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FON

• F o

N D

o'o

R

ot<

F o

N

D

o'

A R GEN T,

~tolfe

de

foie en or ou 3rg<nt. Cette é10ffe efl un drap dont le

fond

efl

tOUJOUrs

IOUt or ou tour argent: on en fait

auffi

a

ramages en argeot fur l'or,

& il

ramages en o r

fur les

fonds

d'argen t avec des nuances molées: il s'en

fabrique auffi dont les de!feins font dcllinés

~

erre tou r

or ou tour argent fans mélange d'or avec l'argent .

Cette étoile fe fait avec deux chaines; !'une pour le

corps de l'étof!e qui fe rravaille en gros-de-Tours: l'au –

tre' qu'on appelle

poi/'

&

qui fert

a

pa!fer une foie a–

vec laquclle on accompagne les dorures: enfuite , en fai–

faot valoir ce

m~me

poi!, on broche les dorures

&

les

nuances, au moyen de l'armure qu'on a dif'pofé felon

qu'il COAVient pour le de!Tein. Cetteoétofl<:

a

Lyon efl

tOlijours de onu vingt-quatriemes d'aunc.

Voyez

E'–

TOFFE DE SotE .

Nous avons dit que les

fonds

d'or fe travailloient com–

munément en gros-de-Tours; mais il s'en fait plus fou–

vent en fond de fario . Cet ouvrage demande un grand

d étail

tant pour l'armure que pour le refle.

Voyez

ce

détail

a

l'article

B

Ro

e

A R D.

• F

o

N

D, (

Rubann .)

fe dit des chaines de la li–

vrée qui formenr le corps de cette forre d'ouvrage .

11

y

a de deux

forres de

fonds

,

!'un appellé

gros fond ,

&

l'autre

fin fond

;.

le

gros jond

&

la figure kvenr en–

femble fur le pié gauche,

&

le

fin fond

(ur le pié droit

alternativement; le

gros fond

étant rrop tpais, ne peut

approcher par le coup de battant;

&

le coup de

fin fond

venant apres , qui étanr bien plus propre par la fineffe

des foies qui le compofern,

il

recevoir l'impu!Gon du

battant, rend la liaifoo plus facile que

fi

les deux pas

étoient de

gros fond

.

• F

o

N D, ( P A

u

X·)

Serrurerie:

c'efl daos une fer–

rure la piece oii le canon

di

re11fermé, comme on voit

en

RR, Planche de Sururerie.

FONDA L

1

TE' , (

Jurifp . )

efl le droir de dire·

éle qui appartient au feigncur toncier

&

direét fur un

h érirage mouvant de tui. La co,)rume de la Marche,

art.

137·

4tt.

&

4'í·

appelle ainli

k

droit de

d~re·

éle .

( A )

FONDA M E NT AL, adj. terme fort ufité daos

la

Mujiqtu modtrnt

:

on dit

Jon fondammtal , accord

fondamtntal, ba./Je fondamentale;

ce qu'il el! nécellai–

re d'expliquer plus

e

o détail, ati

u

d'en donner une idée

précife.

S o

N

FoNo

A M E

N

TAL.

C'efl une vérité d'expé·

rience rcconnue depois long-rcms , qu'un fon rendu par

un corps n'efl pas unique de fa nature ,

&

qu'il

el!

ac–

c ompagné d'aurre< fo ns, qui font,

t

0 •

l'oétave au-def–

fus du

ron principal;

2°.

la dou1.ieme

&

la

di~-feptie­

m e ma¡eure a

u-

dtlfus de ce meme Ion , e' efl-l-dire

l 'nélave au-ddTus de la quinre du fon principal,

&

la

double oélave au-deiTus de la tiercc ma¡eure de ce

me–

m e fon . Cette expérience efi principal<menr fenlible fur

]es grolTes cardes d'uo violoncelle, donr le Con étant

forr grave, lailTe difiinguer aJTe1. fac!lement

3

une orcl!le

rant-foir-peu exercée , la dou1.ieme

&

la d

x-

feprieme

dont il s'agit. Elles

s'

enrendeur meme beaucoup plus

aifément que l'oélave du fon principal, qu'il ell quel–

quefois difficile de dillinguer'

a

caufe de l'identlté d'un

fon

&

de fon oélavc, qui

les reud

faciles

a

confoo–

dre .

Voyn

O

e

T A Y E •

Voyn

auffi le premier chapi–

trc de la

gi nlration harmonique

de

M .

R amcau ,

&

d'aurres ouvragcs du meme aureur, oii l'expérience dor.t

DOUS parlons en détaillee. On pcut la faire aifément

fur une des balTes cordes d' un clavecio, en frappant

forremenr la touche,

&

en retirant brufqucrnent le doigr.

Car le fon principal s'amorrit prefquc tour d'un coup,

&

lai!fe entendre aprcs tui ,

mi!

me a des oreilles peu

mulicales, deux fons aigus qu'il efl facile de reconno1·

rre pour la dou1.ieme

&

le dix·fepricme du

fcm

pnnci–

pal.

Ce

Con

principal, le fcul qu'on enrende quaod on ne

fa ir pas attenrion aux aurre;, mais qui fair enrendre en

.m ~ me

tems

a

une oreille un pcu attentive fon oélave'

:fa douzieme

&

fa di1-feptieme maJeUre, cfl propremenr

ce qu'on appelle

[011

fondammlal,

paree qu'il efl, pour

a infi dire, la bafe

&

le foodemenr des aurres, qni n'e–

x illeroienr pas fans lui.

Voila tour ce que la oature nous donne immédiate–

menr

&

par elle-me mc daos la réfonance du corps fo–

n ore; mais l'arr

y

a beaocoup aJOOté;

&

en conféquen–

ce, on a érendu

la Mnomination de

fon fondammtal

a

différens aurres fons . C'efl ce qu'il faur développer .

Si on accorde avec le corps fonore deux aurrcs corps

dont l'un foir

a

la douzieme au-deíTous du corps fono:

re

1

&

l'autre

a

la

dix-feptieme majeure ao-de!foos; ces

FON

déux derniers corps frémiront fans réfonner, des qu'oo

fera réfonner le premier : de plus , ces deux

derniers

corps en frémilfant, fe diviferont par une efpece d'on–

dulation, !'un eo rrois, l'aurre en cioq parties é¡:ales;

&

crs partirs dans lefquelles ils

(e

divifent , rendroien<

l'oél>ve du (on principal, fi

en frémilTant elles réfon–

noient.

Ainfi fuppofons qu'une corde pincée ou frappée ren–

de un fon que j'appcllcrai

ul,

les cordes

o

la dou'lic–

mc

&

a

13

dix-(ept ieme ma¡eure au-deiTous frémiroor.

Or ces cardes fon t un

fa

&

un

la bimol:

de forre que

fi

ces cardes réfonnoicnt daos leur totalité, on enten–

droit ce chant, o u plin6t cet accord,

la bt!mol

f

fn, ut,

dont le plus haU[ tOn

Ut

efl

a

la dix • feptieme m3JCU·

re au-deflus de

la blmol,

&

a

la douzieme au-¡lelfus

de

fa.

Ainfi il réfulte des deux expérieoces que noos ve–

nons de rapporter; t

0 •

qo'en frappant uo feul fon quel–

conque, "'• par exemple, on entendra en mcmc rems

fa douzieme au-de!fus

fol,

&

fa dix-feprieme maJeure

ao-dclTus,

mi;

2".

que les cordes

la bémol

&

fa,

qoi

fcront

a

la dix feptitme majeure au-delfouS

d'ut,

&

a

la dnu'lieme au-de!fous , fre miront fans réfonner.

Or la donieme efl l'oéta ve de la quinte,

&

la dix–

feptieme tnajeure l'efl de la rierce majcure:

&

comme

nous avons une facil'té narurelle

a

confoodre les fons

avec leurs oétaves (

••oyez

O e

T

Av E),

il

s'enfuit t 0 .

qu'au lieu des trnis

(on>

ul

foodameoral,

fo l

douzic–

me,

&

mi

dix·feptieme ma¡eure' qu'on entend en me–

me rems, on peut lubfliruer ceu x-ci , qui o'en différe·

[QOt prefque pas quallt

a

\'cffet,

11&

mi

ticrce rt13JCU·

re,

[o/

quinte: ces

rrois

fc>ns

formeot l'accord qu'on

nomme

accord parfait majeur,

&

daos

lequel le fon

ut

ell

encere regardé comme fondamenral, quoiqu'il

u

e le foir pas imrnédiatement,

&

qu'il ne

le devicnnc

que par une efpecc d'extenlion' en fobfi iruant

a

la dou –

'l.irme

&

a

la dix·f'eptieme

les OétlVeS de

CeS

deUX

fons;

¡

0 ,

de méme, au lieu des

rrois fons,

ut

fon

principal,

la blmol

dis-fept'eme maJeore au-dtlfous d'ue,

&

fa

dou?. eme au-deflous, qu'on enrendroit

fi

les cor·

des

fa

&

la blmol

r¿fimnoietH en rotalité, un peur ima·

giner ce•u-ci (en mettant la quinte

&

la riere.: m aJCU·

re, au lieu de la douzie me

&

de la dix ·feprieme)

fa

quinte au-deOom

d'ut, la bimol,

riercc mnJeure ao–

defTous,

ut

fonda mental. Or

la bimol

faifanr une tier–

ce m3Jeure avec

r1t,

fair une tierce mioeure avec

fa;

ce qui p1oduit un nutre accord appellé

accord parfatt

mi11mr, voyez

A

e

e

o

R

o

&

M

1 N E

u

R •

Dans ccr

accord, il o' y a proprement aucnn

ton fondamental:

car

fa

ne fait poiot enrendre

la bimo

,

comrne

ttt

fait

e11tendre

mi.

De plus, li on regardoit ici quelque fon

comme

fondamental,

quoiqu'improprtment, ce devroic

érre le fon le plus haut

ttt:

car c'efl ce fon qui fait

frémir

fa

&

la bimol;

&

c'cfl do

fré'milfem<~t

de

f~

&

de

la blmol,

occafionnés par la réfonnance

d

NI,

qu

on a tiré

l'accord m ioeur

fa, la blmol, ut.

Cepen–

dant comme

(a

carde

fa

en réfonnanr fa ir cntendre

ut,

quoiqu'elle oe

falTe

ni enrendre ni frém1r

la bimol,

on

regardc le ron le plus bas

fa'

comme

fondamm tal

dans

l'~ccord

mineor

fa, la blmol,

111,

cotnmt:

le

foo le

plus ha> "' efl

fandammta l

dan> l'accord

m~Je ur

ttf ,

mi, fol.

Tdle ell !'origine que

M.

Rameau donne

a

l'accord

&

au mode mínc:ur; origine que nous pourrons dí!Cuccr

a

M

o

D

~

M

t

N E

u

R '

en

e>aminant les objeélions qu'

on tui a faires o u qu'on peur tui faire fur ce fujet,

&

en apprécian r ces Objeétions. Quoi qu'il en foit, il efl

au mnins cerrain que daos tour accord parlair. luir ml·

jeur foit mineur, forr11é d'un fon principal, de fa uer–

ce maJeure ou m ir.cure,

&

de

fa quintc, on appelle

fondamtntal

le f¡,n principal, qui tfl le plus grave o

u

le plus bas de l'accord.

Quelqocs phyfic•ens onr entrepris d'expliquer ce lin–

gu lier phénomene de la réfonnance de la

dou~ieme

&

la dix-feptieme maJeure COIIJoinrcmcnt avec

l'ot1a••e:

mais de toures les esplicatious qu'on en a d"nnées,

il

n'y eo a que deux qui ooos paroilTent mérirer qu'on

en falTe mention.

La prem1ere efl de M . Daniel Bernoulli . Ce

grao~

géomerre prérend daos les

mlm. de l'acad. dn Sci<nces

de Pru.f!e, pour l'annh

17>3, que la vibration d'une

corde en un mélange de pluficurs vibrations parrielks;

qo'il faut diflinguer dans une corde en

vibra~on

ditfé–

reos poinrs, qui fonr comme des efpeces de nceuds ou

poiors tixes, autour defquels ofcille la parue de la cor–

dc comprife entre deux de ces poinrs voifins.

1'

un de

l'autre: je dis

comme dn e{peces de ntrttds ou pornts

jix.s;