Table of Contents Table of Contents
Previous Page  431 / 806 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 431 / 806 Next Page
Page Background

4

10

1

DO

cn

deveoi, des iodiees . "

U

eu

di

de,'

peoples en–

" ticrs eomme d'un homme l"miculier, dit du Trem–

" blay,

troiel ¡la long"a; chapo

u;

leur laugage eO

" la Yivc expreffion de leurs mreurs, de Icur géllie

&

., de leurs inclinations;

&

iJ ne

faodro~t

que bien e13-

" mioer ce langage pour pénétrer tootes les peofées de

" leur ame

&

lous

les mouvemel)S de leur c<;l'ur. Cha-

qlle laogue doir dooc oéeFOairelI)7o't .teoir des

)'~rfe" éHoos

&.

des déf3U!s du peu)'le <jQ' la parle. Elles au–

" rOn! chacune eo

parric\lli~r,

difo!!-il uo pea plus haur,

" qllelque perfeB:ion qUl oe fe uOllver" pas daos

les an-

tr,es, parce qu'elles l ieoñenr toutes des tl}reurs

,&

du

" génie des pellples qui les parlem : elles auront chaeu–

" oe ejes lermes

&

des

fa~ons

dé parler qui jeur ferom

" propres,

&

qQi feront comme le earaélere de ce ge–

" nie ". On recom;lOit eo effet le flegme oriemal daos

!D'

répótitioo de Jladjeélif ou de l'adverbe;

¡",en, d",en;

jlma'l" fana«" Jana"f:

"la vivacité fran,c;oife n'a pu

s'eo

ac~ommoder ,

&

trh-Jaint

eO bieo plus

a

foo gré

ql,te

famt, fallll, f¡¡in"

Mais li 1'00 veut déméler dans les

idiotifma

régllliers

ou

irré!\lllier~ ,

ce que le oéljie par,ticl)licr de

l~

lallgue

peut y ayoir conrribué, la premiere chofe elTentielle qu'i!

y'

~i.t

a

faire, c'eO de

s'~([urj!r

d'une bot¡ne interpréta-

1iol) littérale, Elle ('uppofe deux chofes

¿

la traduélion

rigOllrtllie de

ah~<íue

'mot ' par

f~ ~gnifical1on

prop.re

,

&

la

réduéJ:iqlJ de to\jle la pbr:tte

a

l~ pl~nitl,lde

de la con–

nruél¡on ao.lyeique, quj feltle peut refIJplír les vuides de

1'ellipfe , cornger les réduodances du pléon.tme, redrer–

rer \.es écarls de I!inverfion ,

&

faire rentrer tont dat¡s le

ryrlcm~ inv~ri.!¡le

de la 'GralI)maire générale . '

. " J

e fais !¡ien, dit M ..du Marfais,

Meth. po:<r "p–

"p.'mdre la laniue lati;'e,

p"g.

r4 ; que eelte

~r~duéHon

" Itttérale faic d .bord de la peine

iI

ceux qui n'en con-

nnilrc~.t

point le motif¡ i1s ne yqyent pas q¡¡e le bue

" que Lqn fe propofe da'1s eette mal)iere de [raduire,

n'<;O que de ¡nontrer cOlT)men,t m¡ parloit lacin; ce

" 'lUI

ne peut fe fai'e qu'en expliquant chaque mot la-

lit¡ par le l1lot

fra!)~oi~

qui lui

r~pon4,

'

,~

D,ns les premieres 'années de Ijolre 'enfanee , nous

" It

Il~

certalnes idées

a

certaines fmprcflioos; I'habitn–

" de

con~rn¡e

celte liaifoo, L es efprits animaux pren–

" n.e!)t I¡oe route délerJl)ir¡ée pOl)r chaque 'idée Partieu-

l¡ere; ge forte que lorfqu'on veut

d~os

la

fuite

e~cftcr

l' la ménie idée' d'une maniete

difl'ér~nte',

on eaufe dans

l' le cerve.u un mOllveme!)t contraire

~

celui allque) '

n

" en accou[I¡mé,

&

ce mouvert¡e'lt excite

QU

de la fur-

prif. ou de la rifée,

&

quelquefois

m~me

de la dou–

leor:

e'.e~.

pqurqlJoí cl¡aql¡e pe,!ple différent trouye

extraorqmalre I'habillement on le

' Iaog~ge d~ul)

autre

l'

pe~ple.

On rit

a

Flore,!ee de la maoiere dont un

frán~

c;o,s prOllonee le

l~tir¡

ot¡ I'itali¡:n,

&

l'on fe moque

:; Paris de 'la prononciatíon 'dll Florentin. De meme

la plúpart

de

cenx qui

emendent

t~aduire

pater'

CjUl~,

le pae de 111;,

au lieu de

jon pere,

fom d'abord por:

tés

a

fe moquer de la traduélioo.

.

(1 )

Que les :&ndens

grec~

8c

les aneien, romains n'ayent I!t6 vérita–

, bh:m ..

~t d~s

i4o.látres, ce n'en:

poi,nc

unel)ouvdlc apinian.

Porphire.

] :\mbIr9Ile. Jnllcn

l"~pollac ,

rapporté

~

rel1¡cé

par Petan.

&:

toos

les philofophe, payeos des

b~u

6ec:lc:s . notarnment It's pla,foniciens.

J·a~n.r~nt

,déji

ro(ue~ue.

Ef

eorome

iI!

'ne pouvoiC'nt

répond,re aúx

ObJcl!,on5

.d~, C~réliC=M.

q!J.i

dí:.mon,froien5

jurque.

a

l'f'yidence

c?"?blcn 1'ldo14trie

dt

op'p~rée

ji

la

pi(on . il" commencereDt

~

,e~ défi¡.n.~re di(~nt

'JU!!

leuf5 iJole,

~toíenJ;

le

()'mbole de

la

di–

vlnl~.

qu lb en(clgnoumf

~trc:

unique

~.aqs

I'univen,

Ce

(en

timen,:

a (rouvé.

plu(ieur!

défen(c~rs

4ans qqs tems. p:uticulieremem s'jl

e~

que.nl

~n ~~

ce qu'on

ap~lIe

le.s aneien, (ages . Il me (uffira de

n en CHer

9u.un

(eul. qlH eft le

(~3V.lnt

\V:trburtbon; cer aR'

tear en

p.lrl.l~t

de la divine mimon de Mey(e . opina que

le

gr.1n'd

{ecret qn'Qn I')e r'eveloit

qu'a

ceu:c: qu'oo initi!,)it dans les

m)'A:f!.

res

d'

IÚ, . Inoit

le

dogme

de 1"loilé d'un

Dieu.

,3'joré

(mi'

di–

l'er(~"

forme.

&

figures:

c'ef'k

~Ii

qu'il troave

l:l.

d,,!lrine

&

les

m.aXlIlle,

de tel, rnyíterc.

d.an

~

re

(ixíeme livre

de

l'En~íJe

de

\'ir.

gife, A la

v~rit~

Ap:l1ée ,

philo(ophe

p!atóoicien. Ja'ns

(oq Ij"re

de 1'1rJe d

'Qr.

explique diflintlernent

ce. mt1me.

myO:er'CJ;

compar6.

ar

ee

cC:~fe'

idolllrie

cra~;!

qqi '

e!l: cachée,

(OU.I

ceux

de

'Cy~ele, '

.

,P.lrrol

les

preu,:'es q.u entre aulte.,.

o~ donn~

4e

cetH; opifJion.

qOI eft .aulDotns IOgé(Heu(c

fi

elle

n'eft.

p~

(oh4e, on rappone les

EroprCJ p:J.role. d't(¡! qlli , d.:Im

(01)

appnition' l Apulée. diE

qU'el:

" le

ll)éme en: I'ori.,ine' de la

n:uure

&

de..i

toute.

cho(e~;

qfelle

Jo

cA: 1"

(~u\'4ni:lc! ~es

élemeq'.

la

g4nér.ttion

initi:de

des

fi~cles.

.. la

pr~mH:re

Se

la plu. dil\inguée de

[0111

le.

dieux,

&

celle

~OQ,

" (OUt

fe monde

.

enti~r ador~

le nom

(Oltt

di"erCe.t

forme.

&

dé-

.. nOlOiq3tions .

&:

.avcc de.

cérémenie. 'diftérente.t ... '

....

,

L~

')itleur

doh eOUttl\nt

refIe.cl!

ir qU'Apulée. qui étoit un

en–

ne:n1 Jaré dq no":,

chr~ti~n,

s'étoit mi"

en

téte' de; propo(er un

ryft~~e

du

paganl(me ,

qUl

n,c plit autrernent étre (u(ceptible des

Jurte.~ cen~u~e.s

ue

':s

adverfa',res,

e'eft

ain6 qq'i1

prcpor.'l Jlne (OU4

.,.ér.

r..:

dn~tn't~

,qoon I":'UVOlt f.lcilemel!t

concili~r

avec le

(yAc–

roe émani'Itt(,

qUl

en

t:xphqué d.lns le

Pumeníde de

Platon ,

&.

qui

f'c!toit

~3S im~ble d~

ltduire..a

cel~¡ ~~ raDt~éirmc.

(Qi,j'

~

l DO

,. Cependaot cO¡;DlI;Jelll Dla\llqe

lo

plus eourte pGur

)' faire

entend~e

la ta.c;on de s'bablller des étrangers c'dl

" de faire voir lellrs habils tels qu'i1s fUD!,

&

non pos

" d' habiller no érranger

a

la franc;oife; de

m~me

1;1

" meilleure mélhode pour apprendre les l:mgues élf'o–

" geres, c'eO de s'inflruire du tour original , ce qu'Ot,l

,. ne peue t,me ,que par la eraduélion Iitlérale.

" Au reOe il n'.y a pas lieu de craindre que celle

f~" c;on

dl~xpliqu<r

?-ppreone

a

m.1 parler rranc;ois,

" 1 0.

Plus

~n ~

I efprit juOe

&

nel, n:'ieux on tcrir

" &

mieuy on parle: Or II n'y a rien qui foir plus prOr

" pre

a

donner aux jeunes gens de la netleté

&

d~

la

" jutlefTe d'efprit, que de les eIereer

la traduélion

I~tr

" térale, parce qu'elJe oblige

la précifion,

1, pro-

priéré d.s .termes,

&

a

une certaine euélilllde qui

empeche l' efpril de

s'

égarer

ii

de idé.s érrangercs.

" 21'.

La Iraduélion linérale fail Cemir la d,flc rcnce

" des deux langues. Plus le 10ur larin efl éloi¡¡né du

tour

frao~ois,

moíos on doit craindre qu'on I'itnite

dans le difeuurs, I!:He fait eOoncllr.e I,e génle de la

" langue latine, enfuite '·ufage

1

lníeut que

I,e

m3lt¡e

1

" .pprind le ¡OUF de

13

Iangue fran,oife.

/lrticl, d,

¡¡1.

de Bcauz:.le.

IDOLE, IDOLATRE,

JDOI.,. A TRIE;idol,

v~t

du grec

ul'o, ,

figure,

.,/OMt,

reprlfetltation ¿'une fi.v;url!,

>.ft~,tVl',

ftrvir

1

r lvlrtr, adorer.

Ce rnor

adore,.

ell la–

lio,

&

a beaucou)' d'accepticJlls différentes;

iI

(j~nifie

PQr–

ter la main

a

la bouch,

en parlam avee re[pea ;

fe

cO/lr–

lur,

fo

r(uttre

ti

ge'"oux,

fallur,

&

e~tin

comn?-uné–

ment

rendre

len

e/tIte fuprbnc .

11 efl ulile de remarquer ¡.ci que le diélionnaire de ;rré–

rOUY eommence ' ee¡ arriele par cjire que

tOUS

les pa–

yens éroiem

idoltitrrs,

Ijc que les Indjens font encore

des

p~uples

idolJtref:

premierement, on n'appclla per–

fonoe paycn

ava~t

Tl¡éodo(e le j!,une; ce IInrp fu¡

donoé alors aux I¡al¡ilans des bourgs d'I,talie,

par.0ru,,!

¡neo/lE

pa~~an;,

qui conCervercnt

leur

anc:ienne

rellgion:

feeoncj~ment.

1'lndonOan eO mah<lmélan,

&

les

M.ho–

m¿tao~

[om les iml11aca!¡les epnemis des Images

&

de

I'ldqlatri,:

lroifiémemem , on ne doit 110int

~ppeller

ido–

IJ'rer

beaucoup de l'euples de l' lude qni

Con~

de I'ao–

cie!me religioo des Ferfes, ni ¡oereain.. ceHes qui o'ont

PO)nt

d'tdqler

$'il

y

a jamaiJ

~tI

un

gottVlrnemu¡t

ido/áere.

Il

p~roie que Jamais i! n'y a eu aUCl)n peuple

I\tr

la cerfe ql¡i

aie pris le nom

d

1

i40!átre ,

Ce moe

~O

one iujure que

les

Geot~ls,

les Pol!eéiOes fembl"ient mérilor; mais

iI

el1 bien 'eerhln que (j 011 avoli demandé au Cénat de

Ro~

ine,

a

I'aréopáge d' Athenes,

a

la cour des rois de I'er–

fé,

,ter'volu idolátr"

¡

il,

al1roi.en

~

a

peioe emclldu cet–

te queOioñ . N'ul

1)'

auroit répondu; nous adorons des

hna~es,

des

idoler.

On ne trouve ce

mOl

idol,jere,

id"~

latrle.

ni dans H omere, ni dal1$ Hériodc, oi dans Hé–

rodote , ni dans aucLln autellr de la religiol1 des Gentils ,

11

o'y a j.rpais et¡ allCUO édit.

~ucune

loi qui ordono3t

qu'on

:idor~ e

des

idoler,

qlfon les fervIt en dieux , qu'O\¡

,~s

ertlt des dieux. (1)

Quand

¡¡dopt6 par uhsficllr$ ancien.t pb.ilofopbes, parrní

lefquels ¡fimrie

Co,_

Jins ,3 el\

}.l

mJ.lignité

de

fui

re

cnm:r le (aint écrivain dn Pen_

Jaléuqae: Mais qU'lu

(urplu~

le dog:ne

de

I'uniré

J.:

DICII, étoíJ.

Tenfe(m~

d3ns

les myClcrcs

d'Ui,:

hif

I"bu,

h,c

" MI .

Ap<Jlée

nota

a(fllre

( :..Ae-I-!

)

qu'i1 portoit av('c lui

f~s

¡Jele, Inr(qu'il voyageoit.

&

iI

Y

jnrroJuit la

déelfe

His

qui

recomrn.H)4e

le culte J'Ol'itic . <Jui

étoit

l!"C:

3~tr~

fau(fc divinit4 d'Egyrt(c, Clément d' Alexandrh:,

~ui

étoit

tr~", yer~

d.'1.0S

les myUcrcs:

éll!lIGeas. dont il en a tran(cnt

un C3ntiql!c

f~meux

dans (es

ílr0013tl!s.

ne

bit .:!.Ucune

rnt:ntíon

~: ~~~r3til~e~r~i~6d~u~odn3o::él~mfa;ic:~e ~ivJ:~d~el'~~~6~dc

\,,/r;u:lt

dit que

Th.!(é~

fin

condamné

ólU'f

peiqe!

éternelles

eaur

avoir

ml-

pri(é

le.!; die»,.

.

.

l)'autres

é~,ív3in"

ont écé

d'ilvis

que les ideles n'étoient

p;u

de.

vraies

divínit~s,

qu'etles en

étoient (eqlement

la

fcpré(enrarion .

On

croil cependant devoir

avenir le

leél:o:llc qa'cQtorc qu'on

p(a

~~~%~~ns~cl:~ilo~i:~(:i; 1~~~f~u~'/~v~,J[ a~t!f~~ ~;d~I~~ri~oz~roli;

culte qu'on

ren40if

a.

de

t~l1es

¡mages .

8c

qulon pouV"oit

te met.

fr~

en p.uallele

&:

le

confontlre avc=c le: culte

(acr~

que let C.ltbo ...

tiquet

rendc:nt

,jux images

de

Oieu

l<

de (es

(ainu;

poi(qo'i! eA:

cctuin

que let gentils

étoicm

pc:r(uadEt que de la

m~me

maniere

que

les

h,lbi,..",

~d'JI

ltl

mll,!,nl,

&

9""

['I,t,

4"'"

1,

¡,u1""".

le.

fau(.

(es

lIivinitls

¿roierlt

d.ln

"

le,

{t.nue.,

(ur.tOllt

lorlqu 'clles aveient

ét6

conr.lccéc:s:

j'at

crú devoit rapr0rtcr

lu

m!me, cxpreffions, dont

I'incrcdule

Bur,,"

,'en

(ervi

dans (on

irai(~

pernicicux

( JI

jI..

,u

1Iffl1'tNfI,,~m)

iliri '

qll'on nc crO)'e pas que jc: \I'('uille combattre cet.

"tlte ur,

(an. en ;avoir deJ

r,li(ons

tre,~I~gitimc:s:

telle

qqe

l'eA:- pat'

exemple celle

de la

c.érémonie de l'

~

...

oc:uion

del dic:ux tatel.u.

rts dcs

lI'ille" ,

pratiquée par

les rom3ins lorfqu: ih

(oli(oient

le

6~ge

Je

CeJ

m! roes

villeJ, III croyoient

ferroement.les

rOOlains , qu"en

..erro

dI!

cene

'évecation,

les

fbtueJ

de. dieux tute13iru

di!mca–

roient privéeJ

de

1.t

pré(ence des divinités qoi

y

b3bltoient .

&:

que

les dieulC

courouch (ouoíent auffi.,ót

!le ce.t méme.

ll:.tues .

?~

jb

éwicm.

&

qu'¡iD~

13

riJIe

ameg~e ~tant

privée "';r¿eu: