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FON

de faffe deux vibratioos pendant qu'une corde double

en fait une. Je remarque, ce qu'il eft trcs-aifé de voir,

que les vibrarions ne feront réellemenr coocourantes ,

c'eft-:1-dire commen<;nntes en meme tems,

&

fe faifant

dans 1< mim< fms,

qu'aprcs deux vibratioos de la gran–

de corde

&

quatre de la perite: ainfi doos le tems que

la grande corde fait deut vibrations,

les vibratioos d_e

cette grande corde feront rnoirié

troublées par des vt–

brations conrraires, moitié favorifées par des vibrations

dans le memc feos. Preoons mainteoant une corde qui

faife cioq vibratioos pendaot que la grande en fait une:

il efl encare aifé de voir que les vibratioos feront vrai–

ment coocouranres

la fin d'une vibratioo de la grao–

de corde;

&

que pendanr cette vibratioo, elle aura eré

troublée par deux vibrations conrraires de la perite car–

de,

&

favorifée par rrois vibratioos daos

le

m~me

feos,

&

en général

troublée peodaot

la plus perite moitié

des vibratioos,

&

favoriíée durant la plus grande moi–

tié. Done une corde qui fai t une vibratioo pendant le

tems qu'une autre en fai t un nombre complet quelcon–

que' en ( exaétemeot ou

a

tres· peu pres) également

troublée

&

également favorifée par celle ci, que! que

foit ce nombre. 11 n'y a done pas de raifon, ce me

fcmble

1

pour que certnioes part ies d'air Coient plus ébrao–

lées que d'autres par le mouvement de la corde,

i

l'ex–

ception de celles qui feroient 3 l'uoilfon . Ainli, ou

les autres ne feroot point ébranlées, ou elles le leront

IOutCS

a-peu·pres de meme;

&

il

o'eo réfultcra qu'uo

foo fimple oo une cscophonie. Enfin, quaod

il

y

a

plulieurs cardes tendues,

&

qu'on en fait refonner u–

ne, il Cemble que fuivant cene hypothcfe, celles qui

font

?t

l'oétave devroienr moins frénm

&

moins réfiJO–

tJer que celles qui font, par exemple'

a

la douzieme

ou

a

la dix-feptieme- au-delfus; puiCque les vibrations de

c elles-ci [ont plus Couveo t concouraores avec les vibra–

t inos de

la corde principale , qu'elles ne tui font con–

traires; au lieu que les vibrations des cardes

a

l'oéta-

-

v e font auffi

fouveot

contraires que concourames

avec

l es vibratiQilS de la corde principale. Cependant l'expé–

r ience prouve que l'oétave

ré!oone davantage: done

t oot ce fyneme porte

á

faux.

J'ai fuppoCé jofqu'ici, avee les phyficiens dont ja par–

le, qu'eo effet

les pnrties de l'air éroien l ditféremment

tendues.

11 ne s'agit pas ici d'examiner

fi

cetre hypo–

theCe efl fondée; Cur quoi

voyn /"articlc

S o

N:

il

Coffit

d "avoir montré qu'elle ne peut Cervir

a

expliqoer d'uoe

maniere CatisfaiCante le phénomene de la rnultiplicité des

foos rendus par une rnéme corJe.

Qooi qu'il en foit, ootre l'accord de

la doozieme

&

de la

1

7• majeore doooé par la nato re, oo a formé d'au–

tres accords principaux qui entrent aoffi daos la M ufi–

q ue,

&

qui y produiCeot meme beaocoup d"effet

&

de

variéré. On ·a dooné en général

a

tous ces accords le

nom de

fondamentaux,

paree que tous les nutres ac-

-

cords, eo dtrivcot,

&

o'eo fnot que des

renverf~mens.

17oy•:r.

t.

e

e o

R D,

B

a s

sE

e o

N T 1 N

u

E ,

&

R

e

N–

V

e

R S E M E N T :

&

daos chacun de ces accords

fonda–

mmtaflx,

on a appellé

fon fonda.,mtal

le roo le plus

gr~

ve de l'accord.

A e

e

o

R D

s

F

o

N D A M E N T A

u x . M. Roulfeau en

:a

donné la tille

au mot

AceoR o. Saos rien répéter de

ce qu'il a dit

:i

cet article

1

oous

y

SJDÚierons qu'il n'y a

proprement que

rrois Cortes d"accords

fo,dam<ntaux;

accord parfait, accord de

ÍII

te

1

accord de Ceptieme .

Accord parfait.

Il efl de deo

K

forres

1

majeur ou mi–

neur, felon que la tierce cfl maJeure ou mineure . L 'ac–

cord maJeur en donné immédiatement ou preCque im–

médiatement par

la nature;

irnmédiatemeot, quand

il

renferme la

dou~ieme

&

la dix-reptieme; preCque im–

médiatemeot, quand il ne renferme que la tierce

&

la

quinte

1

qui en Cont

les oétaves oo repliques.

l/oya:.

O

e

T A

v

E

&

RE

P

L 1

QuE .

Quaod cet accord ell e–

xaétemeot conforme

a

celui que fa nature doone

1

c'efl–

ii.-dire quaod il reoferme le fon principal, la douzierne

&

la dh-feptieme maj<ure, alors

i1

produit l'dter

le

plus frappant dont il Coit íofcepubte: comme daos le

cha:ur

l'amo11r uiomph<

de Pigmalioo. L'accord mioeor,

quotqu'il oe Coir pas donoé

immédiatement par la na–

ture,

&

qn'il paroilfe piOtOt l'ouvrage de l'art

1

efl ee–

pendaot fort agréable ,

&

fouv eor méme plus propre

qoe le maJeur

i

certaines expreffions

comme celle de

ceodrelfe, de la trifl e!Te ,

&<.

'

Accord de

jixu.

11

y

en a de trois fortes . Les deox

~remiers

s'appelleot

auorJ

d,

fixu

a

1

oú;l<;

ils fe pra–

l!qoeor for

La

fout-dominaote da roo.

f/oy~z.

S o u

FON

Do

M

1

N ANTE •

L a fi

te y c!l tollJOUrs majeure,

&

la tierce maJeure oo mineure, lclou que. k moJe efl

i:najeur ou mineur. Ces deux nccords oe d1tfere11t done

que par leur ti<rce. A•nfi daos le t•>O mujeur d'ltl, on

pratique rur la ous-domJOantc

fa

l"accord

¡~

la

"'

ri,

dont la tierce efl mn1eure

&

la

liue

ma¡eure;

&

daos

le ton mineur de

la,

on pratique for la li>U>·dominame

ri

l'accord

fa la

ji

1

dont la tierce e!l mineure

1

la

lixte étant toOJOUrs maJeure.

Outre ces deux accords, il

y

en a un

OlltrC

qui pro–

duit en pluC.eurs occafions un ues-bou etfet,

&

qui ell

pratiqué fur-tout par les

ltaliens . On l'appelle

actord

d. jixt• {upnjltu,

ou de

jtxt• italunm .

11 en compofé

d'une tieree ma1eure, d'uoe quarte fuper6ue ou tmnn,

&

d'une tierce maJeUrc, en cene forte

fa

la ji rl

~C e

n'e(l pas proprement un accord de fix tc; car du

fa

au

rl

diere, il

y

a une vraie Ceptieme; mais l'ufage l'a

ainfi nomrné, en délignaot feulement la C.xre par l'é–

pithete de

Jup<rfltt<. f/oy.

S

U P

~

R

f

L

U

f.:/

1

N TER·

VAL LE.

11

parolt trcs-difficile de dé1erminer d'une

fn~on

bien nette

&

bien co:waincaote l'o6gine de cet

accord: en effet comment affigner d une maniere falif–

failanle !'origine. d' un accord

fondamtntal

qui

r~nt<r­

me tant de difionances

1

fa

fi,

fa rf

*

la

fi

,la

rl

~,

&

qui pourtant n'eo ell pas mnins employé avec luc<es,

comme l'oreille peor en JUgeJ?. Ce qu'on pcut ims¡:iner

de plus plaulible 1>-deifus ne l'e(l guere.

l/oy<:r.

S 1

Jt

TE

·suPE R F

L

u E .

O o peut regasder cet sccord comme

renverfé de

ji

ri

*

fa

la

1

qoi n·, 11 autre chole que

l'accord

ji ré fa la,

ulité daos la barre foo

lamenta!~

1

en conCéqueoce du double emploi (

l/oyr:r.

Do u

8

LE

É

M P L

o 1) ,

&

dont nn a rendu la ticrce majeure pour

produire l'impreffion du mode de "" par fa note feo–

tibie

,.¡

~

;

eoCorte que l'on a pou¡ ainli dire 3-la-fois

l'imprell1ou impa•faite de deos mudes, de celui de

la

par le double emploi,

&

de celui de

mi

par la note

~

fubllitué au re? Mai< poorquni fe ptrmet-on de ren–

dre maJeure la

tierce de

ji

3

ri?

Sur quelles

roi(ons

cette transformation ert-elle nppoyée, fur-toot lorfqu'elle

prodoit denx dilfonnances

de

plo>? D"aJIIeoJS, li un en

croi1 M. Rou!Teau au mot

ar<vrd,

l'accord fundamen–

tal

fa

la ji

r/

~~

ne fe reo verle po;ot; p<Ut·lH> dOilC

le regarder comme renverfé de

fi

rl

*fa

la?

Je rn"en

rapporte fur cene qudlion

a

des

lumieres !upéricures

aux miennes . Oo pourroit peut-c'tre dire auffi que l'ac–

cord

ji

r<

~

fa

la

n'cfl aotre chofe que !"accord de

dominante toniqueji

rl

~

fa

~

la,

daos le mode de

mi,

ac<nrd dom on a rendu

le fa

naturel . Cette ori–

gine me parolt encare plus forcée que la prt'cédcote.

Mais Coit qu'on affigne 3 cet accord une ongioe, foi r

qu'on

oc

lui en alf1¡;ne poiot,

il

en cenain qo'on doit

le regarder corome un accord

fondamMtal,

puiCqu"iJ

n"a poiot de baife foodamentale: aiu ti M. Rouficau,

aM

mot

A

e

e o

R D,

a eu lres·grande raifoo de placer par–

mi les accords fondamentaux, cet accord de lixtc foper–

Bue, dont

les nurres aureurs fraD\OÍs n'avoiciH puiot

fait menrion.

30

moins que ¡e racbe'

&

doot j'avoue

que j'ignorois l'exillence, quand ¡e con pofai mes élc!–

mens de

.M

ufique, qnoique M. Rou!Teau en eOt di'Ji

parlé. M. de Bethi?.y

1

daos oo ouvrage Cur la théorie

&

la pratique de la Mulique , publié en t

7f4,

d1t qu'il

ne re rouvient point que M . Rsmeau ait parlé de cet

accord dans fes ouvrages, quoiqu'il l"ait crnployé quel–

quefois , par exemple daos un chceur du premier aéte

de Caflor

&

Pollux . M. de Beth•zy doone des

clero–

pies de l'emploi de cet accord dans

la balfe continoe;

mais

il

laiHe en blanc l'accord qui

lui répond daos la

bafTe fondamenralc .

/lccords d< f•pti<>nc.

JI

y

a plufieurs Cortes d'accords

de íeprieme fondamentaui. Le premier e(l forro¿ d'une

tiercc ma¡eure

&

de deui tierces rniueures, comm<

f-1

ji rl fa;

il fe pratique rur la domJOaute des

[flO\

ma–

¡eurs

&

mioeors .

f/.

Do

M

t

sAN

r

1!,

M o

o~,

HA

R.–

M

os 1

E

1

&e.

Le fecond efl formé d"une t·erce mi–

neo re, d'ooe tierce ma¡eore

&

d'une

tierce mineore,

comme

rl

fa · la

tfl;

il re pratique rur la feconde note

des toas maJCUrS : rur quoi

voyo:.

1

artidc

Do

D L

!!

E

M P

Lo 1. Le troifieme

efl

formé de oeor tkrcc> mi-–

neores .

&

d'uoe tierce majeure, comme

ji

rf

fa la,

iJ

fe prauque fur

la recoodc note des ton; mineurs : lur

quoi

-voyn

au.!Ji

Do u

8

L

1!

E~·

p

Lo 1. Le quatr·eme

tfl formé d'ooe uerce maJcore, d'onc rierce mioeure

~ d'o~e

tierce

m~Jeore,

comme

ut

mi

J~l

ji;

il lepra–

uqoe lur une toOJqoe oc autre note, 1endue par-la do ·

minaote imparfaite. Le cioqoieme eO appellé

a«ord

de

fopsum• diminuh;

il

eO formé de troil tierces m•oeu–

res,

fol

*ji rl

f¡¡;

il

fe

pra~ique

rur la note fenl•ble

d~¡