FOL
:avoir 300 ou 400 bralfes. O
o
tend ces
follei,
enforte
qu'elles puilfeot croifer la marée, afin que le poilfon
s'y
prenoe en paífanr; le bateau ne
le
démare pas pour
jeuer fes tilets
a
la mer. S'il fair calme, les pieces de
folles
étant wures joimes enfemble, on jette
a'
la mer
le premier bout fur Iequel efl frappé lin orrin ou moyen
cordage d'environ
40
a ro
braífes, au bour duque! efl
une boüée foir d'un baril debout ou de liége .
A.
une
pe..tite bralfe du bout on frappe une grolfe cabliere ou
pierre, pcfant
plu~eurs
quintaux, pour faire couler bas
le tiler
&
le reteqir fur le fond; au bas de chaque pie–
ce de
folla
,
il
y
a Ce'pt cailloux . Le haut ou la tete
de la
foil<
efl élevée
&
fo{ltenue par les floues de lió–
ge dont elle efl garnie. On met au milicu de la ti!fu–
re une moyenne cabliere de
So
a
roo
braffes de long,
fuivant les lieux ou l'on jctte le tilet. A u dernier bout,
on met encare une femblable cabliere qui e fl
foGtenuc
par uoe boüée. Mais
~
les Pecheurs ne quittenr point
Jeur tilfure, le bout de cette cabliere efl amarré fur la
carde de l'ancre;
&
pour lors ils ne lailfenr leurs
fo l–
lu
a
la
mer que
30
a
36
heures au plus .
11
provient
de cette peche des poiífons tres-grnnds, de l'efpece des
plats. Les courans
&
les grandes marées font
nui~bles,
paree qu'abaitrant les
follei
fur
1
es fonds, elles ne peu·
veot
ti
en pecher; le poiffon paffe par-delfus. Cette pe·
che qui efl de l'efpece de celles ou le tilet refle féden–
taire fur le fond de la mer , ne fauroir jamais nuire au
bien général de la peche. D'ailleurs elle ne fe fait qu'
en plaine mer,
&
Jarnais
a
la cóte, comme la premie–
re dont nous avons parlé. Elle ne fe peut faire que tous
les
1
f
jours dans le tems de la morte
eau;
car le poif–
fon ne fe prend daos les mailles qu'autant que la tran–
quillité des eauK permet au filer de fe foutenir droit fur
les fonds ou il efl JC!té .
La maille des
{ollu
a
la mer a
6
pouces en quarré.
La premiere eípece de
follo
efl repréíentée daos
no1
Planchu dt Pl&ht
.
Voyez
cu
Planche~
&
ltur ex–
plicatitm.
La feconde a dans
le fond de la mer
la
meme
po~tion
que les tramaux fedentaires par fond .
Voy<t.
TRAMA U X •
Outre les
follei
fiottées
&
non Oottées, il y a en·
core les demi·fol/o
&
les
follei
montées en ravoirs.
•
Les
follu
flottées
&
noo ftotiées font une Corte de
tilet que les Pecheurs de l'ile de Ré daos le relfort
de l'amirauré de Poitou, ou des Sables d'Oloone, vont
tendre fur les rochers pour faire
la pi&h< de1 chieni de
rtur;
ils fe mettent
a
J'eau JUfqu'au
COU,
&
fichen!
entre les raches deux perches ou paulets , qui fo{lrien–
nem
le fi let qui efl fiotté
&
pierré, qui tient de l'eípe–
ce
de
celui que les pccheurs picards nomment
riotx
fiottii
&
non fiotth;
ils s'en fervent pour faire la pé·
che dcpuis la mi-Avril ¡ufqu'apres la S. Jea
o,
pour des
touils
&
des
bourgeois ; cette faifon palfée' les memes
rets fervenr montés en courtines fur des piquets élevés
au plus d'un pié
&
derni au delfus du
terrein pour la
p~che
a
la mer des macreuíes
&
des autres oifeaux rna–
rins, depuis la S. M ichel Jufqu'a
P~ques.
On nomme
auffi ces tilets des
alourati
ou
aloureti.
Les touillaux
&
alourets de la tronche ont les mail–
les de
2
pouces
10
ligoes en quarré. Quand on s'en
fert pour faire la peche des macreufes , ils ne font ni
garois de flo tte de Iiége, ni de plomb ou de pierre par
le pié ' mais tendus de plat,
&
feulement arretés fur des
piquets , de la m eme maniere que
les . courrines des
Pecheurs de baffe-Normandie .
Les
follei
montées en ravoirs dont
les pecbeurs du
refiort
de l'amirauté de Saint- Valeri funt ufage, font
montées
íur piquets ,
&
ont cnviron deuK bralfes de
hauteur,
&
depuis
1
s
1ufqu'a
18
braffes de
loogueur;
les piquets ne font élevé¡ au-delfus
de~
Cables ou ils
font plantés , que d'environ
3
piés. Les Pecheurs les
mettent bout
a
!erre' bout
a
la mer' amarrés d'un tour!
mort au haut des pieux , par la ligne de la tete du ti–
Jet;
&
le bas arreté
a
enviran un aemi-pié au-deífus du
fable; de cette maniere la
foil~
par fa hauteur forme
une · eípece de Cae expofé conrre le reflux ou le julfan,
ou les rayes entrent fans en pouvoir fortir.
Le printems
&
l'automne font les tems les plus fa·
vorables pour cette péche. Alors les rayes bordent
la
c6te en troupe; elle feroit infruaueufe durant les cha–
leurs,
a
caufe de
la quantité des bourbes' d'ortics de
mer, de crabes
&
d'araignées qui rangent la cóte pen–
dant l'été.
Les mailles des
follts
des pecheurs de Cayeux ont
:r
pouces
4
ligoes,
s
pouce&
i
lignes,
&
6
pouces en
')narnl .
•
FOL
39
Cette forte de peche efl repréfentée dans
noi P
/an·
ehei de Phhe.
Les
folla
des hamenox d' Audinghem , daos le ref–
fort de l'amirauré de Boulogne , fe tendent de m cme
fur piquers ou pieuchons plantés daos le (i¡ble' boot
a
terre
&
l'autre bout :\
la mer,
mi
ils formen! une e–
fpece de retour ou crochet, dans lequel s'arrere le poif–
fon. Les pieces de Ieurs
follu
ont environ
to
a
n
bratTes de loogueur íur une de hao teur ; le tems de la
vive-eau, ou pour lors la marée fe retire da,·nnrage ,
ell le plus .conveoable pour les tendre; les Pecheurs
y
preanenr alors'
a
ce qu'ils afs(lrent' des rayes, des tur–
bots, des flayes; quant au petit poilfon rond, il ne peut
s'y arreter,
a
caufe de la graodeur des mailles .
FO L LETTE,
f.
f.
(
ttrme dt Modti)
íorte de
fichu qui étoit
ñ
la mode en
17~2..
Ces fortcs de ti–
chus étoient faits de bandes de toile bl:l'!lche
tilée, ou
de taffetas effrangé
&
tortillé. On eu voyoit de gaze,
brodée en or , en argent,
&
en
foie ; on en faifoit
aoffi avec des franges
d~
coutcs couleurs.
f/oyet.
F
t–
CH U.
F O
L L
I
C
U
LE,
f.
m. (
Bottfn.
)
c'efl cette en–
veloppe membraneufe plus ou moins forre , dans
la·
quelle fonr contenues les graines des plantes; de· la vient
que les gourTes qui renferment les pepins du féné
fe
nomment
follicul• de finé. Voyn
S
e'r-1 E•.
(D.
J.)
F
o
L L 1
e u
LE ,
(
Anatomit
)
membrane qui ren–
ferme une caviré d'ou part un condu it excrétoire.
Plu~eurs
anatomifles appellent
&
détinilfent ainfi
la
glande la plus
~mple
de toutes.
Boerhaave af1ure que Malpighi a obfervé des glandes
firnples daos toutes les parties du corps. Ruyfch ío(l.
tieot le contraire;
&
il nie, par exemple,
&
Heiíler
a·
pres lui, qu'il
y
en ait jamais daos le plexos choroi'de.
Cependaot j'y en ai obíervé d'auffi grofres qu'un grai11
de millet , qui préíentuienc au taa
&
a
l'c.eil cette for·
me que les anciens rcgardoieot comme glanduleufe,
&
dans laquelle H eifler établit l'e(Jence de la glande. J 'ai
v(l un autre Íujet dans Jeque! les glandes du plex us
choro'ide étoieot parfemées d'hydatides qu'on en dillin–
guoir tres-facilement.
Tout
le monde connoit les
íyfli:mes oppofés de
Malpighi
&
de Ruyfch fur la flruélure des glandes .
Boerhaave, défenfeur de Malpighi ,
&
Ruyfch, ftm·
blcnt avoir épuifé tour ce qu'oo peut dire fur cette fa–
meufe queflion. Je me bornerai
a
donner un extrait
des Jemes que ces deux favans hommes s'écrivirenr fur
cette matiere , apri:s erre c&nveuus d'y ramalfer toutes
Ieurs forces pour défendre leurs opinions : ces lettres
onr été publiées íous le titre
d'opt~fmlum anaeomi&~~m
de fabrica glandttlarum in corpore humano. Lugd.
Bt~tav.
1722.
Boerhaave rapporre d'abord que Malpighi prelfant
le
corps des
gland~s
fimplcs,
en vir fort ir des humeurs
dont
l'abondance
&
la
den~té
fuppofoient des
réfec–
voirs;
&
il fait
a
ce fujet une longue digreffion fur la
diverfe conliflance des humeurs qui lubrétient ditféren–
tes parties du corps, en rernarquant qu'elles font tod–
jours plus épai!Tcs que la matiere de la tranfpiration in.
fenfible. Ruyfch répond qu'il a monrré que la fecré–
tion de cette humeur onaueuíe qui adoucit le frote–
menr des paupieres centre le globe de l'c.eil, fe fait par
les vailfeauK hygroph1halmiques de Meibomius, fans l'in–
terveotion d'aucune glande , dans
le
fens de Malpi–
phi . M . Winslow
a
pourtant obtervé que les glandes
ciliaires eKaminées au microfcope paroiífent comme de
petites grappes de plufieurs grains qui communiquent
enfemble .
Voy<t. fon traitl de
'"
téte, n.
2
79·
Ru·
yfch ajoute que les humeurs font toOJours liquides avant
leur excrétion pendan! la vie; mais que la preffion daos
le cadavre entraine
&
mele avec ces humeurs
les
ex–
trémités pulpeufes des vailfeaux qui
les contiennent .
Ruyích admet des
follimlei;
mais
il
ne veut ,pas
qu'o~
leur donne le nom de
glandei,
non plus· qu aul
CaYJ•
tés de la membrane celluleufe.
Boerhaave ralfemble
plu~eurs
obíervations de tumeurs
enkifl~es
formées daos
la partie chevelue de la rete '
auK bords des paupieres,
&<.
il
cir_e
~es
exemples d'a·
théromcs, qu'une preffioo forre vUidOJt par une ouver–
!Ore qu'on n'avoit oas
apper~Oe
avant cette preffioo
.11
regarde ces tumeurs' , auffi-bi<n que les hydatides, coro–
me des dégénérations de glandes fimples. Ruyfch pen–
fe que I'érat contre-nature des tumeurs renfermées dans
un fac
ne prouve point l'exiftence antérieure des
folli–
culei
.
'D'ailleurs il n'admet point de glandes cutanées;
il veut que
les tubercules qn'on trouve daos les tégu·
meas ne foient que des houpes nrrYeufcs • Les fténro-
. •·.
IIIK
··.,.