nie dans le< adje&ifs
&
dans les verbes,
&
d'une ma–
oiere préci(e & détermillée daos les noms & dans les
pronoms. Ces deux mots, pour me fervir du rneme
exemple,
meUf
liber,
oe préfelltent pas • l'efprit deu"
objets divers;
meUf
exprime un etre queleooque qualifié
par la propriéré de m'appartenir, &
Jiber
e"prime un érre
déterminé qui aceite propriéré: la
coneord~oGe
de
mms
avec
liber ,
indique que le fujet aélltel do la qual16ea–
tion exprimée par l'adjeélif
me/IS,
efl l'étre partieulier
déterminé par le nom
liber:
mellJ,
par
l11i-m~me,
ex–
prime un fujet quelconque aíoa quali6é; mais dans le
eas préfem,
iI
el! appliqué au fUJet partieuli.r
libu;
&
dans un aqlre, il pourroit elre appliqué
ii
uo autre fujet,
eo vertu meme de fon indétermioation. La coneordan–
ce il\dique dooc l'applicarion du fans vague d'uoe eCpe–
ae
311
Cens précis de l'autre;
&
l'idtltt;,/,
fi
j'ofe le di–
re,
trh-phyfi'fue
du Cujet énoneé por les
de~x
efpeces
de mo!s , fous des .fpeéls différJlns.
Pem-etre
y
a-t-il en elfet peu d'exaélimde
3
díre,
/'i–
de"tité phyfiqlle de
/'
adjdltf avec
/.
fitbflantif,
cnmme
a
f.itM .
duo Mar[', is , para que l'adJel'lif & le fubClantif
fom des
mor~
abCnhnnent difierens, & qui ne peuvcot
jamais
~tre
un
m~me
&
uDiquc '¡not:
l~id~ntítl
n'ap–
partielll pas aux différens agoes d'un mente objer, ma;'
3
l'oQjet Magné par différens agnes.
11
me Cemble POUT–
tam que J'on pourroít regarder l'expremon de
M.
du
Marfais eomme uo abrégé d: cell. que la Ju(le(fe mt!–
taphyílque paroir exiger; mais quand cela ne Ceroit point,
ne faut-il done avoir aueune iodulgenee pour la premle–
re expoation d'uo priocipe vérí..blement utile & lumi–
nenx? Et 'In petit d6faut d'exaaitude peut-il empéeher
que
M.
du Marrais n'ait
ii
Ce glori6er bC'ueoup d'erre
l'ameur de ce principe? M .
From.otlui-me',me ne dolt
guere fe gl6rifier d'en avoir fait une ceofure
a
peu
m~furée & li peu jufle; je dis,
fi
p~"
j:iflt,
car
il
efl éVI-
deot