JAF
Ilnt
dans le pa([é; ma;s
"'Itrefois
di
d·uC.'ge dans la
Drofe
&
dans la poéfie, au lieu que
jadiJ
fembl~
réfervé
~
la poéfie: on s'en fev auai dans le
lIyl~
pl"fant; on
dit quelqucfois une ferume de
jadis;
on n'aime plus com–
me on
aitnoj(
jaJiJ .
]AEN,
(G/og.)
viii. d'EfpagnC! , capitale d'un can.
ton appellé
Roya",,,e,
d.nsl.' Andaloufie, avec un
6v~ché fuffragant de Tolede, "che de
20
mille dueats de
revenu tixe.
Ferdin.nd111.
roi de Callillc; prit
Jaen
fur les lVlaures en <243; eHe ell dans un terrein abon–
Ilant en fruits
e~quis,
&
tres-riche er¡ foie au pié d'un.e
m ootaglle,
<i
t6 lieues
N .
de Grenade, 6
S.
O. de Bac–
ca, 46 N. E . de Seville,
n
S.
E. de Madrid.
Long,
14· "S· lat.
37· 38.
(D
'J, )
] AF
~,
(G/og.)
autref..is dite par les étrangers
JoP–
pI,
anclenne vllle ,\' A lie dans la Palalline,
&
fameufe
dans
l'
Eeriture-fainte,
a
8 Ji.eues de ] érufalcm, avec un
mauvais. por!. Saladin la ruina; quelques année. apres,
S . Louls tacha de la
r~tablfr,
&
y
donna
d~s
exemples
de fa charitó; elle etl aujourd'hui fi mlf6rable, qu'on y
cOll1ptoit
a
peine
300
pauvrcs
h:tbitans,
au rappnrt
de
Paul Lucas , qui l. v
le-
en 170 7. Le plus beau bíltiment
confifie.endeux vieillc:s rours
qU:lrrécs,
ou
d6meure
un
aga du
graud-feign~ur,
qui
y
r<~Oil quolqu~
Irlbut des
pél~rins
du Jieu.
L.ng.
g.
J'S.
la'
3~·
20.
(D.
'J.)
J
A
F'
AN A PATA N,
(Glog.)
viile forte des rndes
orientales, capic111c
d'u~
royaumc ou d'une prefql1'ile de
meme 110m, dans 1'\le dp Ceylan. Les Hollandois la
ptircne fur les Portugais le
~!
]uin
16r8,
&
dcpuis ce
~cms-¡a
elle leur en
d~meurée.
Lq"g.
98,
la'.
9.
30.
(D ,
J.)
JAFISMKE, f. m.
(eomm"ce.)
e'etl oinfl que les
Ruffes appellent les éeus bla1lcs d' A lIemagne, de la
fi–
gure de S. ]oachim empreinre fur ee,ee mon1l0ie, qui
fut bartoe en
1)<9
¡¡
]oachimtlal, en Bohemc. Les
jn(ifm""
paffent en Rumc fur le pié des écus'de Franee.
]AGARA, f. m.
(Hifl. Hat.)
no m que les Indiens
doonent
¡¡
une eCpece de Cuere que les Indiens ti"ot
d'unc liqueur,
qu'on
obtieut
en
coupant
Ifl
pointo
des
bourgeons du tenga ou eoeotier; ce (i,ere ell fort blane,
mais il n'a point
~Ia déliqt~lre
d9 cclui qu'oll tire des
cannes.
]AGAS, GIAG,'1S o,. GrAGUES,
f.
m. (
Hifl.
",oJ.
&
Glog
)
peuple féroce, guerrier,
&
amhropo–
p.hage, qui habit!, la partie illtérieure de l' Afriqne mé–
"dlonale,
&
qtll s'ell .rendl1 red(1ut.ble
:l
tous fes voi–
/ins par los exeurllons
&
par la defolalÍon qu'il a fou–
ven! portée daus les royaumes de COOItO, d'Angola
c'clH.-dire Cur les cÓles
al'~id~Q,.I~s ~
orienlales
d~
l'Afrique:
Si l'on .en eroit le lémoig1lage unanime de plulleurs
voyageurs
&
mimonnaires qui om fréquemé les
Jagas,
/lull~
nation
11
'a. porte! li loin la cruamé
&
la fuperOi–
uon: en e!fer, lis nous préfcmenr le phénomene étran–
ge de I'inhumanité la plus atroce, autorifée
&
m~me
ordonnée par la rcligion
&
par la lér,isla,ion. Ces peu–
plcs Cont noirs eornmo touS le, hobirnns de eetre partie
de l'
Afriquc;
ils
n'ont
?oint de
delneure
fixe,
mais
11s
forment des ea mps volans, appellés
~ilomboJ,
a-peu-pres
comme les Arabos du défert ou Bédouins; ils ne eul–
tiV~nl
poiot la. terre; la
~uerre
en: lenr uilique occupa–
lÍon; non-feulcmenr ils brulellt
&
détruifcnt touS les pays
par
o~
i1s pafTcnt, mais cncare i1s !lttaquent leurs voi–
ti""
pour raire f'Ir eux des plifanniers donl i1s mangeot
la
eh.ir, & dont ilS bo".ellt le fang; nourrittlre que leurs
préjugés
&
lem éducation leur fai, préférer
~
toutes les
autr<s. Ces guerriers impitoyables ont eu plufieurs chefs
f.uneux dans les annaks afric.ines , Cous la conduite def–
quels ils
0 11\
porté au 10i11 le tavage
&
la deColation ;
i1s
confer~eOl
la mémoire de quelques héroines qui les
pnt 1I0uvernrs,
&.
fous les ordres de qui ils ont mar–
ché
iI
la "iétniro. La plus
eél.b(~
de ces furies s'appel–
lnit
7'tll-pf111J",dumba;
o.pres
avoir mériré par le rncurtre
de fa mere , par
Ca
valem
&
par fes talens militaires de
commander atlX
Jn(.as,
elle l<ur donna les lois les plus
proprcs qu'elle pu, Imaginer pour 610uffcr
toUS
les femi–
mens de
la
nature
&
de I'humanité ,
&.
pour
e~ci,er
une
valeur férocc,
&.
des inclinariolls cruel les qui fOn! fré lnir
la raiCon; ces
loi), qui s'appellent
Q,'¡xiIlO.$,
mérirent
d'etre "pportées eomme des ehefs-d'rot}vre de la bar–
barie, de la dépravalion,
&
du délire des hommes .
Perfuadée que la fuperOition feule
éwlt
eapable de faire
lai~e
la narure,
T"n-ban-dltm.a
I'appella
iI
(o.n feeoulS;
elle ¡larvim
:l
en impofer
¡¡
fes foldats par un crime fi
abominable, que leur raifon fut réduit. au lilence; elle
lem fit une
haran~ue,
dans laquelle elle leur dit qu'elle
vouloit les inirier da'1s 1", mylleres des
Jagas,
leurs an–
dttes, dont elle alloit leur appreodre les rites
&
les
Tome VIII.
J
A G
35"5'
cérémonies? promenam
~ar-Ia
de le.s rendre riches, puiC–
fanS", & mvmclble;. Apres les OVOlr préparés par ce di–
fcours, elle vO\¡lut lem donner I'exemple de la barbarie
la plus horrible; elle fit apponer foo 61s uni'loe, en–
core enfanr
1
qu'eJle mit dans un morder,
ou
elle le
pila tOUt vif, de fes propros mains, aUI yeux de fon
srmée; aprcs I'avoir réduit en une cfpeee de bouillie,
elle
y
joignit des herbes
&
des ucines,
&
en tit un on–
gueot, dom elle fe tit frO<ter rout le corps en préfenee
r
de fes
fold.es; CeU¡-CI,
f.nsbalancer, fuivirenr fon
extmple,
&
maffaererene leurs eofans pOur les emplo–
yer .ux memes uC'ges. · Cette p,atique abominable de–
vll~t
pour les
JagtU
une
I~i
.qu'i1 .ne fut plus permi, d'en–
fr~lOdre;
achaque crpédltton,
I!S
eurent recoors
a
cet
onguent
d~tetlal>le.
Pour remédicr
¡¡
la detlruétiOll des
males, caufée par ces pratiques exécrables, les armées
des
JagaJ
étoient recrntées par les
enf.nseaptifs qu'on
enlevoit
¡¡
la gu.rre,
&
qul devenus grands
&
élevés
d.osle eamage
&.
I'horreur, ne connoiíI'oiem d'antre
patrie que leur eamp,
&
d'autre, lois que eelles de leur
férocité. La vue pOlitique de eetre odieufe reine, étoil
fans doute, de rendre les guerriers plus terribles, ea
M~
truifam en eux
les
líens de la na[Ore
&
du fang. Une
alltre loi ordonnoit de préférer la
ch.irhumaine
a
toute
autre nourrimre,
m.isdéfendoit eeUe des femmes; ce.
pendant on remarque que cetre
d~fenfe
l1e tit qu'exci–
ter I'appétit exéerable des
JagaJ
les plus ditlingués, pour
une chair qu'ils
~rouvoient
plus délicate que celle des
hommc;; quelques-uns de ces chefs faifoiem·, dit-oR,
tuer tons les jours uno fcmme pour leur table . Quant
aux autres, on affure qu'en conféqllence de leurs Jois,
ils mangent de la chair humaine qui fe vend publique–
l1lem dam leurs boucheries. Une alltre loi ordonnoit
de réferver les femmes lIériles, pour
~tre
tu60s anx ob,
feques des grands; pr¡ permettoit
a
leu" maris de les
tuer pour les mauger. AprQ¡ avoir aio(j rompu tons les
Iiens Ics plns facrés de la nature parmi les
Jagas,
leur
législatrico voulut encore é(eindre en eltx tOtlte pudeur;
pour cet effet elle tit une loi, qui ordonnoit aux offi–
~icrs
qui partoient pour une cxpédition, de rempJir le
9c
voir canjul¡al avec leurs femg>cs en préfenee de I'ar–
móe . A l'¿gard des lois relanves
i
la religion, elles,
conlifloient
a
ordonner d. porter dans des boctes Oll
ehlff.s les os de fe< porens,
&
de lem offrir de tems
en tems des viétime. humaines,
&
de les arrofer de lenr
fang, lorfqu'on vouloil les eonCulter. De plus , on fa–
crifioil des
h~eatombes
emietes de viétimes humaines aux
funérnilles des ehefs
&
des rois; on emerroit tout vrf.
plulieurs de fes efclaves
&
ofliciers pour hli tenir com–
pagnie dans I'autre monde,
&
l'on enfevelim,it avec luí
deux
do
fes femmes,
¡¡
qui on eaffoit préalablemeot les
bras. Le retle des cérémr>nies religieufes étoil aDaDdon–
né
a
la direrétion des
finxh illos,
ou
pr~tres
de cetle na–
tion abominable, qui multiplieot le< tites
&
les céré–
monies d'un cuhe
e~écrable,
dont eux feuls fa\'ellt
ti·
rer parti. Quelques
Jagas
olle, dit-on, embraífé le chri–
tlianifme, mais on a eu beaucoup de peine
i\
les désha–
bimer de leu" riler. infernaux,
&
fur-tout de leur goilr
pOtlr la ehair humaine.
Voyn
th~
modrr1t.
f ..
rt. of ""
""iverf.1 hi(lory, vol. XVI.
]AGERNDORFF,
(Glo.{.)
ville
&
chateau de Si–
léfie, (itr l'Oep"
¡¡
6lieue. O . de Tropaw,
~6.
S.
~.
de Breslaw,
L.Hg. 3S.
12.
lat.
ro.... .
C'ellla patrie de Georges
Fram~kius,
favam jurifcon–
Chlte d' Allemogne;
i1
devint par fon mérite chancelier
d'Ernefl, duc de Gotha, fut annobli,
&
gratitié du li–
tr.. de comte Pahtin par I'empereur, perdit dans un in–
cendie (a bibliotheque
&
fes mannferi",
&
mourllt en
16;9,
19é de
6S
ans. La plnpart de fes ouvragcs, eo–
tr'autrei fes
Commrntarii
i1f
pandrélal
;ur¡J
civilil,
&
fes
Exercittftiol1U jHridha:,
one
étc!
réimprimé5 plufieurs
fois.
(D.
'J.)
]AGGORr,
f.
m.
(Hifl.
"",.)
nom donné parles
habitans de Cey l.n
~
une efpeee de lUcre, qui fe tire
d'un arbre appellé
¡"tul• .
Voyez
ce mot.
]AGrR
011
JAQUIR,
f.
m .
(Hi/f.
mod.)
c'ctlainli
que Pon nomme
aans
Pempire
~tu
InogoL un dom'line
ou ditlriét amgué par le gouvernemclIt , (Oil pour I'en–
tretien d'un
corp~
de troupei, [oh pour les réparations
ou l'entretien d'ulle forterelr., Coit pour fervlr de pen–
lion
iI
quelquc officier f.vorifé.
1AGO
DI! LOS
CA
V
AL LE'ROS, SA
NT,
(Glog.)
ville de l' Am6rique, une des principales de
'1'11e efp." nole,
&
dOllt les habitans (O)nt de la derniere
pauvreté;' elle en: fut le bord oriental de la r¡viere d'Ya–
gue,
d.nsune terre fertile
&
I1n air ptIC,
a
10
licues
de la CODception de la
V
éga.
Lo"g.
107.
30. lat. 19.
40.
(O.
J. )
Y
y
lo
lAG"