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1 DE

des obJets, qui aV3ne ces découyertes , étoient daos le

fccond cas, c'cl\-3 -dire tres-obCcores par la peeiteITe o u

l'éloi~nement

de ces objets ,

&

cncare comb'en Commes–

nous

éloi~nés

d'en avoir des

idlu

neltes! L a plúpare

des

hom~nes

n'oD< qu'une

idle

aITez obCeure de ce qu'ils

entendent

Dar

le mm de

caufe,

paree que dan, la pro–

dudioll d'un effet 13 cauCe fe tronve ordinairement en–

vcloppée,

&

tellem~nt

jointo

a

diverCes choCes , qu'¡¡

leur ell clitllcile de diCeerner en quoi elle contille.

Cet elemple métpe nO'lS indique un obllacle

iI

nous

procurer des

idlti

dlllinaes , c'en l'imperfeaion

&

l'a–

bus des mots comrne

lign~s

rcpréCentatifs, mais fignes

orbitraires de nos

idles.

VPy-z

iVloTs, SYljTAXE. 1I

n'en que trap fréquent,

&

'I'exp~érience

nous montre

rous les jours que I'on ell dans I'hab'tude d'employer

des mo¡s Can

s

y joindre

d' idl;s '

préejCeS , ou

m~me

au–

cune

idl.,

de les employer unlÓt dans un

Cens,

tantÓt

dans un alllre} ou de les líer

a

d'autres , qui en

reuden~

la figl]j6eation IndétermitÍée,

&

de CuppoCer equjours com–

me on le fai t , que les mots exeieem chez le autres les

mémes

idlu

que nous y ayons auachées. Gllmmem Ce

faire des

id/~s

diOinéle-s avce des figoes allffi équivoques?

Le

m~illeur

eonfeil que

1'01]

puiITe donner Calme cet

abus,

~'ell

qu'apros s'ene appliqué , lI'avoir que

d~s

~dl<!

pien neltes

~

bien eerminées , pous n'en¡plqyons

jamai" ou du moms le rlus rar' n¡em qu'¡¡ 1I0US fera

poffi ple, de mots qui 'ne nous donnent ' dI] moins uné

idl.

claire , que nous t&chions ¡le 6xer la fignificatiol1

de ces

moes;

qu'en cela nous fuivinns autant qu'on le

pourra, llufage eommun,

&

qu'ell fiq nous évilións de

prendre le

m~me

mot en deux tens di!férens . Si ccUe

regle générale didée par le bon fens , étoie fuivie

&

obrerv~e

da!,s tQUS fes dét1i1s a

vee

qllelque foin, les

mOlS bien loin d'étre un ob(!acle,· devienqroierH un ai–

de, un Ceeours infini

a

la reeherehe de la vérieé, par

le moyen des

iJlu

dininéles, d" m ils doivem étre les

jignes. C 'eO

a

I'anicle des définitions

&

a

tam d'autres ,

fur la pan ie philoCophique de la

Gr:o,mmair~ qll~

'nous–

renvoY°!l~

.

Que\que étendue que I'on aie donné

a

cet .nicle,

iI

Y

auroit eueore qiel] des ehoCes

a

dire' fur nos

idla,

contidérées

r~lalivemem

aux

faeult~s

oe narre ame, fur

lcurs ufal5es .. eo!"me

!!ta~t

les

Cour"e~

de nos jugemens,

Ili:

les prmclres de nos eonnoilTanees. Mais tout eeh a

éU!

die,

&

fe trouve dans un

Ii"

granq nomQré de bons

ouvrages Cur I'are de penCer

&

de eommun'quer nos

penCées, qu'il feroit fupertl u

~e

s'y

~rr~ter

doyamage.

Quiconque v9udra

m~dieer

fur ce qui fe paITe en lui,

10rCqu'iI s'apptique

a

la

re~herche

de quelque

vérit~,

s'inrlruir. mieux par lui

in~~e d~

la, Ilamr. des

idla

1

de

le~rs

obJelS ,

~

de leur

utllit~.

IDEE, f. f.

(IImir¡.

grur¡.

&

rom. )

Idd!a,

Curnom

de Cybele , qu'on adoroie partieulieremem fm le morll

Ida; par la

m~me

raifon fes mini!hes les daélyles , ou

les. corybames, éeoieoe

app~lI~s

( dlem ,

'1lajs ¡Is ne ee–

nOtem

~ette qualifie~tia\l

que de

l'honn~ur

qu1ils avoicm

de ferVlr

1,,:

mer\; des dieuI; on la nommuit par <;.<;el–

lenee

Id",.

rnag/uJ.

mater,

&

e'ell elle qne

reg~rdent

les

inCeripeions avee ces trois leures

I

M.

M.

Ide",

magna!

",a~ri .

On

~élébroit

folemnelleinem daDs tome

"la

Phry–

gle la féte lae,é. de

13

mere

Idlem"

,

par des faeriti–

ces

&

des Jeux,

~

on promenoit Ca Oame au fon de:

tillte

&

du tympanon .

Les Romains

101

Caerifierene

ii

leur tour ,

&

i"llitnerene

de~

JeuK

a

Ca gloire, avee les eérémonies romaines;

mais ils

y

c:mployc;rene des Phrygiens

&

des

Phry~ien­

nes, qui ponoiem par la ville la rlame de Cybele, en

f.ut.m, danCam, batt3nt de lcurs tambours,

&

jQn.nt

de leurs crotales. Denys d'HalyearnalTe remarque qu'il

u'y

avoit aueun citoyen de Rome qui fe meJat avee

ces

Phry~iens

J..

&

qui fíh i!litié daos les mylleres de la

déelfe.

( D .

.

1. )

lDE'EN, DACTYLE,

(Lite/rat. )

pretre de ]upiter ,

fur le mon t Ida en

P ~rygie,

ou dans I'lle de Crete.

On n'eO d'aeeord oi fur I'origine

d~s

daflylu idém! ,

ni C\1r leur nombre, ni Cur \eurs fonéliolls . On les con–

Cond avec les cureees , les eo.rybames, les \elehines,

&

les eabires; on peut confulter fur cet anicle, pannl les

ancieps, D iodore de Sidle ,

li'''.V .

&

XPlI.'

Slrabon,

I~b.

X.

pe

473.

le Seholiane d' Apollon,ius, de Rhodes,

I,b. l.

E'uítathe fue tiomere,

Iliad.

1..

p.

3f3.

&

Pau-

f.1nias,

lib. V.

cap.

x <.ij-

-

Ce furent les

daByle! id!.,,!

de Crete qui les pre–

miers fondirene la mine de fer, apres avoir appris dans

I'incendie des fore" du mom Ida q'ue cene mine éeoit

fufi ble . L a ehroniql1e de Paros (-

Epuch.

lt .

M.arm.

.xon.

p.

163. )

met ccue déeouverte dans l'année de

ceeee chroni'lue

1168,

[ous le regne de

P~ndion

11

Athe-

1

D E

nes,

&

I'auribue aux deuK

d~Byles

idl.m,

nommés

C.lmis

&

Damn,eI;

voyez

lo

ml moira

d. I'" , ad.

da

I nfer.

10m.

XIV.

&

le

UlOl

D ACTYr,¡;:.

IDENTI F IER ,

v .

aél

&

neul.

(Gram.)

de deux –

Oll pluficurs cltofes différenres n'en faire qu'une; on die

3Um

s'iaent ifier.

IDENTIQUE, adj.

Voye:¿

fon Cubrlamif IDENT IT É .'

IDENTIQUE,

(A:g.)

00 appelle équation

,d:ntiqll'

ee)le da n! los deul mcmbres

~Ollt

les mcmcs ,

0 11

eon–

eiennem ¡es memes 'juamltés , Cous le meme ou fous

diff~ l en(es

formes; par .exemple"

a == a,

ou

aa - xx =

( a

+

.x )

+

(a

-

x),

10llt des é4Uations

ident''fua.

D ans ces équalfons , ,i on paITe rous les termes d'un

me~e eÓt~,

,!n

trou~e

9u';/s

¡;;

détruir~t)t

IlllJtUellement,

&

que toue le rédute

a

o :~u,

ce qUI [\'apprcl1d rien.

Ces fortes d'équ.ltiolls nc lervenr

a

ricn pOur

J~

lolution

des

probl~,ne~,

fJ.

il falit

prendr~

garde dam 'a lolution

de ¡:ereains problemes cQfllpi¡qués de tomber dans des

équations

ide/'tl,/ues,

car on cfll;roil elre parvcnu

a

la

folution

¡

&

I'ut} (e tromperoit : c'ell

e~

qui arnvc quel–

quefois, par

exemple,

on veut

rrallsfortner

une

cOll rbe

en uue

alltr~ ,

00

~r" ie

avoir réfolu le probletT)e, paree

qu'on frl paryenu

a

une

~quarion

q\!i en apparenee dif–

fere de la

propol~e, ~

on o'a fait qne!qnefois que trans-

former

!e~ ~xes

•.

C

O)

..

IDE ~T IT E,

r.

t.

(Mleaphyji1, )

l'tdenWI

o'une chofe

"O

~e

qui fait diré qu'elle ell la

m~mc

&

oon \lne au–

¡re; il

p~rolt

ain/j

qu'tdentité

~

I]ntté ne <jifforent point,

fin on par

eert~in r~g~rd

de tems

&

de tiel¡. Une ehof"

~on1idérée

en divers lienx, ou en divers tem., fe retrou–

vant ce ql)''''le étoit,

e~

alors dite la memo chofe. Si

V<Jus la

cor¡fidérie~

fans nulle différel]ee de tems ni de'

lieu,

you~

la diriez fimplef!1em

Hne

choj';

ear par rap–

pOrt' al¡ meme tems

~

au meme ¡iel!, on dit voil:i "'"

chofe ,

&

non .voil

~

1;1

m¡me choJ•.

N ous

<;qneevon~

dilfér.mmetlt

I'idmliel

en

Jiff~reos

étre<;

nous trquv ous une fubllance imélligeote , tOajours

précifé meQt

1,\

meme,

a

roiCo n

de Con unité ou indivi–

li bilité, quelques modificalÍons qu'il

y

furviennc, eell es

gue Ces

penl~es

ou Ces fw¡imens. Une meme ame n'en

efl pas muius préciféqtent la merne, pour éprouver des

e~~ng~mens

d'augmeqt1uoo ou de diminution de

p~nfées

Ol! <le Centimens ; au

Ií~u

que

d~ns

les éeres corporels,

une portian de matiere n'el¡ plus dite préciCén\em

l~

me_o

me, quand elle re-=oit comiuuellemcnt augmeneatÍoo ou

altérae;on dads

r~s ~oqifjeat\ons!

telles que fa fi!lure

&

fon

Il'!o.uvem~nt.

O bCervol1s que

l'uC't~e

admet une

idmeiel

de relfem–

blance, qui

f~

conto nd [ouyem

~vrc

la vraie

identité;

par

e.~mple, ~11

verCam d'une boutelile de "in en deux

yerrcs ,

on

dit

que

d3¡ns

l"\ln

~

I'autre verre

c'e11: le

mi–

me

vin;

&

elj faifam deux

h~bits

d'une meme

pie~e

de

drap, QIl die que les deux habits Com de

mi""

drap,

Cene

idmti,1

n'eO que dans la

reffemblan"

,

&

non

dans la

J1Ibflane.,

puiíque la fubrlanee d,e l'un p,m Ce

VOljver

dé~ruile,

fans que

1'1

Cubllance de I'auere Ce trou–

ve

alt~rée

en rien.

P'IC

la

r.rr~

mbla;"c

deux ehQfes Cont

diles auíli

la

mi",~ ,

quand I'une [ueeede

a

I'autre dans

un ehangemem imperceptible, bien q"e trcs-réel, en forte

que ce

10m

deux ful!flanees tomes différeljtes; ai"fi la

fu,bllanoe de; la dviere de

~eine eh~nge

tOUS les Jours im–

perceptibl~mel\l,

&

par,Ja on dit que e'erl

t<J\lJo~rs

la

méme dviere, bien que la

fu.brla.,\~e

de I'cau qui forme

eelee riviere ehange

&;

s'ée.Q.ule

a

ehaqu~

(nllam;. ainti

le vaiITeau de TheCé" étoie die toujours le

m~me

vaiCJ

fcau de Thefée

1

bjen qu'" force

d'err~

rad.oubé iI ne rc–

O~t

plus un Ccul '1lo.reeau du bois dom

iI

avoi, été foe–

mé d'abord; ainti

le

m~me

corps <\'uo. homrne

a

cin–

quante

~ns.

n'a-t-ii. plus

ri~n I?eut-~tre

de la Cubllanc;e qui

comporoit le

m~me

c;a r?s quand cet I).omme n'avait que

(ix

mois, c'

ell-i-d.ir"

qu~il

n':;;

a rOllvene dans Iqs. eho–

(es ma.teriell<;s qa'une

,'d~ntitl

de te!(emblanee, que I'é–

quivoque du moe faie prcl

\d.re

communémen.t pour une

idmtite!

de (llbllanee . Quelqu,e

min.ce

que. p3{oiITe Cene

obfervatioll, on. en. pe_ut vojr l'importanee par ut)e ré–

tlcxion. de

M.

Bayle, dans

COl'

Diélio.nn

~ite

critique,

all

mot

S.pinoCa,

I.tlre L.

11

montre que eeue équ,ivoque

pito)\able erl le foqdemem de toue le fameux Cylleme

de Spihofa.

Séneque faie un. raiConoemem CophiOique, etl le eom–

pofam des différentes lig nifi eations , du

eeem~

d'ide'1titl .

Pour

eonfol.er

un homme de la perte de

Ces

amis ,

iI

lui

repréfente

qu'on

peut en a.cquérir

d'autres;

milis

il

!te

¡ eroHt.

palo

les

m~mn?

ni vota 11011

p{U¡,

dit-il,

'lJotlJ n'c–

tn paJ

,~

mi",-e, vo/u

~bal1g(Z

toujollYJ .

Qua..nd

on

fe

plaint que de nouveaux amis ne rempla.ccn.t pas eeur

qu'on

A

perdus,

ce

n'ell ¡>as paree qu'ils ne fone pas de

,

la