\
86
HEL
atte mer, ou elle
p~rit.
On y arrive par
diverre~
rou–
tes, .prCs avoir
laifs~
derrier. foi,
il
droite ou
a
gau–
.,he, les isles Cyc1ades
&
Sporade, qui compofent dans
la
mer
Ea~e,
ce qu'on appelle l'
Ar<biptl.
Ce
db~oit
ell Gtué
.u
3f
d 42'
de
latitt<de,
&
en–
'l/iron au
ff
de
long .
Toute fa longueur
di
de tO
a
12.
lieues ; il n'en a guere plus d'une de largeur :. fon
entrée,
&
dans toute la fU1Ie,
i1
n'a qu'une dcmi-lieue
tout .u plus.
A
fon "ouehant, que 1'0t) a fur la gau–
.,he en y entrant, on voit la Thrace, qui ell une par–
tic de l'Europe que ce détrnit fépare d' avec la Troa–
de,
Provinee d' AHe, qui el! • ron orien!.
11
a la Pro–
pontide au nord, avee tout l'Archipel au fud . A l'en–
trée de ce patra!!:e :. main droite, on trouve le promcn–
toire
Sig~e,
qu'on appelle .ujourd'hui
eap
Gjanh~ari;
«¡uand on
a
pafsé les chateaux neufs
Mti~
l'ar
Maho–
met IV. on eotre daos l'
H.I/e(pon.
dont .ls font los
porte~;
&
de-Ji jufqu'aux Dard.neHes,
iI
n'y
a
aueun
"ellige d'amiquités confidérables.
Cornme
ceUe
mar
3
divers noms che'l. les modernes,
.,He en a eu auffi plufieurs che?
le~
Poetes, auxqllols
eelui de
Hellefp.ntllJ,
oe eonvenoit ¡>as to\\jours; Vir–
gile,
)E"eid. liv. l. v .
38j'.
l'appelle la mer de Phry–
gie,
PhryI{Ítm,. ",,,uor,.
poree
qu'~n
elfet ce détroit ref–
ferre la Phryg.e
a
I'ortent . LuealO,
Ilv.
VI.
v.
ff.
& -
Valeríus Flaccus,
livl"
ll.
v.
f86.
l'appellcllt l'un,
Phryxtfum pontl/.m,
1
autre,
Phryxea
teqllora,
la mer
de Phryxus, nommal1l le frere pour la fceur, paree
que, felon la fable, elle étoit avee fon frere Phryxus,
lorfqu'elle donna fon nom a eette mer. Leur pere étoit
Athamas,
&
de-Ji lui viD< la dénomioatioo de
mer
Athamantide .
Eolin, Aufooe,;1f
Mofoll.
v .
287.
&
288.
emploYIl
trois expremons de fuite, pour
p~ind(e
l'
Hel/eIpont,
tam
la
poéfie latine a de riehetres pour s'exprimer.
QUÍf
modo Sefliaeum pelaguJ, N.pbeleitlofttue Hel/n
.JE~"or,
Abydoni [reta '{uis »firetMr Epbebi.
11
l'appelle eo premier líeu la
mer
d~
&/10J,
&
eeHe
'l/ine étoit fur le rivage du détroit du eÓté de I'Euro–
pe. Seeondement, la
",er d'He1/1
,
filie de Nephélé
&
d' Athamas ;
&
enfin le
dltroit du ¡eHne bomme d'
/1-
~JOJ:
Abydos étoit au midi de Sellos.
&
le poete
fait allufioD
a
I'hilloire touehame de Héro
&
de Léan–
elre .
(D.
J.)
HELLOPES,
f.
m . pI.
(Glog. a"e.)
peuple qui
faifoit partie des Perthebes Epirotes,
&
dont on tiroit
Jes minillres de
J
upiter
a
Dodooe; ce Cont les
m~mes
qt¡e les Selles
&
les lidIes, quoique Pline en fafTe au–
tant de
~ens
dilférens. On appelloit
bella
ou
filge,
le
Jieu de l'oracle de
J
upite'
a
D odone, de Corte qu'il
el! vrailfCrl1blable que le fertile eanton qu'Héfiode nom–
me
Hdlop:e,
n'étoit autre ehoCe qne les terres des
ell–
'l/iroos de I'Qrade, ou de la dépendaoce de fon tiége.
(D.
'}.)
HELLOTIES, fub. f. pI.
(.A..
/i9.)
il
Y
a eu
eo G rece deux feres de ce 110m, dom l'Ul1e étoit eé–
Jebrée dlns l'isle d. Crete en I'honneur d'Europe,
'lJoyez
EL L o
T 1 ES;
I'autre étoit
eéleb~e
par les Corimhiens,
qui y
joi~nirent
des jeu>: folemnels
&
des aourfes eé–
lebres,
011
de jeunes gens difputoient le prix, en aou–
rant avec d"cs torches allumées dans la main,
voyrz
EL LO
T 1 D E S;
&
¡¡ vous
voule~
un plus grand
aé–
tail de ces deu. teteS,
voyez
Athénéc,
Deipnofophift.
lib.
xv.
&
Potler
.Arch",.r. gr"". lib.
ll.
tapo
xx.
tomo
l.
p.
393·
(D·ld
.
HE L
\11 N
LIT E S , fub. fém.
(Hi(1. nato
Li/hol. )
noms donné, par quelques auteurs
a
des pier–
res qu'-ils ont priCes pOllr des vers pétririés; ma:s ce ne
font réellemem que des loges ou tuyaux, dans lefquels
des petits animaux ou vers mari
os
étuienr IOllés,
&
Ilue I'on tiollve quelquefois dans le (ein de la terre,
'comme beaueoup d'aotres eorps
marills~ui
y out été
enfevelís. (-)
"
o,.
- HE L M E
1',
(Glog.)
petite ville de
Livon~,
dans
la
provinee d'Ellhooie.
'
• HE6-M1Ji..IlgUES
011
VERMIFUGES,
1>')'ez
V E
1'-
M 1
ro
U G E S •
HE L
M
O
N
T,
(Glog.)
petite ville des Pays-Bas
dans le Br.bam H"lIando.s. au quartier du Peellaod,
avee un eh!teau Cur l'Aa, a
7
Iieues E. de Bois-le-duc.
6
S. O . de Grave,
28 N_
E. de Btuxelles.
Long. 23.
u.
lat.
fl.
31 :
(D.
J.)
·HE LMST
1\
OT,
(Glog.)
ville d' Alletn3gne au duché
ele"
Brunfwick, batie par Charlemagne en
782,
avec une
univ¡:r1ité fondée p"ar le due Jules de Brunfwig en
15"76.
Les - Profelfcurs
fQru
de
la
cQnfeffion d'Augsbourg .
HEL
H.lm/iaáeett
i
3
milles N. E. de BrunCwiek,
4 N. E.
de W olfenbUtel.
Long.
28. 4f
lat.
p .
l O.
Ceue vtlle a fourni qllelques
~ens
de lenres ué daos
Con feio, comme Frédirie UI"e Caline, théologloD.
mOr! en
1701,
agé de
79
:ins ; Chrill-Heori Ritllll"J"er,
qui cultiva les langues orientales, mort el)
1719; Va–
lenrin Henri Vogler medecio
j
qui a donoé I'hilloire phy–
fiologique de la Paffion de . C. mOr! en
16 n
~gé
de
ff
aos; Herman Conriogius, tittérateur , hillorien
&
me'
dedn, connu par un grand nornt5re d'ouvr3ges: t'!n des
plus curieu!, e(} celui
de An/.i'lNil fltibuf acmhl'lli,;
J,
i
Gouingue, en
1739.
;"-4°. 11
mourot en
1681.
~
7f.
ans.
(D.
J.)
HE L
M S T A D T,
(Glog. )
ville forte
&
maririme de
Suede,
cap;t~le
de la province de Halland; elle l¡ipar–
tieo<
a
la Suede depuis
1641.
Elle ell p,es de la
mer
Bahique,
a
12
de nos tienes N.
O.
d~
Lnnden,
22
N_
E. de Copenhague,
24
S. E. de Gothenbourg .
L ong.
30..
,o.
lat.
f6. 42.
(D.
J.)
HELO.RUS,
(Glog.)
ríviere de Sicile
Cm
la eÓte
orientale de 1'11e dans fa partie méridionale. A l'em–
bouchure de
l'ilelorllJ,
élOit un eanton délicieux, que
1'00 nommoit
H.loria Tempe,
Virgile,
)En.id. li<J.
llf–
". 698.
On vame la bomé de ce canton qu'arroCoit
l'
l-IeloruJ,
pr~p;"g"e
folllm flagnantis
Helori: le nom
mod~rne
de eeUe riviere 'iue Virgile dit eonler lente–
ment, ell
PAtellari.
(D.
J.)
HE LOS,
(Glog.)
il
Y
avoit trois
JiIIOJ
au Pélo–
ponnefe; l'uoe dans la Lneonie, l'autre dans la Metré–
nie,
&
la troifieme dan
s
l'Elée aupócs de l'Alphée. La
premiere feule étoit nne ville, la Ceconde éroir un fim–
pIe Iicu Cans aueune quali6eatioo;
&
la troiticmc pou–
voit avoir éré une ville, mais elle
n~
fubfilloit plus dI!
tems de Pline . On ne voyoir
m~me
du tems de Pau–
fanias, qne les ruines d'
Hitos
6n Laeonie. Les Laeé–
d~mpnicos
s'en rendirem mOltres foos le regn. de Soüs,
&
en fitent les habitans efelaves: oomme ils les emplo–
yo(ent a labourer les terres,
&
aux ouvragcs les plu$
pénibles
& .
les plus mépriCés, avee le tems lo nom de
hltotes, hdlotv,
ou
ilota,
devim nn Dom g6néral de
, tOU$ les efclaves publícs;
le doona aux Mdféniens
apres qu'on les eut dépou s de leur pays ,
&
plÍvés
de la liberté . On peut Iire dans la vie de Lyemgue par
Plutarque, avee combien de dureté
&
de mépds ces he–
lores étoieot !raités par leurs maltres; je dis
b/lo/es
avel;
pauCanias,
&
c'el! le nom le plus cooforme
a
le3r ori–
gine; c'ell aum celui qu'a préfé,é
M.
d'1\blaneollrt,
dans
fa trad/Jéf;.n de 7hueydide. Voyez
done HELO–
TES .
(D.
'J. )
HE LOTES ,
f.
m.
(Hi/1.
"/fr.)
efcl~\'cs
che? le¡;
Lacédémonieos. 00 nommoit
hl loteJ,
en grcc
~MT(r,
en latin
helot"',
&
par
Tite-Liv~
ilot.."
les habitaos de
Hélos, ville voiline de Spart• .
Certe ville ayant été fubjuguée p>r les Laeédémo–
niens fous le regne de Soüs,
&
le peuple rédnit
¡,
I'efcla–
vage, le nom (le
blto~u
011
ilotes,
devint avee le tems
uo nom général, qu'Qn donna dans la Greee
a
toute¡
Cortes d'eCelaves, de quelque pays qn'ils futrell!; cepen–
daO! i1s étoiem traités avee bomé ehez les uns ,
&
tres–
duremellt par d'autres: les vrais
blloto
l'éprouveren<.
lls étOient ri,\oureuCemenr oeeup6s par .le$ Spartiates
a.
des emplois bas
&
pénibles, comme a labonrer la terre,
a
porter tous les fardeaux,
& ;\
pourvoir la ville des
provifions dont elle avoit beCoín.
11
n'y en cut qu'un
petit nombre qn'oo employa ;\ des minilleres hOl1lll!tes,
eomme
a
>eonduire les enfans anx éeoles,
ij
les rame–
ner
a
la maifon, en
\10
mOl
a
en prendre foin . Ceux–
ci étoien< des alfraochis, qui néanmQ;os ne
jQuiaoi~nt
pas de tous les priv.léges des perfonnes libres, quo¡que
par leur eonduite ifs
~ulfent
les obtenir ; pniCque LyCaD–
dre, Callierate,
&
Cyfippe, qui étoien<
b.loteJ
de naif·
fance, acquirenr la liberté en eonCtdération de leur va–
lcur .
Mais il faut eonver¡ir qn'en général, les
bllo/u
¿toient
fort malheureux; eCelaves a-la-fois du publie
&
du par.
riculier, leur fervitude étOit perfonnelle
&
réelle;
ils
éroieot fodmis
a
tous les travaux hors de. la maifon,
&
a
toutes (;>rtes d'inCultes dans la maiCon; on les mal–
traitoit eontlOuellement,
&
meme 00 les ",oit quc\que–
fois fans ombre de junice; Plurarque ne I'a poim dif–
fimulé . Aum ces pauvrcs gens nés braves,
&
r<iduits
au defcfpoir, voyan< Spartc atlligée par un tremblement
de torre,
rava~erent
la Laconie, C!onfpirerent cantre leurs
ryrans,
&
mlrent la capital
e
dans le plus grand danger
qu'elle ait jamais eouru. fls volercQt de rootes parts pour
aehever de détruire eeux que lo tremblement de terfe
auroit épargnés; mais les ayam tfouvés rang':s en ba,'
taille, ils,fe re¡irerent
aupre~
des Melféniens, les .!tire-
renr