++
FON
notre bourfe, pour dire ce que nou! svons de biens ou
d'argen t .
11
fond .
c'efl·a-dire pleioement;
il
a parlé
a
f•nd
de,
&e.
eonnoitre
a
fond,
c'c ll conooitre l'origu•e,
la vie ,
l'efprit ,
la conduite ,
&
les mc:rurs de quel–
qu'un.
A
u
fond ,
forte d'adverbc de raifonnement, pour di–
re
au refl•,
li
l'on veut bien y faire auention .
3°.
r~md
[e
prend auffi daos
le fens propre pour le
terrein, pour ce qui fert de bafe. On a planté ces ar–
bres da
m
un bon
fond;
un bon
fond
de terre . O o ne
doit pas batir fur le
fond
d' autrui. Oo dit d'un fei–
gncur qu:il efl riche en
fonds
de terre,
in
fundís
tu–
r,e;
en forte que, [don M . Ménage,
fonds
efl alors
au pluriel.
Le
fond
d'un tableau , c'efl ce qui fert comme de
bafe
&
de champ aux figures; c'efl ainfl que l'on dit
que le
fond
du damas el! de taff<tas,
&
que les 6eurs
[dnt
de liuin .
4°.
Fond
(e
dit par extenfion pour
proprilt<,
&
a–
lors il efl oppofé
a
tt[ufrsút;
la veuve n'a que l'ufu –
fruit de
Con
duüaite; les en fa
m
en oot
le
fond
ou la
propriété.
f
0 •
Fon4
[e
dit par imitation d'une fomme d'argent
qu'on amalfe
{¡.
qu' o o dd\ine
a
certains ufages . Fai–
re un
jo11d
pour bhir, pour joüer,
&c.
On dit d'un
joüeur qu'il efl en
fond
ou en
fonds
au pluriel , pour
dire qu'il a de l'argen t comptant .
Fond,
daos le m
eme
feos, fe dit pour le capital d'une
fomme d'argent: al iéner
fon
fond
a
la charge d'une
rente qui tient lieu de fruits. Q uaud on donne de
l'or–
gent
a
rente viagere , pour en
ret irer
UD
deoier plus
fort. on dit qu'on l'a placé
a
fond perdu.
.
6°.
Fond
[e
dit auffi par figure d<s chafes [p;rituel–
les, comme on le dit d'étendue. Un
fond
d'efprit, de
bon feos , de vertu , de probité ,
&
<.
On dit
[aire fond
fur quelqu'un ou fur quelque cho–
fe,
y
compter, s'en croire af,Qré. L 'abbé de B<llcgar–
de dit qu'i) ne faut pas toUJOurs
fa sr< fond
fur les per–
fonnes qui fe répandeot en témoigonges cuérieurs de
politeffe.
M . de Vauge\as ,
remart¡r«s
1
tom.
ll.
pag.
3 14. dit
que
fo11d
&
fo nds
font deux chules diltéreotes ; car
fortd
fans
s,
dit-il, fe dit en latin
hoc fundum,
c'ell la
partie la plus baffe de ce qui cootient, cornme le
fond
du ton
oc~
u, le
fond
du verre : mais
fo nds
avec un
s
fe dit en la¡in
hic fundus;
&
c'efl proprement la terre
qui produit des fru its,
&
par figure tout ce qui rappor–
te
du profit. Mais le dlilélc Ménage delóproove
ce
fen–
tirpcu¡ de
V
a~gc\~s;
il ne coouoit en latin que
fundru ,
&
aJOÜte que
li
l'o n dit,
il n'y a foint d, fonds
,
c'ell
qu'alors
fot~ds
efl au pluriel ,
nulls funt fundi.
11
en vrai que quelques-uus de nos diél onoaires ont
adopr é
f¡mdum, i,
mais c'ei\ fans autonté ;
fundmn
n'efl que l'accufa tif de
fundsu.
Danet
&
le pere Jou–
bert oe reconnoiffent que
fsmdsu.
Quoique le thréfor d'Etienne mette
fsmdum, i,
a–
pros Laurent Valle, dit l'auteur du N ovitius , cepen–
da~t
ni l'un ni l'autre n'en apportent aucune autorité.
Martioius dit qu'on trouve
fsmdum
&
[kndsu
daos
le Calepin
&
dan< quelques au tre> diélionna res;
fed de
primo nr<llmn <xemplum, nu
boc
fsmdP-m apud ido-
n~oJ
attl1CtreJ
r~ptrtaJ.
.
Faber, dans fi.>u
thréfi><, ne met que
fsmdus,
&
a–
joOte, comme s'il vouloit répon?re
a
Vaugelas :
non
pudiendi Junt
.~rammatut
&
lexuographt
reecnttoru,
t¡rú inler fsrndsu
&
fundum di(fmguunt
,
ut
fsmdus
(Je agro
,
frntdum de imo
CUJuFque
rei dicatltr;
nu¡~tc
'litrO
id <X<mplu probars potefl.
]~
me fuis peut· ttre trap étendu fur un anicle auffi
peu important ; Jt 6nis par ces paroles de Thnmas eor–
neille , dans
(a
note fur la .umart¡u< d< Vaugelas
,
t om
Il.
pag .
316.
,. Je fui> ici du
fentiment de M.
Ménqgc,
&
cda me fa t écrire
fond
fans
s
,
&
Ja–
;: rnais
fon4s ,
:t· moins que ce mot ne foit au pluriel , .
(F)
FoNo, (
Jurifp.)
s'entend de plufieurs chafes dif–
férentes .
Fond,
en tant qu 'il efl nppofé
a
la
for me, fignitie
ce qui efl de la fubfla nce d'un aéle, ou ce- qui fait le
vrai fuJet d' unc conteOation: on dit communément que
la form< emporte le fond ,
c'efl-a·dire que h:s cxem–
ptiom pér<mptuires , ttrées de \a procédure ,
fo nt dé·
choir le d<maudeur de fa demande , quelq••e bien fon–
dée qu'e\ le put f:tre par elle-me me , abf\ raélion faite de
la procédure: on du
co11clure au fond,
po ur dil\inguer
j.csconclufions qui
tendent
a
faire décider détinitive-
FON
ment la conteflation de celles qui Jendent feulement
a
faire ordonner qutlque préparatoire. (
.11)
Bims- F
o .N
v
s, fon t le> terres, ma1fons,
&
autres
héritages;
il~
foot ainfi appellts, pour les ditlinguer des
immeubles tiélifs , tels que les rentes fonciere>
&
con–
nitnées, les llffites,
&c.
(
11)
FoNo
s cll
pris fouvent pour l'héritagc tout nud,
c'efl·a-d~re
abllraélion
fa te des batimeos qui peuvem
l'tre conflru Ít> ddlu>; le> bois de haute- futaie
&
les
fru i1s ptndans par les racine> fon t patlle do
fo~<dJ.
On
diflingue quelquefoi< le
fonds
de ta fop<r ficie de l'hérl–
tagc;
mai~
la fupe1 fi cie lÍJ¡t le
fonds,
fui.vant la maxi–
me
fup<rficies fplo udit.
Quand on veut ex primer que
l'on cede non· ftu ,e mcut la tupc rficie d'une terre , mais
auffi
tout le
fonds,
fans aucune rércrve, on cede le
fonds
&
trh-fonds
de
l'héritage, c'en-a-dire j ufqo'aa
plus profood
de
la terr<, de maniere que \e propriétai–
re y peu1 fouill<r comme
b
111
lui
femble, en tirer de
la pierre, do fable,
&
e.
(
.11)
F
o
N
os o
E
T
E R R E ,
lignifie ordinairernent
la
propriété d'une portian de terre, foit qu'i) y ait uo é–
difice connruu defJus ou non. On entend aufli que\–
quefois par
fonds de terr<
,
la redevancc qui
le repré–
feote, tcl le que le cens
<•u
la rente fonciere; c'efl en
ce fen< que
1'
on JOint louvent ces mots
cem
&
fondJ
J,
t<rre,
comme fynonymes. L 'auteur du grand coQ–
tumier,
&
autres
ancien~
nuteurs , ont
pr
is ces termes
fonds de terre
pour le premier cen , appell é dans les
anc1ennes chanes
fsmdum terra:. Voy<>:.
la Thaumaf–
fierc
fur le
ehap xx;v. de B<aumanoir;
Brodeau fur
i'art.
74
de la coütume d, Paris,
verbo
cens
ou
fonds
de terre. /
1
oyeo:.
auf!i
e
E N S. (
iJ)
F o
N
D
S
DoTA L , ell un
immeuble
réel que
la
femme >'el\ connitué en dot . La loi
julia de [11ndo
dotali
défend au mari d'aliéner
le
fo»ds dotal
de fa
femme ; rnais quand
le
fonds dotal
efl efl imé par le
'
contrat de mariage, cette efi imation
équivaul
3 une veo·
re ,
fY.
daos ce cas le mari efl feulement débiteur en–
vers fa
fe
mme du montaot de l'eflimation,
&
peut alié–
ner le
fond, dotal. Voyeo:.
Do
T • (
.11)
F o
N
D
s
PE R D
u,
et\ un principal qui oc doit poiot
reven ir au créancier qui a prété Con acgent
a
rente via–
gere.
Donner
~o
héritage
a
fonds pudtt,
c'efl le
don~er
a
reorc viagere .
L'édit du moi< d'AoOt t66r , fait Mfcnfes de don–
ner aucuns héritagcs
01
dcniers comptans
a
fonds p<rdu
a
de gens de main-mane,
li
ce n'efl
3
I'HOpital gé–
uéral, !'HOtel Dieu ou aux
1
ncurables . (
.11)
F o
N D ,
en term< de Marin<;
c'tfl la terre ou fa–
ble qu'on trouve fo u>
les eaux : o n lui donne ditfércos
nnms, luivant
la nature du terrein o u du
fablc ; par
e:<em ple, on dit
fond de fabl<, fond d< vaft, f ond
d~
cot¡ttillagn pottrris, fond d'lr¡m'lles,
&c.
ce li>nt de pe–
tit> coquillages de la grolfeur d'un ferret d'éguillette,
&
qui
(e
terrnineo r en P"ime. L orfque
lt
fo»d
el\ uni ,
ni trnp dur ni trop mou,
&
que l'ancre
y
cutre aifé–
ment
&
y
titnt bieo , on di!
bon fund;
lorfqu'il y a
des raches aigues, qui girent ou peuvent couper les ca–
bles, un l'appel le
mauvais f•nd.
(
Z)
F o
N
D D
t.
e
A
L
t. ,
(
Manu .)
c'dl la partie la plus
balfe du vai!leau, compt
ifi:
entre le prem er pont
&
le
fond du v01lfeau . On partage ceue étendue en plulicurs
parrirs ddl nées
a
d'rf~rens
ufages .
Voyn Pl:mche IV.
de Martn<
,
jig
1
11.
3
t.
L e
fond de
c~l,
avec fes
différent<·, d ••llion>; favoir , n°. 40. fulfc aux lions,
4~.
fo!rc aux cable< , 44· chambre aux voil es , 46. foute da
chirurgien, 47· parquet des boulets,
5'5'·
fi>Utes aux pon–
dres pour y mcttre les barrils
:l
po udre' r6. ca•Clons
a
po_udre pour k
gnrgoufft>, 61. fumes au pain,
(l~
cou–
rmr des fout<:s, 6r. foute do capitainc,
66.
fuute du ca–
nonnier . (
Z )
F o ND o E v o
1
LE ; c'efl le milieu d'une voile par
le ba<,
&
ce qui retien e le vent par le mili<u. ( Z)
F o
N
n DE LA
H
u N
E;
ce font les planches qu'on
pofe fur le> barres de la hu ne,
&
fur
lel'quelle~
on mar–
che. ( Z)
F o
N
D,
dans le C ommeru ,
fign i6e
1,
capital
ou
le
fonds.
que ,P<>flede un commerc;.aot, compagnie ou corps;
ou
bien
e en
1•
fomme d'argent qu'il met dans le com–
merce.
Voveo:.
e
A
p
1
TAL
&<.
pans ce fens, noos d1fons en général
fond,
pottr fi –
gmfier
les fon_ds publics,
c'efl-il-dire ce qui appartient
aux compagllle
ou corp
célebres du royaume
com–
me
la compagnie de la banque
de la mer
d~
Sud
des
In
des orientales.
Voy.
B
1\
N
Q.
0
U E)
e o
M
p
A
G N 1
~:
&c.
Fomls