1 DE
L .
clart~
&
l'obfcw1té des
iál"
~V<Dt
avoir di–
vcrs degrés, (oiv:lot que ce
id.ln~of(ent .
Q,vc:c elles
plus ou moios de mnqoes propres
3
le ducerner de
tOUt< autre. L'i". d'une méme chofe peut ehre plus
c\aire cha les uos , moins el.ire
chc~
les aotres; obf–
cure ponr ceul·ci
t
tres·obfcure
a
ceut-Li; de
mé~e
elles peuveot
~tre
obfcures
~.os
on .te!Y'"
~
de.en:r
tres-claire~
daus
UA 3Ulre:.
Amfi une
,J<~
c1aue
PCut
c·
tre fubdivifée en
iál. áijli"ll,
&
,onf"f', Dif/;"ll"
quand nous pouvoos détaiJler ce qoe oous avons obfer–
vé dans ceue
idl,
,
indiquer le, morque qui nous les
fom recconnoltre, rcndre com?Ie des dilféreoces qui
dininguem ceue
iál.
d'aDlres
:1
peupr~s
femblabl<s;
m.ison doit appeller lIne
idl.
,."fuf',
lorfqu'éllnt eI.ire ,
c'efl-:l-dire
dillin..;u~c
de
tOIHe aucre. 011
n'en
p3S
eu
état d'entrer dans le détail de fes partie .
11
en en encare
k '
com'1le du Cens de la vOe. T out
objer vO cJairen¡ent oe l'ell p's touJours di io .mem.
Quel obJer Ce préfente avee plus de clané que le Coleil ,
&
qui pourroit le voir dillinaemem
ii
m,in que d'af–
foiblir Con éelat? des elemples dirom miells que les dé·
6nitions.
L 'iále
de la couleur rouge etl lIne
hU.
elai–
re, cae Pon ne conf¡ Ildra j3.mais le rouge avec une au–
tre eouIeur; mais ri l'on demande
a
quclqu'un,
a
quoi
donc il reconnolt la cQuleur rauge,
iI
ne C,qra que ré–
pondre. Cette
iál ,
e1airc en donc confuCe pour lui ..
&
Je crois qu'on peot dire la
me.nechofe de routes les
pcrceptions tim?les. Combien de gens qui Ont une
idl.
e1Jire de la betllHé d'un tableau, qui guidés par un gour
june
&
sur, n'héfi terollt pas , le dillinguer Cur di. all–
tres tableaux médiocres.
Dem~ndet·leur
ce qui les
M–
termine
a
trouvc::r cene peinture bonoe,
&-
ce qui en
fait la beluré , i1s ne Cauronr pa; rendre <aiCon de leur
jugemem , parce qu'ils n'om pas uoe
iál.
dininae de
la beauré. Er voil' une dilfé«nc. CenGble entre une
iál,
!implement eI_ire ,
&
une
idl.
dininae; c'en que
cclui qui n'a qu'uoe
¡die
clairc d'unc chofe, nc fauroit
la cOmmuniq"er
:1
un autre. Si vous vous
adre(fe~
¡¡
un homme qui o'a qu'une
iál.
elaire, mais confuCe de
la beauté d'un poome,
il
vo us dira que c'efl l'lliade,
l'
Eocide, ou
il
ajo utera quelques fynonymes; c'en lIn
pocllle qui en rublime, noble, harmonieux , qui ravir,
qui cnchante; des mo" t,m que vous
voudr~,
mais
des
idln ,
n'en atiende?
P'S
de lui.
Ce
tle fonl aum que les
idln
diflinaes qui font pro–
pres a étendrc nos connoiffanccs ,
&
qui por-U Com
préférables de beaucoup JU X
idln
fimplement elair.s,
q ui nous CéduiCent par leur écl' I,
&
oous jettem ce–
pendant dans Perreor; ce qui mérite que I'on s'y arrE·
te pour faire voir que, quoique diflinéles , elJes COIlt cn–
Core Cufccptibles de perfea ion. Pour cela lUle
iál,
di–
flin.9c doit etre
e.mpl.."
c'efl-:\-dire qu'elle doit ren–
ferlner les marque propres • faire reconnoltre Con objct
en wut tems
&
en tomes clrconOan es.
Un fou
1
dit·
on, en un hommc qui .lIie des idécs incompatible ;
voila peut-Etre une
idl.
dillinae, mais fournit-elle des
marques pour ditlinguer en tOut rems un fou d'ua bom–
me Cage?
Outre cela les
idl"
diflinaes doivent
~tre
ce qu'on
2ppelle dau\ I'école
adI9f1fltn .
On donne ce nom
a
\lne
idle
dilliuae des marques
m~me
qui dininguem ceUe
iJle ;
un excmpIe vieud" au f«OllrS de eme dé6 nirion .
On a uoe
idle
ditlinae ele la Vertu, quand on Cair que
c'en
I'habittt~e
de cOl1to rmer
Ces
nélions libres :;
1,
loi
Dsturelle . Cene
idl,
n'eU ni complet'elOem dininae,
ni adéquate , q"aud on ne fan qne d'une maniere con–
fure ce que c'ell que I'habitude d< conformer res aaions
a
une loi , ce que c'en qu'une aaion libre . Mais elle
deviem eomplene
&
adéquate,
qu.ndQIt
Ce
dit qu!unc
h.bitude en une facilité d'agir, qui 'acquiert par
UI1
fréquem exercice; que couformer Ces aaions
:1
uue loi,
e'dl
chojfir emre plnfieurs manieres d'agir éga1emem
pombles, celle qui Cuit la loi; que l. loi naturelle efl
la
volamé du Législateur fuprcme qu'il
a
f. it conool–
tre
. Ul
hommes par la "iCon
&
par la conCcience;
qu'enfin les aéliol1s libres COOl celles qui dépendem du
feul aae de notre volonté.
Ainfi
l'idl,
de vertu emporte tOut ceci , une facilité ac–
quiCe par un frCqucm exercice , de choifir entre plufieurs
manieres
d'a~ir,
que nous pouvons cxécuter par le
reol
,aa e de narre VOIOlllé, celle qui s'accolT1l1lode le mieux
'i
ce que la ,"ifun
&
l. conrcience nous reprer6nlenl,
calome confor mes , la volonté de Dleu ;
&
cetre
idl.
de
la
verlu en non-reulemem dininae, mai
adéqy.tc3U
l'remier degré . Pour la rendre plus dHlinae encore on
pourroir pou(fer ceue .nalyfe plus loio,
&
en cherchant
les
idlo
difliltaes de lOUt Ce qui entre dans
I'idl<
de
venu , on Ceroit Curpris cambien ce mal embralfe d.
1 DE
, chafes, sUlqueltes l. plilpsrt de «01 qoi l'cmploleot,
De peoCcor ,ueres .
11
c<>ovient
m~me
de
s'lrr~n:r
qusnd
on efl psrvenu
¡¡
des
;./In
el.ires, m ' s coofuCes que
1'01t
ne
~t
plus réCoudre;
211..
su-de l. ce
r.
it O1ln–
quer fon bor, qoi ne peur etre que de former un ni–
Connemeot pour s'éel.irer
Coi-m~m
, ou pour commu–
niquer JUX sotres ce que naos av
lOS
dans I'.rprit. D .n
le Cecood
CH
nous remplilfúns nos vOe , 10rCque Itoes
nous faiCons emendre de celui
l
qui nous p rlon : su
premier il Cuffit
d'~"e
parveltu :; d princlpes atlc... cer–
rains, pour que nous puillions
y
donner ItOtre slfemi–
ment o
D e-la on
~r
cooelure l'imporlllnce de ne pss Ce con–
lemer
d'id¿o
confuC.. dan les ens
00
I'on
~I
s'en
procurer de diflioaes; c'en ce qui donne cene nemlé
d'eCprit qui en
f.li, toute la junice. Pc>or cela
iI
fuur
'aercer de bonne heure
&
.mdument rur les obJet1
les plus limpIes, les plus famil iers , en les contidéram
avec aurmion
rous
lout~S
leurs faces ,
&.
r~lUS
lOutes
Irs
relati\)1l5 qu'ils peuvent avoir en les com¡>.\ram enfcm–
ble, en oy,m o!oard aUI moindres diIUrenc<s,
&
en
obrervaot I'ordre"
&
la Jiailan qu'elles out entr'ellos.
PatT.ntenfuile
~
des objets plus
compof~s,
on les
obfervera ovee la
m~me
euaitude,
&
I'on fe fe a por–
Ja une habitude d'avoir prerque Cans travaiJ
&
C,ns peine
des
idla
dillina.. ,
&
m~me
de
diCc~mer
toutes les
iá!-,
parriculieres qui emrent dans la compQ(jtion de
l'idJ.
príncipale. C'en ainli qu'en "nalyfanr les
idlu
de
plufie\lr< obje", I'on porviendm • acqnétir cette qualité
d'eCp", qu'on défigne pOI le mor
profo.árNr.
hu con–
trairc el!
n~gligeam
cene
lllten,ion,
I'on 11':ll1ra
jama.isqu'on cCpri,
[up"fíeitl
qui Ce contente des
id!-,
claires,
&
qui n'nCpire pOlOt
~
s'en former de difl' aes; qui doo–
ne beaucoup
a
l'imagination, pen au Jugement, qui ne
Caiñl les chc>fes que par ce qu'elle ont de C"nlible, ne
vouhm ou ne pOli",1lt avoir
d'iál"
de ce qn'elle om
d',bflrair
&
de rpirituel; erprit qui pellt re faire
éC011-
ter, mais 'luí pour I'ordi"aire en un fort mAuvais guide.
C'efl Cur-tout le maoque
d'~uention
a
examiner les
"bjets de DOS
idla,
:1
nous le¡ rendre fomiliers, qui
fuil que nous o'en avoos que des
idlu
obfcures;
&
comme nous ne pouvons pas rouiours conCerver prérens
les objers dont nous avons aeqUls meme de<
idlu
di–
fl inaos , la mo!moire vient
i\
norre fceour pbur oous
les retracer; niois, fi alors nous ne donnons pas la
m~me auemion
iI
cette faculré ¡le notre ,me, I'e<pétience
fai, voir que les
idl(l
s'elfa~anr
autam
&
par le m!–
mes degrés, par lerquels elles 001 été aequires
&
re
Conr
gra.·ées dans Pame, en Corte que nous no p"uvons plus
nous repréfenter l'obJet quand
ji
efl abrenr, ni le recon–
noltre qu. nd
il
en pr¿Cenr : des
iál"
It!~ére,"~nt Clifie~.
imparfaitement digérées, quoique d,nindes, ne Cerol1r
bientOr plus que elaires, enCuite confures puís t obfeu–
res ,
&
deviendroot ·fi obfcures qu'elles Ce réauUem
iI
rien. L'eremple de
1,
maniere dom un Jeune homme
tranfporté en pa)'s étranger , vieut
it
oubJier Ca bngue
mal.rnelle apprlCe par routi"e, eo Ceroir une preuve,
ti
I'on n'en n'uvoit une infinit6
d'aq~res.
La maoiere de voir, d'envifager uo obje', de le coo:
ñdérer avec atlention
Cou~
tOutes
Ces
faces, de l'étudier,
de rlnge, dans fon eCprit Cous un certaln ordre les
idlu
particuTieres qui en dépendent, de ;'appliquer
a
Ce ren–
dre fdmiliers les prem,ers principes
&
les propofitions
générales, de
Ce
les rappeller Couvent! Je ne pas s'oc–
cuper de trap d'obJets •
1:1
fois, ni d'nbJets qui 'yam
trop
d.
rapports peuv<m Ce conf.ladre de ne point paC–
rer d'un obJer
~
I'outre qu'on ne s'en Coir fait une IMe
diJlinee s'il en poffible. T our cela frrme une méthode
de Ce repréCcnter les objets, de connOlre , d'c!todier, fur
laquelle on oe peut preCcrire id 10lteS les regles , que
I'on rrouvera dans un tmilo! de
log~ue
bien fail .
Convenoos crpendant qu'il efl
<N
chofes, donr 3Vec
tome I'mention
&
la dit"pofilion pomble, on ne peut
porvenir
a
re faire d<s
idl"
d;n~acs,
Coir parce qne
I'QbJct etl trop comparé, Coir psce que les parties de
ccr objet differenr trap reu cor'elles pour que nom
puiffions les demeler
&
en faír les drlfo!rences, ron
qu'ellc!s nous échappent par leu peu de proponion avec
nos .arganes, ou por ' Ieur
éloin~ment,
foit que I'e(fen-.
tiel d'une idée, ce qui la ditingue de tatUe autre,
ft\
trouve
env~loppt
de plufieu clrconflnnce
étr~ny,eres
qlli les dérobem • notre
pél~Ir1ltion .
T ome mnehine
trap compoCée, le COlPS h"J?'!in,
p~r
elemple, en rel–
lemem combiné dlns routS tes parlles; que la ragaciré
de< plus habiles
"'y
peut Iqir la millieme p1rtie
oc
c
qu'il
y
::mroit
a
connoitr , POU[ s'en
form~r
une
i'¡~
complettemem diflinae Le microCcope, le téleCcope
nous OOt donn!!
a
la vrité des
idla
plus dininéles
Cu,
des