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FON

Fonás

ligni6é encore

toutts

/u

mar<handiftJ d'

1111

ttllr&hand.

Ce

né~ociaon ~'

cll

retiré : il o vendo

Con

jomfJ.

11

fe dit paroollement des machines , métirrs

mllrumcns lervans

a

one manufaélore,

&c. (G)

'

F

o

N)),

tn

Peinturt,

fignifie uu

ltJ

dtrnitri

planJ

d'u11t compofitron,

ou

le cbamp t¡ui e11tor<r<

tm

ob¡et

pernt.

Ce dernier fens comprend les préparations fur lef–

quellcs on ébouche un

tableau, c'eil-.i-dire

l'appr~t

ou

les premieres couches de couleurs dont on couvre

la

toole, le bois, le cuovre, ou

la muroille fur Jaquel!

e

on veot pdndre.

11

me femble que les Anifies lailfent fouvent

a

l'ha–

bitude'

a

l'e~emp~e'

ou au hafard,

3

décider de la cou–

Jeur [ur laquelle 1ls commcncent

a

éboucher leurs ou–

vrages ; Je crob cependont que cettc partic de leur art,

ainli que plulieurs aatres qui paroilfem de médiocre con–

f~quence,

devroient etre quelquefois

l'ob¡et de lcurs

recherches, de leurs 6preuves ,

&

de leurs réBexions.

11

efl

vrai qo'il efi des peintres difficile!, qoi dans

J'indécilion de leur compolition, qu'ils n'on1 poiat af–

fez réfiéchie, couvrent plufieurs fois

leurs éoauches,

&

fubllituent des malles claires

ii

des mafles fombres, en

cherchant

leur etfet. Pour ces peintres, le premier ap–

prét oe peut devenir l'ob¡et de

leur combinaifon ; mais

un peintre focile ou prudent, qui fe feroit une loi de

ne commencer un tableau qu'aprcs avoir fait une ef·

quitTe arrétée , gourroit fe décider fur

le prem ier ap–

prét, pour rendrc par Con moyen fes malfes claires plus

hrillaotes,

&

pourroit, en méuageaot fa couleur, Icor

dllnner un tranfparent, qui ferviroit

á

micux imiter l'é–

clat de la lnmiere.

Rubcns, cet artifie

a

la fois

facile

&

profond, cet

homme de génie, qui a vu

la Peinture en grand , a sO

tirer partí du

j011d

de fes

tableau~

&

des glacis,

&

c'e(!

aux arrifies do cette clalfe que les pradques meme les

plus dangereufes fournilfent des relf\Jurces

&

des beau–

tés, il peignoit fouv ent fur des

fonds

blancs; mai< pour

~viter

l'inconvénient que peovent avoir le;

fonds

de cet–

te couleur dans les grandes ma!Jes d'ombr<s, nc pour–

roit-on pas, d'apres une cfquiiJc bien arretéc, faire pré–

parer

Con

fond

par grandes marTes blanches

&

bruncs,

&

cene pratique ne vaudroit·elle pas mieux que cel–

le de peindre

fin

des

fonds

gris, bruns , o u rouge;, qu'

on regarde comme des

fondJ

indiflerens,

&

qui en ef–

fet ne foot favorables ni aux malfes elaires, ni aux mar–

fes d'ombres? mais eu voila affez pour les artifies in–

telligens ,

&

trop pour ceux q01, efclaves de l'habitude,

croyent que ce qu'ils n'ont pas vO faire

a

leurs mai–

tres ne peut etre bon .

Aprl:s avoir parlé de \'approt qui fait le principal

fond

géncral du 1ableau, ¡e vais dire

~uelque

chofe du champ

porticulier fur lequel fe trouvem

les

ob¡ets que renfer–

m e un tableau.

Ce qui dif\ingue les objets les uns des autre<, c'e{l

l'oppofition des nuances claires

&

obfcures. Daos tnus

les ob¡ct qu'ofl're la nature, la nuance que préfente le

cóté éclairé d'un corp> , fait paroitre celui qui efl

a

c61é plus teinté . La partie ombrée produit l'effet con–

uaire; fans cene loi de la nawre, les obJets confon–

dus enfcmbl< ne nous otfriroicnt point ce que nous nom–

m:>ns

le trast,

qui etl la ligoe claire ou obfcure, qui

nous dnnnc l'idée de Icor f,>rmo.

Un ftocon de neige , lorf4uc nous le dillinguons daos

les airs, fe détache en brun fur la teinte que la lumie–

re 'répond dans le ciel; li ce m€me ftocon paffe devant

un nuage obfcur, il reparoit hlanc , en raifon de l'op·

polition du

fond

fur

lequel il fe trouve; s'il fe mon–

tre en fin vis-a-vis d'un mur noirci par le tems, il preod

cct éclat dont nous ne devom l'idée générale qu'

a

la

plus ¡;fande habitude que nous ovons de voir la ncige

en oppofition avec de; ob¡et qui relevem

Con

éclat; u–

ne branche d'arbrc, examinée avec Coio, donnera une

idée 'jufic de cet effet . Quelquefois dans

1'

efpace de

quelques piés, elle

fe

détach<ra plulieurs fois, alterna–

tivement en clair

&

en brun ; ce fom ce< variétés fon·

dées fur 1• uature , qui prétent

leur

fecours au pein·

trc, lorfqu'

il

veut cherchcr dans

les oppofitions des

rcfiources poor l'armonie;

it

recooooitra, en

exami~

nont ce ¡eu, des couleurs caufées par tes

fonds,

qu'il

peut

3

Con

gré difiiuguer plus ou moins les obJets par

des combioaifons d'oppolitions qui fo nt abfolument

~

fa

dtfpolitio'n.

11

trouvera auffi, pour reodre

Con

coloris

plus brillan!, que certaines coulcurs fe détruifent, tnn–

dis que d'autres fe foot valnir, l'incarnat devient p31e

fi~r

un

fond

rouge, le rouge

P.~

le

paroit vif

&

ordent

fur un

fond

¡aune; la décorauon des

fonáJ

étaot au

FON

45

choix de l'artifle,

i1

efl autoriCé

a

donn<r aux ob¡ets de

fes premiers plans

&

aux draperies de fes figures prin–

cipales, les

fonds

qui doivent

leur étre le< pus favo–

rables. Ceuc ré6ex ion conduit naturellement

a

parler

de ce qu'oo appelle

fonds,

lorfqu'oo entend par-U les

derniers plans d'une compolitioo .

Les dtflérentcs mod i6cations qu'on a¡oílte ordinaire–

m ent

3

ce terme, lorfque l'on s'eo fert dans ce feos

iodiquent ce que !'artille doit obferver.

'

On dit d'un tableau de payfage , qui repréfentc un

fite tres-étendo daos lequel une dégradation de

pl:~o¡

infenfible

&

multipliée fe fait appercevoir, que le

fond

de ce tabkau

efl

un

fond vague,

L'artitle qui point 1' étendue des

mers,

doit par un

fond aérien faire. fentir cette immenlité de lieu doot la

ditlance n'ell

pas

délignéc par des ob¡ets fucceffifs qui

la

font concevoir dans la rcpréfentation des ob¡ets ter–

refires . Un

fond

agréable efi celui qui nous olfre l'i–

mage d'un lieu ou nous fouhoiterioos oous trouver.

Un

fond

devient picquant par le choix de

1!1

couleur

du cicl

&

de l'inflant do JOUr.

'

JI

efi frais, s'il repréfeote le too de l'air au matin;

il efi chaud, ti le coucher du foleil lui donne uue cou·

leur ardente.

L e

fond

pittorefque cfi celui daos lequel un choix

ingénieux ralfemble des ob¡ets favorables au peiotre,

&

agréobles au fpeélateur.

11

faut dans certaons fojets d'hilloire des

[o11dr

riches:

te! le ell une partie des aélions tirées de la Fable; tels

font les traits que fournilfeot les hilloires afiatiques, les

triomphes , les

f~1es

,

&

e.

La timpllcité, l'oollérité m e me coovieonent aox

fonds

des tableaux qui repréfentent les ob¡ets de notre cul–

te; ils font favorables auffi

a

la pltipart des objets pa·

thétiques: rien ne doit détourner de l'intérC:t qu'ils font

naitre ; c'ell

~

1' ame qu'il faut parler principalement.

Cependaot toutes

ce~

qualirés différentes, que la rai–

fon

&

le goOt diflinguent , font renfermées dans cel·

le·ci. Les

fonds

doivent C:trc toO¡ours conveoables au

fujet qu'on traite.

f/ovt?. le mo&

FA

B R

1

QuE,

dans

1'

explicatioo du–

que! '¡¡

y

a plufieurs chofes qui ont rapport au

mot

F

O N D .

Articlt de

M .

W

A T E

LE

T •

F o No,

tn Architellttrt,

fe dit du terrein qui eft

cfiimé bnn pour fonder. Le bon

&

vif

fond

efi celuí

dont la terre n'a poiut été évcntée,

&

qui en de boa–

-

ne confillancc: on appelle auffi

fond

une place derti–

née pour batir.

FoNo

d'ornement,

fe dit du champ fur lequel on

tal!

k

o u on peint des ornemens, comme armes, chif·

fres , bos-reliefs, trophées,

&e.

(P)

F

o

N

D ,

en terme de

Battcur d·or;

c'cO une

Ii–

queur compofée de vin blanc

&

d'eau-de-vie en quan–

tité proponionnée; un demi-feptier d'eau-de-vie, par e·

Hmple, fur

trois pintes de vin; de deux onces de poi–

vre; de deux gros de mufcade, autant de ¡.;érofte

&

de

cannelle; en fin de la meilleurc colle de poiflon . Quand

tout cela s'efi réduit en bouillaot

á

une cenaine quon–

tité dépendante de ce!le

de

tous ces iogrédieo!, on en

endu't les feuilles des outils avec une éponge fur une

planche de bois,

&

on les fait fécher fur des toiles neo–

ves; les vieilles étaat rcmplies d'uu duvet avec lequel

le

fond

s'incorporeroit .

F

o

N

D,

en

terme de Bijoutier;

c'ell propremeot la

partie plate inférieure d'une boite, qui JOÍD!e

a

la ba–

te, forme la cu vette .

• F o N

D,

m

terme de B londitr;

e'

efl propremeot

le réfeau, ou ce qui fert d'affieue aux grillages

&

aux

toiles. N ous avons dit que ces

fonáJ

étoient compo·

fés de points plus ou moins fins íelon

1•

qualité des

bloodes, tantót de point d'Angleterre, rantót de celui de

Malines,

&c. f/oyn.

GRtLLAGI!.S

&

TorLE_S.

FoNo, (

Cizelure .)

On dit

mettre une midas/le

enfond . f/oyn

GRAVllRE

UR t.'AcrER ..

F

o

N D, (

Jardín.

)

re peut

d~re

d'une. terre :

~1

fe

prend aulli pour

la partie la plus balfe d une tuhpe .

(K)

F

o

N

D,

en

ttrmtJ de Jl.farcband á

e

moátt;

efi uoe

piece de 11aze, de mouífelme '· de dentelle , .

&

e.

dont

deux angles font arrondis, qul fert

a

couvnr l_e

refle

du bonnet piqué, for

leqoel

le bavolet

&

la p1ece de

deífous n'étoient pas parvenues .

f/oyn

B

Av oLE

T.

On attache

les

f•nds

ave

e

des épingles.

F

0 N

o

en ttrme de Planeur;

c'ell cette panie pla–

ce qui fai t' le centre d'une alloete ou autre piece de vaif–

felle.

11

fe

trace au compas,

&

fe termine ou le bouge

comrueoce.

• FoND