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,

374

JAP

que la voie fO! oo,'ert<:

:'i

l'

év~ngile

dans ces v.nes

c.:>ntrée5; per((mn.:

n~ign.,n:

qtl'il

fi(

des

progre~

.pro –

di~1efJ X

fur la fin dlJ (cizic nt:

fit:cle

1

d:tns

1:1

nf")l[I¿

de:

ce!

empire. La célebre

ambllf.de

de lrois prinas ehré–

tiens j aponnois au pape

Gré~oiré

XIII,

~fI,.

ce

'"~

Cemble I'hom,na"e le plm íbteur que le Caml-IIege 3dt

jamaic;

~c<;u. Tou~

Ge gr.loJ

pay , oU. il

~O[ aujourdt~ui

abJurer I'évangilc,

&

donl aueon CUJet ne peot Corur,

a élé fur

le

poim d'c"e un royaume ehréticn,

&

peut–

~rr

un rOy:llIme portugais. N os précre,

y

é,oient ho–

norés plus que parmi nous;

a

préCent leur tete

y

en

a

prix,

&

ce prix méme y en fOrl conr.déroble:

ji

eQ

d'environ doU'1.C: mBle lh·res.

L'indiCtrélioll d'un prétre porlugais, q\li refuCa de e6-

der le pa'i

a.

un dt:s officiers de I'clnpercur, fut la pre–

miere

cauf~ d~

ceuc révohuion. La

lel"Onde,

fU(

I'obaj·

n:uion

de:

qu'!'lqUCj

Je!

lillreS, qui fourinrcnt lrop

leurs

droics , en ne

vOlllaru

pJ

rendre une

mJitol1

qu'uo

fei–

gneor Japonnnis leur

~\'oit

donnée,

&

que

le

tils de

ce fcigneur leur redemandoil . La troirie,"e , fut la erain–

le d'l!tre Cul¡Jugués par les chr¿tieus. L es

bon~es a~préhenderellt d'étre dépouillés de leurs anciennos f'oC–

fe(fions ,

&

I'ernpéreur enfin erai¡;ntt ?our I'él.t. L es

E Cpagnols $'éloieo< rendus maltres

des

Phi fppines voi–

(¡nes du

Japon

i

on fa \'oir ce qu'ils avoieol fait en Amé–

rique,

iJ

n'eCl pas élOnnan¡ q" e les hponnois fulfen!

aUarmés.

L 'empereur Céculier du

] apon

proCerívit done la re·

ligion chrétienne en

1

f86;

I'ex~rciee

en fut Mfendu •

Ce, lujels fous peino de mort; mais eomme 'on permcr–

tuir coujours le

commerce

an x

~ortuguais

&

aux Efpa·

gnols, leurs mimonnaires f.iCoiellt <lans le peuple au–

lam de proCély'<s , qu'on en eondamnoi, au íitppliee.

Le mqn.rque défcI)di,

iI

tous Is s habitans d'introduire

aueun

pr~,re

ehrétien dans le pays ; malgré cette d6fen–

Ce, le gouverncur de !les Philippines tit paffcr des Cor–

delier el) ambaCfade

il

l'em percur du

]apon.

Ces am–

banadeurs commencerent par bhir une chapelle publi–

que dans

la

viHe eapitaie ; i1s furent chaCfés,

&

la per–

CécutÍon redoubl•.

11 Y

eul long-tems des allernatives

de cru.m6s

&

d'indulg.nees . Enlin arriva la fameuCe

rébdl ion

ae~

chréllclls, qui Ce retirerent en force

&

en

armes en

1637,

dans une ville de I'empire; 310rs ils

furem pourCuivis , atlaqués,

&

maCfaerés au nombre de

ueOte-Copt mille I'année fuivame

1638,

Cous le regne

de I'impérarrice M ikaddo. Ce malfacre affreux étouffa

la

révQlte,

&

aboli, entieremem au

."Inpon

la religion

ehréllenne, q\li avoi, eommeucé

d~

s'y intraduire des

Pan '549.

Si les Portugais

&

les ECpagnols s'élOienl eonlen,és

de la talérance dont ils jouiffoieot, ils auroient été aufti

paifibles dans eel cmpire , que les douze Ceaes établies

a

Méaeo,

&

qui eompoCoienr enCemble dans cette Ccu–

le ville, au-dc-Ia de qua"c eent milie ames.

j amais commerce ne fu , plus

.vgnta~eux

aux Por–

l\lfíais que celul du

]apol1

:.\1

paro!t aCfez, par les Coins

qu 'onr l., H ollaudois de Ce le conCerver ,

iI

I

'exclur.on

des autres

peupl~s,

que ce commeree produiCoit , Cur-

10m

dans les commeneemens, des prolitS immenCes.

.Les Portugais y acheloienr le meilleur thé de l'Afie,

les pluS beqes poreelain.s, ces bois peillls, laqués, ver–

niífés , eomme p1raVCIlIS, lables, coffres , boeles , cabl–

L!:tS,

&

autres femblables , dOIlt Ootre luxe s'appa"vrit

tous les

j~urs ;

de I'ambre i?ris, du cuivre d'une eCpece

Cupérle'lre au nÓ"e; cl1fin 1argent

&

I'or, obJet prin–

cipal de t0mes les entrepriCes de négoee.

L e

J apo11,

aum peuplé que la Chine

¡\

proportinn,

&

n0'1 moins indlltl rieux, landis que la nJtion y ell plus

tiG–

re

&

plus brave, polrede preCque tout ce que nO\1S avons

lOé

preCque tout cequi nous manque. Les peuples de 1'0-

rieot \!toient autretais bien Cupérieurs

a

nos peupJes oeci–

delllaux, dans tons les arts de l'eCprit

&

de la main.

M ais qüe nous avons regagné le lems perdo , ajoOIC M .

de. Volt3ire I les pays ou le I3ramal\le

&

M lchel I\llge

<lot

b~ti

SainE Piene de Rome. ou Raphael a peilll , on

~ewton

a ca\c"lé I'infini, ou

Leibnit~

partagea eetle

glOlre, ou Huyghens

appliqu~

la cycloYde aUI pendules

á

feco.ndes, ou

Jean

de

Bruges trouva

13

peinmre

a

l'hl1i1e,

ou CioDa

&

1\

thalie om éré

6eril~;

ces pa ys, dis-je, Cont

deye.n,us le$ premiers pays de la lerro. L es peuples orien–

rauI ne Cont

iI

préfenr dans les beaux ar", que des bar–

bares,o.u des enfans, mal gré leur aodqui,é,

&

tou, ce

que la nat"re a fail pour eux.

(DI ].)

j A PQN"JER , v. aa .

(Pourie. )

e'efl donner une

Douvelle euilron "'Ix poreelaines de la Chine, pour \es

faire paCfer pour porcelaiDes du JapoD . Por cc:r,.. ma–

neenvre pratiquée en Angleterre

&

en H o\lal\de on

"olore en rauge

&

I'on aJoute

d,:~

6e.urs

&

des filels

JAP

d'or

3.U%

piectS de la Chinc,

'lli;

(ont tOllles bleues

<!r

blanches' mai e<!$ omemon 'loOto!', 'y'ln< tro? d'éclar,

on les atfoiblit par le fcu:

."cc

lOU'-'5 ces préCSUb Di,

les connoilfeurs ne Cont pl<

trom~é>.

• j APONOI ,

PHr Lo~OPHIE

1>E'

(Hift.

J.

l.

Pbi/o{Ppbi<.)

Les japonois onr

re~,1

de, Chinoi, preC ..

que tout ce qu'i1s om de eonn" illa-tc philoCophiqu.,.;,

poli,iquei

&

Cupertli,ieuCes , s'B en fa , ero;re

le,

Portu–

g'lis, les premiers d'.mre \es

Europé~1I

qui a;en, ab r–

dé au japon,

&

qui IIOUS aiem eUlretl!IIUS de c

(t~

con..

trée .

Fran~ois

Xlvior, de la Cnmo'lgn'e de Jt!Cus, y

fut conduil en

' 1""9

por un 3rdenr

be:tu >.ele d'tlC'I–

dre la religioa ehr4!tienne: il y preehl; il

Y

fut t!coulé;

&

le Cbritl Ceroi, peur·etre adoré dans ,oute 1'4!tcndue

du Japon, ti I'nn n'eut point aliar

lOé

les Peuples par

uut: conduite impru :!ente qui leur 6t Coupr;oouer qu'on

en voulc,il plus

a

la p"rle de leur liberté qU'iU (.lm de

leurs ames. Le r61c d'aplllrc n'en Couffr. poinr d'3utre:

00 ne l'eut pas pi

0.,111

deshonoré

3U

Japon en lui aC–

C"ci,nt eelui

d'lO,ér~t

&

de polilique, que

1 ..

perCécu..

tions s'éleverenr , que les éehaffluds fe dreffereut,

&

que le Canj¡ eoula de IOutes parrs. La haine do Dom

el)rétien en tel le au j apon, qu'on n'el) app,oche poinl

aujourd'hui Cans fouler le Chrifl aux pieds; cérémonie

ignominieuCe

il

laquelle on dir que <juelques F.uropéens

plus .t1aché.

a

I'argent qu'i leur D icu , Ce foumeuen!

fan¡

r¿pu~nancc.

Les fables que les

'Japo'fOil

&

les Chinois débitent

fu, I'antiquilé de leur origine, CODI prefque les

m~mc,;

&

iI

réCulre de la eomparaiCon qu'on en fait, que ces

Cociélés d'hommes Ce f..rmoienr

&

(e polilfoienr ious

une ere peu différente.

Le

célebre Kempfer qui

11

p3r–

comu le Japon en namralille, géographe, politique

&

Ihéologien,

&

dODt le voyage tiem un ,antl dillingllé

pUllIi noS meilleors livres, diviCe l'hiCloire

/.p0>loif<

ell

f.bulcnCe, inetrtaine

&

vraie. La période fabuleuC. com–

menee long-Ioms avanl la création du monde, felon la

ebrollologie Caerée. Ces peuples 001 eu aum la mallie

de reculer leur origine . Si OD les en croit, Icur premi"r

gouvornement f'JI théoeratique;

iI

fall! clltcndre les mer–

vei\les qu'i1s racomem de Con bonhenr

&

de la dmlle.

Le tems du mariage d11 dieu Ifana)!i M ikotto

&

de la dé–

dr.·

ICanami M ikotto,

fllt

I'a~e

d'or pour eUI.

Alle~

d'un

poie

¡¡

I'autre; interroga les peuples,

&

vous

y

verrct

paN oul I'idolatrie

&

la

Cuperlittioo s'établir par les

m~

..

mes moyens. Par-toul ce Com des hommes qui Ce ren–

dem reCpeaables

a

leurs femblaules, en Ce d.,,\Oam 00

pour des dieux ou pour des deCcendans des dieur. Trou–

vez un peuple Cauvage; fai,es du bien; dites que vous

~Ies

un dieu,

C%.

I'OD vous eroira,

&

vous ferez

ador~

pelldant vOlre vle

&

apres votre m ort.

Le regne d' un certain nombre de rois donl on ne

peut tirer I'ere, remplit la période incenalile .

~Is

y Cue–

ceden! auX premiers fondaleurs,

&

S'oGcupent

a

dépollil.

ler leurs litjets d'un refle de férocité nal11relle, par l'in–

flilUtion des loir

&

I'invemion des arts, l'ioventÍon des

arts qui fait la douceur de la vie , I'inflimlioll des loir

qul en faít la fécurilé.

F\'hi, le premier It!gislateur des Chinoi., eCl 3uffi le

premier législaleur des

JapoNoi! ,

&

ce nom n'eCl pas

moins célebre dans I'une de ces cOOlrées que dans I'au..

tre . On le repréCeme taDIÓr Cous la 6gure d'un Cerpent,

<antÓt Cous la figure d'un homme

a

léte CaDs corps,

deux Cymboles de la rcienee

&

de la Cagelfe. C'eCl

a

lui que les

]"poIIOiJ

amibuent la connoi(fanee des mou"

vemens eélefles, des r.,gnes du

~odiaque,

des révolu–

lions de I'année, de

Con

partage en mois,

&

d'uoe In–

finité de découverres miles. lis difem qu'i1 vivoit l'ao

396

de la créatioo, ce qui efl faux, puiCque l'hiCloire

du déluge univerCd efl vraie.

L es premiers Chinois

&

les premiers

] aponoi!

inClrui"

par un méme

~omme,

n'oOl pas eu vraifemblablement

UII eulle forl :lifférem . Le Xékia des premiers efl le

Siaka des Ceconds. H eCl de la mt!me

pérío.de

; mais les

Siamois , \es

] ap""oiJ

&

les Chino.. qui le révercnt éJ?a–

kmc"" ne s',ccordent pas

CUt

le tems précis ou II a

véeu.

L'hilloire vraie da Jaoon nc eommenee guere que

66o 'avJOI la naiCfanee de j. C,. c'ef!

h

dale du regne

de Syn-mu; SYD-mu qui fut (¡ eher iCes peuples qu'ils

le Curn0l1'!merem

Ni,,·O,

le rres' grand, le tre,-boll,

0plim:u m aximll!;

ils lui font hOllneur des mémes dé–

couvertes qu'it Fohi.

Ce tut Coo. ce prinee que véeut le philoCophe Rooú ;

c'en-il-dire le vidUord enfant. Konr. ou Confucius na..

quit fO

3DS

apres Roor.. Confucins a des temples au

Japon,

&

le

e"lI~

qu'on lui r,end dlf\i!re peu des hon–

DeUtS diviDS . Entre les diCciples les plus illutlres de Con-

fucios ,