J
A R
J
ARETT
¡\
LA,
(GloK')
,iviere de Sicile dans la
vallée de Noto, ou pour mieux dire, ce íont diverCes
petitcs rivieles réunies dans un meme lit, qui prcnnent
le nom de la
Jarett<J,
l~quclle
va fe pcrdre dans le
golfe de C..ane.
(D
J. )
jARGEAU,
0"
GERGEAU,
(GI.g.)
ancienDe
ville de F,anee dans l'Orléannois fur le bo,d mé,idional
de la LOIrc, avee un POnt qui faiCoi, un paaage impor–
r:mt dorant les gilerres civiles. Le roi Charles V
f
1.
tint
fes grands jours dans eelte viIIe en 1430,
&
Louis
.x
1.
y
maria fa filie Jeanne de Franee avee Pierre de Bour–
bon com,e de Beaujeu, le 3· de Novemb,c 1473.
Jllr–
geaN
n'efi pas le
GerKovia
de Céfar, mai, elle dI eon–
nue fous le nom de
Ger.'(ofil,nn
dans le
Q<
liede;
&
dans
le
lOe,
elle appa"enoit a I'églife d'Orléans; aum I'é–
véque d'Orléalls ell dI encare le feigneur tempo,el ; elle
efi
i
4 licues S. E. d'Orléans, 28 S. O. de Paris
LOl1g.
19. 4f.
lat.
47.
So. (D.
J.)
• j !l.RGON, f. m.
'Gram.)
ce mot a plulieurs
aeeeptions. 11 fe dit
1°.
d'un
lan~age
eorrompu,
,el
qu'i1 fe parle dans nos provinees. 21>. D'une langue fa
aiee, dom quelques pe,filOnes eonviennen! pour
Ce
par–
ler en eompagnie
&
n'e(,e pas emendues.
3°.
D'un eer–
tain <amago de fociélé qui a quelquefois fon ag,émcn t
&
fa lincire,
&
qui lupplée
¡,
I'efprit véril3ble, au bon
fens,
1U
jogemem,
a
la raifoll
&
aux eonnoifiances dans
les perfonnes qui ont un grand ur.,ge du monde; eelui-
, ci
eonrille
dan~
d<s tours de
pl1f~re
particulie,s, dans
un ufage ringuher des mot$, dans I'art de ,eleve, de
pcLites Idécs froides
1
puérilc.~,
COlnmUtH!S l par une cx–
preffion reehcrehée. On peut le pardonner . ,,, fcmmes :
il di indigne d'un homme. Plus un penple efi futile
&
corrompn, plus
iI
a de
jargol1.
Le précieux
1 Oll
cetle
aff'ttla,ion de langage li oppofée
a
la I13Yveté,
:l
la vé–
rité, au bon go111
&
ii
la frauehife dom la natinn élOit
infeaée,
&
que Moliere déeria en une
fni,é~,
fut uuc.
efpece de
j argon.
On a beau corriger ce mot
jarí("n
par les épilhetes de joli, d'obligeanl, de délieal, d'm–
génieux, 11 emporte toujours avee lui nne idée de fri–
volité. On difiingue quelql1efois ccrtaines /angues an–
ciennes qu'on ,ega,de eomme limpks, unies
&
p,imi–
(ives,
d'autres laogues moderoes
qu'on
regarde camme
compofées des premie,es, par le mot de
jar¡:on.
1'.inti
l'on dll que I'ilalien, I'efpaguol
&
le frons;ols ne fom
que des
jargons
latins. En ce fens, le latin ne fera qu'un
jargo11
du gree
&
d'une aut,e langue;
&
iI
n'y en a pos
une dom on n'en put dire auram. Ainfi eerte ditlinaion
des laogues en langues pdmilivcs
&
en
jargons,
efi C:ms
fondemen!.
I/oya. I'article.
LANGUE.
J AR Go NS,
f.
m. (
Hift.
nae.
~itboloK. )
nom que
dGnnent quelques auteurs
a
un diamam Jaune, moins
dur que le diamant' véntable . On appcJle 3Um
JarlJo",
des cryOallifations d'un rouge·jaun5tre,
&
qui im,,"nt
un peu les hyacinthes; elles viennent d'Erpagne
&
d'Au–
vergne .
J A R 1BOL O S,
f.
m .
(Anti'l. )
divini,é palm'yré–
nieune, dom le n"'m fe lit dans les infcriptions des ,ui–
nes de Palmy,e. Elle avoit felon les apparenees, les
m~mes attributs que le dieu
LunHs
des Phénicieos, je veuI
dire une eouronllo fur la
t~te,
&
un eroilfanr derriere
les épaules, car
inri
fignifie le
m.iJauquel la lune pré–
fide .
Jao'ibo¡'u
n'efi
peut-~tre
que
Baal
ou
Belus.
Le
folcil qui
tllUrne
en différentes manieres,
a
caure
de
Id
diffl'éulté d'exprimer les mo" oriemaux en ca,aa",es
grees, a été la princi pale divinité des Phéniciens
&
Pal–
myn: niens : de ce
mot
de
baal
Ol!
belus
om été for",,,s
m alakb.ltls, aglibolru,
iari~olus,
&
autres Cemblabl<s
qu'on trouve danS' les inCcriptions. (
D.
J.)
"jARJUNA,
f.
m.
(Bot. exoti'!. )
arbre qui ero't
dan 1',Ie de
Hua~a
&
qui reaemblo .u ligui., . 11 porte
\ln fruit oblullg d'uo palme, mou eomme la ligue, fa–
vonoeux
&
"ulnéraire; on .mploie fa feuiHe dans les
1uxaÜnns.
/(ay.
JARLOT,
ou
RABLURE,
(Marine.)
c'erl une
entaille fai,e d, ..s la quille, datis I'étrave
&
dans 1',,–
tambord d'un bidmcm, pour y faire enl,er une part ie
du bordage qui eouv,e les membres du vaitreau.
f/o yez.
RABLURE.
(Q)
JARNAC,
(Glog.)
bou'g de Franee dans l'Angou–
moi. fur la Charente,
a
2
lieues de Cognae, 6 N . O,
'rorac
l/JI!.
(1)
'ln.,e rcut
nier
que Lotí. de
Boarbon
ec
(on fil.
Henri.
n'ayena
c!té
doat!. des
graadcl
&
tare. qaalité••
8c
qo'ila n'af eot be! de
Cflllnd,
guerrien:
mah Icut ob(Hnation .. (oo.tcnir les Huguenou
8c
¡
1:1
froteger .
&:
la rébeUioR
qu'll.
f9PlCnterCRt le, artQc.
i
I
J
A R
d'Angouleme, 100 S. O . de Pari•.
L "'g.
17d.
22'. lat.
4S
c~~i
a
la bataille donnée fous les murs de ce liell
en
IS69,
que L oui. de BOllfbon fut tué
¡,
la
Rour
de
foo age,
&
traitreufcment, par Monrefquiou eapitaine
des gatdes du duc d' Anjou, qui fous le nom d'Henri
III.
monta depuis (ilf le tr6ne; ainli périt (non fans
foup~on
des ordres fce,ets de ce prinee) le frere du roi
de Navarrc pere d'Hcnri 1V. (r)!1 ,éunitroÍl
a
fa gran–
de naieTanee tOUles les qualilés do héros
&
les vertus dtl
fage, fa vie n'offre qu'un melange d'él'énenlens lingu–
liers; la f,aian de. L orrams !'ayant fait eondamner in–
juOemenl
a
perd,e la lete,
iI
ne dllt fon falul qu'au dé–
ces de
Fran~ois
11. qui a"iva daos eelte eonjonaure : il
fut enfuite fail prifonni.,
a
la bll3iHe de Dreux en ehan–
geant de eheval,
&
conduit au due de GuiCe fon ennemi
n'lorlel, mais qui le rcs;u, avee les manieres
&
les proeédés
les plus propes
¡,
adoueir fOil inforlune; ils mangerem le
foir
i\
la memo lable,
&
eomme il ne fe trouva qu'un
lit, les
baf!.~es
ayant élé perdus ou diipe,fés ,
il
eou–
eherent .nfemble, ce qui eH, Je penCe, un fai, unique
dans l'hifioi,e. Hen,i de Bourbon mOr! empoifonné
a
S. Jean d' Angely, ne dégén6ra point du mérite de fon
illufire pere ;
1,,,
malheurs qu'ils éprouverent l'ulI
&
I',u–
tre dans l'eCpace d'unc courtc
vie,
&
qui finirent par une
mort prématluée, arraehem les larmes de e<ux qui en
Hfem le récit dans M. de Thou, paree qu'on s'inrérelfe
aux
gens
vcrtUCl1X ,
&
qu'on voudroit
les
voir rriorn–
pher de I'injufiice do fo",
&
des entreprires odieufes
de leur' ennemis
(D.
J . )
JAROMITZ,
(Glog . )
pelÍte ville de Boheme fur
l'Elbe,
a
11
lieues S. O . de Glatz
2f
N. E. de Pra–
gue.
Lon~.
33· ff·
lat.
f O. IS.
(D .
J.)
IAROSLAW,
(GI'K.)
ville de Pologne au Palati–
nat de Rume, avee une bonlle citadeHe; elle ell ,emar–
quable par fa foire
&
par
la
bataiHe que les Suédois ga·
gnerem fons fes murs en t6S6; elle efi fur la Sane,
i
2S Jieues N. O . de Lemberg,
So
S. E. de Cracovie .
Long.
40.
SS'. lat.
49.
S8'. (D. J.),
j A
R~,E,
r.
f
(CummlrC< . )
eruche de terre
a
deux
anfes, donr le ventre eO fort gros. Ce mot viem de l'c–
fpagnol
jarre
ou
jarro,
qui fignifie la meme chofe.
C'eQ
auffi uné ' fpeee de meCur.: la
j arre
d'huik con–
tient depuis 18 jufqu'. 26 jallons; la
jarre
de gimgem–
bre peCe
enviran
ceot livres .
M.
Savari
dit que
la
;lIrre
cn
une mefure de comi–
nenee
pou~
le$ vins
&
les huiles d. ns quelques éehellcs
du levam, particuheremem
a
Métclin ou elle efi de
(j¡¡
nrques, qui font env lron quarame pintes de Pa,is .
I/oy.z.
ORQUE
&'
PINTE.
Dil1i."n.
¿.
Commerc< . .(G)
JARRE, te,me dont les
C/;"pclicrs
fe [«vem pour
déligner le poi! long, dur
&
lu ifant, qui fe trouve fut'
la fupe,licie des peau. de caOor,
&
qui n'étant pas p,o–
pre
a
fe feutrer, efi tour-a-fail inutile,
&
ne peut pas
ent,er dans la manufaau,e des ehapeaux .
Arra,h" le jarre,
e'eO ¡'Óter de de(fus les p,,"ux avec
des efpeces des pinceS'. On cmploie ordillairemem
a
eet
ouvrage des ouvrieres qu'on .ppelle
arrach",!es
ou
¿plrt–
ehe"!tJ .
Les ehapeliers fe fervem du
jarre
pour ,emplir des
efpeces de pelotes eouve"es de chifuns de laine, avec
lefquelJes ils frotlem les .ehapeaux,
&
leur donncllt le
lufire.
I/ay"'-
CflAPE;AU,
'U0yez. atljJi
CASTOR.
Jarr<
fe dit
~uff:
du poil de vigogne,
JARRES o;. GIARES, plur.
(Mari"e . )
ce font de
grandes cruches ou vaiaeau. de terre, dans lefquels on
met de I'e.u douee pour la conferver meilleure que dans
les futaiHos; on les place ordinai,emellt dans les gale,ies
du v. ilfe ..u.
(Q)
JARREBOS-SE,
(Mari",.)
'Uoy",-CANDI!:LETTE,
qui
~fi
la méme chofe.
J A R R E T L
F.;,
f.
m:
(Anat . )
c'eO
lo
jointur~
de
I'os de la cuilfe avee eeux de la J.mbe dans la partie
pofl.érieure . La joimure de l'os de la euille avee
eeu~
de la jambe dans la pa'tie anlérieure fe nomme le
;re–
nou,
au rujet duque! M. Mory rappone un fait bien lin,–
i:u,lier dans
I~
recucil de I'aeadémie d<s Seienees , e'efi
l'hiOorie d'une exo/lofe au genou qui peloit vingt 1(–
vres.(D.J.)
B b b
Z.
JAR-