(
JAP
fuciui , OR nomme au
J
apon Ganquai, antre vieillard en–
f3m. L '3me de
G~nqu~i
qui mourn<
a
33
3ns fut tunf–
m iCe
ii
KoU,,¡'ofati, ditciple de Xékia; d'ou'
il
di évi–
dent que le Japon n'avoit dans les comm<nccmens d'an–
tres nutions de philofophie, de morale
&
de reliaion
que cdles de Xékia, de Confucius
&
des Chinois,
quell~
que fOil la dlvertilé que le tem,
y
ail introduite.
La' doarme de Silb.
&
de Confucius o'eft pas la me–
me. Celle de ConfuclUS a prévalu
:l
la Chine
&
le
Japon a préteré celle de Siaka ou Xékia.
'
Soos le r?gne de Synin, Kubote, philofophe de la Ce–
ae do X ék,J, poru
3U
Japon le livre l<io. C e Cont
proprement des pandeaes de 1. doarine de Con
m~¡tre.
Cette philofophie fut conDue dans le
m~m~
tems
i
la
Chine. Quelle diíférenee eOltre nos philoCof'hcs
&
cenx–
ci!
L.esrévcric:s d'un Xékia fe répandem dans I'lnde,
1~
C hme
&
le Japon,
&
deviennent la loi de cent mil·
llOns d'hommes.
UIl
h'Jmme nalt quelqnefois parmi
nnus avcc les t.lem les plus Cublimes, écrit les choCe.
_
l~s
plus
r.~~cs,
n!, change pas le moindre
uf~ge ,
vit
01>-
1cllr,
&
111eurc
Ignoré .
lJ
porolc que les ]>remiere, étincclles de lumiere qui
aicm édairé 13 Chine
&
le Japon, font partie. de l'In–
de
&
du Brachmanifme,
I~ob:.>te
établit
3U
Japon 13 doéhine éfotériql\e
&
exo–
té"que de Fo"!. A peine y fut-iJ arri,'é, qu'on lui éle–
VJ
le
FakubJfi, ou le temple du cheval blanc' ce lem–
'ple (iIb!i'!c
encor~ .
1I fut appellé du
eh,val úl",e ,
par·
ce que Kobote pan!t au Japoll
mont~
Cur un ehev31 de
CC[[~
coulcur.
L 3 doélri"e de
Si.kane fm pas tout·' ·coup celle du
peuplc . E lle étoil encOre p3nieuJiere
&
fecrette 10rCquc
l?arma , le
vinllt-huiti~me
diCciplc de Xékia , palfa de
j
Inde au
J
apon .
M okuris fuivit les !raees de D arma.
li
fe montra
d'abord dans le T iu(ib , Cur les dHes du
M~13b3r
&
de Coromandel , Ce fm la ql1'il annon,. la eoéld"c
d'un dieu ordonnatem du monde
&
pro,"éleur des h')m–
mes, fous le uom
d'/lmida.
Cette idée ñt fo rmne
&
je
rép,odil
d~ns
les contrées voianes, d'ou elle par.
",m
il
la Chille
&
au Japon . Cet évenement faie date
dans I.a cbronologie
d~s
J4p."ois ,
Le prince T ondo
l oGo.lIts porta la cClnn'Jilfunce d' .'\.mida dans
I~
comrée
de Slnano. C'el! au dieu Amida que le temule Sin-
uoa
fllt
élevé,
&
fa ftatue ne torda pa.
ay
opérer des
rtliracJes , ear
iI
~n
faut
au~
peuples. Memes impollu'
re~
en
Egyp~e,
dans l'Inde,
ii
la Chine, au Japon.
D leu a. p.enl'\1S cetee relfemblance en¡re la vrai. religion
&
les (aulfes, pour que notre foi notlS mt méritoire'
c ar
il
n'ya que la vraie reHgion
ql1i
aie
qe
vrais
luira~
" les. Nous avons
~té
éclairés par les moyens qu'il
fUI
~r.mis
atl dia.ble d'employer ponr précipiter daDs la per–
dllloo les n.tlons Cur leCquelJes D ieu n'avoit poim ,é–
["I n dans fes deerets éterQels d'ouvrir I'ceil de Ca mifé.
ricorde.
(1)
.
.
Voil' dooc la. fuperllition
&
.l'idotatrie s'échapant des
fanaua"es égypuens ,
&
alla.n! mfeéler au loin l'lnde,
lo.
C hille
&
le Japon , Cous le nom de doéhine xékien–
ne: Voyons maimenant les révolutions que cette do–
arIne éprouva ; car il n'eft pas donné anx opinions des
holl' mes de refter les
m~m<s
en traverCam le tems
&
¡'eCp3ee.
No~
obferverons d'abord que le Japon emier ne Cuit
pas le dO¡¡ll'\e de X ékia. {...e menCon&e national ell to–
léram
che~
ces
peupl~s;
¡¡ permet a une inñqité de
menfonges ':trangcrs de Cn.briller pairiblement
:l
Ces cÓtés.
Apres que le Chriftia.niCme eut été extirpé par un
ma(f.~cre
de trente-fept mille hommes , e<écuté prefqu'en
un momem, la !lation fe
~ar~gea
en trois feéles . L es
uns .'attaeherent au tintos ou
~
la vieille religioQ; d'au–
Ires embralfercnt le
bud.foou la doéldne de Budda ou
de Siaka, ou de Xékia,
&
le relle s'eo tim au rin'do
ou au code des philoCopnes moraux .
'
DII Si11to!, d" Bu"fo ,
&
d" Sind•.
Le tinto; qu'on
:lPpelle 3uffi
fmfi"
&
kammiefi ,
le culte le plus ancien
du Japon, en cel ui des idoles. L'idolatrie eft le p(e'
mier pas de l'efprir humain dlns I'hiftoire n3turelle de
la religion; c'en de·la qu'il s'avance an manichéiCme,
du manichéifme:l. l'unité de Dieu, pour revenir
a
l'i<l.o-
(1)
C'cft par
I~
Ittmicres de la raifan
Se
par let ;nir:.c1e•. que les
chréticos (c
rone
éclairl!.s ..
&
quoiqu'on ne dolvc
p:lS
c.1émontrer
les M)"ncrcs de
norte
(Olio te
religion.
il
eA:
Ct:~.dant
prollvé que
la croyn.nce des mi!mes
my(l:e~eJ
. iene d:: Dieu m!me . (ouree de
b. vérité;
d'ou
il
, 'cnfuit
qu~
les moyens. dont on ,'cft rcrvi
ponr éclaitcr nOI efpriu.
&"
l,lPur
110US
f~ire
eonnohre la pure
l!ít
vuie do!hine de l'Evaogilc, (ont
tOut.l..
fait t.liftérenu- dI:: ccax
'.lAP
37)'
llltrie,
&
.tourner dans le meme cerele . Sin
&
Kami
[0111
les deu, idoles du Japon. Tous les dogmes de
ceue théologie fe rappon em ou bonheur aéluel. La no–
tion que les Simoilles paroilfcne avoir de I'immortalilé
de l'ame , eft fort obCcnrc; ils s'inquicteot peu de I'a–
venir :
reDd~z-nous
hcnreux aujonrd'hui , di(cm-ils
i
leurs
dieux,
&
nons vous tenons
quitee~
dn relle. lis recon–
noi([eOl copendant
UR
grand die" qui hal.:tc au haut des
cieux, des dicnx (hbalternes qu'i1s ont phtcés dans les
étoiles: m3is ils ne les honorem ni par de (.erilices
ni par des retes. lis COIlt tro? luin d'eux pour en attell–
dre du bien ou en eraindre du ma!. l is JlIrem pa.. ces
die.u~
inutiles ,
&
ils i¡¡voquen< cenx qu'ils i'""ginem
prehder au x
élénlens)
aux pllnccs, aux aniw :\Ux
&
3.UXévenelllens impor!ans de la vie.
lis on! un Couve"rain pontife qui fe prétend dcfecndu
en droite ligne des diellx qui om ancienncmenl gou–
verué la nation . Ces dieuA
Ollt
ml!me encore une aC–
[embll;!e
g~nérale
chez lui le dixieme mois de chaque
ann<!e.
IJ
a le droit d'inl!aller parmi eu. ceu. qu'il en
Jl\ge dignes ,
&
I'on penfe bien ql\'il I\'ell pas alfez mal–
'adroit pomo
ol\bli~r
le prédéectrellr du priuce régnant,
&
que le prinee regnam ne manque pas d'égard pour
un hqmme dom
iI
eCpere un Jour les honueurs div ins .
C'eft aina que le deCpoti(ille 6:
I~
fnperIl ieion
Ce
prc '
fent la
m~in.
R ien
d~
r.
myllérieu~
&
de
fi
miCérable que h phy–
ricologie de certe feae. C'eft la fable du chaos défigu–
rée . A I'origine des choClOS le chaos ,;toit;
iI
ca fonie
je ue
C~ais
quoi qui relfenloloi,
:l
une épine; cClte épi–
ne
Ce
mm,
le
tr~nsforma,
&
le KunilOkhodadilu mi–
cotto ou l'efprit parut. Du refte, rica daos les Iivres
Cur la nature des dieux oi Cur leurs attributs, 'lui aie
¡'ombre du [ens
C0111m~a ,
L es Sentoilles <jui
QIlI
femi la pauvreté de leur fy–
fri:m., ont emprumé des Buqf"illes qtlclques opinions .
QueJques·uus d'.mr'eux ql\i fGm fcae, croyem que
l'ame d' .'\mida a
palr~
par métempCycore dans le T in–
r.o.-dai·tin,
& "
oonné "aitlonce au premier des dieux ;
'lue Its ames des gens de bien s'¿levenl daos un liel\
tortl1n~
nu-delfus du ereme·troitieme ciol; que celle des
m,échons (Utlt errantes jufqu" ce qu'elles ayent expié
leurs crill1es ,
&
qu'on oOlicllt le bonheur avenir par
I'.btlinence de
10tH
ce qui peUI Cooiller I'ame, la Can–
éljfi cation dQs
f~tes ,
les
p~lcrinages
reli!}ieux,
&
les ;na–
céralions de la chair .
T Olll chez ce peuple eft rappellé ;\ I'honneteté ci–
vile
& i
la politique,
& iI
n'en etl ni moins heureux
ni plus mécham.
Ses
hermites, car
iI
en a, Cont dos ignorans
&
des
ambicieux;
&
le reu de cérémo'1ies religieufes anxquel–
les le peupl. ell aflujelti, e{\ cOQfQrme
¡¡
fon <;9raé1ere
mol
&
voluptuelJx .
.
Lc;s
Bud("o"ilte~
adoreut les dieux étrangcrs BudCo
&
FOIO~e:
leur religion eQ cell. de
X,lúa.
L e no m
Bud–
Jo
ell indien,
&
non
;apo".;!.
Il viene de
Budda
ou
B",Jha,
qui ea CYnonyme
ti
tJerm,J¡ .
Siaka ou Xékia s'61O" donné pOllr un dieu . Les In–
(iit:ns le regardent eucare
cOlnme
une
émanntion
divi–
ne. C'eft Ca us la forme de cee hOI1\me que Will.hnou
s'Í1\carua pour la neuviel1\c fois ;
&
les molS
Euda
&
Si'1ka
défigneoc 3U Japon
l~s
dieux étraugers , quels qu!
iJs Coient,
r.~us
en excepeer les (aims
&
les phiJoCophes
'1ui om preché la doélrine
~ékienne.
Cette doélrine eut de:; la, pei,'e
a
prendre • la C hine
&
au Japoa ou les
eCprit~
étoiem prévet\us de cclJe de
Confucíus qui avoienl en mépris les idoles , Olais de
quai t;le viennem poin!"
bou~
I'emhouaatiue
&
['opi–
Iliatreté aidés de I'inconllanee des pOllples
&
de leur
gOlU pour le
nouv~au.
&
le merveillcux! Darma atta–
qua avee ces avamages la C'lgeife de Confucius.
O"
dit
qu'i! fe coup. le( paupieres de peur qlte la médilation
!le le coudUlslt au Commeil. Au relle les
Japonoi!
fu–
rent enelramés cPun <l.ogme qui leur prrxmmenoit l'ilO–
mon alité
&
des récompenCes
ii
venir;
&
une mnltttOde
de di(ciples de Confucius patreeellt dans la feéle de
Xékia, prcehée par un homme qui avoit commencé
de Ce rendre vénérablc par la Caimeté de Ce, mceurs,
La premiere idole
~nb¡¡que
de Xekia fut élevée chez
les
que le démon
3
cmployé
l.
pour altirer
lu
pcapl« dn Japon au
culte
d'Amid..
~
&:
que la difté
'ren.ceqdi
re trouve entre
13. ...
é ri.
lé
&:
l'imp<?(\ur;e. eft préci(cment.
la
mcme:
qu'on
d\.
for~
de
re ...
connotue
eñtrc lc.
m,i1'.1c1e.
dc
norre: religion
&:
cen~
des
Japo–
ponoís.
On ne
doit
p:u
s'en tenir
(ur
cel.:l
~
1;1
feute
H¡noire
du P.
CRllrlevoi'l ;
iI
(c¡(oit bon de coo(ultet
~:\1(r..
le.
lenre, c!di...
({antes'
~
cmea(es-.
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